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Philippe G.
8 abonnés
169 critiques
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5,0
Publiée le 17 octobre 2017
Je ne sais pas si la réalité historique est fidèlement restituée, ce qui est sur c'est que le cinéaste réussit a vous faire ressentir les tensions à l'intérieur des différents personnages. Dans les interrogatoires après les événements , lorsque un des personnages pense qu'on va lui faire porter le chapeau, j'ai ressenti physiquement cette sensation d'être coincé dans l'arbitraire le plus total. Terrifiant
un film sur les émeutes de détroit en 1967 , la réalisatrice ne va pas dans la nuance ni dans la modération , les blancs sont des méchants racistes , ne craignant pas de commettre les pires exactions , les noirs sont plutôt falots , certaines scènes sont difficilement crédibles , la réalisatrice ayant reconnu que n ' ayant pas tous les éléments , elle a du imaginer le déroulement intérieur , mais il reste que le film extrêmement violent est réussi avec une interprétation formidable avec en particulier will poulter extraordinaire .
Ce film est intense! Les fléaux tel que le racisme, l'indifference, la colère y sont représentés avec un certain réalisme. Cette partie de l'histoire est captivante et choquante car malheureusement vécu
Nouveau film de Kathryn Bigelow qui est arrivé sans faire de bruit. Pourtant, cette réalisatrice est bourrée de talent et nous a offert de somptueux films. Autant dire que mon impatience a été mis à rude épreuve d'autant plus que les critiques furent très bonnes. L'histoire nous raconte les émeutes survenues à Détroit en 1967. Les années 60 furent marquées par une forte ségrégation raciale... L'histoire se déroule en plusieurs parties, la principale étant les scènes se déroulant dans un motel où séjournait plusieurs jeunes noirs américains. Des policiers, racistes, s'en sont pris à eux... spoiler: et finirent par en tuer 3 et en agresser physiquement et moralement de nombreux autres.
La mise en scène est parfaite (avec l'intégration de véritables images historiques), les acteurs justes mais je dois avouer un peu de déception quant au rendu une fois le film terminé. On ressort avec un mélange de honte (comme souvent lorsque l'on voit de quoi l'homme est malheureusement capable) et d'interrogation. Bref : un film dérangeant mais nécessaire (on a pu voir il y a peu de temps encore des meurtres racistes aux USA par la police... triste société...
Un film très dur et bouleversant qui relate la nuit du 25 juillet 1967 lors des émeutes raciales à Détroit et ses conséquences sur un fond du label Motown. Tous les acteurs sont excellents. Un film qui pourrait malheureusement trouver sa place dans l'Amérique 2017.
Détroit est un film profondément humaniste qui rappelle comment les noirs ont été traité par leur paire blanc. Quelque part entre Menace 2 Society dans la violence et Do the Right Thing dans le sujet, Détroit est une claque à ne pas rater.
Detroit, film de Kathryn Bigelow, nous raconte en trois parties les émeutes qui ont eu lieu à Détroit en 1967. Le film commence très bien avec une excellente première partie : Bigelow mélange images d'archives avec de très bon plan filmé caméra à l'épaule. Donc, je disais que le film commençait très bien mais voilà la deuxième partie (qui commence très bien aussi) est beaucoup trop longue. Le "jeu de la mort" comme l'appelle les s*lauds de filcs durent trop longtemps ! Au début il y avait de la tension et ça marchait très bien mais le "jeu" durent, durent et durent, si bien que l'on perd le fil et que la tension diminue. La troisième partie, quant à elle, raconte procès des policiers. Mais malheureusement on a l'impression que Bigelow ne sait comment finir son film. 143 minutes, c'est trop long, il aurait fallu 130 voire 133 minutes. Bon passons à un point positif de ce film : le jeu de Will Poulter ! Mon Dieu, qu'il est bon cet acteur ! Largement mieux que John Boyega qui ne transmet aucune émotion ! Je dis bien aucune ! Boyega est absent et ne nous fait ressentir aucune émotion, ce qui est dommage car il aurait du... mais bon, venant de sa part je ne m'attendait pas à grand chose... Dommage car je pensait que Detroit serait excellent mais bon je ne lui mets qu'un 3/5.
Sonné, il m'a fallu une demi heure hors de la salle pour comprendre que j'avais vu un chef d'oeuvre. La reconstitution est extraordinaire, pas un détail n'a échappé à l'équipe, que ce soit les scènes dans le music-hall, le motel Algiers, les rues. Et la façon qu'a Mme Bigelow de filmer les acteurs au plus près, en sublimant leur visage à tel point qu'on avait envie de les caresser (ceux des bons, je parle, pour les flics, c'est une autre envie). Et trois films en un, c'est un bel exploit (reportage, horreur et prétoire).
J'avais adoré "Zero dark thirty" sorti en 2013. Je suis un peu moins enthousiaste concernant celui-ci, même s'il recèle d'indéniables qualités, notamment l'incroyable sens de la mise en scène de la réalisatrice. Détroit donc, en 1967. La ville est en plein chaos, une descente de police dans une fête afro-américaine a mis le feu aux poudres. Les Noirs se révoltent, les forces de l'ordre chargent à qui mieux mieux, les vitrines explosent, les magasins sont pillés : c'est une véritable guerre civile, voire de civilisation, qui se joue ici. À la suite de quelques détonations provenant de l'Algiers Motel (et d'un pistolet en plastique !), trois policiers zélés font irruption dans l'établissement pour rendre justice à leur manière. Commence alors un huit-clos presque filmé en temps réel où toutes les méthodes les plus ignobles, les plus dégradantes, les plus violentes seront utilisées pour extorquer à ces touristes innocents des aveux imaginaires. C'est là que la maestria de Bigelow s'exerce et impressionne. La tension est à son paroxysme, l'atmosphère étouffante est insoutenable. Cette démonstration de force n'a rien de gratuit. Au contraire, elle explore avec acuité les ressorts du racisme le plus primaire, de la bêtise, de la haine viscérale en prenant soin d'éviter tout manichéisme. Il n'y a pas de "gentils" Noirs ni de "méchants" Blancs, tout est évidemment bien plus complexe que cela. Je trouve en revanche que l'enjeu du film se dilue un peu dans des digressions qui nuisent à son rythme, à son efficacité et à sa puissance. Le scénario est long à mettre en place son véritable sujet et perd beaucoup de temps à expliquer ce que le prologue animé avait suffisamment bien décrit.
Ce film dégage une puissance émotionnelle comme rare au cinéma probablement due au style documentaire en immersion voir en caméra cachée. Le jeu d'acteur nous fait oublier que c'est du cinéma et nous rappelle à la triste réalité de l'époque. Un excellent film qui terrorise son auditoire compte tenue de la pression psychologique que la police de l'époque exerce sur ces jeunes gens. Immersion garantie ! Quand on sait que les américains éliront un président noir 40 plus tard sans oublier l'assassinat de JFK. Doit-on aimer ou détester l'Amérique ?
Base sur des faits reels donc interressant ,histoire presque banale dans l'histoire raciale americaine mais toujours bon de se rememorer. Le film lui est a certains moments assez prenant mais pas toujours et surtout un mauvais doublage fait perdre en tension.
Je n'ai pas été emballé par ce film. Parmis les films sur les questions raciales des noirs aux Etats-Unis je trouve que Twelve years a slave, Django Unchained et le Majordome, sont mieux construit et plus intéressants. Le film est redondant, tout tourne autour de la scène interminable et dérangeante de l'arrestation des jeunes afro-américains, la réalisatrice a voulu insister sur l'injustice des noirs américains et les abus et l'impunité des blancs envers eux mais au travers d'une seule dimension, un évènement (aussi effroyable soit-il).Je trouve dommage qu'il n'y ait pas plus de "vie" dans ce film. De plus l'histoire du groupe "the dramatics" n'est absolument pas exploitée La mise en scène est loin d'être exemplaire, les rues sont vides... Reste que les acteurs sont bons et que le film met en lumière cet évènement historique tragique des Etats-Unis,
Detroit en dénonçant les violences policières lors des émeutes raciales de 1967 réussit à mettre le feu aux poudres aux Etats-Unis, il n'y a qu'à regarder les réactions vives. De plus, c'est ici par le prisme de la violence policière la plus brutale que les relations blancs ( en uniformes) et noirs ( en victimes) sont montrées. Le film commet pour autant deux erreurs importantes. la première est de perdre le spectateur arrivé au moment de la focale sur les évènements du motel: où veut-on en venir? Le spectacle relativement insupportable et répétitif ne permet rien et reste confiné dans le choc, la violence et l'impensable. On se demande presque s'il n'y a pas un plaisir sadique sinon voyeuriste à montrer à un tel niveau la violence gratuite policière. La deuxième erreur est de perdre l'univers alentour dépeint au début et à la fin du film qui offre au film plus d'ampleur et permet davantage de reconstruire l'inégalité des rapports raciaux. Par cette double perte, Detroit laisse mitigé. Pour autant, le film est en effet une bombe et a ce mérite de remettre les Etats-Unis face à leurs contradictions et à leur déni.