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Un visiteur
3,5
Publiée le 27 septembre 2016
Certes le scénario est plus que bizarre, de même le recours à plusieurs ellipses sans aucune explication donne le sentiment de ne pas avoir bien rédiger son scénario. Et pourtant ce nouveau Guiraudie surprend apr son côté radical et film d'auteur. Ce n'est pas aussi bon que le précédent (L'homme du lac) mais certains passages sont très réussis et plein de poésie. Cette liberté de ton et cette volonté de construire une narration sans fil directeur clairement identifié fait de cette ballade une quête existentielle, entre Causses, Brest et marais Poitevin. Le réalisateur clame l'amour de ses comédiens et son envie de vire son cinéma, il recherche un support mais malgré l'absence de matériau décide de réaliser une œuvre surprenante car sans fondement tangible si ce n'est celle d'une volonté farouche de rester en vie, et de poursuivre son travail de cinéaste.
"Le roi de l'évasion" m'avait fait rire avec son anti-héros et son ton complètement décalé. "L'inconnu du lac" m'avait tenu en haleine avec son ambiance particulière et son histoire. Le dernier film de Guiraudie m'a laissé au bord du chemin et pendant tout le film, je me suis demandé quel était le public visé. L'histoire, même si elle brasse de nombreux thèmes sans jamais les approfondir, est inintéressante au possible et mal ficelée. Les scènes crues ne sont ici que provocation et ne sont, pour moi, absolument pas justifiées. Les acteurs sont quand même bien en-dessous des 2 précédents films. Et surtout, on s'ennuie comme pas possible. Restent quelques beaux paysages et la scène finale avec les loups. C'est peu, surtout pour un film sélectionné à Cannes.
Conte fantasque et complètement barré, qui peine à trouver le bon ton et le juste équilibre. Des scènes dures et réussies qui resteront en mémoire, plus que l'intérêt du film.
Guiraudie va un peu plus loin dans la provocation avec ce dernier opus. Et rate son coup, à mon avis. Contrairement à d'autres, je ne suis pas choqué par la dernière scène de sexe, certes d'un grand réalisme ; ce qui me gène, comme dans les films précédents du cinéaste, c'est l'absence de vraisemblance, cette attirance physique d'un homme jeune pour un grabataire relevant du pur fantasme. La première partie est pourtant remarquable et tous les personnages sont admirablement définis (les relations du couple, notamment, et le rejet de son bébé par la mère, thème difficile à aborder). La dernière scène, qui crée un lien entre le message politique et la lutte pratique contre le prédateur du Causse, est magnifique.
Rester vertical est un oeuvre inclassable, osé et surprenant. Guiraudie est allé encore plus loin nous proposant un récit atypique qui détruit toute structure classique de narration. Peu importent l'exposition, le nœud et le dénouement. Le scénario ne suit pas une ligne droite, sinon qu'il s'échappe du plan pour nous montrer un système cartésien en trois dimensions où on se perd une fois après l'autre dans le temps, l'espace et même le quid du récit.
Dans L'inconnu du lac, son précédent film, le réalisateur avait déjà réussi à créer une atmosphère unique grâce au lac d'où on ne partait jamais, un huis-clos à ciel ouvert. Cependant, Rester vertical brise tous les codes imaginables pour surpasser l'aussi chaotique Le roi de l'évasion, comédie déstructurée qui finisse avec une scène fortement sexuelle, signe caractéristique du réalisateur.
Le sexe est aussi présent dans Rester vertical, mais sans effet comique. Une scène très commentée laissera bouche-bée une grand partie de spectateurs, mais la beauté du moment et la tendresse du geste en question font du passage un des points les plus fort du métrage. Cette scène représente la cruauté et la gêne qui provoquent l'humanité la plus pure et radicale. Un geste qui doit faire face aux titres malintentionnés de la presse locale, voici une des critiques les plus audacieuses de la part de Guiraudie.
En fait, la comédie apparaît dans les scènes oniriques qui ont lieu dans la cabane d'une psy. Un lieu où il arrive le producteur qui agace Leo pour qu'il finisse le scénario. Ce passage fonctionne comme une espèce de rêve qui nous donne des indices pour comprendre le montage. Le film semble suivre les laps des rêves qui font qu'on saute de Brest à Lozère d'un coup, plus l'étrange présence de plusieurs personnages un peu partout.
La construction de cette forme de récit est fascinante, mais il faut signaler un grand inconvenant: elle fait ébranler le fond de l'histoire. On n'arrive pas à se mettre à la place du protagoniste parce-que pendant plus de la moitié du film on n'est pas capable de trouver nos repères. Des fois on ne peut qu'attendre une étincelle pour nous retrouver. Un profil plus peaufiné des personnages aurait fait de cet exercice de style très intéressant un chef d'oeuvre.
Mais malgré tout on a la fin. Une fin poétique, adorable, osée et politique. Une fin qui nous fait redécouvrir le film et nous réaffirmer. Malgré tout, quelle grande chance de pouvoir compter sur des cinéastes si libres comme Guiraudie!
///Encore plus de fautes et d'erreurs dans le lien ci-dessous
Dans mon esprit la nature, de beaux paysages et une histoire de lutte contre la misère avec comme carburant la naissance d'un bébé. OK on y va.... J'aurais dû me méfier : interdit au moins de 12 ans... Il faut croire que j'ai moins de 12 ans !!!! Ce film est cru au delà du supportable. Un cours de SVT sur grand écran. Sans compter certaines scènes immondes dont je ne vous fais pas le détail. Si on vous propose ce film : FUYEZ Non il ne s'agit pas d'une histoire de loup et de mouton encore que pour le loup faut voir... Des sexes en gros plan, cunilingus, sodomie avec un vieillard mourant, accouchement en gros plan "côté sortie du bébé", tout le monde s'accouple avec tout le monde. j'ai bien cru que le bébé allait y passer. Franchement moins de 12 ans ?
Ce film est glauque et moribond ...plein de passages carrément pornographiques !! on y voit sexe de femme et d'homme et biensûr des actions filmées qui n'ont rien à faire dans un film grand public je suis très choquée par tout ce que j'ai vu hier sans y être préparée Même pas interdit au moins de 16 ans j'ai quitté la salle au moment de la sodomie d'un vieillard moribond par le "héros" sans doute n'ai pas capté le 28 ème degré , l'angle , la perspective de ce que cet auteur français a voulu filmé !!!!!!!!!!!!!! à vomir !
Malaisant, malsain, toujours les mêmes lieux, les mêmes personnages, mais jamais d'élément perturbateur. C'est lent, le jeu d'acteur est mauvais, c'est plat et on en voit jamais le bout. Je ne peux pas comprendre les critiques 4 étoiles de Première ou de Telerama, ni la métaphore du loup, avec une scène finale qui s'avère être fantastique et qui au final, dure 30 secondes. À fuir.
Film intrigant et dérangeant qui sort de l'ordinaire. On accroche ou pas mais force est de constater qu'il y a de la singularité dans ce long métrage. A voir.
Difficile de cerner ce film qui, de la chronique sociale façon frères Dardenne mais en plus malsain, tourne vers un fantastique dérangeant. Le film change du tout au tout en l'espace de quelques scènes, non seulement c'est déstabilisant, mais en plus on se vautre dans le plus pur sordide, dans une fin qui semble un mélange de After Hours mélangé à du Lynch en moins cryptique. Certes ça donne une touche originale, cependant un manque de fantaisie dans tout ça, si ce n'est la dernière scène, nous laisse un peu sur notre faim, l'impression d'avoir vu un film désordonné, brouillon quoique magnifiquement filmé. Le mieux est encore d'aller voir par soi-même.
Alain Guiraudie aura donc connu les honneurs de la compétition à Cannes avec un de ses films les moins convaincants, alors qu'il aurait à l'évidence plus mérité cette sélection en 2015 avec L'inconnu du lac.
Autant ce dernier possédait une structure resserrée très prenante, autant Rester vertical part lui dans toutes les directions.
Le début du film est très réussi. Son étrangeté naïve surprend et inquiète à la fois. Une menace plane, la nature est belle et indifférente. Le personnage principal semble le seul à adopter un comportement normal dans un ballet d'attitudes bizarres.
Hélàs, ce beau début lozérien se gâte quand les allers-retours avec les autres endroits commencent à se mettre en place (la guérisseuse, la maison du vieux, la ville). Le film devient alors un peu mécanique, enchaînant les moments creux et les morceaux de bravoure pseudo-provocante (l'euthanasie sodomite et l'accouchement), dans une ambiance grand-guignolesque qui n'autorise pas l'empathie.
Rester vertical finit par reposer sur les épaules de son acteur principal, Damien Bonnard, qui interprète avec une certaine maladresse la candeur inefficace. J'ai regretté pendant le film que Guiraudie ne fasse pas une place un peu plus grande au personnage de Marie, campée avec une assurance terrienne par la prometteuse India Hair.
La scène finale est au diapason du reste du film : elle en fait trop.
Voici un film que j'aurais du éviter. Rien dans cette série de scènes qui vont du coq à l'âne ne m'a jamais ressortir d'un film. Le scénario ne s'embarrasse pas de vraisemblance et le réalisateur ne fait rien pour nous aider. Le plus mauvais film que j'ai vu depuis longtemps !
Alain Guiraudie frappe encore une fois assez fort, avec son cinéma unique, empreint ici de réalisme social et de désir sexuel. Le films très imprévisible raconte une déchéance à la campagne, autour de personnages liés entre eux par des liens familiaux et/ou des liens sexuels. La région des grands causses, ainsi que Brest sont particulièrement mis en valeur. La direction d'acteurs est très bonne, même dans certains passages assez scabreux. Le cinéma d'Alain Guiraudie est extraordinairement attachant, tant une immense humanité et sincérité se dégagent des personnages.
"Rester Vertical" m'a laissé stoïque, de marbre face au déferlement que j'ai pu voir. Des scènes osées (crues sexuellement parlant) à une histoire sympathique d'un père qui perd la garde de son enfant, Rester Vertical semble brosser tout un pan des genres cinématographiques (drame, western, quête spirituel). Néanmoins, la lenteur du scénario, les multiples aller-retour entre Brest, le marais Poitevin et la Lozère, des enjeux précisés à partir de 60 mn de visionnage (sur 1h40) achève le spectateur dans un brouillon austère, réaliste mais finalement pas assez cinématographique. Devons nous alors le rapprocher du genre documentaire ? Ce serait le cas si le réalisateur ne nous avait pas imposé ce brouillon entre rêve et réalité. Pénible alors que le propos parait simple au 1er abord. Finalement, le nouveau film d' Alain Guiraudie devient finalement mineur avec un degré de pessimisme fort et sans grand enthousiasme.
Un film assez hallucinant dont la radicalité ne devrait pas convenir à tout le monde. Tout est inquiétant dans ces causses de Lozère, immenses plateaux peuplés ici de gens pittoresques désillusionnés - il y en a pour tous les goûts -, et où le temps semble s'être définitivement arrêté ... Certaines scènes sont déconseillées aux âmes prudes !