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Un visiteur
3,5
Publiée le 7 avril 2018
Un des films que je connais le moins d’Alfred Hitchcock, le maître des chefs-d’œuvre du retournement de situation et suspense garanti tel « Psychose », « Sueurs froides », l’effrayant « Les oiseaux », l’émouvant de romantisme « Fenêtre sur cour ». La mise en scène est lente et l’intrigue dramatique, basé sur une vraisemblable affaire rocambolesque d’un homme accusé à tort d’être l’auteur d’un délit de vol qu’il n’a pas commis, le fait de n’avoir rien à se reprocher, il ne peut être jugé d’une condamnation à la place d’un autre, les nerfs sont mis à rude épreuve, la probabilité du double de ressemblance comme le véritable bandit était imminente, bon film.
Un homme pris malencontreusement pour un autre, c'est un motif récurrent chez Hitchcock. "Le Faux Coupable" demeure néanmoins un film à part dans sa filmographie, relatant une histoire vraie. Ce genre de film a, aujourd'hui, souvent tendance à simplement reprendre un fait divers pour en tirer un long-métrage, sans trop de peine. Ici, Hitchcock rend son affaire (quelque part entre Kafka et Fritz Lang) cinématographique au possible : dès que Henry Fonda (parfait) sort de son club, il se retrouve cerné par deux policiers, qui ne faisaient que passer... Le début d'une descente aux enfers, qui réserve de grands moments de cinéma (le montage de la scène à la banque, la séquence en prison), portée par une musique étonnamment jazzy de Bernard Herrmann. "Le Faux Coupable" est un des films les plus oubliés d'Hitchcock, assez injustement par ailleurs, même s'il est vrai que la deuxième partie du film a des faiblesses (le personnage féminin et l'interprétation un peu "too much" qu'en fait Vera Miles), comme si Hitchcock s'intéressait un peu moins à l'affaire (si l'on excepte un grandiose jeu de surimpression vers la fin du film). "Le Faux Coupable" est également assez notable pour le rapport d'Hitchcock à son personnage principal : il ne le juge pas, n'ironise pas à son égard, semble presque bienveillant envers lui ; c'est assez rare pour être souligné...
A part Fonda qui joue bien l'innocent accusé à tort, le reste est ennuyeux et même assez loupé : l'épouse dépressive et paranoïaque, le miracle dû à la prière (!) et le vrai coupable très mauvais sosie. Encore un Hitchcock qui a très mal vieilli.
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3,5
Publiée le 5 juin 2011
En 1956, Alfred Hitchcock signe un film (comme "The Paradine Case") ayant pour cadre principal un tribunal! On y voit un homme, incarnè de façon admirable par Henry Fonda, traînè en justice parce qu'il ressemble à un autre homme qui s'est rendu coupable de vol! Les jurès, pour leur part, n'ont aucun doute sur sa culpabilitè du suspect et ils estiment même inconvenant que l'avocat de la dèfense demande un contre-interrogatoire! Un vice de forme amène l'annulation du procès et donne un temps de rèpit à l'accusè pour prouver son innocence! A un premier niveau, "The Wrong Man" utilise superbement la camèra subjective puis dèveloppe une rèflexion sur la culpabilitè de l'homme! il faut souligner ègalement la composition surprenante de Vera Miles qu'on a longtemps cantonèe dans les productions mineures! Dans le rôle de l'èpouse, elle y est remarquable! Ce magicien du suspense qu'ètait Hitchcock, celui par qui les innocents se comportent comme des coupables, a signè ici un beau film kafkaïen avec un Fonda impèrial...
Fait unique, Alfred Hitchcock sadresse à nous. Il introduit le récit qui va nous être relaté. Tout, nous dit-il, y est véridique (précision utile puisquon pourrait aisément croire cette histoire écrite pour lui tant le thème abordé est familier de son oeuvre). Pour des exigences cinématographiques, sa mise en scène ne prend pas le parti absolu du héros, à tel point quon en vient à se demander malgré tout sil nest pas réellement coupable (solution de facilité pour avoir un beau revirement). Mais rappelons-nous les mots du maître : tout sest réellement produit ainsi. De plus le titre savère sans équivoque. "Le faux coupable" projette donc un honnête citoyen dans une tourmente judiciaire. Un jour de janvier 1953, Manny Balestrero est identifié par erreur par une succession de personnes (belle façon dillustrer les facéties de la mémoire humaine qui accepte une réalité approchante en lieu et place dune vérité). Interrogé puis placé en détention, une lourde condamnation pour hold-up se profile. Aidé par sa femme Rose et un avocat interprété avec conviction par Anthony Quayle, il lui incombe dapporter au plus vite la preuve de son innocence, mais le sort sacharne... Le scénario défie les lois de la probabilité. Les séquences dramatiques entre Henry Fonda et Vera Miles sont assez nombreuses et le ton grave. On voit la dégradation progressive de létat de santé mental de son épouse. Hitchcock cède même à la tentation du sentimentalisme dans une courte scène avec Bob et son père. Au final se déroule sous nos yeux un drame à visage humain, profondément injuste et duquel échappe tout contrôle. Ce long-métrage à part dans une filmographie fournie présente avantages et défauts. Si les acteurs principaux sont excellents et que quelques plans sont créatifs (le regard de Manny derrière sa porte de cellule ; superposition dimages), le rythme nest pas assez soutenu. Jai vu plus de vingt-cinq Hitchcock, très franchement celui-ci nest pas celui qui ma le plus passionné.
Un film différent dans la filmographie d'Hitchcock, avec une approche plus documentaire, pour instaurer véritablement un mal à l'aise pour le spectateur qui doit "supporter" les accusations sur le personnage, brillamment incarné par Henry Fonda. Henry Fonda, complètement abattu, propose une interprétation magistrale, développant un sentiment d'impuissance dans cette machine infernale. L’identification du spectateur pour ce personnage est inévitable et totalement humaine. Dans l'analyse en lien, on analyse les modalités véritables de ce mal à l'aise, comment fait Hitchcock pour rendre le spectateur totalement mal à l'aise (on étudie le travail des scénaristes, le travail de structure, le jeu de Fonda, la réalisation de Hitchcock et les partitions musicales de Herrmann). Belle réflexion sur la culpabilité des hommes, la fragilité des témoignages avec des constats amers et cruels, le film parvient à émouvoir le spectateur.
Pas mal du tout , avec un henry fonda trop trop touchant! Surmen l'uns de ses meilleurs rôles cinématographiques, henry fonda m'a profondément touché dans ce film! Un film qui ne laissera personne indemne dès son exit. Voyez le si vous ne l'avez pas encore vu, ce film est de plus tiré d'une histoire vraie!!! Bluffant!
Film soit disant documentaire, ou s'en approchant, je n'ai pas eu ce sentiment pourtant. Le film raconte la descente aux enfers d'un homme quelconque, normal qui se voit pris pour un autre, accusé et emprisonné. La justice fait son travaille mais le fait-elle bien? La est la question. J'ai apprécié ce film d'Hitchcock qui est différent des autres à mon sens.
Film déroutant par rapport aux autres films d’Hitchcock car le scénario suit une histoire vraie avec peu de suspense. Plusieurs thèmes sont traités : - l’erreur sur l’identité - la faiblesse des témoignages humains - la machine infernale de la police et de la justice - l’erreur judiciaire - le transfert de la charge de la preuve - le transfert de culpabilité - la folie - la prière à Dieu comme dernier recours La réalisation est très soignée avec le recours au clair-obscur dans une veine expressionniste alors qu’on est déjà en 1956. Les barreaux du guichet de l’assurance vie annonce les barreaux de la cellule. Henri Fonda campe un faux coupable idéal avec des yeux perdus et incrédules. Son personnage essaie de trouver une solution alors que le sort s’acharne contre lui. Sa femme, interprétée par Vera Miles (Psycho, La prisonnière du désert, L‘homme qui tua Liberty Valance) sombre dans la folie alors que les témoins qui pourraient innocenter son mari se révèlent disparus les uns après les autres. Un peu misogyne tout de même. Seul le recours à la prière semble efficace alors que de nombreux éléments religieux sont présents dans le film. On suit l’action dans un New York des années 1950 où le couple se débat dans des problèmes d’argent. Le salaire du musicien campé par Fonda ne semble pas suffire à couvrir les frais dentaires de sa femme qui culpabilise d’avoir à se faire arracher les quatre dents de sagesse. Cette auto-culpabilisation va la rendre folle quand elle se croira persécutée dans la machine judiciaire. Pas de rebondissement ou de course poursuite. Hitchcock inattendu dans le réalisme où la tension est absente. Musique de Bernard Hermann moins inspirée que dans Vertigo ou Psycho.
Inspiré d’une histoire vraie, ce long-métrage d’Alfred Hitchcock est sorti en 1956. Tourné en noir et blanc, ce qui renforce le caractère sombre du drame, ce film retrace l’histoire d’un homme victime d’une erreur judiciaire. Henry Fonda prouve ici tout son talent en interprétant avec sensibilité cet individu isolé qui perd pied peu à peu. Il s’agit d’une œuvre à part dans la filmographie du réalisateur britannique, en raison notamment de l’absence totale d’humour et de romance ; ce dernier a même renoncé à son caméo habituel préférant faire une apparition en tant que narrateur dans les premières minutes. Bref, un drame social plus qu’un thriller.
Hitchcock signe ici un film traitant d'une erreur judiciaire avec Henry Fonda en tête d'affiche , l'intrigue est assez bonne dans l'ensemble mais elle reste assez plate , malgré tout on est captivé du début a la fin . Le film est méticuleusement réalisé comme souvent avec Hitchcock , mais un des soucis du film a mes yeux serait le fait que le réalisateur ai prit parti direct en disant que l'homme était innocent , du début a la fin on est de son coté , il aurait mieux fallu installer le doute ce qui aurait été plus intéressant . On découvre ou va mener cette erreur judiciaire pour sa famille et surtout pour sa femme , ce coté ci est vraiment intéressant . Bref "Le Faux Coupable" est un bon petit policier qui n'a que peu vieillit , a voir au moins une fois pour les fans du maitre du suspense .
confondu pour un autre homme, manny (henry fonda) va se debattre tant bien que mal pour prouvé qu'il n'est pas l'auteur de crime qu'on lui souçponne d'etre, s'appuyant sur l'amour de son foyer, celui si pourrai bien viré de l'autre coté... alfred hitchcock, comme a son habitude ficele son film "le faux coupable" d'une maniere sans faille, tout est milimetré henry fonda est pri au piege alors que le spectateur n'a pas de doute sur sa culpabilité, c'est le point negatif du film, y'a pas la tension necessaire pour savoir si oui ou non c'est bien lui, mais le faux coupable n'est pas qu'un film policier, c'est aussi la descente a petit feu d'une famille qui semblai unvulnerable, l'adaption du maitre hitchcock de cette affaire réel fait froid dans le dos ...
Hitchcock aborde un de ses sujets fétiches : celui du faux coupable, d'un homme tout à fait normal, un homme comme vous et moi, à qui il arrive des aventures extraordinaires. Avec un mode de narration qui permet de s'identifier aux personnages et un suspense lent mais efficace, Hitchcock nous tient en haleine. Vera Miles est impressionnante en femme impuissante face à la situation et au bord de la crise de nerfs, et Henry Fonda, en monsieur tout-le-monde qui cherche à prouver son innocence. A noter également l'excellente musique de Herrmann qui me paraît assez "post-comtemporaine". Hitchcock ne réalise pas son plus grand film avec LE FAUX COUPABLE mais, en tout cas, un chef d'oeuvre.
Suspense quasi inexistant, aucune touche d’humour, « le Faux Coupable », inspiré d’un fait divers réel, n’a pas réussi à capter son attention, malgré la bonne prestation d’Henry Fonda. La première partie est plutôt bien construite mais l’histoire s’essouffle dans la seconde et la déchéance de l’épouse, interprétée par Vera Miles, n’apporte finalement pas grand-chose à cette intrigue. Pour ma part, un Alfred Hitchcock mineur.
Déroutant, ce cher Hitchcock ! Le rythme du film, la tonalité obscure, sont donnés dès la première image. On pressent quelque chose, (le titre est un peu trop évocateur) mais on est tout de même surpris d’une mise en scène aussi efficace, bien que sobre. Pensons notamment à la scène dans la prison…non pas magistrale parce que la caméra tourne, mais magistrale car une ombre se superpose sur la gorge d’Henry Fonda, ce qui en fait déjà un homme mort. D’ailleurs, parlons d’Henry Fonda. Certes, il a de beaux yeux bleus. Mais ça ne suffirait pas à faire de lui un être extraordinaire. Il a une présence incroyable, et son regard habite, hante toute l’intrigue, tout comme sa grave voix grave. Son visage de marbre permet de maintenir le doute jusqu’à un certain point ; et s’il était coupable, après tout ? La vague d’ellipses nous permet de ne jamais être sûr. Humour anglais, humour cynique, Hitchock remet en cause tout un système qui, comme dans FURY deLang, n’hésite pas à condamner un innocent sur le base de témoignages pour le moins douteux (scène drôlissime vers la fin, lorsque les dames de la banque croisent le vrai coupable…). La vraie force du film repose sur son personnage principal, qui porte le fardeau du travailleur, du père de famille, et du condamné…ce qui permet, sans ne jamais recourir à des sentiments mièvres, de faire adhérer le spectateur au personnage et à son innocence. Et, une autre force du film, est de faire sentir au spectateur qu’il est quelque part coupable, puisqu’impuissant devant cette condamnation…mais cette culpabilité là se savoure sans modération devant l’écran !