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gimliamideselfes
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3,5
Publiée le 17 avril 2011
Après une première heure très proche du film de Welles : le procès, adapté de Kafka, que j'ai trouvé géniale, le côté cauchemar, l'innocent arrêté et ne pouvant prouver son innocence, j'ai trouvé la seconde heure moins intéressante, plus convenues, moins palpitantes, et avec moins de suspens (un comble), bien que ça reste très soigné. Le fait qu'Hitchcock nous dise que c'est une histoire vrai au début renforce le sentiment d'injustice envers le personnage de Fonda, quel excellent choix d'acteur d'ailleurs, qui d'autre pourrait avoir l'air coupable à 200% sans que le spectateur n'imagine une seule seconde qu'il soit le vrai coupable ? Dans le genre je préfère donc le Welles qui lui va frapper dans la folie la plus furieuse, et ne reste pas réaliste.
"Le faux coupable": le titre lui-même est on ne peut plus hitchcockien. L'innocent accusé à tort, voilà bien la grande figure de son cinéma, incarnée ici par Henry Fonda dans le rôle d'un modeste musicien accusé de plusieurs braquages. Le film est inspiré d'une histoire vraie et par conséquent, aucune péripétie rocambolesque n'est susceptible de sauver le héros. Au contraire, le sort s'acharne sur lui, notamment sous la forme de témoins beaucoup plus enclins à le dénoncer qu'à le défendre. Il n'est donc pas interdit d'y voir une parabole sur le maccarthysme qui sévissait alors aux Etats-Unis mais, plus largement, Hitchcock exprime son inquiétude vis-à-vis d'une société cruelle et impitoyable. Visuellement, cette histoire ancrée dans la réalité sociale de l'époque est donc moins stylisée que les autres films du maître, en témoigne le noir et blanc sobre et menaçant qui convient à merveille à ce drame qui bénéficie aussi d'une mise en scène magistrale, traversée de trouvailles formelles virtuoses, et de l'interprétation tout en sensibilité et en nuances de Henry Fonda.
Dès le début, et contrairement à la police, on connaît la vérité, on sait que Henry Fonda est innocent et on se doute aussi du long calvaire qu'il s'apprête à subir. Adapté d'un fait-divers réel, Hitchcock nous montre peu à peu tout ce que va subir cet homme suite à une simple et bête erreur judiciaire.
C'est la seconde fois que j'ai l'occasion de visionner The Wrong Man et c'est toujours la même chose qui me frappe en premier, à savoir le regard et le jeu d'Henry Fonda. Cette façon d'incarner l'innocence même et d'intérioriser son jeu pour mieux en faire ressortir les émotions ainsi que de nous faire passer par les mêmes sentiments que son personnage et de nous faire ressentir de la pitié pour lui à l'image de ce regard de chien battu qui ne m'a jamais laissé indifférent. Cet acteur est époustouflant, ça ce n'est pas nouveau mais en voici une nouvelle preuve.
Hitchcock délaisse ses habits de maître du thriller pour rentrer dans le drame social mais retrouvant par la même occasion un de ses thèmes favoris et qui le suit depuis ses débuts anglais, à savoir l'homme normal et innocent, celui dans lequel quiconque peut se reconnaître, accusé à tort. Pourtant, et malgré la répétition de ce thème, il arrive encore à surprendre, ici c'est par la froideur et l'obscurité qui sévissent sur son récit. Prenant parfois des allures de documentaire, The Wrong Man bénéficie de la justesse et sobriété d'Hitchcock, ce dernier se concentrant vraiment sur le sort d'Henry Fonda et ce que ce dernier s'apprête à vivre, sachant nous faire passer par les mêmes émotions que lui sans pour autant tomber dans le misérabilisme.
La force du film se trouve aussi dans la façon dont Hitchcock montre les répercussions de l'affaire sur la vie privée d'Henry Fonda, notamment sa femme (excellente Vera Miles). Plus le The Wrong Man avance, plus c'est immersif alors que la tension se fait de plus en plus forte. Usant d'une très sombre photographie en noir et blanc, Hitchcock se montre sobre et remarquable derrière la caméra et nous offre des scènes très marquantes à l'image de l'humiliation provoquée par une fouille au corps ou lorsque Henry Fonda voit ses proches sombrer dans la folie, c'est dans ces moments-là que l'on ressent toute la force du récit et qu'il arrive à prendre aux tripes. Le maître du suspense nous interroge aussi sur la justice et dans le même temps justifie son surnom, notamment sur le sort que va connaitre son protagoniste et la finalité de l'affaire. Quant à la reconstitution, elle est excellente, sachant nous immerger au cœur de l'oeuvre.
Entre colère, frustration et injustice, le metteur en scène de Psycho réussit son coup et nous fait passer par tout un panel d'émotion en nous immergeant dans la vie d'un extraordinaire Henry Fonda.
Une enquête policière sur un crime non commis. L’essentiel du film est donc de prouver l’innocence de l’homme. L’interprétation est plus forte que le film lui-même qui manque un peu de rythme mais le déroulé des événements et la recherche de la vérité forcent à nous captiver......
C'est vraiment un film qu'il faut regarder comme si on vivait le drame du héros sans se poser une seconde la question de la vraisemblance puisque Hitchcock en a fait l'économie ,ce qui change tout par rapport à ses autres films. Ici tout est vérité puisque tout est arrivé et avec sûrement des conséquences plus graves encore pour Manny et sa famille. Du coup Hitch s'est cru obligé de forcer la dramaturgie ce qui ne colle pas toujours avec les faits. Bien que ce film ne soit pas ce qui lui convient le mieux ,je crois qu'il n'aime que la fiction,je le trouve passionnant de bout en bout. En effet : que la société se referme sur un individu innocent cela peut se produire à tout moment et mieux vaut le vivre au cinéma en caméra subjective que dans l'existence réelle. Heureusement, il y a quelques personnes étrangères généreuses et un petit coup de pouce du destin curieusement ici matérialisé par l'image du Christ.Le chapelet faisant certainement parti de l'histoire vraie. La photographie magnifique et la musique omni présente portent vraiment ce film,fort pauvre en séquences imaginaires, mais cela lui donne une force terrible d'autant que l'angoisse de Fonda toute intérieure est d'une grande sobriété et que Vera Miles n'a rien à lui envier dans son jeu. Quoi qu'il en soit Hitchcock ne recommencera jamais ,il retrouvera sa totale liberté avec ses fantasmes personnels de frustré pour notre plus grand plaisir.
Tourné en noir et blanc et faisant preuve d’un quasi documentaire, le Faux Coupable est incontestablement l’un des longs métrage les plus sombres de son auteur. Cette histoire fondé sur une histoire vraie ( comme le réalisateur le dit lui même dans une courte introduction ), nous raconte la terrible épopée d’un innocent accusé a tort. Henry Fonda campe a merveille le rôle principal et donne a son personnage une dimension chrétienne dans plusieurs séquences ( notamment celle se déroulant dans la prison ). Vera Miles, de son côté, est particulièrement poignante et émouvante - surtout dans la deuxième partie du film d’ailleurs - dans la peau de la femme qui perd peu a peu la raison . Il s’agit d’une œuvre prenante du début a la fin et qui peut être considérer à juste titre comme étant l’un des chef-d’œuvre du metteur en scène. 18/20
Tourné en 1956 entre "L'homme qui en savait trop" et "Sueurs froides", "Le faux coupable" détonne dans la filmographie de Hitchcock. Sans l'humour britannique qui pimente la plupart de ses films, sans le suspense poignant qui en constitue la marque de fabrique, "Le faux coupable" a une facture quasi documentaire. Le maître en personne en avertit les spectateurs dans un court prologue : "dans le passé je vous ai donné toutes sortes de films à suspense. Mais cette fois j'ai voulu vous montrer un film différent" assène-t-il dans la pénombre d'un studio à peine éclairé.
Contrebassiste dans un grand hôtel, Manny Balestrero est accusé de crimes qu'il n'a pas commis. Hitchcock aurait pu laisser planer un doute sur la culpabilité de Henry Fonda, impressionnant de sobriété. Mais il ne cède pas à cette facilité annonçant, dès le titre, la couleur. Le faux coupable est injustement broyé par un système kafkaïen contre lequel il n'a pas la force de se révolter : interrogatoires biaisés, incarcération harassante, faux témoignages, manœuvres d'avocats ... Sa femme souffrira plus encore, qui sombrera dans la neurasthénie. "Le faux coupable" a été boudé par le public. Il déplaît aux fans de Hitchcock et a été renié par son auteur lui-même qui, dans ses entretiens avec Truffaut, recommandait de le classer "dans les mauvais Hitchcock". Il n'en demeure pas moins une œuvre puissante qui explore sans concession le thème pourtant rebattu de l'innocent injustement accusé ("La mort aux trousses" sera filmé trois ans plus tard).
L’introduction d’Alfred Hitchcock nous annonce déjà que The Wrong Man est une œuvre à part dans la filmographie de son auteur et l’image qui l’accompagne présage de la beauté du noir et blanc du film. Car esthétiquement parlant le film est une petite merveille et la photographie est superbe, rappelons que le film sort à une époque où Hitchcock avait déjà fait des films en couleur. Les distribution me semble parfaite à commencer par Fonda, simple et touchant, mais aussi tout les seconds rôles et bien sûr Vera Miles. Autant dire que niveau rythme on est loin de la Mort aux Trousses, Hitchcock installe un rythme très lent dès le début du film et nous laisse le temps de réfléchir et compatir avec Fonda. Dans ses entretiens avec Truffaut Hitchcock dira qu’il aurait dû s’écarter des faits réels, mettre plus de licences dramatiques et amener « la patte Hitchcock », je le rejoint sur ce point car même si The Wrong Man est excellent film on a l’impression après coup d’avoir lu un article de journal bien écrit mais pas d’avoir vu le meilleur du maître. Mais ne boudons pas notre plaisir devant ce « polar hitchcockien » de qualité. A noter aussi la présence du toujours excellent Bernard Herrmann à la musique.
C’est en lisant un article dans Life magazine de 1953 sur le drame vécu par la famille Balestrero que Hitchcock eu l’idée du scénario du “Faux coupable”. Henry Fonda y joue un homme quelconque qui mène une vie paisible avec femme et enfant. Alors qu’il se rend à sa compagnie d’assurance pour une opération dentaire pour sa femme, il est formellement reconnu comme l’auteur du hold-up donc la firme a été victime quelques mois auparavant. Tous les témoignages et indices semblent en effet se porter contre lui, si bien que même le spectateur se met à douter de sa culpabilité. Empreint d’une dimension catholique assez forte, “Le faux coupable” ne connaît pas de véritable défaut et est un bon drame à suspense. Pourtant, il manque une certaine poigne à l’ensemble pour vraiment toucher. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Basé sur des faits réels,ce policier un peu plat est assurément un petit Hitchcock,mais il recelle quand même de belles trouvailles de mise en scène.Comme son titre l'indique,"le faux coupable" s'intéresse au sort d'un contrebassiste,bien sous tous rapports,accusé à tort du hold-up d'une compagnie d'assurances.Pour se disculper,il recherche des témoins,des preuves,mais sa femme(Vera Miles)perd la raison au passage.Avec le charismatique et conservateur Henry Fonda en anti-héros qui s'efforce de garder son flegme,Alfred Hitchcock déroule un thème qu'il connaît parfaitement.Sa maestria ne s'exprime que dans de rares occasions lorsque par exemple la caméra se met à tournoyer autour d'un Fonda désemparé,ou que l'image du vrai braqueur se confond avec Fonda,priant en désespoir de cause(suprême ironie).Le noir et blanc achève d'installer une ambiance oppressante,néo-réaliste,qui rapproche le film d'un documentaire.Par ailleurs,assez peu de suspense ici,un déroulement languissant,et une psychologie taillée à la serpe.A voir car c'est un Hitchcock particulier et parce qu'Henry Fonda,c'était quand même un sacré acteur.
Hitchcock filme la lente descente aux enfers d'un homme prit dans un tourbillon judiciaire. Un peu classique, mais surtout trop long, le film repose notamment sur la performance d'Henry Fonda.
On est loin du niveau de ses meilleures productions mais cet Hitchcock se laisse gentiment regarder rien que pour s'imprégner de l'ambiance, de la vie new-yorkaise de l'époque. Quelques très bons cadrages du grand réalisateur, mais c'est bien tout. Les acteurs jouent très mal (ex : voir la scène dans la banque), la bande sonore plus irritante que stressante et l'histoire en elle-même prête au fou-rire quand on connait les moyens utilisés aujourd'hui pour rechercher des criminels. Comme on dit : autres temps, autres moeurs. Certains films, cultes ou non, arrivent à passer des générations sans trop perdre de leur impact, ce qui n'est visiblement pas le cas de ce "Faux coupable". A voir une fois.
Un Hitchcock un peu particulier, déjà du fait qu'il n'y ait pas vraiment de suspense ici et aussi pour son côté sombre -avec le N&B bien sûr mais surtout avec l'absence d'humour. L'histoire est assez intéressante mais il faut avouer que la première partie fonctionne bien mieux que la seconde: même si les méthodes d'investigation sont peu crédibles (même pour des policiers des années 50), la colère, la frustration, l'injustice de la situation dans laquelle Henry Fonda est jeté sans ménagement sont pleinement rendues; la suite en revanche est un peu plus molle et manque d'intérêt spoiler: (est ce que la folie de Vera Miles était vraiment nécessaire?) et le dénouement providentiel -littéralement- est des plus décevant. Niveau mise en scène c'est assez sobre, on a bien quelques effets de style typiquement hitchcockiens de-ci de-là (la scène dans la cellule, quand il est dans la file de prisonniers menottés deux à deux,...) mais le film se repose avant tout sur l'interprétation d'Henry Fonda et quelle interprétation: tout simplement magistrale. A voir surtout pour ce dernier point.
Une histoire somme toute assez banalespoiler: d'erreur judiciaire, transcendée par un Henry Fonda à qui on demande de jouer le rôle d'un "Monsieur tout le monde" complètement paumé, puis spoiler: anéanti par le système policier et judiciaire, puis par le décrochage de son épouse (Vera Miles). il s'agit sans doute là d'un des meilleurs rôles de Fonda. Si la réalisation est soignée c'est au niveau du ton et du déroulé que vient la déception. Le ton est très noir, désespéré quasiment lugubre et mélodramatique. C'est le choix du réalisateur, mais ce n'est pas ce que je recherche chez Hitchcock. Quant au déroulé, si la première partie est prenante, à partir spoiler: du paiement de la caution, ça devient plat et frustrant, on attend le rebondissement, la surprise, le petit quelque chose, non on s'enfonce dans le mélo. Et la fin est bâclée. Quant à la collection de bondieuseries qui égrènent le film : non merci.
Avec les films "mineurs" d'Alfred Hitchcock, c'est un peu toujours la même chose : un innocent est accusé à tort d'un crime qu'il n'a pas commis et va devoir s'en disculper aurpès d'une opinion publique évidemment convaincue de ce dont on l'accuse. Après, il y a des variantes de style, de réalisation, d'intrigue, de psychologie des personnages qui rendent le film intéressant en plus d'être plaisant et ce, grâce à d'indéniables qualités techniques. En 1956, "The Wrong Man" sortait sur les écrans, au moment même où le néo-réalisme Italien, qui venait d'accoucher dans la décennie précédente de plusieurs chefs-d'oeuvre connaissait son déclin. Notre bon vieux Hitch, certainement inspiré par les mentors transalpins décidait donc de filmer en décors naturels tout ce qui pouvait l'être : première innovation. Ensuite, il se mit sous le bras la star Fordienne et bien-pensante par excellente, j'ai nommé Henry Fonda. Modèle du bon père de famille Américain, il permettrait donc à la fois au cinéaste de se mettre le public dans sa poche dès le début (on l'aime bien notre Henry !) tout en critiquant le système judiciaire de la bannière étoilée (si ça arrive au gentil Fonda et que c'est inspiré d'une histoire vraie, alors ça fera prendre conscience au public de certaines choses). Le metteur en scène avait tout compris au septième art et gérait ses films avec une précision telle que ses méthodes quant au rapport au public peuvent parfois sembler presque scientifiques. Une fois que tout est installé, la machine enfin en place peut démarrer et tenir sans aucune difficulté le rythme une heure quarante durant, grâce à une empreinte visuelle toujours épatante et un sens du découpage absolument fabuleux (la routine Hitchcockienne quoi !). Rien de transcendant mais un thriller solide, sans grosses failles qui se regarde avec un plaisir certain. Un bon Hitch, traduisez un très bon film.