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    Nos batailles
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    3,7
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    164 critiques spectateurs

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    Jorik V
    Jorik V

    1 274 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 octobre 2018
    Qu’il est beau et humain ce film ! Et pourtant, le sujet ne prête pas vraiment à rire ni à s’émerveiller. Non, « Nos batailles » nous plonge en plein dans le quotidien d’un homme lambda qui va devoir se battre aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan privé et réapprendre à vivre différemment. Le long-métrage de Guillaume Senez, son second, convoque en effet tout l’attirail du film social voire même sociologique dans son sujet mais le traitement qu’il adopte évite tous les écueils du film protestataire et engagé ou du pensum psychologique ennuyant. Mieux, il transcende un banal et sombre drame du quotidien en une ode à la vie coûte que coûte, à la débrouillardise et aux liens familiaux. Un film qui, malgré l’âpreté que peut avoir la vie, reste optimiste jusqu’au bout. Une œuvre qui passe de l’ombre à la lumière et nous fait passer des larmes aux sourires en se gardant bien de tomber dans le piège du misérabilisme ou du pathos à outrance. L’émotion nous submerge plutôt tout le long du film et en douceur, elle nous serre le cœur.

    Jugez plutôt. Olivier et Laura tentent tant bien que mal de joindre les deux bouts avec leurs boulots respectifs tout en élevant au mieux leurs enfants. Mais un jour Laura disparaît sans raison et le scénario se gardera bien d’en donner une. A raison, car on n’est pas dans le thriller mais aussi pour qu’il ne s’éloigne pas de son centre de gravité. Et ce dernier c’est Olivier, joué par Romain Duris, qui va devoir jongler entre s’occuper de ses enfants, son boulot et son investissement dans le syndicat de son entreprise. Une entreprise où les conditions de travail sont de plus en plus aliénantes et soumises aux contraintes du capitalisme moderne. Le sujet du père débordé qui doit apprendre à gérer sa progéniture a donné lieu à de nombreuses comédies plus ou moins réussies mais ici le thème est abordé de manière réaliste et frontale. On aurait pu croire que de lui adjoindre un aspect économique et social avec la lutte en entreprise aurait été de trop. Sans marteler son propos, on ressent l’aspect révolté du cinéaste envers la logique du travail moderne et ses dommages collatéraux (licenciements, suicides, dépression, …). Et le poids que cela peut avoir sur la cellule familiale contemporaine. Pourtant Senez parvient à marier les deux avec maestria dans un cocktail parfait de drame intime et de chronique sociale où tout sonne terriblement juste.

    Si l’on ne devait retenir qu’un mot de « Nos batailles » c’est effectivement la justesse. La direction d’acteurs permet aux comédiens de donner le meilleur d’eux-mêmes dans des scènes où les dialogues semblent parfois improvisés. Ils s’interrompent, impriment l’espace et font parler leur cœur poursuivis par une caméra qui leur colle à la peau en faisant oublier qu’elle est là. Pour un résultat poignant et frappant de justesse, encore une fois. Duris livre une performance extraordinaire, loin de ses rôles habituels, une performance qui pourrait l’amener aux Césars d’ailleurs. Il est littéralement Olivier. Les seconds rôles sont tout aussi épatants, notamment les enfants et Laetita Dosch qui montre par sa gouaille naturelle et son tempérament de feu qu’elle fait partie des actrices sur lesquelles il faudra compter. Si vers la fin le film se traîne un peu et pêche parfois par excès de pudeur, il y gagne encore une fois en réalisme et donc en pertinence. Du cinéma simple, certes, mais du cinéma beau et sincère qui dissèque l’homme dans son quotidien et ses failles mais ne le juge jamais.

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    traversay1
    traversay1

    3 584 abonnés 4 865 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Guillaume Senez avait créé la surprise avec un premier film tout en sensibilité : Keeper. Il nous revient avec Nos batailles, tout aussi excellent, sur un sujet qui n'avait rien de particulièrement excitant sur le papier. L'histoire est celle d'un homme très pris par son travail en usine et qui se repose sur sa femme pour élever ses deux enfants. Jusqu'au jour où son épouse disparait. Rares sont les films qui réussissent à parler des vies professionnelle et familiale avec une telle justesse, sans une seule fausse note. Tout y est vrai comme le quotidien avec ses contrariétés, ses violences et ses solidarités. Et cela avec une mise en scène discrète et d'une fluidité parfaite, sans effort apparent, alors que pour parvenir à un résultat aussi naturel, notamment dans les scènes avec enfants, il faut énormément travailler avant et pendant le tournage. Avec sensibilité, toujours, mais aucune sensiblerie et une dignité constante y compris dans les scènes les plus risquées de craquage ou d'effusions sentimentales. Le cinéaste confirme également qu'il est un directeur d'acteurs émérite, donnant à Romain Duris l'un de ses plus beaux rôles, dans un registre fragile, et valorisant les excellentes Laetitia Dosch et Laure Calamy. Avec au final un ton mélancolique et euphorisant, cocktail relativement inédit dans le cinéma français d'aujourd'hui.
    dominique P.
    dominique P.

    838 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Voilà un film dramatique français particulièrement réussi et excellent.
    Les sphères privées et professionnelles sont bien retranscrites dans cette histoire et sont souvent intimement liées.
    C'est un drame à la fois familial et social qui démontre bien que tout un chacun doit livrer bataille sur tous les fronts au quotidien et c'est très fatiguant au jour le jour fatalement.
    Jules A.
    Jules A.

    18 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2018
    Naturel, Beau, fort en Émotions.
    Ce film est magnifique et l’histoire et naturel, triste mais belle à la fin. Les acteurs sont grandioses d’un naturel que j’ai rarement vu
    Laurent C.
    Laurent C.

    257 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2018
    C’est un homme qui travaille beaucoup. Mais au-delà de son engagement, c’est un homme qui met ses valeurs humanistes au service des ouvriers qu’il encadre dans l’usine où il bosse. Mais ses efforts à sauver ses hommes, tout en respectant scrupuleusement le cadre d’exercice et hiérarchique, lui font oublier qu’il a une épouse, très proche de ses enfants, et qui tente d’avaler un accident malheureux qui a brûlé le torse de son aîné.

    « Nos batailles » est un sujet risqué. Risqué au sens de la facilité avec laquelle il aurait pu tomber dans le maniérisme et le mélodrame. Au contraire, la mise en scène qui se centre autour du héros principal, met en jeu la complexité même de l’environnement où il évolue et du coup, échappe à la réduction et au manichéisme. Il est tout autant question dans ce récit de lutte des classes, d’organisation du monde du travail, que de la construction de la cellule familiale, dépendante des aléas extérieurs.

    Cela fait de ce film une histoire réjouissante et délicate. Duris accède enfin à un rôle taillé à la mesure de son talent de comédien. On perçoit déjà la récompense qui l’attend aux Césars futurs. Les enfants sont tout à fait étonnants aux côtés de l’envergure d’un Romain Duris, ainsi que Laëtitia Dosch qu’on découvre avec ravissement d’un film à l’autre. « Nos Batailles » est un film d’acteurs. Il est écrit pour des gens qui aiment jouer. Le regard du cinéaste est d’une très belle bienveillance qui donne aux comédiens une liberté absolue de ton.
    deeejod
    deeejod

    6 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2018
    Magnifique film, d'une rare finesse sur des sujets aussi propices aux clichés (évités ici), et servi par d'excellents acteurs dont Romain Duris, absolument remarquable d'humanité. Une vraie réussite.
    velocio
    velocio

    1 305 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Deuxième long métrage du réalisateur franco-belge Guillaume Senez, "Nos batailles" raconte les difficultés rencontrées par Olivier, un homme d'une quarantaine d'années, pour arriver à concilier sa vie professionnelle au sein d'une entreprise qui ressemble beaucoup à Amazon, son activité syndicale et sa vie familiale. Très vite, ce dernier volet se voit amputé d'un élément très important : Laura, la femme d'Olivier, se sentant sans doute délaissée au profit des deux premiers volets, quitte le foyer familial, laissant son mari se débrouiller avec leurs deux jeunes enfants. Olivier se voit donc obligé d'ajouter un certain nombre de tâches ménagères à ce qui était jusque là son quotidien. Avec beaucoup de finesse et de talent, Guillaume Senez évite de tomber dans les pièges que pouvait lui tendre un tel sujet : aucun misérabilisme, aucune peinture manichéenne des personnages. Au contraire, celles et ceux qu'on rencontre dans le film sont des êtres humains pleins de bonne volonté, qui font de leur mieux en toutes circonstances, tout en étant susceptibles de craquer. Quant au fond du film, on remarque un équilibre très réussi entre les peintures de la vie au travail, de celle dans le milieu syndical et de qui se passe au niveau familial.
    Guillaume Senez a fait le choix d'une réalisation laissant beaucoup de liberté à ses comédiens et à ses comédiennes, avec une bonne dose d'improvisation. Un choix que lui permettait son casting, avec des comédiens et comédiennes qui n'ont pas rechigné à jouer le jeu, bien au contraire. Romain Duris, qui interprète le rôle d'Olivier, n'a peut-être jamais été aussi bon. A ses côtés, on retrouve deux des meilleurs comédiennes actuelles du cinéma français, Laure Calamy dans le rôle d'une collègue syndicaliste d'Olivier, manifestement amoureuse de lui, et Laetitia Dosch, dans le rôle de la sœur d'Olivier, venue prêter main forte à son frère.
    rogerwaters
    rogerwaters

    143 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2018
    Séduit par la fraîcheur de Keeper, son premier long-métrage, je suis heureux de constater que Guillaume Senez confirme ici son talent pour tourner des œuvres sociales qui ne soient pas de simples tracts politiques, mais qui, au contraire, tentent de raconter des aventures profondément humaines sans qu’aucun jugement ne soit porté sur les personnages. Ici encore, il nous bouleverse par des scènes intimistes qui nous parlent tous. Certes, le film n’est pas drôle, mais même lorsque les protagonistes perdent espoir, une lueur apparaît toujours au bout du tunnel. Tout ceci est tourné avec sensibilité – mais pas de sensiblerie -, pudeur et attention portée aux êtres. On est assez proche du cinéma de Ken Loach en Angleterre ou récemment de Stéphane Brizé en France. Ça paraît simple, mais être sur un fil, comme suspendu, est délicat à tenir sur la durée d’un film complet. Guillaume Senez y parvient ici haut la main, aidé par des acteurs formidables.
    nadège P.
    nadège P.

    132 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2018
    C'est un grand plaisir de voir un film français très réussi comme celui là.
    L'acteur principal a un rôle en or.
    Voilà une histoire très juste sur les difficultés familiales, les difficultés au travail.
    Tout est bien analysé, c'est réaliste et percutant.
    Padami N.
    Padami N.

    61 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2018
    le film est ancré dans le réel , et sans faire documentaire filmé.les émotions sont présentes , l'alternance entre scènes familiale et professionnelle accentuent les difficultés des protagonistes , sans rentrer dans les détails ,et en particulier ceux de de père abandonné par sa femme dépassée et dévoué à son travail et collègues. je m'identifie ou reconnaît certains personnages ou situations . Duris ne fait pas du Duris et est plus que crédible.
    Eric MarceL
    Eric MarceL

    71 abonnés 117 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 février 2019
    C est fou cette tendance du cinéma français à transcrire le banal de la petite existence. Entre tourments sociaux et familiaux, frigo vide, licenciement, plan social, séparation divorce abandon et dérive sociale sous toutes les formes. C est fou cette tendance à servir la misère et le quotidien. C est fou comment je n en peux plus de voir filmer sans panache l ennui d une France grise où il n y a aucune joie ni simple divertissement. Je m ennuie de ce cinéma de l ennui traité sous toutes les petites et grosses coutures.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 février 2019
    Un film dramatique très bien, le syndicalisme et le monde du travail sont des acteurs sociaux, le facteur injustice joue sur les émotions et le cynisme, après le clash averti, l’acceptation ne perd pas de vue l’espoir optimal dans ce nouveau départ professionnel.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 octobre 2018
    « Nos batailles », le second long-métrage de Guillaume Senez est décevant car si la bande annonce laisse entendre un thriller psychologique suite à la disparation brutale d’une femme qui semble avoir « pété un câble » avec une histoire de brûlure provoquée par une casserole d’eau chaude sur son fils … le film est en fait plutôt axé sur le parcours professionnel de son mari, Olivier (Romain Duris), 53 ans, chef d’équipe dans une grande boite de vente par correspondance (la société ameliz.com) et très voire trop proche de ses employés selon de la directrice des ressources humaines. Traumatisé par le suicide d’un de ses employés, âgé d’une cinquantaine d’années et promis à un licenciement, et malgré le surcroît de travail à la maison avec ses 2 enfants (Elliot 9 ans qui lui in fine va devoir assurer, et la petite Rose), Olivier va s’investir d’avantage et devenir délégué syndical comme apparemment l’a fait son père (ce que reproche d’ailleurs sa mère) et ce malgré le burn-out de Claire (Laure Calamy) manifestement amoureuse de lui… et il va à la fin devoir opter entre un poste à la DRH sur place ou un poste de chef syndical à Toulouse.
    Le film est trop linéaire, trop dominé par la présence de Romain Duris avec moult gros plans et des dialogues trop vifs sans aucune analyse psychologique quant au pourquoi de son épouse partie, de ses réactions face à ce départ et à son travail, de la souffrance de ses enfants. Seule, Betty (Laetitia Dosch), apporte une note de fraîcheur à ce film froid avec une Tatie un peu décalée dont Olivier lui dira sèchement « T’as pas de boulot (elle est intermittente du spectacle dans le théâtre), t’as pas de mari, t’as pas d’enfant ». La seule autre note psychologique est apportée lors de 2 consultations auprès d’une pédopsychiatre motivées par le fait que Rose ne veut plus parler … comme finalement Olivier ?
    N’est pas Ken Loach qui veut.
    Marie C.
    Marie C.

    18 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 octobre 2018
    Un excellent film au scénario très bien travaillé. Les acteurs ont tous leurs places. A courir aller voir !
    Guiciné
    Guiciné

    162 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2018
    Un scénario parfois plombant mais qui s’est rebondir en sachant prendre du recul grâce aux dialogues bien pensés et aux acteurs tous magnifiques et émouvants. De belles émotions pour ce joli film.
    Les meilleurs films de tous les temps
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