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    Une femme fantastique
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    85 critiques spectateurs

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    Audrey L
    Audrey L

    633 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juillet 2024
    Marina est une femme trans dont la vie est chamboulée lorsque son conjoint fait un malaise cardiaque, et se cogne violemment en tombant. Les urgences appellent les flics de suite, les flics veulent enquêter sur ces fameux bleus ("Non, non, ça n'a rien à voir avec votre sexualité, Madame, on fait cela à chaque fois.", tiens, mon œil), la famille du conjoint repousse durement Marina... Rien ne va plus. Dans une société où l'on considère davantage le slibard ou la culotte que l'individu en deuil, paniqué, déjà mal dans sa peau, on ne peut que soupirer de tristesse pour tout ce que ce personnage arrive à traverser, d'humiliations ( spoiler: l'examen clinique où même le médecin veut faire sortir la flic, mais que cette dernière insiste pour rester et reluquer méchamment le corps de Marina... Une vipère.
    ), de violences (le fils et la femme du conjoint), d'opinion public qui est d'emblée négative dès lors qu'ils perçoivent "Daniel" avant "Marina". Parce qu'elle tente péniblement de traverser tout cela, Marina est vraiment une "femme fantastique", et son actrice Daniela Vega est vraiment épidermique dans sa façon de retranscrire les émotions de son personnage, qu'on fait sien en deux secondes (si l'on est lent). Petits rayons de soleil (pour ne pas généraliser l'attitude débectante d'autrui envers Marina), le frangin du conjoint, qui s'évertue à lui tendre la main, et l'employé spoiler: du crématorium qui lui permet de faire ses adieux à son partenaire
    sans que la famille (vindicative) ne le sache... On aime aussi énormément spoiler: le fantôme (la vision ? Le doute est permis, mais on ne voudrait presque pas savoir la vérité, et imaginer qu'il est bien là à ses côtés) de son partenaire, qui est là à chaque coup de mou, et disparaît (en tout cas, on ne le voit plus, peut-être reviendra-t-il ensuite) après la scène du crématorium, dans un final où Marina commence à tourner la page.
    Beaucoup de finesse, d'élégance, de tristesse profonde, mais aussi de résilience, on parle autant de Una Mujer Fantastica que de son personnage principal.
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 216 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 juillet 2022
    Très bien interprété, ce portrait de femme, s'il fait froid dans le dos, reste en définitive assez attendu et ne réserve aucune surprise. La "bonne" société chilienne, bienpensante, est montrée avec lucidité mais avec une absence de nuances qui finit par desservir un peu le film.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juin 2021
    Peut-on changer le monde avec le cinéma ? On peut commencer par traduire les difficultés sud-américaines pour entrer dans une ère d'ouverture et d'acceptance.

    À la mort d'un amant, se retrouver tout à coup au contact de sa famille alors qu'il était le seul être à vous aimer pour ce que vous êtes, voilà l'expérience traumatisante que Sebastián Lelio choisit de représenter en faisant ce qu'il y a de plus beau pour un artiste qui aborde le sujet sensible de la transidentité : s'effacer. S'effacer devant Daniela Vega (d'abord engagée en tant que consultante avant de devenir l'actrice principale), qui interprète la douleur de son personnage avec une abnégation qui sent tellement le vécu que c'en est suffocant, puis devant l'horreur : l'incompréhension et les efforts gênés s'écroulant finalement pour révéler la transphobie dormante de ces gens jamais encore confrontés à l'inconnu.

    Le titre nous parle d'Une femme fantastique, et notre esprit de spectateur conditionné veut que nous nous questionnions sur la raison d'être de l'adjectif – pourquoi est-elle fantastique ? En réalité, ainsi que le générique de fin le surligne si on ne l'a pas encore compris, c'est le nom qui compte. La femme. Une femme qui n'a rien de fantastique que de juste être une femme dans un monde qui la rejette. Autrement dit, une femme qui n'aurait rien de fantastique si le monde ne ressentait pas le besoin d'exprimer sa répulsion pour des personnes qui sont simplement elles-mêmes. Toute l'horreur de la considérer comme une femme fantastique, c'est qu'elle a hérité de cet adjectif dans la douleur de n'être pas considérée comme une femme tout court. Alors on a envie de le barrer : pas fantastique. Juste femme.

    En faisant cette démonstration, Lelio a transformé une consultante en actrice primée et influente défenseuse des droits humains, accélérant au passage l'amélioration de la législation chilienne à l'égard des personnes transgenres. Alors oui, on peut changer le monde avec le cinéma.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 juin 2024
    Ce long-métrage du réalisateur chilien Sebastián Lelio obtient l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2018. L’histoire met en scène un transsexuel (l'actrice transgenre Daniela Vega) qui à la suite du décès accidentel de son mari doit faire face au comportement hostile de sa belle-famille et plus largement de la société. Mélangeant les thèmes du drame sentimental, du policier et de l’hymne à la tolérance, l’œuvre reste finalement terne et sans grande envolée. Bref, du cinéma d’auteur qui penche parfois vers l’ennui.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 541 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 septembre 2020
    Le réalisateur Sebastián Lelio accorde trop d'attention à la façon dont son film est tourné. C'est pourquoi Une femme fantastique est un spectacle pour les yeux mais un film tout à fait ennuyeux. Une jeune femme trouve sa vie bouleversée après le décès soudain de son copain, un homme beaucoup plus âgé qu'elle. Le film nous emmène dans son voyage alors qu'elle pleure sa mort et tente simultanément de s'empêcher de sombrer dans la folie. Il traite des problèmes de sentiment de perte, de transsexualité et de désolation. Alors que tout cela est clair à l'exception de l'angle de la sexualité. Une femme fantastique se déplace avec un rythme lent pendant un certain temps donnant des ampoules d'ennui à son public agité. Malgré cela la présentation de la manière dont la section transsexualité est considérée par les autres groupes ne rapporte rien. L'histoire banale a des nuances de fraîcheur grâce à la configuration chilienne mais le personnage central semble prendre la direction de Lelio un peu trop au sérieux. Daniela Vega donne un visage en bois à travers les 100 minutes de temps de fonctionnement rendant le film inintéressant. Le film en fait assez pour présenter la tragédie de ses personnages mais la lenteur du rythme fait des ravages dans toute l'expérience. Comme mentionné précédemment il contient de superbes images ce qui m'a évité de m'assoupir. Mais un film n'est pas une exposition d'art. Avec une musique d'ambiance qui complète le scénario, Une femme fantastique peut être mieux décrit comme un film qui a du pouvoir mais qui est juste ennuyeux...
    Fabien S.
    Fabien S.

    544 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2020
    Une très belle histoire d'amour entre une femme transgenre et un homme plus âgé. Un très bon film chilien.
    Hotinhere
    Hotinhere

    548 abonnés 4 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 juillet 2020
    L'histoire de Marina, transgenre, qui tente de se reconstruire suite à la perte de l'homme qu'elle aime. Un mélo flamboyant à la Almodovar, ode à la différence et à la tolérance, portée par une actrice incroyable.
    Mathieu H.
    Mathieu H.

    23 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2020
    Après le fabuleux "Gloria", exquis portrait d'une femme émancipée, Sebastian Lelio revient derrière la caméra avec ce nouveau parcours féministe, faisant de lui - pour certains - le nouvel Almodovar. Si l'inspiration est nette, Lelio n'a pas, heureusement le ton d'Almodovar : faire évoluer avec le plus grand naturel possible des personnages fous, drogués, marginaux... Ici, le personnage de Marina se heurte à la société dans laquelle elle tente de se faire une place. A l'image de la scène de la bourrasque de vent, elle avance "à contre-courant" de la société chilienne, une société latino-américaine ouverte mais où l'identité de genre reste taboue pour certaines familles pieuses. Et cette fermeture d'esprit qui est à l'origine de toutes les horreurs que Marina subit ou entend, mais encaisse avec une dignité admirable. Car ce qui gêne cette famille croyante, c'est l'entre-deux, et la monstruosité supposée de Marina est finalement bien inférieure au torrent de violence que renvoie sa "belle-famille", et le cinéaste montre nous fait bien ressentir toute l'impréparation de la société chilienne, comme dans la scène de l'institut médico-légal spoiler: (un médecin ne sait pas comment s'adresser à Marina, la regarde de dévêtir avec un mélange de curiosité et d'effroi)
    . Finalement, ce film, sans tomber dans le revendicatif ou le pathos, est un portrait brut et touchant d'une femme, bien décidée à se faire une place dans cette société, contre vents et marées.
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2020
    Curieusement, j'avais un peu peur de me plonger dans cette « femme fantastique » (je te vois venir, toi, là-bas, avec ton humour graveleux), avant tout attiré par le nom de Sebastián Lelio derrière la caméra. Grand bien m'en a fait, puisque c'est désormais officiel : j'aime énormément ce réalisateur. Sur un sujet n'ayant a priori pas grand-chose pour m'attirer, celui-ci dresse un magnifique portrait de femme, filmée avec une élégance, une délicatesse infinie. J'y ai notamment retrouvé tout ce que j'avais tant aimé dans « Gloria Bell » (sorti deux ans après, mais vu un an avant) : travellings, plans somptueux, inventivité constante, cadrages merveilleux... C'est un véritable régal formel auquel nous sommes conviés, porté en cela par la performance magnifique et tout en sobriété de Daniela Vega. J'avoue être un peu plus dubitatif sur l'incroyable intolérance subie par Marina, m'ayant parfois paru vraiment « too much », même s'il faut aussi prendre en compte que l'action se déroule au Chili, peu connu pour sa tolérance vis-à-vis de la transsexualité, et peut donc crédibiliser cette violence abjecte. Certains verront un manque de densité dans le scénario, j'y ai surtout vu un parcours remarquable de combativité, de courage, une œuvre sur l'amour, la solitude, la perdition, le deuil, toujours par petites touches, (presque) sans jamais en faire trop, pouvant compter sur une bande-originale aérienne, à l'image de l'intemporel spoiler: « Time » d'Alan Parsons Project
    . Du très beau cinéma, et probablement la plus grande réussite de son auteur : pardon, Sebastián, d'avoir douté de toi : c'était la première et la dernière fois.
    Anonyme M
    Anonyme M

    61 abonnés 1 655 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 février 2020
    tout le long elle passe sont temps a subir le harcellement sans réagir jusqu'à même finir par se faire enlever dans une voiture rien pas de personne de confiance pour la défendre ou une insulte pour se défendre rien elle subit sans broncher cela devient ridicule a quel point elle se laisse faire POSE la série fait largement mieux femme pas si forte que ca finalement.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    86 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 janvier 2020
    Un film poignant sur la vie en deuil d'un transgenre dans le Chili d'aujourd'hui. Le film manque il est vrai un peu d'objectivité et la fin manque justement d'une fin, mais le film fait preuve de beaucoup d'humanité et de tendresse. Et le personnage principal est joué avec beaucoup d'émotion contenu. Joli film.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    686 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 septembre 2019
    Une Femme fantastique aurait tutoyé les sommets s’il ne copinait pas tant avec cet excès de démonstration qui transforme l’art cinématographique en exercice scolaire dans lequel chaque thèse se voit illustrée par un exemple concret. Au lieu d’extraire de la grâce endolorie de son personnage une puissance émotionnelle, le film martèle un discours de victimisation, perd ainsi en majesté ce qu’il gagne en lourdeur. Pourtant, il serait malvenu de nier les qualités plastiques d’une œuvre au visuel soigné et qui dispose d’ailleurs d’une ouverture somptueuse, qualités visuelles que l’interprétation tout en retenue de Daniela Vega accueille en elle, dans son corps. La totalité des interactions entre Marina et le monde s’effectuent ainsi par le prisme d’un don de soi ou d’un viol de sa personne : le don s’incarne dans l’irrépressible amour qu’elle porte à Orlando et qui conduit ce dernier à venir la protéger par une série d’apparitions spectrales, jusqu’au baiser dans le crématorium. Ou encore lorsqu’elle enlace son professeur de chant, heureuse à l’idée de bénéficier de cette chaleur humaine dont elle était si dépourvue. Le viol, quant à lui, s’exhibe des procédures déshumanisantes qu’appliquent, de la façon la plus froide qui soit, des femmes arrogantes et que des hommes violents. Et ce viol refuse le corps réputé contre-nature en faisant peser sur lui une damnatio memoriae : attester, par un regard destructeur, la différence tout en la taisant, tout en la limitant à l’appellation de monstre. Le rapport surnaturel qui relie donc Marina à Orlando restaure un semblant d’équilibre entre un fantôme et un monstre, place sur le devant de la scène, lors de brèves scènes souvent langoureuses, un bestiaire maintenu jusque-là dans l’obscurité. Dès lors, le fantastique contenu dans le titre annonce à la fois la portée symbolique du combat mené par Marina et l’impression d’inhumanité qu’elle peut susciter auprès de certains, révélateurs en cela d’une société chilienne ancrée dans le traditionalisme et qui refuse d’accepter autrui dans sa différence fondamentale. Fantastique et surnature marchent ensemble. En résultent un très beau combat et une très belle actrice engagés dans film qui se complaît malheureusement dans une somme de postures figées – le martyre contemporain. Et s’il reflète une situation politique et plus largement contemporaine marquée par de réelles exactions, Une Femme fantastique laisse en partie s’échapper l’énergie incantatoire que dégage son protagoniste principal.
    Poupée zoom
    Poupée zoom

    10 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2019
    Le film est beau , l'actrice magnifique , mais ce film est lent et sans émotion .A part le transgenre je ne vois aucun point commun avec Almodovar , pas d'humour décalé ,pas de regard à la fois plein de compassion et de dérision et surtout pas de rythme. Sinon l'histoire est universelle sur l'amour et surtout les prises de pouvoirs ("qu'est ce qui est le contraire de l'amour?ce n'est pas la haine c'est le pouvoir ")après la mort.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 12 septembre 2019
    Sujet difficile sur le décès et la transsexualitée, traité avec crudité mais sans excès de pathos. On évite la déprime en fin de film. Ouf ;)
    Mike M
    Mike M

    3 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 septembre 2019
    Marina et Orlando, de vingt ans son aîné, s'aiment loin des regards et se projettent vers l'avenir.
    Lorsqu'il meurt soudainement, Marina subit l’hostilité des proches d'Orlando : une "sainte famille" qui rejette tout ce qu'elle représente. Marina va se battre, avec la même énergie que celle dépensée depuis toujours pour devenir la femme qu'elle est : une femme forte, courageuse, digne ... une femme fantastique !
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