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    Certaines Femmes
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    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2017
    Laura (Laura Dern), la cinquantaine, est avocate dans une petite ville du Montana. Elle est harcelée par un client désespéré qui ne parvient pas à toucher de son assurance l’indemnité qui lui est due suite à un accident du travail.
    Gina (Michelle Williams), la quarantaine, construit avec son mari une maison dans un champ désertique et sollicite un voisin pour qu’il lui cède de vieilles pierres.
    Jamie (Lily Gladstone), la petite trentaine, travaille dans un ranch et tombe amoureuse de Beth (Kristen Stewart), une jeune avocate qui arrondit son salaire en donnant des cours du soir.

    L’écrivain français Pierre Michon avait signé un recueil de nouvelles intitulées « Vies minuscules ». Ce titre aurait fort bien convenu au film de Kelly Reichardt, adapté de trois nouvelles de Maile Meloy (non traduites en français). Comme le livre de Pierre Michon, « Certaines femmes » raconte trois pans de vie minuscules. La construction est périlleuse : la mode des films à sketches est passée depuis longtemps et la juxtaposition de trois histoires conduit immanquablement à s’attacher à l’une plus qu’aux autres.

    Indépendantes les unes des autres, ces trois histoires ont, à y regarder de plus près, beaucoup en commun. Elles ont toutes trois le même cadre : les plaines enneigées du Montana d’où transpire une ineffable tristesse. Ce paysage hivernal était déjà celui des précédents films de Kelly Reichardt, tous tournés dans l’Oregon proche.
    Elles ont des héroïnes similaires : des femmes ordinaires confrontées aux défis ordinaires d’une vie ordinaire

    Ces histoires flirtent avec l’insignifiance. C’est ce qui fait la beauté du film ; c’est ce qui constitue aussi sa principale limite.
    Car de deux choses l’une. Soit on se laissera séduire par la petite musique triste que « Certaines femmes » distille. Soit on s’ennuiera ferme devant un refus si radical de toute dramaturgie.
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2017
    Kelly Reichardt est une cinéaste du paysage. Comme ceux du Montana dans Certaines femmes, tiré de trois nouvelles. Trois (voire quatre) portraits ou esquisses plutôt, avec pour seul lien les espaces de cet Etat américain. Pourquoi en demander plus, c'est à dire à ce que que les récits se croisent comme dans une oeuvre chorale ? Il est vrai qu'en France, contrairement aux anglo-saxons, on lit très peu de nouvelles, justement. Alors qu'il y a là souvent des rapports ténus entre celles-ci même s'ils ne sont pas d'ordre narratif. Et c'est le cas dans Certaines femmes où il est question de solitude, de vieillesse, de dénuement, entre autres thèmes, peu ou pas approfondis volontairement mais qui forment comme un camaïeu de sensations et s'intègrent, on y revient, à un paysage global. Le film de Kelly Reichardt est attachant par sa délicatesse, sa volonté de ne pas expliquer outre mesure et de laisser les non dits interpeller le spectateur. Tout l'inverse d'un autre cinéma américain, largement dominant, fast food de la pensée, dynamité par l'action pure et les effets spéciaux pour un prêt à consommer dans l'instant. Ce qui peut être déstabilisant cependant dans Certaines femmes est non seulement l'absence de péripéties (le deuxième segment, le plus faible, laisse dubitatif) mais aussi de psychologie. Mais il suffit de se laisser porter pour entrer dans le quotidien de ces femmes qui est tout sauf documentaire. Ici la fiction ne s'impose pas de force mais se glisse dans les interstices. Quatre magnifiques actrices se mettent totalement au service de ce cinéma subtil et touchant : Laura Dern, Michelle Williams, Kirsten Stewart et la moins connue Lily Gladstone, qui a la chance et le privilège d'incarner la figure majeure de la troisième partie du film, de loin la plus émouvante par son incroyable tristesse.
    papalou
    papalou

    15 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2017
    Moi j'ai été touché par ce recit mêlant ces destins de femmes au fin fond du Montana...
    Pays aride austère sec émotionnellement à l'image de se train traversant l'écran en début de film!
    Ces 4 portraits sont sévère dans le sens où rien n'est masqué, édulcoré ...
    Ces femmes se croisent et ne sont que l'ombres de leurs émotions ! Avocate, patronne , palefrenieres et juriste médiocre...elles sont secs de sensibilités ....peut être ça et là émerge des moments de rédemption...mais fugace ... Les yeux brillent telle cette indienne isolé physiquement qui gardent les chevaux, à l'écoute des histoires fades et vides de cette juriste en mal de revenu... Elle même renfermé sur soi étanche à tout dialogue .... Et ne ressemblant même plus à un être humain ....
    Elle sont Soit fantôme soit vide soit utilisé soit rien...
    Rien est le mot, Durant prêt de 2 h il ne se passe presque rien, mais ce vide m'a parti de ressentir de minuscule battement de paupière, des signaux faible d'émotion...et sentiments....
    Enfin les hommes .....arrrrrh il sont vraiment lâche fade , manipulateur et peureux.....
    C'est une sorte de loi de la jungle
    J'ai aimé cette ambiance et ces imperceptibles émotions!
    Excellent ces acteurs qui se plongent dans ces rôles forts de tant de faiblesses!
     Kurosawa
    Kurosawa

    587 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2017
    Construit en trois parties mais doté d'une mise en scène cohérente, "Certaines femmes" fait preuve d'un art du portrait à la fois général et minutieux en inscrivant ses personnages dans leur rapport au travail, à l'amour et à leur famille tout en dévoilant leur intériorité. Kelly Reichardt, dont le calme tenu force l'admiration, fait donc joindre la condition de ces femmes – isolées, résignées, déçues – à un sentiment de solitude infinie, qui finit par devenir bouleversant dans un ultime segment où se joue une relation sensible puis impossible entre deux femmes qui s'attirent et deux interprètes que tout oppose. Il est très étrange de voir se nouer une amitié entre Jamie et Beth alors que les deux actrices qui les incarnent n'ont rien en commun : impossible, en effet, de rapprocher Lily Gladstone, actrice discrète aux origines indiennes, à Kristen Stewart, star internationale devenue célèbre grâce à "Twilight". L'émotion qui finit par nous gagner lors d'un plan-séquence déjà inoubliable, où le visage de Gladstone est filmé pendant plus d'une minute, provient du fait que ce curieux rapprochement avait pris sens et que sa cassure irrémédiable n'est due qu'à l'écart sentimental qui habite les deux personnages. La solitude de Jamie tient dans un rapport amoureux et dans sa condition même de "native american" alors que celle de Laura (Laura Dern) réside plutôt dans le manque de persuasion professionnelle du fait d'être une femme; quant à Gina (Michelle Williams), elle est isolée par sa fille et son mari, qui ne la soutient pas au moment où elle doit convaincre un propriétaire de lui céder un tas de pierres locales pour construire sa maison. Mais sur ce point, Reichardt est loin de soutenir son personnage; au contraire, elle va dans le sens du mari qui comprend mieux le déchirement que causerait au vieil homme la vente de son grès. S'il y a féminisme à l'oeuvre dans "Certaines femmes", cela ne signifie pas que la cinéaste prend constamment la défense des femmes mais qu'elle les filme entièrement, qu'elle s'attache à leur courage, leur sensibilité mais aussi à leur égoïsme, toutes les composantes qui tendent à les faire exister, à les rendre singulières.
    poet75
    poet75

    272 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2017
    Il me semble avoir lu (peut-être dans le « Journal » de Julien Green) que, contrairement aux lecteurs français qui n'en sont guère friands, les anglo-saxons apprécient grandement ce qu'ils appellent la « short story », en français la nouvelle. Ce dont je suis sûr, en tout cas, c'est qu'il n'est pas moins difficile, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, d'écrire des histoires courtes de 20 ou 30 pages que des romans de 200 ou 300 pages, voire plus encore. En raconter suffisamment tout en restant économe, entrouvrir un peu du secret des êtres tout en gardant une grande part de mystère, c'est tout l'art de qui écrit des nouvelles et il faut être doté de beaucoup de talent pour y parvenir. Et il faut aussi, quand on est auteur de nouvelles, miser sur le lecteur, sur sa sensibilité, son intelligence et son imagination qui sauront pallier tous les manques.
    Eh bien, les films de Kelly Reichardt me donnent immanquablement une impression du même ordre. Même si ce sont des longs-métrages, ils sont conçus et réalisés sur le mode minimaliste de la nouvelle (le qualificatif « minimaliste » n'ayant rien de péjoratif sous ma plume, bien au contraire). Que ce soit dans « Old Joy » (2006), dans « La dernière piste » (2010) ou même dans « Night moves » (2013), la réalisatrice américaine ne s'encombre ni de discours ni d'explications. Avec elle, il faut se contenter de peu, elle filme comme personne ce qu'on pourrait appeler « les temps morts », des temps qu'il faudrait plutôt appeler des tranches de vie sans événement particulier. Or ce sont précisément pendant ces moments-là qu'il faut scruter les personnages : ce qu'ils laissent deviner d'eux-mêmes, sur leurs visages, à travers leurs gestes et leurs rares paroles, n'a rien d'insignifiant, mais au contraire en révèle beaucoup sur ce qu'ils sont.
    Ces appréciations semblent encore plus exactes aujourd'hui, puisque, pour ce nouveau film, Kelly Reichardt a adapté trois nouvelles de l'écrivaine Maile Meloy. Nous voilà transportés au cœur du Montana et invités à la découverte de quatre femmes. Trois récits nous sont proposés successivement, chacun d'eux ayant droit à une petite reprise à la fin du film. Le premier, le plus riche en événements, met en présence une avocate (Laura Dern) et son client mécontent. Le deuxième se focalise sur Gina (Michelle Williams), une femme mariée qui, avec son mari, cherche à s'approprier les briques d'un grès rare appartenant à un voisin. Enfin, le troisième narre la rencontre de deux femmes issues de deux univers très éloignés l'un de l'autre : une ouvrière agricole amérindienne (Lily Gladstone) travaillant dans un ranch et une avocate (Kristen Stewart) venu donner un cours à quatre heures de voiture de chez elle.
    Excepté peut-être dans la première de ces trois histoires, il n'est rien raconté ici d'extraordinaire. Ce ne sont que des petites tranches de vie, des portraits de femmes ni plus ni moins intéressantes que d'autres mais qui, comme dans les nouvelles les mieux écrites, laissent deviner des réalités cachées et des secrets enfouis. Fautes, culpabilité, remords, pardon, désirs inavoués : derrière les apparences, pour le spectateur attentif, tout cela se laisse deviner. Faisant la preuve, une fois encore, de toute sa subtilité de metteuse en scène et de tout son art de la suggestion plutôt que de la démonstration, Kelly Reichardt fait manifestement partie de ces cinéastes qui, lorsqu'ils réalisent un film, ne le font pas pour la satisfaction de leur propre ego, mais pour le spectateur, en se mettant, en quelque sorte, à sa place, et en lui octroyant un espace dans la conception même de l'oeuvre. Cela donne un cinéma exigeant, qui n'est certes pas adapté aux spectateurs paresseux, mais qui, pour les autres, offre mille occasions de mettre à l'oeuvre ses émotions comme son intelligence et son imagination. Je l'ai déjà dit en commentant d'autres cinéastes, mais je le répète à nouveau : j'aime ce cinéma-là ! 8/10
    Ufuk K
    Ufuk K

    520 abonnés 1 478 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2017
    " certaines femmes " acclamé par la presse et sévèrement note par le public est un joli film. En effet l'histoire est décompose en trois parties décrivant le quotidien de trois femmes face au sexisme, la déchéance d'autrui et les inégalités sociales. J'ai trouvé également le jeux de rôles des comédiennes très subtiles.
    soulman
    soulman

    88 abonnés 1 225 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2018
    Le plus beau film américain depuis "Manchester by the Sea", avec lequel il partage modestie et discrétion, au service de caractères magnifiquement dépeints. On est ici dans le non-dit, là où un regard exprime davantage que des mots, on pense aux nouvelles de Jim Harrison, aux meilleurs romans de Thomas McGuane.
    Didier L
    Didier L

    35 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 février 2017
    Le film s'ouvre sur trois plans magnifiques soulignant la solitude et l'incommunicabilité des êtres malgré (ou à cause de) les grands espaces qui les entourent. Après "Wendy et Lucy" et "La dernière piste", Kelly Reichardt confirme son talent à utiliser l'espace en l'ouvrant et le refermant à sa guise dans une construction de plans toujours très signifiante sans avoir le moindre mot à ajouter sur la psychologie des personnages. Mais, cette fois ci, parce que les enjeux ne sont pas clairs (si ce n'est l'histoire d'amour naissante entre la palefrenière et sa prof), parce qu'on sait d'emblée qu'aucune de ces "certaines femmes" ne réussira à sortir de sa solitude et ne sera jamais regardée pour ce qu'elles ont envie d'être, le spectateur finit par s'ennuyer et surtout malheureusement ne pas s'attacher à ces femmes qui mériteraient pourtant d'être regardées.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    413 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 février 2017
    Quatre femmes. Quatre vie. Quatre ennuis. On a d’abord une avocate qui tente d’aider un client désemparé qui a pris en otage un futur roi samoan. Vient ensuite une mère de famille qui veut acheter des cailloux. Suivie d’une prof de droit scolaire qui ne connaît rien en droit scolaire. Et pour finir, une éleveuse de chevaux lesbienne. Tout cela paraît absurde, tout comme l’idée de faire un film dépourvu d’histoire. Pourtant, Kelly Reichardt l’a fait ! Il ne se passe rien. Les scènes trainent en longueur. Les dialogues n’existent que pour sortir les spectateurs du sommeil. Certaines femmes n’a rien à dire et se contente de faire défiler les images de quatre existences misérables dans l’Etat du Montana.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 082 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2021
    Certaines femmes raconte l'histoire de quatre femmes, dans trois histoires différentes (oui c'est contre-intuitif) dans une ville paumée du Montana. On change de décor, pour une fois il n'est pas question de l'Oregon, état américain omniprésent dans la filmographie de Reichardt. Mais la forêt laisse place à un environnement non moins splendide. Il faut dire qu'elle a le chic pour réussir à mettre en valeur ses décors naturels avec une photographie magnifique, mais sans être tape à l’œil.

    Encore une fois, on retrouve l'une des plus grandes qualités de son cinéma, à savoir le calme. La première histoire parle d'un type qui a tout perdu et qui pète un câble et se retrouve à prendre des otages. Je crois que je n'ai jamais et que je ne reverrai jamais plus une prise d'otage aussi calme. Ce n'est pas qu'il n'y a pas d'enjeux, que tout ça ne peut pas rapidement dégénérer, on sait que ce type est à bout, mais on évite l'écueil des scènes où l'on se hurle dessus au lieu de se parler, tout en faisant une proposition esthétique des plus originales et bienvenues.

    Il faut saluer la direction d'acteur, qui participe clairement à cette ambiance calme et posée, malgré la gravité de ce peut être en train de se passer. D'ailleurs il faut noter que rarement Kristen Stewart aura été aussi juste. On sent qu'elle est fatiguée, que ça va pas, que son corps va lâcher, qu'elle ne croit pas en ce qu'elle fait et elle est vraiment touchante. Et c'est vrai de manière générale pour tous les acteurs, on croit vraiment dans leur personnage. Laura Dern et son pull couleur taupe (ou pas), son regard gêné, ne sachant plus quoi faire pour aider son client et qui en même temps a juste envie qu'il lui fiche un peu la paix, elle est absolument fabuleuse. On sent rien qu'en la voyant qu'elle n'est pas un personnage unidimensionnel et ça passe par des détails, des petites phrases, qui tout de suite viennent apporter de la crédibilité.

    Vraiment, même s'il ne se passe quasiment rien de tout le film (à part cette prise d'otage au début), c'est un réel plaisir de les voir évoluer à l'écran, faire leurs petites affaires, avec tout ce que ça comprend de terrible, mais également de beau. Ce petit vieux qui ne salue pas Michelle Williams en retour, c'est terrible, ça fend le cœur.

    Le cinéma de Reichardt c'est ça, capter les petits riens qui disent tout... ça donne toute la saveur à ces tranches de vie de femmes, seules et un peu perdues. On est loin d'un film féministe militant qui hurlerait son message pour bien se faire voir. Ici, la réelle révolution c'est de s’intéresser de faire s'intéresser à ces femmes très différentes les unes des autres. Des femmes différentes par leur classe sociale, par leur mode de vie, leur métier, leur but dans la vie, mais qui ont cette amère solitude en commun. J'aime beaucoup le personnage de Michelle Williams pour ça, alors que c'est sans doute le plus antipathique du lot, elle a beau avoir une fille, un mari, elle ne peut compter que sur elle, son mec est incapable de vraiment l'aider.

    Donc forcément, lorsqu'enfin un personnage semble éprouver de l'affection pour un autre, même si la relation est étrange asymétrique, on a envie que cette relation puisse évoluer, aussi bizarre fusse-t-elle.

    Sans intrigue, mais pas sans émotions, Certaines femmes est un vrai beau film. Peut-être pas le meilleur de son auteur... mais un beau film malgré tout.
    Daniel C.
    Daniel C.

    147 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 février 2017
    Magnifiquement filmé. C'est un film très esthétique. Les plans enneigés du Montana, les routes interminables, les convois ferroviaires dont la longueur dépasse l'entendement, les paysages infinis, tout cela est capté par la caméra. Comment se débattent chacune de ces femmes, eh bien elles sont minimalistes dans l'usage de la parole, comme si les mots, leurs mots n'avaient que peu de poids. La nature est omniprésente, les chevaux sont là, la chienne aussi, Lucy et le film lui est dédié. Peut-être l'heure tardive de la séance m'a-t-elle fait manquer une partie de la teneur du scénario...
    Caine78
    Caine78

    6 738 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 juin 2018
    Kelly Reichardt est dotée d'une excellente réputation, je n'avais pourtant jamais vu un film d'elle jusque-ici : une forme de réticence pas forcément justifiée, sans doute liée au regard assez « social » qu'elle porte régulièrement (non pas que ce soit un défaut, cela dit!). Et en découvrant « Certaines femmes », j'ai très rapidement compris pourquoi son cinéma ne m'avait jamais attiré. Alors attention : cela ne veut pas dire que c'est mauvais ou que la réalisatrice n'a rien à dire. Le regard sur les femmes et la société américaine est assez juste, le casting homogène et très cohérent (Laura Dern, Kristen Stewart et la révélation Lily Gladstone, excellente), le discours sur la solitude, la complexe question des relations humaines, de l'amitié voire de la différence sociale étant abordés avec justesse et pertinence. Mais bon... Sur 105 minutes, cela est très loin de suffire pour me captiver. Entremêler les récits afin d'éviter la linéarité, je comprends. Sauf que s'ils sont étirés au possible et inutilement longs voire sans grand intérêt (celui avec Michelle Williams en premier lieu!), l'intérêt reste limité, d'autant qu'on se demande constamment quel est le lien entre ces différentes héroïnes, pour finalement avoir une pauvre réponse en toute fin de récit : guère convaincant. Sans parler de certaines plans voire scènes proche d'une caricature de film d'auteur avec plan fixe et « action » (vu qu'en réalisé il ne se passe rien), dont le plan final est à ce titre un modèle du genre. Tout n'est vraiment pas à jeter, donc, mais cela n'excuse pas l'ennui. Et s'il y a quelque chose que je retiendrais en premier lieu, c'est bien ça : l'ennui. Dommage, ce projet « féministe » avait quelques beaux arguments à faire valoir.
    Fabien D
    Fabien D

    179 abonnés 1 138 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2017
    Certaines femmes est un film d'une grande sensibilité. L'épure visuelle, les longs plans contemplatifs sur le paysage du Montana entrent en résonance avec la mélancolie profonde qui habitent les personnages du film. Sensible et émouvant, certaines femmes est construit autour de personnages féminins que l'on suit dans leur quotidien. La caméra sensible de Reichardt frôle les corps offrant à chaque actrice une superbe prestation toute en subtilité. Film sur les non dits et la solitude, certaines femmes doit beaucoup à quatre actrices remarquables, Lily Gladstone et Kristen Stewart en tête. Si le troisième segment est supérieur aux deux autres, l'ensemble reste de très haute tenue. Un très beau film.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    132 abonnés 2 230 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 mars 2018
    Parfum de Femmes. Autant le dire de suite, certaines femmes n'intéressera que certains spectateurs, c'est une certitude. Un certain regard sur le Montana, terre d'accueil et passage obligé de la solitude et la monotonie de 4 femmes. Le silence et dort. Reflet sans conviction de l'inspiration d'une femme Kelly Reichardt . C'est la saison du train qui passe et de la vie qui trépasse. Ni passionnant, ni enrichissant. L'univers est un mystère, les femmes sont sur terre.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 25 février 2017
    J'ai globalement été déçu. Avec tout le respect que je dois à la réalisatrice j'ai trouvé ce film contemplatif, long, très déséquilibré avec un manque total d'empathie et d'intérêt pour certaines histoires. Le film aurait largement pu être amputé de 30mins (heureusement qu'un "jeune" a aidé Kelly Reichardt pour rendre le récit "plus dynamique", j'ose même pas imaginer sans son coup de main).
    En revanche les actrices sont biens particulièrement Laura Dern toujours aussi fascinante depuis Sailor et Lula.
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