je reste partagé sur ce film... se laisse regarder, poétique, jolie photo... mais on reste sur sa faim. Quelle est l'histoire de cet homme? A-t-il fait qqc d'intéressant? Que s'est-il passé chez Eve... Tout ceci reste sans réponse alors bien sûr les intellectuels vont répondre que c'est à moi d'imaginer tout cela. Et bien non, il y a des limites à ce genre de facilités. Ou alors on fait un plan fixe sur une chaise pendant 1h30 et c'est au spectateur d'imaginer ce qui s'est passé sur ctte chaise?
Il ne suffit pas d'Harry Dean Stanton pour faire un film profond sur la solitude, la vieillesse et la mort qui rôde. On ressent même une gêne à le voir à quelques mois de sa propre mort à 91 ans. Les dialogues sont souvent creux et ridicules (ceux de David Lynch surtout) et l'ennui est là dans le jour sans fin de ce vieil homme. En ce qui me concerne je préfère le voir arpenter le désert dans Paris Texas que là. Bye cow boy.
Une ballade existentielle pleine d’humour et de tendresse (à défaut d’un scénario transcendant) qui dresse le portrait d’un vieux cow-boy au crépuscule de sa vie, se raccrochant aux petits plaisirs du quotidien, illuminé par l’interprétation hyper-attachante d’Harry Dean Stanton qui boucle la boucle avec classe.
Pas courant un film sur la vieillesse, et pourtant ce sujet devrait intéresser toute le monde. L’action se situe dans une petite ville du sud des US, proche du Mexique. Un vieux monsieur de 90 ans y vit seul, son quotidien étant dicté par ses habitudes : fumer, faire du yoga, aller au bar boire son bloody-mary, et…philosopher sur la vieillesse avec ses concitoyens. Ce monsieur est incarné avec immense talent par Harry Dean Stanton, acteur mémorable de Paris Texas. Certes, le scénario est limité, s’agissant d’une chronique, mais des moments savoureux viennent étayer l’ensemble : par exemple quand on lui « reproche » d’être seul, il répond « il y a une grande différence entre être seul et se sentir seul », sa manie de fumer, son médecin lui conseillant de ne pas arrêter, ensuite son altercation avec un vendeur d’assurance décès, enfin ce magnifique passage où notre homme, invité à une fiesta pour un anniversaire, entonne en espagnol avec les mariachis présents une chanson mexicaine. C’est plein de tendresse et d’humanité et on passe un bon moment. Un bon film vraiment à voir.
Lucky (Harry Dean Stanton) est un vieux cow-boy, bien dans ses habitudes (gymnastique matinale, verre de lait, mots croisés au café, bloody mary le soir au bar, etc.) jusqu’au jour où il fait une chute dans sa cuisine. Le médecin ne lui trouve aucun problème de santé, il vieillit tout simplement. Ce constat le perturbe et lui faire prendre conscience de certaines choses. C’est un beau film sur le temps qui passe, la vieillesse, c’est un sujet intéressant car trop rarement abordé. En revanche, j’ai trouvé le film trop lent, comme son personnage, oui, c’est sans doute voulu, mais il ne se passe vraiment rien… Harry Dean Stanton est filmé avec tendresse, il y a de belles images mais je me suis malgré tout un peu ennuyée.
Allô John Carroll Lynch ? Au vu de la claque que j'ai prise devant Lucky, est-il possible que tu enfiles de nouveau le costume de réalisateur s'il te plaît ? D'une poésie incroyable avec un super Harry Dean Stanton, ça faisait longtemps que je n'avais pas été autant ému devant un film.
Un très beau film sur la fin d'un monde, celui de la compréhension réciproque mais aussi de l'amertume et de la violence sous-jacente. Un monde où l'on s'insulte gentiment mais où l'arrière pensée est insidieuse. Le monde nouveau, débarrassé des oripeaux de la conspiration s'annonce peut-être meilleur que l'ancien? Lucky ne sera plus là pour le voir et il s'en fout.
Le quotidien ritualisé de Lucky (Harry Dean Stanton), 90 ans, a des allures d’Un jour sans fin. Dès son réveil, la succession de ses gestes est parfaitement réglée, comme ses activités : café, mots croisés, mêmes émissions TV, puis il retrouve ses camarades de bar. Dans son village au beau milieu du désert, il est profondément indépendant et vit au rythme de ses habitudes. Autonomie illusoire ? Son visage creusé et sa silhouette longiligne le rendent à la fois respectable et fragile. Lorsqu’il fait une chute sans en trouver la cause, il constate que toutes les belles choses ont une fin. Dans l’ouest américain, les cow-boys solitaires vieillissent aussi.
L’aspect testamentaire de Lucky est évident. Le film écrit spécialement pour Harry Dean Stanton, décédé trois mois avant la sortie du film, résonne comme un adieu bouleversant. Comme dans Paris, Texas, l’acteur incarne un homme apparemment seul, engagé dans une quête spirituelle transformant le film en méditation. Ici, la méditation est collective : l’acteur donne notamment la réplique à David Lynch avec qui il a collaboré à cinq reprises. Le personnage qu’interprète le réalisateur de Twin Peaks prépare d’ailleurs lui-même son testament. Inquiet pour son héritage, il veut tout léguer à sa tortue terrestre qui pourra vivre jusqu’à 200 ans. Si tout a une fin, que nous restera-t-il et quelle trace laisserons-nous ? (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2017/12/21/lucky/)
Pénible. L'objectif évident du scénario n'est pas atteint. On assiste aux comportements pathétiques d'un pauvre cowboy aigri. La philosophie de la vie est très pauvre, ne vole pas bien haut. Rien à en tirer et poussif le plus souvent. L'acteur est décédé peu après la sortie du film, ce qui rend un peu plus touchant le déroulé de l'histoire, mais ça n'a pas grand chose à voir avec la structure du film lui-même et ses ambitions ratées. Il existe des oeuvres beaucoup plus réussies sur le même thème au cinéma (Nebraska...).
Une fiction inspirée par les vieux jours de Harry Dean Stanton. Avec comme acteur principal : Harry Dean Stanton. Le résultat est atypique, gentiment décalé, attachant. Entre petits moments anecdotiques et grandes angoisses existentielles, l'ensemble est certes un peu inégal mais laisse filtrer une belle émotion, toujours teintée d'un humour savoureux. Avec en prime un éloge passionné de la tortue terrestre par David Lynch...
Un immense plaisir que de voir pour la dernière fois Harry Dean Stanton dans ses œuvre. Comme quoi à 90 ans tout est encore possible ! Mais ceci dit, le film est d'une banalité déconcertante, d'un ennui presque mortel….
Avec la vieillesse comme thème central, un long-métrage qui s'inscrit dans la lignée de films comme "Une histoire vraie" de David Lynch ou "Nebraska" d'Alexander Payne. Pour son dernier rôle dans une sorte de mise en abyme, ce monstre sacré qu'était le regretté Harry Dean Stanton livre une prestation délicieusement caustique mais pleine de poésie, de philosophie sur la fin de la vie. Une oeuvre qui résonne comme un bel hommage, une touchante révérence à cet acteur légendaire. Superbe.