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    Dilili à Paris
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    Votre avis sur Dilili à Paris ?

    116 critiques spectateurs

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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 octobre 2018
    Dilili est présenté comme un film pour les enfants à partir de 6 ans. De fait, le début du film montre une jeune fille kanake haute comme trois pommes qui évolue dans sa famille au village. Le plan s'élargit et l'on découvre que cette famille est au milieu d'un zoo : le jardin d'acclimatation de Paris. Ainsi, Dilili est dans un zoo humain. Elle s'en échappe sans difficulté et n'y fera plus référence que comme un travail pour lequel ses parents sont venus en France. Voilà donc la tragique réalité des zoos humains évacuée d'un revers de dialogue. Mesure-t-on la gravité d'ancrer cette légèreté dans les jeunes têtes à l'heure où la reconnaissance des faits passés peut faire espérer une évolution des préjugés ?
    Michel Ocelot construit une histoire de tolérance, assénée plus que suggérée. Dilili, qui parle un français châtié voire ampoulé, enquête sur la disparition de jeunes filles dans le Paris de la Belle Epoque et découvre un sombre trafic où elles sont recouvertes d'un habit noir, style tchador ou niqab, exploitées et humiliées. Les images d'Ocelot ne manquent pas de beauté comme tous ses films. Mais les jeunes têtes ne manqueront pas d'associer au mal cette caricature.
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2018
    J'ai vu ce film en avant première le dimanche 07 octobre.
    Ce dessin animé de M. Ocelot est de toute beauté.
    C'est une oeuvre délicate et très sensible.
    Cela se passe fin des années 1800, tout début des années 1900, à la Belle Epoque à Paris.
    Cette petite Dilili est vraiment formidable, très intelligente, courageuse, gentille.
    Aussi, l'histoire est plutôt dramatique puisque des fillettes sont enlevées et puisque ce qui va être découvert est vraiment terrifiant.
    C'est un dessin animé vraiment remarquable.
    Alain D.
    Alain D.

    600 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2019
    Cette excellente réalisation de Michel Ocelot mérite amplement ses récompenses. Elle nous offre un film d'aventure poétique aux qualités multiples. L'animation est délicate, les décors de Paris sont majestueux. Coté scénario, c'est toujours l'excellence : il nous propose une jolie histoire à la fois dynamique et morale, avec une couleur fantastique intéressante. Une histoire génialement placée dans les années 1900 d'un milieu artistique. Nous voyageons à Montmartre avec Louise Michel, assistons au travail de Claude Monet et d'Auguste Renoir, écoutons Erik Satie au piano et rencontrons Rodin, Louis Pasteur et tant d'autres. Outre l'aspect artistique, le film aborde la condition féminine avec Sarah Bernhardt, Marie Curie et Dilili la petite fille métisse héroïne de l'histoire.
    Cerise sur le gâteau, la BO est également très délicate avec la merveilleuse voix de Natalie Dessay dans le rôle de la cantatrice Emma Calvé.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2018
    Film complexe à ranger, j'ai envie de dire….Si vous ne connaissez pas Rodin, Bergson, Debussy , Toulouse Lautrec, Monet, Sarah Bernard, Pasteur, Marie Curie, Picasso, Santos Dumont, et j'en oublie quelques uns, Satie , Eiffel ??? vous allez rater un épisode et vos tètes blondes aussi…..Pas ma de références à cheval entre 19ème et début 20ème siècle….Je ne sais dans quelle mesure une petite fille de 5 ou 6 ans peut accrocher…..Ce sont des gens que j'ai découvert dans la vingtaine trébuchante….Dons ça c'est la première moitié du film, qui rend hommage à la création dans Paris, quoique la plupart de ces gens , ces génies, on s'en doute, étaient de Province…..La suite est plus accessible, il s'agit d'une histoire de petites filles qu'on a enlevé Dans Paris, et que notre petite Dilili, adorable canaque, va délivrer….UN petit côté polard et Hugo…..Les graphismes il faut le souligner sont magnifiques, et Paris resplendit sous le crayon des dessinateurs, rues monuments, gens, jardins…..La bande son aurait du, à mon vis être étoffée, cela manque de poésie et de romance…..En résumé un excellent film d'animation, mais peut être trop cérébral, voire caricatural (les quatre pattes) pour des petits bouts, quoique…..je conseille….
    PaulGe G
    PaulGe G

    112 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 octobre 2018
    superbe aventure dans le paris de la belle époque ou toutes les célébrités ont une petit rôle. le dessin magnifique, l'animation savoureuse. il faut sauver des petites filles séquestrées par d'affreux bonhommes . le racisme, la maltraitante féminine, la secte et la vie parisienne et ses flonflons , un joyeux mélange qui ravira petits et grands , on en redemande, c'est charmant, désuet, magnifique.
    Anne M.
    Anne M.

    75 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 octobre 2018
    Paris, à la Belle Epoque. Dilili, petite métisse canaque a quitté la Nouvelle Calédonie clandestinement. Son institutrice, qui n’était autre que Louise Michel, lui a appris le Français qu’elle parle avec distinction et élégance. Recueillie par une comtesse, elle participe à des spectacles d’indigènes pour touristes. C’est alors qu’elle rencontre Orel, un jeune et beau livreur à triporteur qui connaît le Tout Paris.

    Avec lui, elle arpente la capitale, à la recherche de petites filles mystérieusement disparues, enlevées par une secte obscure, les Mâles- Maîtres. Pendant leur enquête la fillette et son ami rencontrent artistes et scientifiques qui ont élu domicile dans la capitale ( Toulouse-Lautrec, Louis Pasteur, Marie Curie, Sarah Bernhardt, Eric Satie, Picasso, Renoir, Marcel Proust ..). Ils découvrent plusieurs lieux célèbres, comme le Moulin Rouge.

    Michel Ocelot a photographié Paris sur une durée de 4 ans et a retenu les images qui évoquent le Paris de la Belle Epoque. L’animation s’inscrit dans ce décor photographique minutieusement sélectionné. Quel magnifique travail d’orfèvre !

    Michel Ocelot, avec finesse, aborde des sujets à vocation polémique et les intègre dans un conte pour enfants, avec ses ressorts et ses péripéties. Il parle de racisme et de sa relativité selon le point de vue pour une petite fille métisse, à travers les propos innocents et malicieux de la petite héroïne.

    Il évoque le lourd sujet de l’oppression des femmes. S’il y a des allusions assez évidentes aux dérives obscurantistes d’une certaine religion, des détails rocambolesques viennent pimenter le scénario.

    Ses idées passent bien. Elles gardent une part d’humour et beaucoup d’imagination, dans un récit aux allures d’une aventure de Jules Verne.

    Comment la légèreté et les lumières d’une civilisation s’opposent à une gangrène obscurantiste et triomphent. Comment mêler la vérité historique (sauf pour le préfet de police) et le conte.

    Un double pari délicat pour un film à destination des plus jeunes, et au final magnifiquement réussi !

    Mon blog : larroseurarrose.com
    domit64
    domit64

    50 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 octobre 2018
    De belles images et photos et un scénario pas mal ficelé. Mais à qui s’adresse ce film ?
    Trop caricatural pour un adulte et trop subtil pour un enfant ! Les messages politiques sont trop nombreux et simplistes... La métaphore des femmes en Burqa, pourquoi ne pas être plus franc et explicite ? Et pourquoi vouloir démontrer incompétence de la police et surtout leur vilenie à travers leur chef ?
    De plus, placer toutes les personnalités de l’époque (artistes, chimistes, chercheurs, médecins) n’apporte rien...
    C’est coloré, mais des dialogues plus recherchés, plus adaptés et moins politisés auraient fait de ce dessin animé un meilleur cru...
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 novembre 2018
    Arf ! Eh bien me voilà bien partagé voyez-vous… Partagé d’un côté entre un cœur d’esthète satisfait et de l'autre un esprit tatillon un brin chiffonné. Satisfait formellement parlant donc car oui, pour moi, « Dilili à Paris » c'est vraiment très joli. Et c’est marrant parce qu’avec les dessins-animé de Michel Ocelot ça me fait à chaque fois le même coup : sur les premiers plans je ne peux m’empêcher de grimacer en me disant que c’est quand même bien dépouillé, avec une animation un peu bien rigide, et puis finalement – en à peine une minute ou deux – le charme finit toujours pas opérer sur moi. Justement, j’aime ce côté un peu rigide, comme si on assistait à une sorte de théâtre de pantins. Ça donne paradoxalement une vraie texture spécifique à cet univers et donc, par déclinaison, une certaine forme d’épaisseur. En plus, pour ce long-métrage, Michel Ocelot a décidé de mettre en valeur le Paris de la Belle époque, notamment en ayant recours à un procédé de dessin sur photographie que moi j’ai trouvé globalement très réussi (il y a bien deux trois plans pas très bien intégrés, mais bon). D’ailleurs, une bonne partie de l’intrigue consiste à voir tous nos personnages se balader à travers cet album photo ce qui, de mon point de vue, parvient à donner vie à cet espace mi-réel, mi-fictionnel. Personnellement j’ai trouvé ça très réussi et c’est à mon sens l’une des grosses forces du film. Parce que l’air de rien, à solliciter toutes les figures historiques et culturelles qui ont fait le Paris de cette époque-là, « Dilili » parvient à maintenir un joli équilibre entre le film « carte postale », le conte pour enfants et la « fresque » historique à mi-chemin entre réalité et fantasme… Pour tous ces aspects-là, « Dilili » à Paris possède une véritable personnalité – une identité visuelle assez unique – et rien que pour cela il peut être source de plaisir, voire de ravissement… Seulement voilà, le problème à mon sens, c’est que ce long-métrage ne parvient pas à tenir les mêmes promesses au niveau de sa narration, et parfois le conte et le fantasme se transforment vite de manière assez déplaisante en une sorte catéchisme rugueux sans cohérence ni subtilité. Sans cohérence d’abord parce que, clairement, je trouve que le scénario n’a pas d’unité ni de cheminement. Le film commence en jouant sur la remise en cause des préjugés et de points de vue portés sur chacun. Et en ce sens je trouve que l’introduction construite autour de la présentation du personnage de Dilili fonctionne très bien. Pour le coup, je craignais une sorte de personnage « Mary Sue » un brin agaçant et anachronique, mais Ocelot a su prendre le parti habile d’en faire une véritable anomalie – y compris pour son temps – à tel point que même nous –spectateurs contemporains – nous nous devons de nous adapter à cette étrangeté que constitue cette gamine métisse instruite par une institutrice anarchiste et éduquée aux bonnes manières par une comtesse parisienne. Ainsi Dilili agit-elle comme un miroir déformant auprès de tout son entourage, osant les remarques espiègles et effrontées de la haute société tout en réfléchissant sur sa propre situation avec cette naïveté candide propre à tous les enfants. Or, vu que le film est pensé comme une balade organisée dans le Paris de la Belle époque, le fait qu’on ait un personnage « miroir » comme celui-ci apporte une note supplémentaire de profondeur et fraicheur. Mais le problème, c’est que l’équilibre de cette démarche ne tient en tout et pour tout qu’une petite moitié de film. Pour le reste, Ocelot a dû prendre conscience qu’il ne pourrait durer 1h40 sur le seul principe d’une balade d’un lieu mythique à un autre, d’une personnalité à une autre, et donc il s’est risqué à y greffer une autre intrigue à base de « mâles maîtres » ravissant des petites filles dans la ville. Et si, effectivement, je pense qu’il fallait bien introduire une intrigue complémentaire à celle de la balade de Dilili, je trouve que celle-ci est en totale rupture avec l’état d’esprit général mis en place depuis le début du film. Ce n’est pas compliqué : plus cette intrigue prenait de la place dans le film, et plus je me suis senti gêné, ayant l’impression de subir un kyste qui n’avait pas sa place dans ce spectacle. Parce que le problème avec cette intrigue de mâle maîtres, c’est qu’au contraire de tout le reste, elle ne dit strictement rien du Paris de la Belle époque. Elle est une intrigue totalement déconnectée de l’aspect voyage et découverte auquel semblait nous initier ce film. Si encore cela avait été une intrigue politique à base d’attentats anarchistes, d’espionnages franco-allemands ou bien encore de questions coloniales, j’aurais trouvé cela pertinent et dans son temps. Seulement voilà – et c’est certainement très révélateur de l’époque que nous vivons – Ocelot a visiblement estimé que c’était sûrement trop compliqué et scabreux de parler politique, du coup il a préféré nous faire une leçon de morale totalement anachronique et surtout abominablement caricaturale. Et c’est là qu’arrive mon deuxième reproche face à ce « Dilili à Paris » : le manque de subtilité. Franchement, cette histoire de « Mâles maîtres » : c’est une leçon de morale appliquée au burin. Et le paradoxe, c’est qu’en plus d’être anachronique, je la trouve totalement contre-productive. spoiler: Si le but c’était de sensibiliser les gens (et plus spécifiquement les enfants) à la question de la place de la femme dans la société, je pense que le mieux serait encore de soulever les vraies formes d’aliénation de la femme, que ce soit celles d’hier comme celles d’aujourd’hui. En offrant cette secte qui pose pour unique dogme la réduction de la femme au simple fauteuil serviable, on tombe dans une caricature qui ne correspond à rien de réel aujourd’hui, pas même les mouvements islamistes les plus radicaux qui semblent ici visés.
    D’ailleurs – et c’est cela qui au fond m’a le plus dérangé avec cette intrigue là – c’est qu’au final, à bien tout regarder, il y a dans ce discours quelque-chose d’assez droitard et réactionnaire. D’un côté on porte sur un piédestal toutes les figures consacrées de la bourgeoisie de l’époque (Louise Michel étant l’arbre qui cache la forêt), les transformant tous en une classe uniforme de gens progressistes et ouverts sur toutes les questions (ce qu’ils n’ont tous pas été, loin de là), et de l’autre, on a les gens du peuple qui sont racistes parce qu’ils sont moins éduqués intellectuellement (le chauffeur, les gens de la rue), on a les prolétaires qui sont violents parce que pauvres (cf. le bref passage dans le quartier ouvrier), et enfin ce drôle de simulacre satanique dans lequel on retrouve des hommes qui mettent les femmes en niqab. Eh bah c’est bête, mais moi, quand je vois ces détails-là (qui n’en sont pas) dans cette jolie fresque que nous peint par Michel Ocelot, je tique. Oui, je reconnais que visuellement c’est très beau (exception faites des chevaux hideux de Sarah Bernhart, mais bon je chipote), mais dans l’esprit général du film, je trouve qu’il y a un dérapage idéologique de vieux papy moraliste que j’ai du mal à cautionner. Alors c’est vrai, l’un dans l’autre, le cœur l’a emporté sur l’esprit puisque je lui mets la moyenne à ce film. Mais bon, quoi de plus désagréable que de mettre son cœur et son esprit en balance, et c’est malheureusement ce qu’a fait avec moi « Dilili à Paris »… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    tom K.
    tom K.

    5 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2018
    Film magnifique et grandiose défendant les femmes contre le radicalisme religieux des ténèbres. Le rempart? La culture, l'humanisme des Lumières et des esprits éclairés. Un grand film d'animation d'un très grand réalisateur, un grand nom.
    nadège P.
    nadège P.

    134 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2018
    C'est un splendide film d'animation que ce soit au niveau visuel que sur le plan du message véhiculé.
    J'ai adoré surtout cette petite fille Dilili qui est absolument délicieuse : elle est très bien éduquée, elle parle toujours très poliment, elle a du caractère, elle est intelligente, elle a beaucoup d'humanité en elle.
    PLR
    PLR

    471 abonnés 1 568 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2018
    Dilili, la petite Canaque (métis en fait) au teint trop clair parmi les siens, trop foncé en Métropole, qui a eu Mme Michel (sic), Louise de son prénom bien entendu, comme institutrice. Le ton général de ce film est ainsi donné. La tolérance, la différence avec un fond dans le contexte des années 1900 mais pour aujourd'hui en fait. Et ça ira crescendo puisque les petites filles qui disparaissent, thème de l’intrigue, deviennent des spoiler: « moins que zéro » contraintes par leurs ravisseurs (une secte) de « marcher à quatre pattes» sans relever la tête et en veillant bien à recouvrir tout leur corps de noir. Y compris les mains « avec les chaussures » (sic) idoines
    . Le spectateur adulte comprendra donc rapidement quel est le sens profond du propos et saura faire le parallèle avec des situations existant ou ayant existé, selon la formule consacrée. Sur le plan graphique, ce film d’animation est d’une pure beauté qui fait penser à la « ligne claire » d’Hergé. La mise en scène de personnages célèbres de l’époque (soit dans des dialogues, soit seulement à l’image pour le plus grand plaisir de reconnaître leurs traits) ajoute de l’originalité. Comme c’est une histoire pour la jeunesse, peut-être les jeunes spectateurs seront-ils un peu comme Dilili : il y a des moments, dit-elle, où elle ne comprend rien des graves sujets qu’évoquent les adultes autour d’elle mais elle est convaincue que ça viendra (évocation de l’affaire Dreyfus notamment). Oui assurément, pour faire totale œuvre pédagogique, il faudra sans doute expliquer davantage le contexte à des enfants ne pouvant pas avoir encore les repères nécessaires. Et quel plaisir ce sera pour des professeurs des écoles de se saisir d’un tel scénario pour le mettre en perspective.
    Jrk N
    Jrk N

    41 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2018
    Dilili à Paris (2018) est un nouveau chef d’œuvre d’animation de Michel Ocelot, l’homme de Kirikou (1988, un des plus grand films d’animation de tous les temps). A chaque film Ocelot crée une nouvelle esthétique. Ici, les décors sont des photos de Paris légèrement retravaillées (notamment le superbe 29 avenue Rapp et mon cher Passage Jouffroy !!) et la 3D numérique fait le reste … avec 20 corps de métiers qui animent les marionnettes numériques : le résultat est d’une grande beauté reconstituant le Paris 1900. Ocelot pour l’amusement y inclut de grandes célébrités qu’il faut reconnaître : Proust, Colette, Marie Curie, Pasteur, Picasso, Louise Michel …
    Mais là n’est pas l’important. Ce qu’il faut suivre, c’est la leçon de chose donnée par cette petite fille kanak nommée Dilili qui parle mieux le français que les journalistes : elle nous apprend que l’esclavage des femmes est universel et nous montre sans fards la terreur ce cet esclavage organisée par la confrérie crapuleuse des hommes: c'est une surprise effrayante qui nous sert d’avertissement sans frais.
    Ocelot encore une fois mérite pour ce film la devise des Comédiens Italiens, si chers aux Parisiens depuis trois siècles au moins : castigat ridendo mores.
    Eli P
    Eli P

    14 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2018
    Que d'élégance dans ce film ! Les quelques images vu en bande annonce m'avait vraiment interpellé et je n'ai pas été déçu. "Dilili à Paris" est un ovni dans le bon sens du terme et c'est en cela qu'il faut le voir. Loin des films d'animations récents, il propose un visuel rare où les personnages animés côtoient de superbes photographies parisiennes. Certaines scènes sont tout simplement d'une beauté épique que je n'avais pas vu depuis longtemps au cinéma, digne des plus grands classiques Disney et même supérieure. Le rendu est hypnotisant et participe déjà à nous enlever au monde réel. Mais c'est bien son ambiance si spéciale qui finit de nous embarquer dans ce monde féerique. Les dialogues, le rythme (qui n'est pas sans rappeler Kirikou !), le charisme des personnages... Il ne manque rien, simplement un chef d'oeuvre avec un message profond et une histoire véritablement créative. Car à notre époque où les spin-off, les reboots et les prequels sont difficiles à éviter, "Dilili à Paris" a, en plus de ses qualités propres, l'immense qualité d'être une oeuvre originale ! A voir absolument, grands et petits ;)
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 août 2021
    Quelle daube ! Je ne comprends pas comment on peut arriver à un désastre pareil.

    Dilili à Paris n'a rien pour lui, je ne comprends même pas à qui il peut bien s'adresser. Il est indiqué sur allociné qu'il est pour les enfants à partir de 10 ans, sauf qu'à 10 ans être pris pour un idiot avec des personnages qui explicitent littéralement tout ce qu'ils font, avec une structure narrative aussi poussive (on se croirait dans des quêtes d'un mauvais RPG) ça passe plutôt mal... et avant 10 ans les gamins vont juste se faire chier avant la première partie du film qui est juste l'héroïne qui rencontre tous les personnages connus de Paris de la Belle époque (avec plein d'anachronismes... on se tape Frida Kahlo née en 1907 et Pasteur mort en 1895). Ces personnages n'ont pour la plupart aucune personnalité et envoient juste à un autre personnage, dans un autre lieu, sans trop que l'on sache pourquoi... ou comment ils savent qu'il faut enquêter là-bas...

    Parce que oui, il y a un intrigue policière totalement débile et navrante avec des méchants très méchants qui se reconnaissent grâce à leur sale gueule et leur anneau nasal qui se font appeler les mâles-maîtres... Plus cliché et consternant tu meurs.

    Donc on a un film qui ne s'adresse à personne... Surtout que contrairement à Kirikou qui visuellement était magnifique, là c'est juste immonde, Ocelot colle ses dessins de personnages qui ont tous des balais dans le cul, rigides au possibles, avec leur dialogues qui puent la naphtaline sur des photos de Paris... on a quelques animations 3d immondes... C'est un échec absolu à ce niveau là.

    Il n'y a rien à se mettre sous la dent.

    Et après la première partie vide où on enchaîne juste les caméos l'intrigue avance et là, c'est le festival, les fameux mâles-maîtres capturent des jeunes filles pour s'en servir de chaise et les font marcher à quatre-pattes... C'est affligeant, quel est le projet de faire un film aussi grossier ? Je ne sais pas si ça se veut une métaphore de Daesh ou juste un film féministe, mais c'est juste profondément stupide. T'es à Paris, à la belle époque, et le seul antagoniste que tu trouves c'est ça ? Une caricature ?

    Kirikou avait l'avantage de ne pas être manichéen.

    Mais surtout, j'ai un gros problème avec le film où l'héroïne est une métisse venant de Nouvelle-Calédonie mais où ça n'a aucun impact sur l'histoire, à part le fait qu'elle est à Paris au départ pour une exposition coloniale et un personnage secondaire représentant sans doute le français de base qui la traite de guenon. Elle n'a aucune identité canaque puisqu'elle a appris le français chez une noble, parle comme une noble, s'habille comme une noble et se comporte comme un noble. En gros tu prends une gamine allemande, anglaise, russe, espagnole qui parle le français et tu as exactement le même film.

    Le film n'a même pas l'intelligence de présenter deux cultures qui se confrontent... puisqu'elle a déjà la culture de la petite parisienne bien sage et embourgeoisée jusqu'à la moelle.
    Aucun intérêt.

    Et en parlant de bourgeoisie, tous les français qui ne sont pas de grands artistes, scientifiques ou autres, sont montrés comme bêtes et repoussants. Et bien sûr toutes ces stars quant à elles sont belles, tolérantes, gentilles... Quel est le projet ? C'est une ode à la bourgeoisie en plus d'être une ode à la stupidité ce film ? (enfin l'un entraîne l'autre je suppose)

    Je me demande si ce film ce n'est pas une exposition coloniale inversée, on montre tous les clichés de Paris, toutes les cartes postales les plus affligeantes de Paris...

    En tous cas, c'est honteux de sortir un film aussi mal écrit, aussi laid, aussi bête et aussi creux.
    La vieillesse est un naufrage...
    Olivia B.
    Olivia B.

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2018
    J'ai eu la chance voir ce film en avant première et de partager cela avec ma fille de 10 ans. Non seulement ce film est un régal pour les yeux et pour les oreilles mais en plus l'histoire est intéressante et nous fait découvrir la belle époque et toutes ces richesses et surtout nous délivre un message fort : les femmes et les filles doivent être respectées. Que l'on ait 5 ans ou 99 ans ce film est touchant et chacun y trouvera son bonheur. Merci Mr Ocelot pour ce message que vous semez dans la tête de nos petites têtes blondes, à l'enfance rien de se perd.
    Je n'ai qu'une chose à ajouter : FONCEZ vous en resterez bouche bée.
    Les meilleurs films de tous les temps
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