Je peux simplement vous dire ceci : loin des a priori et préjugés décomplexés ou entre les lignes, très vite l'empathie et la sympathie nous emportent quant au destin de Marina, chimère entre homme évaporé et femme en devenir. Certes les histoires de femme de l'ombre humiliée et empêchée de faire son deuil ont été maintes fois filmées, mais c'est tellement bien photographié. Et l'émotion est si présente dans cette radiographie de la classe moyenne sud-américaine profondément ancrée dans le drame romantique, faux polar et faux thriller psychologique, que l'on ne peut que souhaiter bonne chance dans la vie au héro/à l'héroïne de cette pépite d'or venue du Chili et s'envolant à travers ciel sur une ballade éthérée et pathétique d'Allan Parsons Project. Très probablement dans mon top 10 de l'année 2017.
Sebastián Lelio dresse le portrait de Marina, une transsexuelle rejetée par la famille de son compagnon récemment décédé. Le film interroge les genres, qu’ils soient sexuels ou cinématographiques. Mais, alors que l’ambiguïté du film devrait être portée par la narration et Marina, plus passive que fantastique, le réalisateur place l’étrangeté sur la forme, par instants maniérée, de son long-métrage. Une femme fantastique visite plusieurs genres cinématographiques sans jamais en privilégier un. Film transgenre donc et dont la narration diffuse (pourtant Ours d'argent 2017 du meilleur scénario) finit par avoir raison de l’intérêt porté par le spectateur. L’image reflétée n’est qu’apparence superficielle, sans profondeur.
Après le succès mondial de Gloria, Lelio est de retour à nos écrans avec une autre protagoniste féminine. Une femme fantastique nous raconte l'odyssée de Marina, une jeune qui devra faire face à la famille de son copain décédé, qui se prennent à elle, surtout à cause de sa condition de transsexuelle. Le film suit tous les obstacles, sociaux, administratifs, physiques et psychologiques qu'elle subira dès la mort de son amant jusqu'à l'enterrement et la paix éternelle à lui.
Le point le plus fort du film est sans doute la charismatique actrice. C'est un vrai plaisir de la voir jouer son rôle avec toute spontanéité, nous rappelant parfois la fragilité et la présence de Emma Stone. Cependant, la réalisation et le déroulement des événements s'avèrent trop conventionnels, sauf une scène de danse qui sert comme pause du calvaire du personnage. Le film souffre d'un syndrome de chien battu où le réalisateur s'obstine à montrer la misère, la violence et l'incapacité de défense d'une façon maladive, jusqu'à la fin de l'histoire.
De l'autre côté, le point le plus faible c'est la fausse rédemption du personnage aux yeux d'un public intolérant, ce qui c'était déjà arrivé dans le film Viva l'année dernière. Marina est une femme sensible et généreuse qui chante de l'opéra et qui adore la musique classique. Cet apport culturel n'a aucun poids dans le scénario et il semble servir qu'à justifier sa condition de trans. Comme si une transsexuelle inculte ou ignorante ne mériterait pas d'être traitée avec respect. On est loin des trans du magnifique Tangerine, dont leur agressivité se transformait magiquement en tendresse.
Peut-être que le film est adressé principalement aux spectateurs les plus traditionnels, étrangers et indifférents à toutes les luttes des minorités. En tout cas je fais confiance aux bons intentions du réalisateur pour défendre le collectif trans et bien sûr j'aimerais revoir l'authenticité de Daniela Vega dans beaucoup de films. Toutefois, j'ai l'impression que Une femme fantastique est trop aseptisé, raison pour laquelle il n'arrive pas à bouleverser.
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Un film très ambigu où l'on reste sur sa faim car on ne sait pas qui est réellement cette femme fantastique. Et c'est un homme ou une femme ? C'est vraisemblablement ce que souhaite le réalisateur mais pour moi j'ai une sensation d'inachevé. Cependant ce film est intéressant dans un univers sud américain qui me plaît beaucoup.
Les transsexuelles sont souvent ignorées par la société et par le cinéma. C’est cette mise au ban de la société que va vivre Marina à partir du moment où elle va perdre l’homme de sa vie. Sur ce sujet qui aurait pu facilement virer au pathos, Sebastián Lelio offre un drame magnifique plein de tendresse et de subtilité. Du début à la fin, le spectateur est pris par cette histoire simple poussant son public à toujours aller vers plus de tolérance envers une catégorie de la population injustement rejetée par beaucoup de sociétés alors qu’elle ne demande qu’à être traitée de manière égale. Si ce film est aussi touchant, c’est en partie dû à la qualité de la direction d’acteurs dont fait preuve Sebastián Lelio. Effectivement, les acteurs sont tous totalement justes et crédibles à chaque instant du métrage, à commencer par une Daniela Vega totalement imprégnée de son rôle (il faut dire qu’étant une actrice transsexuelle, le film traite de situations qu’elle a sûrement rencontrées en partie au cours de son existence). Un film sublime, touchant de bout en bout, qui pousse ceux qui ne le ferait pas d’eux-mêmes à aller vers plus de tolérance et plus de compréhension envers les personnages ne correspondant pas aux schémas classiques des civilisations monothéistes : à voir tant d’un point de vue cinématographique que d’un point de vue sociétal.
Un film très singulier quand on ne connaît pas ou peu le transexualisme. L'acteur-actrice est vraiment troublante. L'histoire se passe à Santiago au Chili et cela mérite d'être souligné car on voit peu de film Qui se déroule dans ce pays. À voir....
Pas mal mais pas renversant non plus, le film est très bien pensant et comme on peut l'imaginer : la famille "légitime" est toute méchante (jusqu'à la caricature) et l'amant "trans" est tout gentil. L'acteur est bon mais en même temps, je n'ai que Romain Duris dans l'affligeant film d'Ozon comme référence, alors pas difficile !
Aurait aussi pu s'appeler "un femme et un film fantastique". Mieux que militant, un film qui rappelle qu'au delà du genre ou de l'orientation sexuelle de chacun, il y a avant tout des êtres humains dont les choix amoureux méritent le respect.
Même la présentation / le synopsis AlloCiné est réussi : il donne une bonne idée du film.
Pour moi, peu importe les raisons pour lesquelles la famille la rejette, le film pourrait être le même avec plein d autres raisons : marina naine, marina très pauvre / sans papier, marina malade, marina léniniste, marina ex taularde, .... il pourrait y avoir le même film avec beaucoup de variations. L important est comment on devient, on est et on reste fantastique.
Au début du film -sauf erreur, on la voit prendre un bain avec la lumière qui change de couleur. Le générique de fin est aussi basé sur des variations de couleur. Le film raconte comment marina redevient la femme bien dans sa peau qu elle était au début du film.
Un film poignant, juste et il est vrai assez original dans le traitement de la thématique de la spoiler: transexualité . Le film raconte le deuil de Marina, rendu difficile par l'hostilité de la famille du défunt. Le personnage de Marina accapare toute l'attention de la caméra. C'est une femme résolument solitaire, secrète, jonglant entre un job de serveuse et quelques menues prestations de chanteuse. Alors que le risque de basculer dans la caricature et le démonstratif était grand, Sebastian Leilo s'en tire à bon compte et parvient à asseoir la crédibilité et la justesse de Marina scène après scène. Le réalisateur relève un autre défi, et non des moindres : parvenir à incruster quelques scènes esthétisantes sans que cela ne dénote ni ne vire au grotesque. Enfin, cerise sur le gâteau, j'ai beaucoup apprécié de pouvoir découvrir à travers ce film Santiago du Chili, cette métropole aux paysages urbains étonnants de modernité.
A éviter, je n ai pas compris l intérêt du film.on s ennuie très vite, et quelques scènes malsaines n apportent rien. Les dialogues sont très pauvres, beaucoup de silences inutiles.le jeu des acteurs est correct, et la musique sauve quelques passages.
" Fantastique ! Le film " Une femme fantastique " est une fantastique leçon sur la tolérance, le respect à la différence et le droit des personnes transsexuelles en tant que être humain et citoyen qui fait partie dans une société comme tout le monde ! Ce film est une belle histoire déchirante de Marina, jeune serveuse transcende qui rêve à devenir chanteuse, qui voit son monde s'écrouler après la mort brutale, suite à une rupture d'anévrisme après une malaise, de son compagnon Orlando de 20 ans plus âgé qu'elle ... Marina est confrontée aux regards méprisants des institutions, l'hôpital, mal à l'aise de "cette créature de deux sexes" et la police qui va jusqu'à la soupçonner de meurtre, et aux réactions haineuses de la famille du compagnon défunt, qui la perçoit comme une prostituée vénale, s'intéressant uniquement à son argent. Chassée, elle doit quitter l'appartement, un nid d'amour avec son compagnon décédé. Elle se voit aussi interdite d'aller assister aux obsèques d'Orlando, encore par la famille qui veut à tout prix effacer toute trace dans la vie d'Orlando ! Déterminée à prendre le taureau par les cornes, elle devra alors se battre pour prouver tout le monde combien son amour à Orlando a été sincère et aussi qu'elle est une femme honnête et sincère, pour continuer à vivre dignement, loin de ceux qui voient en elle comme un monstre. Poignant, ce film fantastique qui a une belle touche à l'Almodovar mais le réalisateur Sebastian Lelio a voulu faire un film sobre en donnant une belle image du courage des femmes transcendes qui n'a rien à voir avec celles qui sont extravagantes dans les films de Pedro Almodovar ! L'actrice Daniela Vega est fascinante dans son jeu d'expression corporelle, éblouissante et bouleversante dans le rôle d'une femme transcende, courageuse, qui devra tenir debout face à l'hostilité de la belle-famille après la mort d'un être cher, et qui s'acharne à ne pas se laisser succomber aux émotions dévastatrices malgré la douleur tenace ! Le courage et l'énergie de cette femme me touchent beaucoup et je pense encore à la sublime scène où elle essaie de s'avancer devant les vents forts ... J'ai bien aimé ce film .... Fantastique ! "