Il y a 5 ans, la Caméra d’or du Festival de Cannes avait été attribuée à "Party girl", un film réalisé dans la région de Forbach par Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis. C’est toujours à Forbach que se passe l’action de "C’est ça l’amour", mais, cette fois ci, il n’y a qu’une réalisatrice, Claire Burger. Ce film a été primé dans une section parallèle lors de la dernière Mostra de Venise.
Cela faisait 20 ans que Mario et Armelle étaient en couple. De cette union sont nées 2 filles, Niki, qui a maintenant 17 ans, et Frida, 14 ans. Pas encore totalement élevées, mais, qu’importe, Armelle a soif de liberté et la vie en couple avec Mario ne lui convient plus. Pas question pour ce dernier de tenter de la retenir coute que coute : Pour lui, c’est ça l’amour ! Il préfère ne voir dans ce départ que le désir pour Armelle de faire une pause et, en attendant un retour qu’il espère le plus rapide possible, il va s’efforcer de poursuivre au mieux l’éducation de ses filles. Une tâche qui s’avère plus facile avec Niki, quand bien même son âge l’amène à rêver d’indépendance, qu’avec Frida, qui supporte très mal le départ de sa mère, qui souhaiterait ne plus vivre chez son père et qui, suite à un baiser, se découvre amoureuse d’Alex, une fille de son âge.
Doit on être surpris qu’un portrait aussi juste et aussi touchant d’un homme ait pu être réalisé par une femme ? Sûrement pas lorsqu’on sait que Claire Burger s’est inspirée de sa propre histoire, de son propre père et qu’elle a tourné son film dans la maison où elle a passé son enfance. Avec ce film très sensible, à la mise en scène tout à la fois discrète et efficace, Claire Burger, bien aidée par la prestation de Bouli Lanners et de la brochette de comédiennes qui l’entoure, vient confirmer les qualités que "Party girl" laissait entrevoir.