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Acidus
735 abonnés
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4,5
Publiée le 16 août 2012
Excelllent film de Sydney Pollack sur le milieu de la pègre japonaise. Bien documenté, le réalisateur colle au plus près à la réalité des rites, du fonctionnement et de l'organisation des syndicats de yakuzas. En plus de cela, ce long métrage n'est pas exempte de qualités cinématographiques comme en témoigne l'excellent casting, un scénario relativement classique comportant son lot de surprises, un aspect sombre pas désagréable et quelques scènes d'action palpitantes. Un grand film !!!!
Ecrit par Paul Schrader et Peter Towne, « Yakuza » est le premier film à véritablement se servir de l’opposition des cultures occidentales et orientales, et ceci sans décrier pour autant les codes et les valeurs traditionnelles japonaises. Vieillot, lent à se mettre en place et trop bavard, le film de Sydney Pollack doit son salut aux sursauts qui parsèment sa mise en scène et à son règlement de compte final qui sauve à lui seul tout ce qui l’a précédé.
Le Japon était en 1975 un territoire quasi-inconnu pour le cinéma occidental, et Sydney Pollack s'attelait alors à nous faire découvrir aux nombreux aspects fascinants. Car "Yakuza" n'est pas un film d'action, c'est un film sur l'honneur, sur un choc des cultures, la mort... tous ces thèmes se rejoignant étroitement pour au final ne faire plus qu'un. L'atmosphère nocturne, sombre, est remarquablement rendue et permet au film de prendre une dimension parfois quasiment poétique. Mais "Yakuza" détient également un aspect profondément mélancolique, rendu particulièrement évident par cette histoire d'amour sobre et digne, permettant à l'ensemble de donner également un aspect profond juste au film. Ceci dit, Pollack ne s'éloigne pas de l'essentiel : le film est doté de scènes d'action particulièrement réussies, impeccable techniquement et d'une musique collant parfaitement à la belle ambiance, fascinante parfois qu'il a cherché à donner à l'oeuvre. Bref, une oeuvre impressionnante de maturité et de maitrise, un saisissant moment de cinéma : il est peu dire que ce "Yakuza" est une des plus belles réussites de son auteur. Un grand film.
Un thriller doublement intelligent tout d'abord parce qu'il ne s'enlise pas dans une intrigue prévisible, ce serait même plutôt le contraire, ensuite parce qu'au lieu de nous confronter, comme un trop grand nombre de films, au Japon selon une vision très stéréotypée américaine on sent un très fort souci de vraiment nous montrer ce pays tel qu'il est. Cet aspect doit sûrement beaucoup au talentueux Paul Schrader qui met sa très forte connaissance de la culture japonaise au service du film. Ce qui n'enlève rien au mérite de Sidney Pollack qui arrive à insuffler à l'oeuvre un rythme tranquille mais fluide, avec deux-trois scènes d'action très bien dosées, et donne sans conteste un de ses meilleurs films. Les très charismatiques Robert Mitchum et Ken Takakura quand à eux forment un très grand duo de cinéma. Une belle confrontation (et au final rapprochement!) entre deux cultures assurément passionnante.
Ecrit par le talentueux Paul Schrader, ce "yakuza" permet à Sidney Pollack (qui sortait la même année "les 3 jours du condor") d'explorer le Japon des années 70 qui était à l'époque un territoire inconnue aux yeux de l'occident. A travers une histoire d'enlèvements puis de vengeance et d'honneur, le film est particulièrement réussis notamment grâce à l'immense Robert Mitchum à la présence toujours aussi charismatique bien aidé par ken Takakura. Cela n'égale pas les classiques du film de "yakusa" mais c'est particulièrement bien écrit et mené par un acteur principale au sommet de sa classe.
Un bon film noir. L'intrigue bien que banale nous laisse des surprises, le côté japonais avec les yakuzas est intéressant. Le film aurait gagné, à mon avis, à faire de Ken Takakura le personnage principal.
Un Pollack un peu oublié aujourd'hui, à tort car le réalisateur mélange de façon pas inintéressante le film noir et les histoires de gangsters japonais. Certes, on a vu mieux côté action et côté drame, mais c'est déjà pas mal, un scénario constructif venant renforcer le tout. N'oublions Robert Mitchum dans un bon rôle de héros fatigué et nostalgique, même si ce n'est sûrement pas sa plus grande interprétation. En somme, un film qui satisfera les cinéphiles et les curieux.
Harry Kilmer ne s'est pas rendu au Japon depuis des années lorsque son ami George Tanner lui demande de l'aide afin de retrouver sa fille, kidnappée par un chef de clan avec qui il fait des affaires. Kilmer retourne donc au pays du Soleil Levant et renoue avec Eiko, son ancien amour. Il n'est cependant pas au bout de ses peines, sa mission lui attirant les foudres de nombreuses personnes... Réalisé en 1974 par Sydney Pollack d'après un scénario de Paul Schrader et Robert Towne (déjà rien qu'avec ça, vous avez une idée de la qualité du film), "Yakuza" est sans conteste le plus beau des films américains se déroulant au Japon. Avec un infini respect de la culture japonaise, le scénario nous livre un petit bijou de film noir pétri de mélancolie dans lequel Kilmer doit affronter le passé et le présent dans un pays aux traditions particulières. Difficile de ne pas être ému par la beauté du scénario ou de la musique de Dave Grusin, Pollack livrant ici un film dont on devrait parler plus souvent tant il cumule les qualités. A la fois violent et très beau, "Yakuza" est mis en scène avec subtilité et efficacité, Pollack ayant visiblement bien compris toute l'amplitude des thématiques brassées par le scénario, s'intéressant moins à la violence et à l'affaire menée qu'aux tourments de son héros, incarné avec splendeur par un Robert Mitchum vieillissant.
Film à l'ambiance immersive au tempo volontairement lent qui tente de plonger au mieux le spectateur dans cet univers particulier. Certains souffriront de ce manque cruel d'action et s'ennuieront mais le plus important est les différentes relations des protagonistes et leur bonne interprétation. Le film n'est malheureusement pas bouleversant mais reste intéressant à visionner grâce à une réalisation soignée. Loin d'être le meilleur de Pollack malgré tout.
Un des premiers films américains qui s'intéressait au Japon d'après-guerre,celui tiraillé entre tradition et modernité,celui décrit ultérieurement par "Black Rain" ou "L'année du dragon".Sydney Pollack,visiblement palpite par le sujet,peut compter ici sur son scénariste Paul Schrader,pour offrir un mélange harmonieux de film noir et de film de yakuza.Le public occidental, fasciné,découvrait alors les rites,les notions d'engagement et d'honneur,la dignité,la dissimulation des sentiments...Tous ces codes issus de la société japonaise peuvent paraître incongrus,sauf qu'un privé américain à la retraite(Robert Mitchum,parfait en héros fatigué),permet de faire le rapprochement entre les deux cultures.Pollack réussit à installer une atmosphère sombre,moite,solennelle avec sa la subtilité qu'on lui connaît.Il s'en sort remarquablement dans les scènes d'action indispensables,notamment celle finale dans le dojo aux 20 yakuza."Yakuza"(1974)est une œuvre digne,volontairement apaisée,pour épouser au mieux le point de vue oriental,et qui remet en avant les valeurs de sacrifice et de fidélité.Remarquable.
Sydney Pollack nous offre une belle confrontation entre l'Occident et le pays du Soleil Levant. Robert Mitchum, immense acteur, en se rendant au Japon va devoir faire face à une bande de yakusa. Très réussie, l'histoire est très prenante et offre de belles séquences d'action.
Yakuza vaut avant tout pour l'opposition des cultures et pour cette plongée dans la culture japonaise. Robert Mitchum est très bon. L'histoire est très bien écrite et réserve quelques bons retournements de situations. Malgré certaines scènes de combats et d'action plutôt bien faites et assez violentes, le film souffre à plusieurs reprises d'un manque de rythme lié à plusieurs longueurs.
Une fois encore un grand merci à la chaine TCM pour nous faire découvrir des pépites telles que ce chef d'oeuvre peu connu de Sidney Pollack. Nous découvrons le fonctionnement de la pègre japonaise, ses coutumes, son sens de l'honneur, son influence sur la société nippone et ses interactions avec l'Amérique. La scène de combat au sabre est par ailleurs d'un réalisme hallucinant et parmi les plus impressionnantes que j'ai eu l'occasion de voir. Par ailleurs nous découvrons les dégâts causés par la guerre sur la société japonaise. Après les millions de victimes civiles durant la guerre, une plaie qui ne cicatrise pas facilement dans ses conséquences d'après guerre. Il faut dire que l'organisation Yakuza s'est particulièrement développée suite à la guerre. Dans le geste final de Harry Kilmer, nous voyons bien sûr un signe d'excuse personnelle, de profonde amitié pour Ken et ce qu'il représente mais nous voyons aussi de façon suggérée un signe de regret de la part de l'Amérique toute entière, du moins qu'elle aurait du avoir mais qu'elle n'a jamais eu.