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Un visiteur
4,5
Publiée le 11 octobre 2018
Un excelent film nous fesant voyager aux États-Unis pour suivre les "aventures" de notre ami Lucky qui découvre, à 90 ans, qu'il est vieux. Un personnage attachant avec une routine des plus amusantes et un tempérament propre à son personnage que l'on apprend à connaitre et nous offrant une belle leçon de vie (ou fin de vie).
très bon moment j'adore ce jeu d'acteurs et les thématiques explorées dans ce film. La photo est magique Que dire de plus d'Harry D. S. qui est excellent
De voir Harry Dean Stanton arpenter des rues désertes américaines 30 ans après « Paris Texas », de voir David Lynch en guest star en client de bar paumé, voilà deux petites choses qui ne peut que nous faire aimer « Lucky ». Ce film n’est d’ailleurs fait que de çà. Sur un scénario minime, John Caroll Lynch filme avec tendresse le quotidien de ce vieillard incarné avec beaucoup de justesse par Harry Dean Stanton. Les dialogues sont bons, justes et intelligents. Rien de fracassant, rien de bien nouveau mais beaucoup d’humanité, c’est déjà pas si mal.
Une grande bouffée d'humanisme et de simplicité, c'est tellement agréable à l'heure ou le 7ème art nous gave de blockbusters indigestes ou le numérique fausse tout sur son passage. Ici ce sont des gens authentiques se connaissant tous, des personnages attachants avec pour chacun leur tranche de vie. Un récit sans jeunisme, avec des acteurs d'âge mûr ( David Lynch,Tom Skerrit...), sur le temps qui passe et la peur de la mort malgré tout. Les conversations (sur la tortue terrestre et la recherche de l'oiseau moqueur) dans le bar sont jouées avec un naturel incroyable. Bien entendu le tout porté superbement par Harry Dean Stanton dans son dernier rôle, bourru, sauvage mais fragile et humain.
Suite à un malaise apparemment bénin, Lucky, un cow-boy nonagénaire en bonne santé, à la vie réglée comme du papier à musique prend conscience durant quelques jours que sa vie s’éteint et que son heure arrive. Discussions philosophiques, conflits avec ce qui le révolte, impact de ses guerres vécues, simplicités, tourments et complexités personnels, amitiés, fidélités, illusions, moralités de la vie, prétentions soudain futiles de la réalité, jeux, musiques, couronnée par une étonnante performance chantée par l’acteur lui-même à 91 ans quelques mois avant son décès, voici un film manifestement dédié et révérencieux à Harry Dean Stanton, représentatif de la vie de l’homme, de ses passions et de sa vie tant personnelle que de comédien. J’ai déjà vu des films plus profonds, sentimentaux ou philosophiquement plus intenses, certes, mais celui-ci doit sa touche à une incarnation poignante de l’acteur, semblant transparaitre de l’écran pour saluer son public dans une intime courtoisie qui nous achève jusqu’en sa dernière image.
Lucky est un film mais c'est avant tout un visage, celui d'Harry Dean Stanton qui tire ici sa révérence de la plus belle des manières. Décédé le 15 septembre 2017, l'acteur n'aura pas pu voir son sublime baroud d'honneur sorti dans nos salles le 13 décembre. Sachant cela, le film de John Carroll Lynch prend une autre dimension qui lui fait traverser l'écran mais, cet encrage dans la réalité n'ajoute rien à sa force tant les déambulations routinières de notre vieux cow-boy solitaire viennent effleurer nos émotions à coups de stimulus d'une incroyable efficacité. A travers un quotidien, on découvre un homme aigri mais perspicace, presque au bord du précipice, attaquant chaque jour avec une récurrence désincarnée mais toute en contradictions assumées, comme en témoigne dès les premières minutes cette cigarette du réveil formidablement interrompue par quelques exercices de yoga. De là, lancé à la vitesse d'une tortue au galop, à travers de simples rencontres quotidiennes, va se révéler à nos yeux un homme fragile et touchant, pudique face à ses pairs et masquant ses faiblesses derrière une agressivité âcre. Au rythme d'une bande son oscillant entre un blues nuageux et un harmonica accompagnant les éclaircis, on se fond doucement dans un visage qui a rarement aussi bien porté le poids des années. Et lorsque Lucky s'illumine, lorsque ses rides frémissent sous les coups de béliers d'une émotion trop longtemps refoulée pour s'extérioriser pleinement, à croire que les traits de son visage ne s'en souviennent plus, la magie opère et le message passe comme le temps, doucement. La mort anticipée, celle que l'on redoute, celle que l'on prépare mais qu'on ne doit pas attendre, celle qu'on doit accepter coûte que coûte pour pouvoir de nouveau détendre les muscles de notre visage. Pas à pas, visuellement lent et subtilement houleux, tel est le reste du chemin de Lucky, grand-père oublié à la recherche d'une direction à choisir pour parcourir le plus légèrement possible les quelques kilomètres qui le rapprocheront de l'arrivée. Que la lenteur est belle !
Une pépite. Le genre de film qui met du baume au coeur mais qui fait bien chialer aussi. spoiler: Notamment lorsque Harry Dean Stanton chante un morceau mariachi, mais quelle scène magnifique, émouvante et inoubliable. La mélancolie pure, un bel hommage à Harry Dean Stanton, grand monsieur du cinéma. Une autre vision de l'Amérique.
Magnifique film sur la routine d'un vieil homme face à sa mort prochaine et qui se rend compte qu'il a peur. Une jolie galerie de personnages cabossés dont un David Lynch spoiler: voulant faire de sa tortue son héritière, savoureux !
Après une vue des critiques je me suis laissé tenter par voir ces 1h28 de film, paisible film, trop paisible même. Beaucoup de longueurs, il ne se passe pas grand chose au final. Quelques bonnes musiques et de jolies images fort heureusement.
Eh bien voilà un bien beau film, tout simple, porté bien évidemment par la formidable interprétation de son acteur principal. Un film où il ne se passe à peu près rien mais où l'on ne s'ennuie pourtant pas une seconde, voilà qui est assez rare pour être souligné. Doté d'une ribambelle d'excellent acteurs, le film se laisse porter par le rythme de ce coin perdu (et jamais nommé) de désert et par ceux qui y habitent, sans vraiment y mettre de scénarios mais en distillant plusieurs scènes magnifiques (les vétérans, les mariachis, la cigarette...) et pas mal de non-dits pudiques que chacun pourra interpréter comme bon lui semble. Forcément, savoir que Stanton joue le rôle d'un homme face à sa mort prochaine alors que l'acteur mourra réellement quelques mois plus tard rend la plupart des scènes particulièrement émouvantes, notamment le dernier plan du film. Impossible ici de dissocier l'homme de l'acteur et lorsque Lucky, considérant sa mort prochaine, dit face caméra: "I am afraid", il est difficile de ne pas y lire un cri du coeur d'un homme en fin de vie face à la perspective de son propre destin. Beau et souvent poignant, un film à voir, vraiment.
Un bel, très bel hommage à Harry Dean Stanton, disparu depuis (septembre 2017). L’auteur s’efface magnifiquement derrière l’histoire, mi-biographique, mi-romancée du grand acteur atypique qu’est Stanton. Rares sont ceux qui ont connu cet hommeur de leur vivant. À partir d’une non-histoire, par une mise en scène sublimée, le jeu crépusculaire et subtil de l’acteur, le film nous subjugue par son humanité, sa profondeur, son humour existentiel. Un très beau film, touchant, inoubliable sur l’impermanence de la vie humaine.