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rayonvert
25 abonnés
253 critiques
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4,0
Publiée le 22 août 2009
Très bon film de Sydney Pollack avec un Robert Mitchum magnifique. L'histoire tiens le spectateur du début à la fin, nous permettant de découvrir le monde codifié des yakuzas. S'y mêle également des sentiments forts sur les liens familiaux. Au détour de certaines scènes, l'on sent que ce film a été une source d'inspiration pour Tarantino et son "Kill Bill", avec toutefois moins de retenue que son inspirateur.
Bon film , mais certainement pas le meilleur de sydney pollack. L'histoire met un temps fou à se mettre en place , ce qui désempare le spectateur . Reste un final il est vrai impressionnant, et un robert mitchum égal à lui même.
Si le début du film s’avère trop lent, que l’on se rassure, ce n’est qu’une façade, car après, tout s’accélère, sans parler de la superbe scène finale avec des combats d’arts martiaux ! Sydney Pollack est un réalisateur qui s’atèle à différents thèmes, différents styles, en témoigne sa filmographie où il alterne aussi bien entre le western : Jeremiah Johnson (1971), l’Afrique : Out of Africa (1986), l’univers des avocats : La Firme (1993), celui d’un architecte : Esquisses de Frank Gehry (2006) et ici, celui des Yakuzas ! Au programme, scénario riche et passionnant, mise en scène particulière et soignée, avec des acteurs incarnant parfaitement leur personnages (Robert Mitchum, Ken Takakura & Brian Keith). Sans oublier des chorégraphies impressionnantes pour un final des plus trépidant !
Honorable film de Sydney Pollack, 20 ans après la Maison de Bambou, de Fuller, et 15 ans avant Ridley Scott dans Black Rain, sur un thème similaire. Ici, l'opposition entre cultures et codes de l'Occident et de l'Orient représente la grande force du scénario. Pour le reste, la mise en scène est plutôt convenue, malgré quelques scènes violentes assez réussies. Le film décevra sans doute les habitués des films de yakuzas et de sabre, mais c'est l'un des seuls films hollywoodiens de l'époque à tenter une incursion dans ce genre. La scène finale de Mitchum surprend et impressionne.
A mon sens, avec "Jeremiah Johnson", le chef-d'œuvre de Sydney Pollack, un film, qui, en tout cas, marqua par sa trajectoire naviguant entre le film noir, le thriller, et le parcours initiatique. Le résultat est une oeuvre hors norme portée par un Robert Mitchum, étincelant, approchant la perfection, prouvant qu'il restera sans aucun doute l'un des plus grands acteurs de tous les temps. Le scénario est tout simplement exceptionnel, par sa densité, son intensité dramatique, la linéarité et l'enchaînement de son récit, la pertinence de ses dialogues. Ajoutez à cela une mise en scène à couper le souffle, imaginative et audacieuse (la scène du règlement de compte est un modèle du genre ! Culte !). Rarement Hollywood se sera mieux approché de la culture nippone qu'avec ce film échevelé, noir, déroutant, d'une puissance inouïe. Un chef-d'œuvre qui n'a pas pris une ride.
Alors qu’aujourd’hui la figure du mafieux japonais est récurrente dans le cinéma occidental, ce sont des individus inconnus, et même un pays peu exposé depuis la fin de la seconde guerre mondiale, que Sydney Pollack faisait découvrir aux spectateurs américains en 1975. A travers un scénario dans l’esprit des films noirs, son film fait plonger le personnage de vieux détective privé blasé magistralement incarné par Robert Mitchum dans ce microcosme aussi exotique que criminel. Cette exploration très documentée des codes d’honneur ancestraux des yakuzas, mettant davantage en avant les rites initiatiques et l’esprit de dévouement sacrificiel que leurs méthodes violentes, via un choc des cultures percutant profite également de la présence d’excellents acteurs japonais, dont l’impressionnant Ken Takakura, qui se livrent dans la scène finale à un combat aux sabres splendidement chorégraphié. Un peu lent dans sa mise en place, le scénario est pourtant passionnant, mêlant une histoire d’amour touchante et une intrigue mafieuse palpitante.
Le grand Robert chez les Yakuzas : tout un programme. Hélas, c'est Sydney Pollack qui est aux commandes, et la rencontre entre le polar ricain hard boiled et les films de maffia nipponne se transforme en drame mou du genou : tout ça est extrêmement bavard et les rares scènes d'action sont filmées avec les pieds. On se rattache entre deux baillements à quelques rebondissements réussis (surtout vers la fin, si on ne s'est pas endormi avant), mais l'amateur du genre préfèrera se tourner vers des classiques d'un tout autre calibre, comme Guerre des gangs à Okinawa, du père Fukasaku.
Le film débute assez vite, voir trop, ainsi l'ex-détective accepte quasiment aussitôt la mission sans trop poser de question alors que les Yakuzas ne sont pas le gang du coin de la rue tout de même, et ce, même si de retrouver l'amour de sa vie est en soit une raison suffisante. A mi-chemin entre "La Maison de Bambou" (1955) et le "Black Rain" (1989), le film de Pollack permet de voir l'évolution d'une société ancestrale qui évolue malgré elle vers une modernité occidentale. Le contraste culturel occident/orient est évidemment la base qui enrichit une intrigue policière sommes toute assez classique. Le passé commun d'après guerre et le secret sous-jacent entre Kilmer et la femme japonaise est le plus intéressant et reste l'atout du film. Mais le film peut aussi donner la sensation qu'il aurait pu aller plus loin dans la violence. On sera bousculé par un dernier acte violent qui allie à merveille les armes feu à l'américaine et duels au sabre, avec en prime une scène marquante comme conclusion, un adieu douloureux dans tous les sens du terme qui est une des plus belles fins du cinéma selon un certain Quentin Tarantino. Site : Selenie
Durant la décennie 1970-1980, Robert Mitchum tient ses derniers premiers rôles dans quatre policiers de bonne ou très bonne facture ("Les copains d'Eddie Coyle" de Peter Yates en 1973, "Yakuza" de Sydney Pollack en 1974, "Adieu ma jolie" de Dick Richards en 1975 et "Le grand sommeil" de Michael Winner en 1978). Concernant "Yakuza", il arrive sur le projet après qu'un temps Lee Marvin ait été envisagé sous la direction de Robert Aldrich. Suite au désaccord de Marvin avec la Warner, cette dernière engage Robert Mitchum. L'acteur refusant de travailler avec Robert Aldrich c'est Sydney Pollack qui est chargé de mettre en musique le scénario écrit par Paul Schrader et son frère. A son tour, Sydney Pollack exige la réécriture de nombreux passages. Schrader refuse l'exercice permettant à Robert Towne ("Bonnie and Clyde", 'Chinatown") de figurer au générique. En somme, les banales péripéties de la fabrication d'un film à Hollywood. Le ton particulier de ce polar décentré au Japon s'il a des atouts pour séduire, ne recevra l'assentiment du public et s'avérera un flop commercial. Pollack a choisi clairement de centrer son propos sur le décalage entre les traditions japonaises notamment celles des yakusas empreintes de principes immuables et la culture américaine. C'est Harry Kilmer (Robert Mitchum), ancien détective à la retraite débarquant à Tokyo pour aider un ami (Brian Keith) à solutionner l'enlèvement de sa fille suite à une affaire véreuse qui sera le vecteur de cette confrontation des cultures. Ayant un passé sentimental douloureux suite à son passage au Japon en tant que membre de la police militaire à la fin de la guerre (Seconde Guerre Mondiale), Kilmer va rouvrir cette blessure jamais vraiment refermée. Le film tente de mélanger de manière un peu artificielle intrigue sentimentale et policière . C'est ce que reprochera plus tard Paul Schrader à Sydney Pollack, pensant qu'un choix plus radical s'imposait. Cela peut évidemment se discuter. Mais Robert Mitchum affichant depuis quelques temps une fragilité très convaincante à l'écran, on peut penser que Pollack a voulu en tirer partie. L'acteur chevronné lui a donné raison. Comme dans "La fille de Ryan" (David Lean en 1970) et dans "Les copains d'Eddie Coyle", il ne déçoit pas, révélant avec délicatesse toute l'humanité de cet homme d'âge mûr remontant à la source d'une grande déception amoureuse. L'intrigue policière grâce la présence charismatique Ken Takakura, très familier des rôles de yakusas suit malgré tout son cours, structurée autour d'un code de l'honneur très particulier lui donnant une conclusion des plus étonnantes et émouvantes. Film de commande pour Sydney Pollack, "Yakuza" confine à l'exercice style plutôt risqué qui depuis a conquis des adeptes notamment Quentin Tarantino, grand fan du film.
Un américain qui tente de retrouver à Tokyo la fille d'un de ses amis, se retrouve confronter au code de l'honneur des yakuzas. Un polar original et stylé mis en scène par Sydney Pollack et interprété sobrement par Robert Mitchum.
Je suis tombé sur ce film sans rien en savoir et c’est toujours sympa de se lancer dans un film sans aucun a priori. Yakuza est un bon polar de Sydney Pollack avec l’immense Robert Mitchum. Ce qui est intéressant c’est l’opposition qui est faite tout le long entre la culture occidentale et la japonaise sans pour autant juger ou singer cette dernière ( d’autres polars tenteront de le faire par la suite avec beaucoup moins de réussite). Celle ci se retrouve jusqu’à son final qui va mélanger duel au sabre et au flingue. Face à Robert Mitchum Ken Takakura est brillant et compte pour beaucoup dans la réussite d’un film à l’ancienne mais qui a gardé une vraie vivacité.
Mon tout premier Pollack est une oeuvre limitrophe, à la frontière entre deux cultures et entre deux des genres les plus emblématiques que chacune ait produit : le chanbara et le film noir. Tout du long, elle oscille entre attirance (voire fascination) et une mélancolie de l'impossible, née du décalage parfois infranchissable entre l'american way of life et une culture nippone aussi exotique qu'insaisissable. Ce traitement dénué de toute prétention et très respectueux de ce qu'il cherche a comprendre (Hollywood serait bien incapable de cela aujourd'hui, comme le montrent des films injurieux comme Memoirs of a geisha et son casting chinois censé porter l'âme du Japon) sonne très Nouvel Hollywood, marqué par la vague de doute qui voyait les USA ramenés à une modestie qui, d'elle-même, leur causait la honte de l'avoir oubliée. Voilà qui renforce l'attirance du film pour une culture qui se concentre au contraire sur la dignité, l'honneur, et sur la volonté de vivre sa vue intérieure à-propos plutôt que de plier le reste du monde à un soi-même qu'on aurait déjà décidé comme nécessairement légitime. Le rythme du film, fluide et progressif, sert parfaitement de contemplation et d'écho à ce mode de vie intériorisé, et laisse progressivement le récit glisser du policier vers le film de yakuza, en même temps que le personnage de Mitchum achève de comprendre la culture japonaise et le passé qui le lie à l'immense Ken Takakura. Comme si on ne se comprenait jamais aussi bien soi-même qu'en se confrontant pleinement aux autres et en les laissant nous imprégner. Le plus beau, c'est que The Yakuza n'a rien de l'auto-flagellation pure et simple, ni même de la fascination béate dont le manque de discernement trahirait le cliché, la complaisance. Les personnages japonais eux-aussi évoluent, parce que Pollack et ses scénaristes proposent un film humain avant tout, où tout le monde a à apprendre et où le final, bien qu'aussi étonnant que logique, finit par résonner d'une vérité et d'une évidence franchement belles. Du très très bon boulot.
Sydney Pollack signe un des premiers films US voire occidentaux à s'intéresser de près à l'ambivalence perpétuelle de la culture japonaise et aux Yakuzas en particulier. Si on peut être dérouté voire dérangé dans une première partie par une sorte d'admiration romantico-chevaleresque, presque une confusion entre samuraï et yakuza, la progression de l'histoire montre aussi toute la violence de ce monde et les principes moraux qui vont jusqu'à piéger les individus de façon totalement absurde. L'intrigue est assez classique mais rendue plus complexe par l'écheveau de codes d'honneur et de règlements de comptes entre japonais et entre japonais et gaijins. Un film intéressant de bout en bout.
Très inégal formellement et sur le fond , souvent maladroit et vieilli , plein de clichés . Quelques scènes bien menée cependant et Ken Takakura est très convaincant .