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    Le Collier rouge
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    134 critiques spectateurs

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    Jean Marc Dinaut
    Jean Marc Dinaut

    22 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2018
    Il y a dans le cinéma de Jean Becker, comme une illumination de l'espace, une sincérité, une authenticité, une poésie, que l'on attribuaient volontiers aux films de Marcel Pagnol. Bien sur, c'est du cinéma à l'ancienne, un peu désuet, Mais tellement agréable à l"œil. Qu'en est il de cet opus ! une bonne adaptation du court roman de J. C. Ruffin paru en 2014. Fidèle au livre, J. Becker met en images (et quelles images) cette histoire simple d'un soldat ( chair à canon) de la guerre 14 18, (interprété fiévreusement par N. Duvauchelle) qui pour de secrètes raisons se rebelle et finit en prison. Son chien fidèle l'attend dehors et jappe sans arrêt. Pour mener l'instruction de cette affaire un juge aristocratique et désabusé (interprété par l'excellent F. Cluset) est nommé. Nous suivons dans la brûlante chaleur de l'été et l'ondoyante campagne vibrante dans le soleil, ce jeu du chat et de la souris jusqu'au surprenant dénouement final. Une vraie tendresse se dégage de tout ce film, versé dans une atmosphère retenue et fière. Voilà en ces temps de superficialité, un bel hommage à la fidélité universelle. Beau film s'il en est !
    benoitG80
    benoitG80

    3 418 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 avril 2018
    « Le Collier rouge » par son écriture soignée et sa réalisation qui l’est tout autant, aura déjà un sérieux atout dans son sac pour nous séduire...
    Jean Becker arrive mine de rien à rendre très réaliste cette tranche de vie, cette mise entre parenthèse pour ce soldat prisonnier durant la guerre 14-18 !
    L’atmosphère des tranchées est plus que vraie, la reconstitution historique ne fait pas semblant comme souvent, et ce récit en devenant une enquête menée par ce juge enquêteur, devient petit à petit de plus en plus prenant et intrigant.
    François Cluzet et Nicolas Devauchelle forment un tandem plutôt humain, et le premier des deux en sortant de sa carapace, nous offre même une composition qui évolue de bout en bout !
    Et l’idée de nous raconter le cheminement de ce soldat emprisonné sous forme de flash-backs révélateurs, en fait un fil conducteur auquel on s’accroche de plus en plus au fur et à mesure que le film avance !
    Alors même si un certain académisme doublé d’une mise en scène un peu trop classique ou rangée, peut toujours gêner un tant soit peu, il n’en reste pas moins que la sincérité du jeu des acteurs et l’intérêt de l’un pour l’autre qui s’en dégage, auront bien raison de quelques défauts apparents...
    Le chien bien présent a quant à lui, toute son importance et même bien plus quand on y pense !
    Une bonne réflexion sur la guerre, sur ses règles et ses enjeux, que l’on pourra toujours méditer en sortant de cette séance.
    m_queen
    m_queen

    214 abonnés 1 147 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mars 2018
    Les acteurs sont convaincants et (si on n'a pas trop lu d'articles sur le sujet) le relatif suspens de savoir quelle est l'infraction qu'a faite ce soldat... font de ce film un bon moment. Les évocations visuelles de la grande guerre son parlantes et retracent bien l'horreur de ces batailles au corps a corps.... Une étoile pour le chien qui est impeccable.
    Michel C.
    Michel C.

    273 abonnés 1 469 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2018
    Très beau film de Jean Becker, rien de surprenant, une confirmation. Avec son acteur - 35 ans en arrière, déjà, dans l'été meurtrier, Francois Cluzet est impeccable, immense. C'est toujours l'été ici, mais sans Isabelle Adjani.... C' est avec Nicolas Duvauchelle, donc deux pointures, que ce film nous replonge en 1919 soit 101 ans avant - un siècle...quoi :!! C'est un beau scénario, émouvant par les reconstitutions de combats terribles, notamment corps à corps, et surtout cette histoire de fidélité presque surnaturelle entre le chien et son maître. De très belles lumières, et des images splendides. Par moments, le scénario apparait mince, et une certaine lenteur, rien de dramatique. Un beau film !!**
    PLR
    PLR

    467 abonnés 1 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mars 2018
    Un film de Jean Becker, c'est toujours une valeur sûre, promettant un succès critique et public. Rien à dire sur l'histoire fort bien racontée, dans laquelle se mêle l'Histoire avec un H majuscule, puisque c'est celle du roman éponyme. Une oeuvre littéraire primée. Le cinéphile se contentera d'apprécier l'interprétation, sans mesurer la fidélité de l'adaptation. Deux grosses pointures pour le duo principal d'acteurs. Et de réels talents pour les autres rôles pas toujours très secondaires dont notamment Sophie Verbeeck. Le jeu d'acteurs est simple et sincère. Le petit côté thriller tient en haleine. Ce n'est qu'au fur et à mesure que les pièces du puzzle seront assemblées qu'on saura ce qui s'est vraiment passé et qui est reproché au soldat.
    PaulGe G
    PaulGe G

    110 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2018
    un superbe mélo . en 1919 un soldat est accusé de propos subversifs , un officier est chargé de "comprendre" . une mise en scène classique et efficace raconte les épreuves de l'horreur avec un tres grand réalisme parfois insoutenable. le jeu est admirable en toute simplicité et véracité. un film dur et nécessaire un livre d'histoire magnifique ou la réflection est plus forte que l'embrigadement.
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    182 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 avril 2018
    La classe de 3ème fut une année très riche en découvertes (aussi bien cinématographiques que littéraires) pour moi ; entre autres, en cours en français m'a déjà été mentionné "Au revoir là-haut" (2013) de Pierre Lemaître, par la suite adapté au cinéma de manière inattendue par Albert Dupontel pour un grand succès commercial et critique lors de sa sortie il y a quelques mois ; et surtout eu l'occasion de découvrir une partie de l'oeuvre de l'écrivain français Jean-Christophe Rufin en commençant par "Le collier rouge" (2014), dans un cadre d'étude portant sur la Première Guerre Mondiale. En ce début d'avril 2018, avant duquel se sont ensuivies une prétendue médiocre adaptation de "Spirou et Fantasio" avec Alex Lutz, la sympathique mais oubliable "Ch'tite famille" d'un Dany Boon recherchant une nouvelle fois à réitérer le succès de son film de 2008, et quelques comédies françaises plus ou moins bonnes telles que "Le retour du héros", "Tout le monde debout", "Les Tuche 3" et "Love Addict", Jean Becker, cinéaste de renommée nationale pour être l'auteur de films comme "L'été meurtrier" (1983), "Les enfants du marais" (1999) et "La tête en friche" (2010), entame une adaptation du court roman de l'oeuvre de Rufin, que j'attendais avec impatience de découvrir le résultat attendu et espéré.
    Le film nous plonge en 1919, sous un paysage d'été étouffant accompagné des aboiements d'un étrange chien attaché à la laisse à un arbre face à une prison, son maître, Jacques Morlac (Nicolas Duvauchelle, "Polisse" et "Dalida"), est un héros de la Première Guerre mais y est emprisonné pour une raison que le spectateur ignore. Le juge Lantier (François Cluzet, "Intouchables", "Les petits mouchoirs", "Une rencontre", "Ne le dis à personne", etc.) est chargé d'intervenir dans cette affaire et entame une longue conversation avec le détenu afin de démêler l'enquête: débute alors une mise en abîme qui va s'entendre en courtes parties sur tout le film, pendant lesquelles Morlac fait part au juge de son parcours, en débutant par son engagement à la Première Guerre jusqu'à son arrestation le jour de la fête nationale; Pendant ce temps, la femme de Morlac, Valentine (Sophie Verbeeck), attend désespérément son retour et, spoiler: pour compenser son absence, héberge des soldats en détresse...
    Quel est le véritable motif de cet emprisonnement ? C'est cette question que les images posent au spectateurs dès les premières images, caractérisées par un cadre spatial favorable à une très belle valorisation des images et plus particulièrement des paysages de campagne charentaise (à noter par contre que le roman se déroule au Berry), accompagnant une sympathique histoire d'enquête, simple mais captivante, et tout à fait égale à la qualité du roman que j'ai tant aimé, à mi-chemin entre Jean-Pierre Jeunet avec "Un long dimanche de fiançailles" (2004), François Dupeyron avec "La chambre des officiers" (2001, adapté de l'oeuvre de Marc Dugain), ou encore Christian Carion avec "Joyeux Noël" (2005, également découvert en 2015 en cours). D'un rythme soutenu, le schéma narratif est globalement facile à repérer pour ceux qui n'ont pas lu le support de base, et court (d'une durée d'1h25), et si on peut être dérangé, comme moi, par les quelques baisses de rythme marquées par des scènes de dialogues parfois un peu plates, ou encore des scènes obscures un peu vagues, on se laisse sans soucis intéresser par le mystère, dont la solution était pourtant déjà connue de ma part ayant lu le roman, et j'ai pris un vrai plaisir à la redécouvrir.
    Concernant la direction des acteurs, c'est du bon! François Cluzet est égal à lui-même, c'est-à-dire: froid, parfois glaçant, personnage(s) souvent détestable... tout ceci mais nuancé, car Becker a réussi à la fois à rendre le personnage un minimum attachant tel que l'a rendu Rufin dans son écrit, en maintenant une performance égale à l'acteur en général. Il signe par ailleurs ici l'un de ses meilleurs rôles à mon goût. Puis, concernant les moins célèbres Nicolas Duvauchelle et Sophie Verbeeck dans les rôles du couple Morlac, ils livrent des prestations convaincantes et adéquates aux personnages originelles. Autre élément intéressant de l'intrigue (du roman ET du film), la présence du chien. Beaucoup de ceux qui lisent mes quelques écrits sache que je suis particulièrement sceptique à la première vue d'un film en mettant un en scène, car ceux-ci sont souvent très niais et leur présence est souvent inutile si ce n'est pour ajouter de l'animation à l'intrigue... Ici, il n'en est rien, mieux, le film m'a fait prendre conscience d'un symbolique passé inaperçu sous mes yeux à la lecture du livre: la guerre, cet acte barbare, ne serait-il pas transformateur de l'Homme en animal? L'Homme et l'Animal ne feraient-ils pas qu'un, finalement? Ces problématiques sont obscurément mises en valeur par spoiler: la présence du personnage du chien (nommé Guillaume dans le roman, sans nom ici) durant tout le long du récit raconté par Morlac, car celui-ci l'a accompagné sur le front et dans les tranchées, même durant les batailles. Ici, le chien combat de la même manière qu'un soldat sur deux jambes, et la fin, tant attendue, le montre une dernière fois puisque c'est à cause de cette même idée que le soldat, pourtant considéré comme un héros de guerre, est arrêté: de mon point de vue, il ne distingue quasiment plus, d'un point de vue physique, ce qui diverge l'Homme de la Bête.
    Une idée ma foi avantageuse donnant encore plus de matière à l'histoire mais qui, à mon plus grand regret aurait dû être mieux exploitée au final: on y songe réellement qu'à la fin du récit, et à la place celui-ci s'enlisse un peu trop dans un jeu de comique maladroit voire un peu balourd spoiler: (le personnage de Louis, parfaite copie conforme du personnage de Germain dans "La tête en friche" du réalisateur, sorti huit ans plus tôt en 2010, c'est-à-dire simple d'esprit et assez mal aimé par les autres protagonistes). Cependant, la sous-intrigue de Valentine est bien amenée et donne une personnalité à un personnage pourtant plutôt secondaire.
    Jean aurait pu faire beaucoup mais ne présente au final qu'un bon film français, passant actuellement complètement inaperçu (il n'y a qu'à voir le nombre de notes sur Allociné ou sur SensCritique, ou encore la quasi-absence de témoignages à son propos dans les médias!), malgré le fait que celui-ci possède de (très) nombreuses préciosités mais au final un peu sous-exploitées, qui aurait pu en faire un nouveau produit intéressant à décortiquer dans les écoles (voir "Joyeux Noël" de C. Carion du même genre, ou encore "Germinal" de Claude Berri pour le thème de la Seconde Guerre ;) ) Un siècle après son achèvement, la guerre est une nouvelle fois dénoncée par une allégorie de sa barbarie et de son impacte sur les soldats, au nombre de 70 millions (dont 10% sont revenus avec d'importants traumatismes), surtout ici, ce qui le distingue des autres films à ce sujet, sur le comportement d'un homme à travers mûre réflexion, véritable résultat d'un contact avec Dieu. Le fils de Jacques Becker signe ici non pas de sa plume mais de son coeur une bonne adaptation du roman, résultat conforme à mes attentes, élevées, mais qui hélas ne semble pas rencontrer le succès espéré qui aurait peut-être égalisé avec la réalisation de Dupontel en novembre dernier si ses nombreuses qualités ne s'étaient pas aussi peu montrées d'entrée de jeu.
    Jeannine B.
    Jeannine B.

    6 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2018
    Je ne comprends pas les mauvaises critiques de la presse ! J'ai beaucoup aimé. Comédiens excellents et l'on se demande jusqu'au bout pourquoi ce garçon est emprisonné et ce qu'il a bien pu faire. Je le recommande.
    dominique P.
    dominique P.

    839 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2018
    C'est un film magnifique et remarquable.
    Cela se passe en 1919 et parle de faits remontant à la guerre de 14/18.
    C'est un film classique, à l'ancienne, parfaitement réalisé, interprété et maîtrisé.
    F. Cluzet est formidable dans son rôle.
    Voilà une histoire bouleversante et tragique qui est à la fois un réquisitoire contre l'absurdité de la guerre en général, une histoire d'amour entre un homme et une femme, et une histoire de liens profonds entre un chien et son maître.
    Cela fait un bien fou de voir ce genre de film comportant tant de qualités cinématographiques et humaines.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 mars 2018
    Un beau film, au rythme lent, sur lequel passe un souffle épique. Brillant plaidoyer contre la guerre, il met en scène des personnages simples emportés par le tourbillon d’une violence qui les dépasse. L’interprétation est irréprochable, François Cluzet est impérial en commandant de l’armée qui cherche la justice, Nicolas Duvauchelle parfait en homme de la terre, simple et courageux, qui a été entrainé malgré lui l’absurdité guerrière, Sophie Verbeeck est remarquable de finesse et de retenue, en femme qui cherche juste à avoir un peu de bonheur avec l’homme qu’elle aime. Ces braves gens, qui n’aspiraient qu’à une vie simple de labeur, ont été bouleversés par des évènements sur lesquels ils n’avaient aucune prise. Le côté écrasant de la chaleur de cet été torride est bien rendu. L’histoire est intelligemment traitée. Au début, on ne sait pas de quoi est accusé le prisonnier. Tout se met en place au fur et à mesure des histoires que racontent les protagonistes, que nous découvrons par le biais de flashbacks avec des images choc qui alternent avec des scènes champêtres plus paisibles. L’époque n’était guère joyeuse, et c’est fort bien rendu. Beaucoup d’émotion passe dans ce film, et la fin bien qu’espérée, est fort bien amenée. Un beau moment de cinéma
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 2 avril 2018
    Bjr un joli "petit" film plaidoyer contre la guerre mais en version très soft On est loin des chefs d'oeuvre du genre "Le Pont", "Les Sentiers de la Gloire", "Voyage au Bout de l'Enfer", "Apocalypse Now"....et j'en passe. Là , on reste didactique, scolaire on prend en compte le point de vue de tous sans tirer à boulets rouges sur l'armée dont le juge militaire incarne la rigidité, la droiture mais aussi l'humanité. Rien de radical, pas trop d'images chocs et le héros rebelle à aussi sa part d'ombre. N'a t'il pas agi aussi par dépit amoureux? bref...on évite l'engagé frontal on est un peu dans une certaine torpeur comme le film tourné en pleine chaleur. C'est un film soigné, bien réalisé, avec deux acteurs 5 étoiles qui ne forcent pas outre mesure étant talentueux à la base. On dirait presque une commande pour qu'un maximum de collégiens, lycéens puissent aller le voir sans que cela ne provoque des vagues et permette un joli débat après....rien que pour cela c'est bien fait.
    Stephenballade
    Stephenballade

    398 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2018
    Indéniablement, c’est un joli film. Malheureusement, il ne fera pas le buzz auprès du public, et ce pour plusieurs raisons. D’abord la bande-annonce : elle est standard et on ne peut pas dire qu’elle transcende beaucoup la curiosité du spectateur mis à part chez les amoureux des chiens, notamment les amateurs des beaucerons (race aussi appelée bas-rouge). Ensuite, il faut reconnaître que "Le collier rouge" est également englué dans l’actualité cinématographique. En effet, il semble bien difficile d’exister au beau milieu de films à grand spectacle tels que "Black Panther", "Tomb Raider", "Pacific Rim uprising", "Blue" ou encore le tout récent "Ready player one". D’autant plus difficile que le sujet semble moins parlant que "Belle et Sébastien 3 : le dernier chapitre", "Tout le monde debout", "La finale", et je ne parle même pas des films bien plus commerciaux tels que "Les Tuche 3" ou "La ch’tite famille". Le gros souci vient donc de la bande-annonce, et pourtant il n’y a pas grand-chose à lui reprocher. Elle donne le « la » quant à l’histoire, sans toutefois en révéler de trop. Seulement elle semble aussi donner de l’importance au chien, très présent dans cette petite présentation. Alors qu’en est-il ? Eh bien on ne peut pas dire que le trailer ment ou non sur la marchandise. Dans une France d’après-guerre magnifiquement reconstituée tant dans les costumes que dans les décors, le chien n’a pas autant d’importance qu’on pourrait le croire au départ. Pire : il serait même totalement anecdotique s’il ne provoquait pas le rebondissement final. Quant à l’histoire, elle est ce qu’elle est, mais trouve sa racine dans quelque chose de plus intime et de plus profond. Ne connaissant pas le roman éponyme de Jean-Christophe Ruffin, je ne parlerai pas de la qualité de l’adaptation. Pour autant, par son montage bien maîtrisé et son approche photographique très réussie (un minimum de semblant d’empathie sera éprouvé envers les personnages principaux), je trouve le film bien construit en plaçant le spectateur au même niveau que le commandant Lantier (François Cluzet) pour reconstituer le passé de Morlac (Nicolas Duvauchelle) et comprendre le pourquoi du comment de son emprisonnement. Au dénouement de l’histoire, impossible de ne pas voir une leçon de morale qui insiste sur le fait qu’il n’y a rien de pire que les non-dits, surtout lorsque les apparences sont trompeuses. C’est là que se trouve le véritable intérêt de ce film. Alors il est vrai que par rapport à ce qu’on attend du film, on peut être déçu, à moins de connaître l’œuvre littéraire originelle, encore que j’ignore si le film respecte le bouquin à la lettre avec cette confrontation entre deux hommes et une histoire d’amour. Après, la réalisation est sobre, et effectuée avec une rigueur à la hauteur de l’enjeu encouru par Morlac. De plus elle est soulignée par une esthétique visuelle de grande qualité, portée par une maîtrise de l’éclairage, un éclairage qui met en évidence les couleurs y compris dans la pénombre et qui se distingue par de très beaux contrastes. Comme déjà souligné plus haut, on notera le soin particulier apporté aux décors, en particulier par les vieilles masures restées dans leur jus, ou par ces grands espaces de verdure dans lesquels aucune habitation ne vient gâcher le paysage. Pour autant, la dureté du travail de la ferme est plutôt bien rendue, notamment sous la chaleur accablante, en une époque où les machines agricoles n’existaient pas encore. Mais que cette terre est belle, avec ses hautes inflorescences dorées par le soleil. Côté casting, rien d’extraordinaire. Chacun fait le boulot, proprement avec tout le sérieux qu’il se doit. Mais pas de quoi susciter la plus grande admiration du spectateur de ce côté-là. Alors oui, on ressort de la salle pas véritablement transcendé ni par l’histoire ni par l’aspect technique du film (jeu d’acteur et réalisation) bien que le montage, la photographie et surtout la direction artistique pour les décors tirent bien leur épingle du jeu et même mieux que ça. Il n’empêche qu’on se surprend à sortir de la salle avec l’esprit préoccupé par les questions existentielles soulevées. Et rien que pour le fait qu’on reste songeur, le film est déjà réussi.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 mars 2018
    Le film est classique certes , mais émouvant . Il donne à voir des relations complexes entre un juge militaire revenu de tout et un coupable d'un scandale contre la patrie au lendemain de la guerre de 14-18 . Une reconstitution de l'époque non poussiéreuse . Un vrai voyage dans la France d'y a plus de 100 ans .Des acteurs habités , Duvauchelle ,muré dans le mutisme , un vrai révolté , et François Cluzet , au jeu rentré et plain d'humanité . Du cinéma de personnages , une reconstitution de scènes de bataille très réussie , un chien très fidèle, une jeune femme amoureuse ..... Un film à la Giono , le meilleur Jean Becker . Un vrai spectacle populaire et touchant !

    Une narration pleine d'émotion , sans pathos , avec une foi dans l' Humain sans être mièvre grâce à la vérité des comédiens et une mise en scène très tenue .

    Courrez-y : vous en serez récompensé !
    selenie
    selenie

    6 285 abonnés 6 191 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mars 2018
    Tout ça pour une seule chose, une réflexion sur la notion de "héros", de se demander si les "héros" existent quand c'est une simple boucherie dans les tranchées ?! Malheureusement, si c'est bien la thématique de fond qu'on sent sous-jacente le récit se perd facilement pour finir par banaliser le propos voir même l'oublier pour une "simple affaire de coeur". Les acteurs sont excellents, une petite reconstitution soignée sans en faire trop, intéressant tout de même de par son sujet en arrière-plan mais il est dommage que les réflexions et la guerre ne soit finalement qu'un prétexte.
    Site : Selenie
    colombe P.
    colombe P.

    131 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2018
    Il s'agit d'un film magnifique en tous points.
    L'interprétation est aux petits oignons, la réalisation est splendide, la narration est parfaite.
    Je suis sortie très satisfaite et très émue par cette histoire.
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