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Dorian J.
1 abonné
8 critiques
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0,5
Publiée le 19 juillet 2023
Ce n'est pas possible de se dire que c'est un film - de 12 ans. Je ne comprends pas comment il est possible d'autoriser des enfants/pré-adolescents voir ce film en sachant qu'il y a notamment une scène spoiler: de trois minutes, avec un cadrage au plus proche et une volonté d'hyper réalisme, montrant un homme de la quarantaine couchant avec un homme de la quatre-vingtaine qui vient de prendre du poison. C'est écoeurant. Enfin tout de même, les amis cinéphiles, réveillez -vous. Je souhaite qu'il existe un cinéma d'auteur qui pousse à l'anti-classicisme et à l'originalité, je souhaite qu'il existe un cinéma cherche à provoquer d'autres sentiments que la joie, la tristesse et/ou la peur chez le spectateur, mais il y a tout de même des limites à respecter. Comment peut-on prendre du plaisir devant un film aussi sordide ? Lorsque je vois que le réalisateur oser dire que son personnage n'est pas nul ou un raté, on atteint des sommets... Je veux bien que la posture du film soit de nous montrer d'une manière crue et sans jugement, un homme à la dérive. Mais il faut tout de même comprendre que le personnage présenté un criminel... Or, on dirait que le réalisateur est complice de son personnage.
Enfin bref, je trouve cela dingue qu'un film comme celui-ci soit autorisé à des enfants de 12 ans. Et d'autant plus qu'il soit autant mis-en-avant par la presse cinéphile. (Il a tout de même été sélectionné par le plus prestigieux prix cinéphile français, le prix Louis Delluc.)... Lorsque l'on voit le portrait dressé des campagnes françaises, c'est à vomir. Je veux bien que l'on montre des personnages qui sont des ratés, comme dans les films des Frères Cohen, mais lorsque l'on entend le réalisateur dire que son personnage n'est pas un raté, on se dit alors qu'il pense vraiment que le portrait dressé n'est pas un pied de nez effectué aux campagnard mais juste une histoire objectivement possible en campagne. C'est insultant.
Encore un film bien singulier de la part de Guiraudie avec Léo un scénariste en vadrouille à la recherche dont on ne sait quoi et sur qui la paternité va tomber comme ça, un peu par hasard. Tout comme la plupart de ses protagonistes ruraux et homosexuels, le film est sordide, cynique, cru avec des séquences pouvant parfois rappeler le cinéma de Bertrand Blier mais en tout cas, on ne sait jamais à quoi s’attendre avec ce réalisateur bien loin de ce qui se fait en France ! On est également bien surpris avec ses personnages bien étranges (cf. l’espèce de guérisseuse exerçant en pleine forêt reculée et interprétée par Laure Calamy) et ça nous change !
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1,0
Publiée le 23 septembre 2020
À bien des égards Rester Vertical est un film moderne de style de la nouvelle vague française. Comme la Nouvelle Vague bien que le personnage principal aient peu de sens il ne semble pas y avoir beaucoup de contexte pour ce qui se passe et le film lui-même semble délibérément éviter d'avoir une sorte de sens ou de cohérence. Ajoutez à cela un sens très moderne de la sexualité et de la liberté sexuelle que vous n'avez pas dans les anciens films de la nouvelle vague française et vous avez Rester Vertical. Je dois vous prévenir ce film est incroyablement explicite et pourrait facilement vous offenser. Bien qu'il ne soit jamais vraiment clair si Leo est bisexuel ou un homme gay utilisant le non dit vous avez des scènes incroyablement mauvaises. Vous pouvez également voir des gros plans d'un bébé en train de naître et ce n'est ni un vrai bébé ni un mannequin. Alors ce film vaut il la peine d'être vu ?. Eh bien pour moi, non même si vous aimez la Nouvelle Vague française. J'espérais que mes questions trouveraient une réponse et qu'il en résulterait une certaine cohérence mais non. Mais pire que tout est le manque de sens général et l'étrangeté de l'histoire. J'ai détesté le manque d'émotion tout au long du film. Dans l'ensemble c'est un film très difficile et déroutant et quant à moi j'adore les films français mais je ne peux pas recommander celui-ci...
Un film étrange qui ne laisse pas indifférent. Selon sa propre perception, on peut y trouver des clés de décryptage différentes. La première est l’histoire d’un paumé qui s’enfonce dans sa vie, faite de hasard et de décadence, le tout accentué d’images crues pouvant choquer. C’est glauque et triste sur le fond avec un réaliste implacable que la caméra ne cherche pas à cacher. On peut y voir également un parallèle entre une nature sauvage qui s’autorégule et la vie de tout à chacun, difficile, âpre, parfois frisant la misère où seuls les plus forts, les plus intelligents parviennent à s’en sortir. Les autres sont engloutis par les affres de l’existence dans un misérabilisme social brutal. D’autres messages peuvent également y être entraperçus, comme l'abandon de la ruralité en France au profit des métropoles. Bref, un film qui dérange avec des images de sexe qui peuvent nuire ou surprendre le spectateur qui est ainsi averti.
Ennuyeux, sinistre, lubrique, glauque et malsain sont les mots qui qualifient le mieux ce film. Malsain surtout. Il y a un savoir faire indéniable dans la composition des plans mais les acteurs sont insupportables et jouent très mal. Lorsque Guiraudie veut faire rire, le film coule à pic. Lorsqu'il parle de sexualité ou de paternité, le film s'enlise. Reste quelques scènes de nature énigmatiques en Lozère et une séquence finale qui laisse bouche bée.
Film du malaise, Rester vertical est la confirmation d’un talent décidément très singulier du cinéma d’auteur français. Alain Guiraudie ne cherche jamais à plaire au spectateur en multipliant les échappées narratives, les ellipses et les séquences choc que l’on n’est pas près d’oublier. Il se joue des tabous et ne cesse de filmer ce que les autres refusent de voir. Il fait également preuve d’un vrai sens de la poésie en filmant la nature avec passion. Son incursion dans le monde paysan ne peut en aucun cas laisser indifférent et son cinéma, décidément radical, ne peut plaire à tout le monde. C’est sa principale qualité.
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2,0
Publiée le 21 juillet 2019
Dans "L'inconnu du lac", l'atypique Alain Guiraudie nous avait introduit le silure, poisson monstrueux et mythologique qui donne naissance à des lègendes urbaines! Dans "Rester vertical", le cinèaste met de nouveau une bête mythologique et bien rèelle : le loup, animal qui s'associe aux contes de notre enfance et aux peurs ancestrales! Hasard ou coïncidence ? En tout cas Guiraudie aime bien jouer avec le vraisemblable et l'invraisemblable, le sexe et la mort! Reste que son film entre lègende et rèalitè est lent en partant malheureusement dans toutes les directions! L'interprètation comprend surtout Damien Bonnard et India Hair, deux comèdiens prometteurs du cinèma français, volontairement dèphasès par rapport à la rèalitè! Des images saisissantes (le bèbè, l'agneau...) mais aussi des scènes crus pour public averti! spoiler: On reste dubitatif sur les traitements de la thèrapeute de la forêt ou de l'euthanasie sexualisè avec ce pauvre vieillard mourant! La scène finale est en revanche très belle...
la presse est intelligente et a un sens artistique hors du commun! Ca doit pas etre mon cas. Je ne vois pas qul type d'humain à part quelques journalistes genetiquement modifiés peut s'interesser à ce film. Les autres commentaires negatifs ont tout dit. meme les commentaires positifs vous dissuaderont d'aller voir ce film.
Consternant, c'est le premier qualificatif qui me vient à l'esprit, bon avait déjà eu droit à "l'inconnu du lac" et ses scènes de sexes franchement crues et là rebelote, une histoire sans queue ni tête (si je puis dire dans le cas présent), je ne dois pas avoir le niveau pour comprendre le sens caché ou non du film, interdit aux moins de 12 ans c'est quand même un minimum.
Je mets 0.5 pour la beauté des paysages, le reste étant pour moi à vomir tant c'est vulgaire, obscène et moche. J'ai perdu 1h30 de sommeil en le visionnant à la TV. Ce navet fait honte au magnifique cinéma français. N'est pas réalisateur qui veut.
Un style et une intrigue qui ne laissent pas indifférent : césures et ellipses étranges, dialogues parfois à la limite du ridicule ("on ne couche pas avec le grand-père de son enfant... non ?"), jeu d'acteurs proche de celui de statues de marbre, émotions au point zéro, intrigue du loup qui est zappé après cinq minutes à peine et ne revient qu'in extremis comme si on s'était rappelé qu'il fallait une histoire entre deux parties de jambes en l'air... Car on ne voit que ça, littéralement. Le personnage principal qui "se fait plaisir" en gros plan sur les parties intimes, pareil pour Madame juste après, puis une partie commune de jambes en l'air des deux personnages, puis Monsieur qui se fait toucher par le beau-père (vous avez dit "glauque" ? Attendez la suite...) et pour finir le vieux voisin qui veut finir sa vie "agréablement" et ne trouve rien de mieux que de se faire chevaucher par Monsieur... On frôle de peu la nécrophilie à la fin. On ne voit donc que des parties intimes et des séquences à peine moins grotesques que celles des films pornographiques (sous prétexte de l'essai auteurial, on laisse ce film aux yeux des enfants dès 12 ans... Pas sûr que l'interdiction soit adaptée !). Le reste du film est d'un mou infernal (les séquences dialoguées dans le noir manquent de nous endormir à chaque fois) ou bizarre à l'excès (la guérisseuse dans la forêt qui met des tiges vertes sur le corps dénudé des gens...). Pas de fin, un jeu d'acteur déplorable, des dialogues creux, et des séquences sexuelles abusives qu'on nous jette au visage sous le couvert de l'art...
Désolé pour les tristes (alias gay), c'est fou et dégeux. On se moque du héro, une sorte d'animal sans épine dorsale vaguement intéressé aux loups. Il se plante par paresse, pas de drogue! C'était mauvais pendant la section triste (alias gay), mais c'est reparti amusant encore quand il couchait avec les brebis. En gros: parties amusantes, parties dégeux. Pas de risque d'arriver dans la vraie vie.
Un film rare, qu’il faut aborder sans des yeux de spectateurs habitués au grand spectacle, mais simplement avec ce qu’il faut de surréalisme, de détours et de beauté froide.
Un mauvais film, comme tous ceux de Guiraudie, par un manque total d'imagination à partir d'une histoire en 3 lignes assez surprenante. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 2/5
Que veut nous dire ou plus précisément que veut me dire Guiraudie ? Un panier garni de thèmes empilés comme l’inventaire de Prévert ? A savoir : de l’importance d’une femme au foyer pour s’occuper des tâches ingrates surtout quand on est vieux ? de l’homme qui peut aussi se faire un enfant seul ? de l’homme qui n’a pas besoin de s’enquiquiner avec une femme pour élever un enfant seul ? de la dépression post-natale ? de la réinsertion du loup et du souci donné aux bergers ? de la précarité des paysans qui peu à peu désertent les champs ? de la déchéance sociale qui peut conduire à la mendicité dans les villes ? du sexe homo et des désirs inavoués, refoulés de l’homme des villes et de l’homme des champs ? de la naissance et de la mort ? de« L’euthanasie sexualisé ! » A ce propos, spoiler: sodomiser un vieux pour l’accompagner dans ses tous derniers instants qui précèdent la mort après avoir bu un breuvage mortel, c’est (dé)culotté ! Quelle audace ! Rien ne me choque dans l’art, je l’ai toujours dit et écrit, ce qui ne signifie pas que j’aime pour autant, mais cette séquence vaut son pesant de stupéfaction ! Il est légitime de s’interroger sur la justification de cette scène. Le don de Léo est extrêmement radical. Et si « Rester Vertical » rimait avec « radical ». Guiraudie n’a jamais été ma tasse de thé, et ça tombe bien, je n’aime pas le thé, mais je dois avouer qu’il a gagné puisque j’ai été assez intrigué par ce qu’il me proposait. Je me suis laissé aller parfois à reculons, parfois confiant. Au final, je ne peux pas dire que je déteste et encore moins j’aime. Ca reste une expérience intrigante. Avec comme fil rouge le loup et sa symbolique.« Rester vertical » c’est évidemment rester debout, ne pas céder à la peur, c’est vaincre les obstacles et c’est le sexe en érection ; c’est se sentir vivant, douloureusement vivant…