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Dom Domi
40 abonnés
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1,5
Publiée le 14 juillet 2017
On suis le parcours tumultueux d'une femme qui subit le décès violent de son ami. On s'y perd et on s'y endort. Bref, un film sans grand intérêt, où la mise en scène est globalement fade. domi...
Le réalisateur chilien Sébastien Lelio nous dresse le portrait d’une femme pas comme les autres avec son beau « Une femme fantastique ». Pas comme les autres puisqu’à l’origine Marina était un homme. A la mort subite de celui qu’elle aimait, elle va devoir lutter pour sa dignité et contre la famille de celui-ci qui refuse de voir leur nom associé à un transgenre et ne lui épargnera aucune inimitié. On pense beaucoup à Pedro Almodovar dans la façon qu’a le metteur en scène de filmer ce personnage à la sexualité différente. Avec amour, délicatesse et pudeur, le cinéaste montre une femme qui plie mais ne rompt pas. On sent l’amour porté au personnage à travers ce mélodrame qui pourrait donc aussi bien avoir été tourné par le célèbre espagnol, à quelques différences près néanmoins.
En effet, Lelio se pare de quelques atours sociaux dans son long-métrage et ne laisse aucune place au rire, à l’inverse d’Almodovar. En revanche, la poésie est présente à travers quelques jolies séquences comme celle dans la boîte de nuit, lieu propice aux rêveries et à toutes les exhubérances au cinéma, ou lors d’un plan allégorique et décalé qui voit Marina littéralement courber l’échine face au vent. Si le sujet pourrait être l’occasion de tutoyer le larmoyant ou sombrer dans un pathos de mauvais aloi, on évite cela. Pas d'apitoiement irraisonné sur le personnage, on le présente comme normal en montrant que c’est le comportement agressif ou méprisant des autres qui est excessif et ne l’est pas. Et c’est là qu’on voit l’amour du cinéaste pour Marina et son interprète, Daniela Vega, forcément impressionnante.
En revanche, une sous-intrigue inutile dans la dernière partie et une difficulté à conclure empêche ce beau drame contemporain d’être plus que cela. N’empêche, les mésaventures vécues par cette guerrière des temps modernes imprègnent aussi bien la pellicule que notre inconscient et on prend les coups et les humiliations en même temps qu’elle. Les faits sont durs mais la force du personnage et sa détermination tout comme la façon dont tout cela est filmé rendent « Une femme fantastique » aussi intéressant que touchant. Parfois à la limite de l’onirisme, on suit ce drame avec empathie, touché par le réalisme des dialogues et des situations et emporté par une certaine poésie latine pas si courante au cinéma. Une belle découverte.
" une femme fantastique " récompensée du prix du meilleur scénario et teddy awards lors du dernier festival de Berlin est un puissant mélo. En effet nous y suivons l'histoire poignante de Marina qui doit faire face à l'institution chilienne et famille de son compagnon décédé. Le film doit beaucoup à son actrice transgenre qui illumine la scène dans ce plaidoyer à la tolérance.
Si vous cherchez un film original et qui n'enfonce pas les portes ouvertes, sur la sexualité, (je n'en dis pas plus) voilà une petite pépite qui se distingue autant par le fond que la forme. L'actrice principale (Daniela Vega) est géniale et émouvante, et le scénario très sobre a l'éclat de la simplicité diamantine....Buenos Aires est filmé avec amour, ainsi que les acteurs, et la musique crée de troublants fantasmes......C'est un film d'empathie et d'humanité avec une scène bouleversante où l'être hybride est transformé en monstre, par des voyous abjects....Le film a une morale, bien sûr, elle est claire c'est la tolérance de chacun, mais il ne démontre rien, et nous apprend à aimer l'autre donc nous mêmes. on admirera la virtuosité de la réalisation pour un film, éloigné du précédent GLORIA, mais dont le discours a beaucoup de classe et de finesse....Un film à savourer très vite
Une Femme Fantastique est une belle histoire d’amour, déchirante et douloureuse. C’est aussi une histoire sur la tolérance et la cruauté du monde. Lelio dresse un portrait magnifique d’une femme forte. Lelio aborde le délicat sujet de la transidentité avec brio. Pas une once de clichés dans ce film juste et profondément touchant. On adore, on aime passionnément, à la folie.
Le film à voir cette semaine c’est celui du Chilien Sebastian Lelio, une petite pépite cinématographique. Lelio se joue du genre et de l’identité et réussi à nous donner un film militant, engagé. L’actrice trans est formidable et très juste. A voir et revoir
Quelle film incroyable ! L’actrice Marina Vidal est magnifique, c’est une grande actrice, il faudrait qu’elle tourne plus ! Marina Vidal porte le film, le sublime et le rend inoubliable. Une Femme Fantastique est clairement le film de l’été ! Doux, chaud, mystérieux …fantastique.
Du cinéaste chilien Sebastian Lelio reste le souvenir du magnifique portrait de femme de Gloria, son précédent film. Une femme fantastique est un cran en dessous mais de très peu en définitive et le style du cinéaste, fait d'élégance et de précision, n'est pas plus mis en défaut. Le film prend Marina à un moment critique de sa vie quand elle perd son compagnon. Dès lors, elle n'est plus une femme invisible mais est vue comme une créature embarrassante parce qu'elle symbolise, du moins du côté de ceux qui la jugent, une "différence" inacceptable surtout dans un pays catholique et conservateur comme le Chili. N'importe quel autre cinéaste aurait sans doute centré son film sur la recherche d'identité de Marina. Pas Sebastian Lelio car seul lui importe de montrer la dignité et la bravoure de cette femme fantastique. Et par ricochet l'intolérance et le regard dépréciateur des autres, ceux qui sont parait-il "normaux". Beau scénario, tout en subtilité (primé au festival de Berlin) et sublime performance de Daniela Vega. Le cinéaste multiplie les gros plans et suit son héroïne en marche dans Santiago, le souffle parfois court mais toujours volontaire et ne revendiquant rien d'autre que la justice et le respect. Eclairé et cadré avec un goût infini mais sans esthétisation, le film confirme le grand talent de l'un des tous meilleurs cinéastes latino-américains d'aujourd'hui.
J’ai été touchée par la grâce inouïe de Daniela Vega qui porte le film à des sommets d’émotion par sa seule présence, par son seul regard, fait de douceur et de détermination. Le réalisateur se défend d’avoir voulu faire un film militant (il est lui-même blanc et hétérosexuel et n’a pas de cause personnelle à défendre). En effet, UNE FEMME FANTASTIQUE ne s’inscrit pas dans une actualité particulière. Sebastián Lelio souhaitait avant toute chose parler d’amour, de celui qui reste et sans doute plus généralement de la difficulté d’être soi dans un monde et une société qui ne le permettent pas toujours. Son film est très beau et parfois traversé de fulgurances poétiques tout au service de son sujet comme ce passage magnifique où Marina marche contre un vent violent qui freine sa trajectoire. Elle plie mais ne rompt pas. À l’image de cette femme tendre qu’on tente de mater et qui résiste de toutes ses forces, de toute son intelligence. Puissant.