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montecristo59
40 abonnés
288 critiques
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4,0
Publiée le 20 avril 2019
C.Burger a choisi pour son film un titre qu'on pourrait estimer un peu présomptueux, mais selon moi elle a eu raison. Car la tranche de vie d'une famille en crise, que nous conte une belle brochette d'acteurs tous excellents, est bien une tranche d'amour haut de gamme. Par delà la souffrance des arrachements demeure le respect mutuel, les mots le disent, les actes le prouvent. Lanners campe un père conscient de sa fragilité, magnifique d'humilité aimante. Sa fille aînée, plus solide quant à elle, ne mâche pas ses mots mais ne ménage pas sa peine pour donner du soutien à qui en a besoin. Sa fille cadette a fort à faire pour trouver sa voie au coeur de la tempête, mais sait tirer les leçons de ses erreurs. Son ex se ressaisit juste à temps et reste présente. Dans tout ce capharnaüm affectif, si bien symbolisé par le désordre domestique, pas mal de clichés volent en éclats, notamment en ce qui concerne la virilité et le genre. La scène de la défonce du père, commencée en mode "bad trip", se termine par un joli moment de délire irradiant la tendresse, et la prestation aboutie du groupe de théâtre est très belle elle aussi, avec la bande son qui emporte son monde sans larmoiement. Le film aurait pu se terminer là-dessus, d'ailleurs. Mais qu'importe la scène finale, cette histoire tourmentée et paisible à la fois c'est du bel amour, du début à la fin.
http://www.matchingpoints.fr/2019/06/12/cinema-lune-de-miel-et-cest-ca-lamour/ Une femme qui part et un mari abandonné, une mère absente, et un père débordé, un schéma en somme classique, mais à l'envers. Il n'y a pas de jugement, personne n'est fautif, il fallait qu'elle parte. Bouli Lanners porte le film sur ses épaules. Tellement touchant avec son physique ingrat, c'est un être blessé qui ne se résout pas à la rupture. Maladroit et malheureux, il est incapable d'affronter ses filles délurées, surtout la dernière qui, en pleine crise d'adolescence, frôle la délinquance. On est d'ailleurs surpris par leur manque de sensibilité artistique dans une famille où le père écoute la musique classique et la mère travaille dans l'équipe technique d'un théâtre. Et pourtant, il paraît que ce film de Claire Burger est en partie autobiographique. Il nous arrive de ne pas être d'accord sur un livre, un film. Ici c'est bien le cas. L'une a été sensible à la détresse de ce mari, ce père abandonné, l'autre a trouvé le film trop misérabiliste.
Désolé de contredire l'enthousiasme général mais j'ai été très déçu par ce film, énième description naturaliste d'une petite chronique familiale dysfonctionnelle. Le cinéma français n'a t'il plus d'histoires à raconter ? Le récit est-il mort ? Alors certes les acteurs sont sympathiques et jouent "juste" mais n'a-t'on pas autre chose à proposer que ce plat réalisme ?
Un film touchant avec un B. Lanners qui nous prouve encore une fois qu'il peut tout jouer. Ici il est père de famille et doit s'occuper de ses deux filles tandis que sa femme est partie, pas loin, mais elle est partie. Ses filles, deux ados, pleine de personnalité, lui donne du fil à retordre. Cherchant à regagner sa femme, travaillant et s'occupant de ses filles, il doit jongler entre tout ça. Un beau film sur les relations père-fille.
Un très beau film sur l'art d'aimer , d'être père de deux filles qui échappent à toute définition et à tout contrôle ( le cliché de la fifille a sa maman d'un côté et de l'adolescente "rebelle" de l'autre étant peut être le seul défaut du film), de se livrer sur scène dans un spectacle où la metteuse en scène est séduisante et les partenaires légèrement obtus.
C'est aussi un film sur la difficulté d'être seul, d'être gros, d'être gent de la fonction public et donc victime de toutes les déconvenues possibles.
Un film sur l'acte d'être en vie, l’extrême sensibilité et profondeur nécessaire pour faire sens de tout ce marasme.
Bouli Laners dans son meilleur rôle, de loi, un film à voir en famille, en couple, en, entre amis ou seul, toutes affaires cessantes.
Je suis très agréablement surpris par C'est ça l'amour. Il a reçu des critiques plutôt positives donc je m'attendais à quelque chose de bien, mais pas à ce point là. Pourtant dès le début, le ton du film est très sérieux et ça peut rebuter. L'objectif de regarder un film est souvent de s'évader un peu de la réalité et ici, l'objectif n'est pas du tout rempli tant les personnages et situations semblent banales. Ça peut donc faire un peu peur et je redoutais de regarder un énième drame français nian nian mais au final, de la banalité des situations et personnages se dégage une réelle émotion, car le tout est tellement crédible qu'il est impossible de rester de marbre devant ces personnes. C'est permis par les acteurs, tous méconnus mais qui sont vraiment impressionnants de justesse dans leur jeu. L'utilisation régulière de musique classique dans le film, même si je ne suis pas fan du genre, permet d'offrir une touche poétique au film et souligne parfaitement les émotions de Mario. En 1h30 de film, c'est assez bluffant de voir également que les personnages ont tous pu être très bien développés et touchants, à tel point que j'ai eu le sentiment que le film durait 2h (ce n'est pas un reproche, c'est juste surprenant que tout ça tienne en 1h30). Bref, C'est ça l'amour est une petite pépite française à mes yeux, un film qui paraît banal mais dont se dégage une émotion qui m'a vraiment touché et c'est suffisant pour en faire un excellent film. Je vous recommande vivement de le découvrir, il est gratuit sur la chaîne YouTube d'arte jusqu'au 24 novembre, ce serait dommage de passer à côté.
Quelle belle histoire d’amour entre un père et ses filles .. j’ai vraiment aimé. C’est pas la première fois que l’on voit un père élevant ses enfants seul au cinéma mais ce film est particulièrement touchant. Il évoque également le désarroi du père entre élever une ado qui ne sait pas qui elle est et une qui devient adulte. Concilier boulot ménage et s’occuper des filles compliqué pour quelqu’un qui vit seul du jour au lendemain. Film vraiment sympa.
Sans vouloir jouer au vieux réac’, autant il y a nombre de films sur des mères divorcées avec des ados pas évidents à gérer , autant il y en a peu sur les pères dans la même situation : d’ailleurs, si on me donne trois secondes pour en citer un, ce n’est pas un film mais plus sûrement un Anime japonais qui me viendra à l’esprit. Quoiqu’il fasse mine de sortir quelque peu des sentiers battus, cette tentative semble pourtant fort schématique : alors que madame a réclamé une pause, dont on devine qu’elle sera définitive, monsieur use son énergie dans un boulot frustrant, se prépare à laisser sa plus grande fille prendre son envol tout en se demandant comment faire face aux reproches silencieux de la plus jeune..et malgré tout, il trouve le temps de courir après son ex avec une obstination pathétique, allant jusqu’à s’inscrire à un cours de théâtre pour se retrouver par hasard dans le centre culturel où elle travaille. Cette chronique ordinaire, pas aussi dramatique que son statut taxonomique pourrait le faire croire, ne rechigne pas à inclure à un peu d’humour (c’est quand même drôle, un père qui rame avec ses ados, surtout quand ce n’est pas vous) et encore plus de moments de tendresse, forcément, avec le titre qu’il s’est choisi. Avec un mauvais dosage, le film aurait pu sombrer dans la banalité d’une comédie familiale estampillée TF1. En choisissant d’inclure le désarroi du père confronté à la découverte que les premiers émois de sa fille la pousse vers d’autres filles, il aurait même pu carrément se louper. Mais il ne le fait pas, car il existe au moins un élément par lequel le film parvient à se démarquer de ses congénères. Pour incarner ce personnage, Il fallait un type qui n’a pas besoin de se forcer pour avoir l’air complètement retourné par ce qui lui arrive mais toujours tout en pudeur, une sorte de nounours bourru tout en contradictions, qui alterne élans de colères et de tendresse à l’instinct et dont les maladresses suscitent l’empathie et la compréhension plutôt que l’irritation. Et donc, ce personnage, il n’y avait vraiment que Bouli Lanners pour le jouer de la sorte.
Un film qui a le mérite de mettre sur le devant de la scène un milieu social qu'on voit peu au cinéma et qui est pourtant majoritaire en France (plutôt pauvre sans être miséreux) en évitant les clichés (le père est un fan d'opéra qui travaille dans l'administration publique, à trop vouloir éviter les clichés, on tombe malheureusement dans d'autres clichés). Lent et intéressant pour cela, mais qui n'emporte pas mon adhésion ...
Film d'un ennui sans pareil Un navet pur et simple couplé de moments gênants comme pour ces réunions de groupe.. Ca fait bien longtemps que je ne me fie plus aux avis..
Claire Burger a réalisé un film très fin, tout en délicatesse où, sans que l'on partage forcément l'idée sous-jacente (la liberté au-dessus de tout, y compris des obligations sociales et familiales), on est porté à s'interroger sur ce qui doit animer les rapports humains, d'amour comme d'amitié. Bouli Lanners interprète magnifiquement son personnage de mari déboussolé et les deux jeunes actrices (Justine Lacroix et Sarah Henochsberg) sont très justes. Une réalisation discrète et efficace.
Je ne parle pas de l'histoire : probablement intéressante, à condition que l'on comprenne les "dialogues". Car il n'y a pas un seul acteur qui ARTICULE. On entend rien. Chacun parle dans sa barbe sans que l'on puisse comprendre. Quant à la lumière......je pense que le film a été tourné à la bougie! A moi les Arditi, Weber et autres acteurs qui savent articuler. A éviter.