Contrairement à ceux, nombreux, qui adulent le "livre" (enfin, "le truc" je dirais) et détestent le film, le tout m'a horripilé.
Mal écrit, ton morne et laconique, pseudo-satire de wall street avec déferlantes de citations de marques prestigieuses qui ont fait la fortune d'Ellis, truc essentiellement COMMERCIAL, pré-vendu 300000 dollars à un éditeur qui abandonne son argent et le manuscrit (c'est son honneur) jusqu'à ce que plus malin s'empare de cette abjection et qu'arrivent avec le parfum de scandale largement disséminé ici et là, des millions de voyeurs, désoeuvrés, mal-lisants, mal-entendants... des millions de "lecteurs !"... Bon, c'était assommant, plat, ridiculement surfait... passages porno-gore insupportables de fasco-racisme, meurtres de plus faibles, femmes, pauvres, misérables clochards, un gosse tué même (dans un zoo) ! ... Oui, toute cette horreur est justifiée entre les lignes et à la fin du livre, (du "truc") par l'allusion
que ça n'était que le fruit (pourri) de l'imagination d'un pauvre type, standardisé à l'extrême, un type mécanique qui tue et viole dans son inconscient (comme Freud l'a dit et Kubrick magnifiquement visualisé)...
Mes les mots pour le dire demeurent, effrayants parce que gratuits. Voilà le paquet emballé.
Le film va dans ce sens et nombre de spectateurs ne comprennent plus la fin fidèle de la réalisatrice.
Le reste est infidèle et il fallait qu'il le fut, désossé de fait de la matière la plus crue, la plus abjecte de cette rêverie insensée... Que reste-t-il donc ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas de temps à perdre et à réfléchir sur ce qui ne vaut pas cette peine. C'est moral : le vide n'attire que le vide.