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Kincaid
2 abonnés
244 critiques
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2,5
Publiée le 12 mars 2024
Un enchaînement de trois courts métrages, sans transition, avec pour seuls points commun des tranches de vie de femmes et un petit coin du Montana, montagnes et neige. Tel est le concept. Je ne sais pas si cela fait un film. Pas au sens classique. Après, on accroche un peu à ses destins de femmes, tout simples, vaguement ennuyants, mais pouvant cacher une certaine forme de sensibilité. Cela manque tout de même de… péripéties ! D’une intrigue qui percute un peu. Cela confine parfois à l’irréaliste. Exemple, l’avocate qui n’interroge jamais les désirs lesbiens de la jeune fermière. Ça manque de cartes sur table, d’éclat. C’est dommage ! Ça aurait pu être plus brillant, surtout avec d’aussi bonnes actrices.
J'adore la vision de cette réalisatrice depuis son premier film ! Et autour le côté très épuré des scènes et la manière dont c'est filmé. C'est très réussi.
Entre le jeu d'acteur que je trouve décevant, les situations que le réalisateur à banalisé et les personnages qui sont trop oubliables à cause du manque d'introduction, ce film a eu du mal à me plaire.
Je comprends que ce film veuille mettre en scène des femmes fortes qui se battent pour obtenir ce qu'elles veulent, mais j'ai trouvé les scènes assez ratés.
En plus, toutes les scènes sont extrêmement lentes! Le film aurait pû être un court métrage si toutes les lenteurs étaient supprimés.
Je viens de voir le film. Un chef d'œuvre. L'interprétation de Lily Gladstone dans son son rôle d'amérindienne pauvre, socialement isolée qui tombe amoureuse en vain, est à tomber par terre d'émotion et de justesse. Laura Dern désavouée par son client, frustrée par sa relation amoureuse et qui se prend d'affection pour ce même client. Michelle Williams, trahie par son mari et ostracisée par la complicité de celui-ci avec leur fille, qui se focalise sur un tas de pierre pour se construire un avenir. Tout montre la souffrance en dedans de ces femmes là. Mais tout est suggéré dans le film, rarement explicité par ses dialogues. Anti spectaculaire au possible, avec le refus de toute dramaturgie et de joliesse, ce film nous prend pourtant aux tripes comme rarement et disqualifie d'emblée un Nomadland de Chloé Zhao, par exemple. Je ne suis pas prêt d'oublier le plan séquence de Lily Gladstone dans son pick up à la fin du film.
Au coeur d'une Amérique profonde, Kelly Reichart nous expose les portraits de femmes désappointées chacune à leur manière. Entre une avocate n'arrivant pas à gérer son client, une femme cherchant à construire une maison authentique, une autre avocate souhaitant s'extraire de la lignée familiale à tout prix, et une femme désespérément solitaire, chacune nous met dans un sentiment de détresse et de douleur. Et toute la réussite de ce film réside justement dans le dépassement de l'ennui pour donner accès à une réflexion plus poussée : pourquoi l'exposition de ces portraits nous amène à ce sentiment ? Sont-elles réellement désabusées ou ne sommes-nous pas face à la réalité de cette société découragée et abattue ?
Quel film ! Quelle réalisation ! Rappelle le magnifique Wendy et Lucy avec Michelle Williams brune et débutante. FInesse des portraits de femmes, sans aucune béquille spectaculaire. Comment ces femmes font chier, comment ces femmes font, comment ces femmes se croient obligées, comment ces femmes vivent. Du grand art. Les rôles masculins magnifiquement joués. Kristen Stewart étonnante et formidable est pourtant la moins remarquable.
Un voyage dans les grands espaces américains où trois femmes sont confrontées à l'ordinaire, l'étrangeté, la solitude, l'impossible contrôle de nos relations avec les autres. Elles ne voient plus les paysages sublimes qui les entourent et, malgré l'immensité et la puissance de la nature omniprésente, vivent dans la frustration, l'absence de coïncidence des désirs, l'impossibilité de blâmer qui que ce soit : c'est la nature et la culture qui, malgré leur quotidien matériel et leurs rêves ordinaires (être aimée, avoir une maison, avoir une vie professionnelle vivable) forment la trame même de leur existence, révélant ainsi le temps auquel nous appartenons : allongé, infini, à l'image des siècles qui nous composent. Un beau film.