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Un visiteur
3,5
Publiée le 31 octobre 2015
Bon, ce Faux coupable n'est pas le meilleur Hitchcock, c'est sûr, le suspens et la tension manquent un peu. Toutefois le film est plutôt bien rythmé, bien joué, et on se prend facilement d'affection pour le personnage d'Henry Fonda. Un drame judiciaire plutôt réussi somme toute.
Un film vraiment plat, ni humour, ni véritable suspense, l'espace d'un instant on croit qu'il va y avoir du nouveau quand la femme perd les pédales mais non.
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1,0
Publiée le 15 juin 2021
Le Faux Coupable n'offre rien le scénario en est le problème majeur. Pendant 40 minutes tout le développement se déroule selon une seule ligne prévue chaque nouveau test identifiera Manny (Fonda) comme le coupable d'une série de crimes. Mais lorsque vous donnez à votre film le titre de de faux coupable vous avez mis le public sur la piste du thème et de la culpabilité du protagoniste. Vous n'avez pas besoin d'une mise en place aussi laborieuse. C'est si laborieux que notre esprit essaie déjà d'y lire un sens allégorique après dix minutes. La musique aurait pu fonctionner dans un format télévisuel d'une demi-heure ce qui est je pense et l'origine du problème en ce qui la concerne. Fonda est mal distribué c'est la personne la moins talentueuse à qui on pourrait donner ce rôle. Il s'exprime trop bien et appartient à la classe moyenne pour jouer quelqu'un qui s'embourbe dans la paperasserie parce qu'il ne peut pas mieux s'expliquer. Il serait envisageable qu'une personne non blanche ait du mal à s'expliquer. Fonda se contente de réciter le scénario avec sincérité. Sur le plan émotionnel sa réaction à l'arrestation et à l'humiliation n'est pas si différente de celle d'un chauffeur de bus. Rien n'est perceptible c'est comme regarder un accessoire pendant 90 minutes. S'il ne peut pas s'enthousiasmer pour son propre sort comment le spectateur pourrait-il le faire...
Hitchcock se réinvente sans cesse, sur le forme comme sur le fond le cinéaste cherche et se cherche, cette fois il choisit un hyper réalisme quasi documentaire, un style inédit chez lui. En effet, le réalisateur tourne sur les lieux même du drame. Mais si on salue une fois de plus l'audace et l'ambition du projet c'est justement le manque de suspense qui déçoit. Le twist final est trop évident, tandis que la dépression de l'épouse paraît un peu "too much" non pas dans l'évidence mais dans le jeu de Vera Miles, dans la "folie" ainsi mise en lace plutôt qu'une dépression "compréhensive". Néanmoins, ce film est une vraie curiosité cinéphile, mais le manque d'enjeu est un peu dommageable. Site : Selenie
Thriller de qualité signé Hitchcock, mais il m'a paru beaucoup trop lent et peu captivant comparé aux autres oeuvres du réalisateur. Vaut surtout pour le couple Fonda / Miles et la bonne mise en scène.
Situé dans la succession de chefs-d’œuvre qui parsemèrent la décennie 1950 dans la carrière d’Alfred Hitchcock, Le Faux Coupable est une œuvre assez atypique. En effet, le cinéaste retranscrit une histoire vraie en cherchant à coller le plus possible à la réalité que ce soit tant dans le déroulement des faits que dans les lieux où se situe l’action (il tourna le plus possible dans ceux où elle se déroula vraiment) à telle point que l’on pourrait y voir une forme d’influence néoréaliste chez Hitchcock. Ainsi, il choisit d’adopter une réalisation plus discrète qu’habituellement même si on y reconnait sa science du cadrage, du découpage et son utilisation des inserts ou des vues subjectives et s'il se permet malgré tout quelques effets de mise en scènespoiler: (le travelling à travers le judas de la cellule, la caméra qui tournoie lorsque Balestrero est enfermé dans celle-ci ou le fondu enchainé révélant le vrai coupable) . Il adopte ainsi la majorité du temps un style presque documentairespoiler: notamment dans la description minutieuse du processus allant de l’interpellation à la mise en cellule (il avait déjà eu ce style d’approche notamment au début de Chantage) . Il n’est d’ailleurs pas anodin de constater que la traditionnelle apparition du cinéaste se fait de manière extrêmement inhabituelle puisqu’elle a lieu dès le premier plan (avant même le générique) en ombre chinoise et, chose unique dans sa carrière cinématographique, est également sonore puisque le réalisateur, un peu à l’image de sa série télévisée mais de manière plus sérieuse, présentant l’histoire qu’il va raconter en soulignant le fait qu’elle est véridique (vu certaines coïncidences surprenantes mais réelles, il était peut-être bon de le souligner). En outre, on pourra constater que la musique signée par Bernard Herrmann est aussi plus discrète (et moins mémorable que pour leurs autres collaborations) même si le thème principal est utilisé de manière volontairement très répétitive. Le tout est servi par une très bonne interprétation d’Henry Fonda en innocent accusé à tort et surtout de Vera Miles qui est excellente quand elle sombre progressivement dans la folie (aspect qui rend inhabituellement dramatique la conclusion si on enlève le carton final). Ainsi, Le Faux Coupable est clairement le moins hitchcockien du cinéaste dans son style alors qu’il possède un sujet idéal pour lui. Cette œuvre atypique pourra donc déstabiliser ses fans ou, au contraire, les intriguer et attirer des réfractaires à son travail.
S’inspirant d’un fait divers sur le combat d’un homme accusé à tort, Hitchcock signe un drame intime sobre mais manquant de rythme et d’intensité, néanmoins servi par une mise en scène brillante et l’interprétation touchante d’Henry Fonda.
Film de procès dramatique, réalisé par Alfred Hitchcock, Le Faux Coupable est un bon long-métrage. L'histoire nous fait suivre Christopher Balestero, un joueur de contrebasse dans une formation de jazz-latino qui se produit dans un club à New York. Travaillant de nuit et heureux en amour et en famille avec sa femme Rose et leurs deux fils, il peine toutefois à régler ses factures et a quelques dettes à rembourser. Hélas, une nouvelle ardoise de trois cent dollars vient s'ajouter après que son épouse ait été chez le dentiste. Alors que l'homme se rend au siège de sa compagnie d'assurances afin de demander un prêt correspondant aux honoraires du professionnel de santé, il est reconnu formellement par la guichetière qui le prend comme étant l'homme ayant commis un hold-up il y a peu. Ce scénario s'avère prenant à visionner tout du long de sa durée d'environ une heure et quarante-cinq minutes. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue simple mais efficace traitant du sujet de l'erreur judiciaire avec ce récit mettant en cause la culpabilité d'un prévenu dépassé par la machine judiciaire qui s'emballe. On arrive parfaitement à ressentir les sentiments traversant cet homme exemplaire tentant de s'extraire de cette situation compliquée. Un rôle superbement interprété par un Henry Fonda tout en sobriété mais d'une grande justesse dans ses expressions de visage. Il est entouré par sa femme jouée par Vera Miles et par Anthony Quayle qui incarne son avocat. Les autres rôles sont moins en vue et tout se concentre avant tout sur ces trois là, même si la famille du mis en cause tient une place importante dans le récit. En effet, l'homme est unanimement soutenu par ses proches même si son incarcération va avoir des répercussions sur son couple. Les rôles sont bien approfondis ce qui permet de transmettre quelques émotions via leurs relations. Des échanges soutenus par de très bons dialogues qui sont le cœur même du sujet. Sur la forme, la réalisation du cinéaste britannico-américain se veut de bonne facture. Sa mise en scène sert avant tout son propos à défaut d'être particulièrement impressionnante. Ce visuel en noir et blanc est accompagné par une b.o. signée Bernard Herrmann, dont les compositions de bonne facture sont présentes uniquement quand cela est nécessaire. Le reste du temps, on se focalise d'avantage sur les voix et les mots prononcés. Cette spirale judiciaire s'achève sur une fin réussie. En conclusion, Le Faux Coupable est un film qualitatif méritant d'être visionné, même si le maître du suspens nous as habitués à des œuvres plus mémorables.
S'appuyant sur l'interprétation saisissante du couple formé par Vera Miles et Henry Fonda, Hitchcock opte pour une mise en scène plus sobre malgré quelques tressautements de caméra ou stridences musicales, axant son propos sur les dégâts psychologiques entraînés par l'absurdité de cette erreur judiciaire davantage que sur l'enquête policière dont les errements terrifient par leur nature vraisemblable et même empirique. Sans installer de véritable suspense, le récit se laisse suivre sans ennui de même que le sort des protagonistes nous indigne bien que l'émotion soit absente du visionnage. Un réquisitoire contre les failles du système à travers un fait divers inique.
Hitchcock s'exprime lui-même dès le début du film par une petite introduction vocale nous prévenant que "The Wrong Man" est différent de ses films précédents. Habituellement maître dans le suspense, le cinéaste nous présente cette fois un quasi documentaire, une retranscription exacte à l'écran d'un fait divers dans ses moindres détails, tout est exact rien n'est inventé. Ce fait divers, lu par Hitchcock dans Life Magazine, repose sur l'accusation à tort de Manny (Henry Fonda), un musicien professionnel qu'on soupçonne d'être l'auteur de plusieurs holds-up dans certains magasins de New York. L'homme vivra une véritable descente aux enfers et sa femme Rose (Vera Miles) choquée par ce qui arrive, sera complètement perturbée psychologiquement. Hitchcock sait manier le suspense et la tension d'une manière incroyable, on stresse pour cet homme tout le long du film sans temps mort. Hitchcock sait introduire nos plus grandes peurs dans ses oeuvres, ce qui nous touche profondément, ce qui nous renverse. De plus, la BO de Bernard Hermann crée une atmosphère suffocante, une angoisse permanente. Un chef d'oeuvre de Hitchcock qui mériterait d'être plus connu.
Voilà qui dénote avec la filmographie de Hitchcock, point d'humour, point d'ambivalence, on se croirait dans un film noir des années 40, un fait divers tiré d'une histoire réelle qui se déroule à New York, c'est le point de départ de cette histoire; et le réalisateur veut y rester fidèle. Sans vraiment de rebondissements, on suit le calvaire de cet homme, que tout accuse et épargné sur rien, malheureusement, même s'il est interprété par Henry Fonda, le personnage est tellement lisse, tellement quelconque, que son histoire nous touche à peine. Hitchcock qui a pour habitude de de créer des plans originaux, des situations torturées, reste ici très académique, déroulant le fil de son histoire sans vraiment de panache. On ne retrouve pas la touche du maitre du suspens, avec ce traitement trop sérieux de cette histoire.
C'est un bon film par rapport à l'enquête, au côté policier. On ne sait pas vraiment comment il va s'en sortir et le suspense est présent (parfois trop à cause des longueurs et des silences). Cependant, je trouve que ça se délie trop vite et l'histoire avec la femme, qui prend le dessus à la fin, manque d'intérêt et plombe l'ensemble !!
Comment un époux et père de famille modèles, un citoyen ordinaire, peut-il se retrouver en moins de temps qu'il ne faut pour le dire derrière les barreaux? C'est ainsi que sa ressemblance avec un braqueur conduit le musicien endetté Balestrero en prison. C'est carrément à une étude que se livre ici Hitchcock, l'étude réaliste de l'univers policier et judiciaire tel que le découvre le "faux coupable". Inspiré d'une histoire vraie, le récit s'attache, avec une sobriété et sur un ton confidentiel qui détonent dans l'oeuvre hitchcockienne, à reproduire un fait divers sans éclat dont l'authenticité est garantie par la représentation objective de l'institution policière et, surtout, par la perception qu'en a Balestrero, comme hébété.
Henry Fonda incarne un anti-héros effacé et résigné face à plus fort que lui: l'erreur judiciaire. Dépourvu d'artifices, la mise en scène d'Hitchcock se détourne des sujets extravagants et du suspense spectaculaire qui sont habituellement la marque des polars du réalisateur. "Le faux coupable" est, on peut le dire, un exercice de style, sombre (l'humour du cinéaste en est absent) et rigoureux, une manière de filmer différente pour le cinéaste. Reste à savoir si cet Alfred Hitchcock soucieux de véracité et observateur neutre est celui qu'on préfère...Pas sûr. Parce qu'en définitive, et paradoxalement, l'ensemble manque de relief dramatique.
Tout est dans le titre: un honnête musicien est confondu avec un braqueur et est injustement condamné. Il cherche alors à prouver son innocence à l'aide de sa femme. Hitchcock a l'audace d'apparaitre pour nous prévenir dès le début: cette histoire est extraordinaire et 100% vraie! Oui d'accord, sauf qu'aujourd'hui elle parait bien plate et banale: aucun suspense, des rebondissements prévisibles... Tout cela a bien vieilli. Henry Fonda quant à lui fait du Fonda: la même expression de visage tout au long du métrage, ici celle du gentil innocent. Vera Miles est elle parfaite en femme fragile psychologiquement sombrant peu à peu dans la folie, et en devient par la même le principal atout du film.
Certainement le film d’Hitchcock que je préfère. Avec une intrigue rendue à sa plus simple expression le cinéaste déploie tout son génie de la mise en scène. L’art du réalisateur réside dans l’exploration minutieuse de chaque détail vécu par son personnage, Balestrero, victime d’une erreur judiciaire, et qui finit par porter sur lui le masque de la culpabilité alors qu’il n’en est rien, ce qui est d’autant plus effrayant. Hitchcock, sous la forme d’un film noir, nous fait vivre quasiment en temps réel l’oppression de son personnage principal qui est en elle-même le vrai moteur de l’intrigue. Le moindre regard ou objet vu à travers lui prend parfois une dimension surréelle, jusqu’à ce plan incroyable, décadré, où la caméra va et vient plusieurs fois en panoramique sur le visage d’Henry Fonda accentuant toutes les pertes de repères de Balestrero. Le choc psychologique qui en résulte sur sa femme va la plonger dans une sorte de schizophrénie. Une fatalité qui en appelle une autre malgré finalement l’arrestation du vrai coupable. Et c’est tout l’intérêt de ce portrait de gens ordinaires que le maître se plaît à entraîner dans de sombres recoins au-delà de toute raison. La partition musicale de Bernard Herrmann ne fait que nous plonger encore davantage dans ce trouble.