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inspecteur morvandieu
33 abonnés
2 310 critiques
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3,0
Publiée le 26 octobre 2024
S'affairant à la cuisine, quelques hommes d'humeur égrillarde discourent sue la question sexuelle ou évoquent des souvenirs croustillants. Plus loin, pendant leur séance de piscine, leurs amies ou épouses en font de même, avec d'autres mots mais une égale franchise. Avant de les réunir à la fin, le réalisateur Denys Arcand passe des uns aux autres et saisit à travers les anecdotes de chacun des vérités premières sur la sexualité, les expériences ou les fantasmes confessés avec humour dans une liberté de ton et de langage dont certains spectateurs pourraient s'effaroucher. D'autant qu'il ressort de ces conversations volubiles et enjouées que la fidélité dans le couple est loin d'être admise et respectée. Ce discours raisonné sur la sexualité ne pouvait être tenu que par des intellectuels et, précisément, les personnages d'Arcand sont tous des universitaires et quadragénaires accomplis. Leur statut n'est pas neutre d'ailleurs, et c'est un aspect de la comédie que de montrer que ces têtes bien remplies sont sujettes comme le commun aux turpitudes de la sensualité et à la trivialité. Cependant, la dernière partie du film rompt avec ce mode joyeux, presque fanfaron, sur lequel les protagonistes racontent leur liberté sexuelle. Car cette liberté-là n'est pas indifférente; elle n'est pas sans incidence sur les sentiments, sur l'harmonie et le bonheur du couple. La démonstration est plaisante mais le réalisateur n'évite pas toujours ce sentiment un peu désagréable d'une comédie "bourgeoise", un rien élitiste, se payant de mots spirituels avec une certaine complaisance.
Bon bah voilà c'est fait... j'avais déjà vu ce film il y a une vingtaine d'années et je n'avais pas aimé ça alors comme je ne voulais pas rester là dessus j'ai décidé de le re-regarder et ma foi c'est mitigé... j'ai nettement préféré ça à la première fois mais c'est pas transcendant non plus... en fait ça tourne trop autour du sexe & c'est tannant au bout d'un moment mais bon disons que Louise Portal et de Rémy Girard sauvent le film à eux tout seuls car je les aime beaucoup & j'ai adoré les voir à l'écran ensemble... meilleurs amis dans la vie et complices à l'écran... merci à vous deux !
Ce film a un pendant français , c'est cuisines et dépendances. C'est totalement un film intellectuel et peu démonstratif. A la longue c'est forcément ennuyeux, peu drôle et assez vulgaire.
Je l'avais vu à sa sortie, j'ai dû le revoir environ une fois tous les dix ans et maintenant ça fait presque quarante ans. Je l'apprécie toujours autant.
Un premier volet de la trilogie très désespéré. Ces universitaires érudits, de gauche ne parlent que de leur histoire de coucherie ; hommes et femme sautent sur tout ce qui traîne. L'égalité est ici respectée. On sort du film un plus dépressif face à cette société nord américaine qui se perd.
La pertinence et l'humour des discussions autour du sexe côté hommes et côté femmes finissent par perdre de leur efficacité suite à leur itération ronronnante. En outre la tentative de basculement vers un ton plus grave échoue car les personnages ne touchent guère. Restent des réflexions sur la vie de couple, le désir mais aussi le déclin social et politique de la société occidentale. Intéressant.
En 1986, le réalisateur canadien Denys Arcand signe un film qui aborde sans complexe les rapports sexuels entre individus. Si l’idée de départ semble savoureuse, les élucubrations de cette bande d’amis intellectuels finissent par devenir insupportables. En effet, dans ce récit qui débute avec d’un côté les hommes, de l’autre les femmes, puis une confrontation entre les deux, on a le droit à des dialogues interminables, parfois audacieux mais souvent ennuyeux tant la prestation des acteurs reste théâtrale. Bref, une œuvre qui s’inspire de l’univers de Woody Allen sans en avoir le talent ni l’humour.
4 487 abonnés
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0,5
Publiée le 25 mai 2021
Ce film franco-canadien sera un régal pour les intellectuels mais un test d'endurance pour tous les autres. On y voit un groupe de professeurs d'université et leurs épouses discuter explicitement et longuement de leurs relations et de leur vie sexuelle d'abord séparément puis ensemble au cours d'un dîner. Les hommes se vantent les femmes se moquent et il n'y a pas un seul personnage sympathique dans ce groupe. C'est certainement un beau film mais il n'est évidemment pas a mon goût. Avec une seule métaphore idiote assimilant les hommes à des insectes et les femmes à des reptiles toute la mascarade est peu engageante. Toutes les réflexions pseudo philosophiques ne peuvent masquer le fait que le scénariste et réalisateur Denys Arcand ne fait que colporter les plus mauvaises idées qui ont jamais alimenté la bataille entre les sexes...
film agréable à regarder, mais son côté sexiste et un poil raciste n'a pas bien vieilli. Beaucoup de dialogues (trop?) et de l'humour sympa mais parfois surjoué (le côté cabot des acteurs est parfois pénible) et je pense donc que le film aurait gagné à être plus court (20 à 30 mn). Cela dit, il faut replacer le film dans son contexte, les années 80, où c'était un OVNI sur la question du sexe, en particulier dans un monde qui découvrait le sida (ce qui aurait pu être un peu développé)
Écrite et mise en scène par Denys Arcand, cette Comédie dramatique nous sert quelques réflexions philosophiques sur l'épanouissement personnel et sur la recherche de modèle de nos sociétés modernes. Le reste du film est consacré au C--, au C-- et encore au C--. Il met en scène des collègues profs d'universités ; les hommes devisent sur les femmes (épouses et surtout maitresses) et les femmes racontent leurs expériences avec les hommes (mari et surtout les aventures extra conjugales). Cinématographiquement parlant, ce film est très plat, photographie banale, musique insignifiante, action et suspense absents. Seule la composition des personnages est intéressante ; elle nous offre une étude des mœurs aux dialogues savoureux avec quelques rares moments d'émotion et de cruelle vérité.
Quatre hommes et quatre femmes, tous universitaires québécois ou presque, se retrouve pour un week-end. Il y parleront beaucoup, et surtout de sexe ! Succès du cinéma québécois en 1986, "Le Déclin de l'Empire Américain" est pourtant hermétique à première vue. Les protagonistes sont des intellectuels qui parlent beaucoup mais agissent finalement peu (ce que leur fera d'ailleurs remarquer un personnage secondaire prolétaire), et qui ont une vision très cynique et épicurienne du couple et de la vie en général. Pourtant, le film contient pas mal d'idées intéressantes. Tout d'abord, la séparation homme/femme pendant une bonne moitié, permettant de montrer les différences de point de vue et le rapport homme/femme. Ensuite, les dialogues très portés sur le sexe, assez crus mais jamais vulgaires, qui montrent que celui-ci est devenu la préoccupation principale de la société, au détriment de valeurs morales ou du couple. Une manière originale de monter le "déclin" de la société américaine (voire occidentale en générale). Le tout est servi par des acteurs convaincants, et filmé avec attention par Denys Arcand. Car même s'il s'agit surtout de champs/contrechamps en intérieur, on note quelques plans assez jolis. Bref, "Le Déclin de l'Empire Américain" ne plaira pas à tous, mais demeure une curiosité intéressante.
Je vais être le seul à détonner dans le flot des critiques dithyrambiques sur ce " Declin de l'empire Américain"... les propos acerbes et acidulés sur la critique d'un monde actuel vendu au pouvoir de l'argent et aux magouilles des élites sont là, Ce regard petillant et avec un décalage humoristique profond est là aussi et j'attendais tout cela avec grande impatience, Mais pourquoi noyer toutes ces perles dans une intrigue ficelée et pilotractée qui gâche le peu de pellicule et de temps d'écran octroyés à ce genre de films qui font du bien ...... Si ce troisième volet n'avez pas eu la réverbération éclatante des deux premiers chef d'oeuvres de D .Arcand... aurait il eu un regard aussi complaisant des grands critiques ? marc
Quel régal que ces dialogues aux accents canadien... Des acteurs attachants... Merci Denys Arcand pour cette création que je regarde régulièrement en blu ray... La "suite" 20a plus tard ( les invasions barbares ), que du bonheur ( malgré le thème central )