Votre avis sur La Favorite ?
3,5
Publiée le 17 février 2019
le film tient autant des 3 actrices qui jouent les manipulatrices qu'aux faits historiques romancés et l'ambiance burlesque de l'époque.. avec peu de moyens la reconstitution semble réaliste , les enjeux politiques de expliqué suffisamment.. pour ce jeux de dupes et dupés captivant . l'image et la lumière sont géniales même si le côté abrute d l'histoire peut en recaler certains.
3,5
Publiée le 8 février 2019
allez savoir pourquoi, mais j'ai pensé à Greenaway en voyant ce film.
Sûrement les perruques... Ce film plaira à ceux qui aime l'Histoire et voici un sujet peu montré au cinéma et à ceux qui aiment le cinéma avec un vrai parti pris de mise en scène. Un parti pris de naturalisme traité du point de vue tout personnel de Lanthimos. Il est vrai que tout le monde en prend pour son grade, les femmes présentées comme des garces et les hommes comme des pantins ridicules. Seul le personnage de la reine émeut vraiment. Les acteurs sont au taquet. Ca reste du Lanthimos, si on n'a pas aimé les autres, on va détester celui-ci, mais c'est le plus accessible et le plus beau aussi avec un grand travail sur la lumière. Allez-y, et si en plus vous aimez les lapins ou détestez les canards, ce sera un plus pour vous.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 12 février 2019
De son vaste palais royal, Anne Stuart règne sur l’Angleterre en ce début du XVIIIe siècle. Elle n’a pas une conviction très forte sur la nécessité de poursuivre ou non la guerre avec la France. Mais elle a bien d’autres préoccupations. Et d’abord sa santé, puisque ses crises de goutte en font une monarque claudicante et facilement irascible. Elle veille aussi sur les 17 lapins qui courent autour d’elle et lui rappellent les 17 enfants qu’elle a perdus ! Et puis elle a une sexualité à assouvir avec sa favorite…
La favorite, c’est Sarah qui fait tourner les affaires du pays et les sens de sa reine. Jusqu’à ce qu’Abigail, la dernière domestique engagée, se transforme rapidement en dame de compagnie, en confidente amoureuse et finalement en rivale. C’est ce trio de femmes qui nous entraine dans un tourbillon de situations bourrées d’humour et de drôlerie. Y compris dans leur férocité et leur crudité jusqu’à la dépravation. Mais au-delà de leurs jeux sexuels, ces favorites sont d’abord des manipulatrices assoiffées de pouvoir et d’ambition.
Yorgos Lanthimos signe un huis-clos raffiné et décadent sur la noirceur de l’âme humaine. Avec une mise en scène virtuose et un montage nerveux à en attraper le tournis. La photo est somptueuse, avec lumière naturelle et chandelles qui teintent d’ocre parquets en marqueterie, couloirs lambrissés et murs tendus de tapisseries. De longs travelings et l’utilisation du grand angle isolent un peu plus ces personnages grotesques dans l’espace immense. Les trois actrices, Olivia Colman, la brune Rachel Weisz et la blonde Emma Stone sont excellentes.
3,5
Publiée le 24 février 2019
Vous souhaitez en avoir plein les yeux car vous aimez les films en costumes d'époque, les décors somptueux et les intrigues de Cour ? En ce cas, il faut voir sans tarder le dernier film de Yórgos Lánthimos tourné en Angleterre dans l'imposant château de Hatfield House qui à lui seul vaut le coup d’œil. L'action se situe à la Cour d'Angleterre au début du XVIIIe siècle et déjà l'on pense à tous ces films que cette époque a inspirés et dont certains sont devenus des incontournables du septième art. Rien que du beau monde : la reine Anne gouverne au milieu d'un système bipartite où Tories et Whigs ne cessent de s'affronter, en particulier sur la guerre qui oppose l'Angleterre à la France ; elle subit l'influence de Sarah Churchill, duchesse de Marlborough, qui lui est une amie et beaucoup davantage... jusqu'au jour où survient la cousine de celle-ci, qui a subi les pires affronts de la part de son père et qui se voit humiliée par la duchesse. Mais la belle Abigail - puisque tel est son nom - ne l'entend pas de cette oreille. Aussi va-t-on assister à une vengeance implacable qui la propulsera aux marches du pouvoir. Le film en effet évoque une rivalité tant amoureuse que politique : l'arrière-plan diplomatique et stratégique - avec la guerre de Succession d'Espagne - est parfaitement présent même si le réalisateur privilégie la caricature à la William Hogarth. Il n'empêche que l'intrigue se situe tout entière dans le cadre d'un somptueux château et qu'elle favorise ainsi ce qu'on ose à peine appeler un huis clos tant le domaine est vaste. Les femmes en sont les maîtresses et les hommes qui interviennent dans le déroulement de l'histoire sont toujours présentés comme des balourds, des ridicules, voire de parfaits abrutis. Certaines scènes donnent même une piètre image de la Cour d'Angleterre occupée à des futilités (une jolie course de canards...), alors que le sort de l'Europe est en jeu. Tout devrait faire de ce film une œuvre d'exception, d'autant que la distribution est impeccable et que le trio féminin (Emma Stone, Rachel Weisz et Olivia Colman) rivalise d'intelligence et d'esprit. Mais pourquoi Yórgos Lánthimos accumule-t-il les effets optiques et en particulier les fisheyes qui alourdissent les images et les rendent parfois insupportables ? Pourquoi un tel maniérisme dont les artifices nuisent à la lisibilité des séquences et surtout à l'esprit du film ? Dommage, vraiment dommage : nous n'étions pas loin du chef-d’œuvre.
3,5
Publiée le 6 février 2019
Le caractère historique du film, son cynisme et sa cruauté font penser à Meurtre dans un jardin Anglais mais au féminin cette fois. Les 3 actrices, chacune dans leurs rôles, sont excellentes. Les moeurs de cour et la lutte pour la survie se mélangent dans cette société sans pitié. Tout cela forme un film vraiment pas Feel Good mais très réussi.
À découvrir.
3,5
Publiée le 18 février 2019
En comparaison avec les précédents films réalisés par Yórgos Lánthimos, La favorite a, par sa moindre cruauté, vocation à trouver l’adhésion d’un public plus large. Cette tragi-comédie nihiliste, troisième film en langue anglaise du cinéaste grec, dresse un portrait satirique de la cour d’Angleterre du début du XVIIIème siècle. Le cinéaste filme au grand angle cette cour et les jeux de pouvoir qui l’animent notamment à travers un trio amoureux incarné par les comédiennes Olivia Colman, Rachel Weisz et Emma Stone. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
3,5
Publiée le 18 mars 2020
J’ai apprécié le dernier Yorgos Lanthimos, nettement plus accessible et toutefois déroutant. J’en étais resté à «Canine ». «La Favorite », ce sont ces grands angles qui permettent d’étirer le cadre, de réunir tous les éléments qui composent le cadre : décors, accessoires et personnages compris. Peut-être en a-t-il abusé et certains plans ne se justifiaient pas toujours, mais cela ne m’a pas embarrassé, un exercice de style assez déroutant. Puis, c’est la musique et celle de Luc Ferrari avec « Didascalies », là aussi déroutante, plaquée habilement sur des scènes pesantes. Puis la férocité des dialogues. Enfin, ce sont des personnages bien trempés, incarnés par de grandes actrices qui ont su les mettre en valeur. Des personnages déroutants. « La favorite », c’est l’art d’intriguer, de manipuler pour le pouvoir, pour sa cause personnelle sans état d’âme. Moi-même, j’ai été manipulé par Abigail (déroutante Emma Stone). Une femme issue de la noblesse, mariée jeune, instruite, déchue et réduite à jouer les domestiques dans le palais de la Reine Anne (Etonnante Olivia Colman). Sa cousine Lady Sarah (Impeccable Rachel Weisz) semble mener les affaires de l’Etat ; elle n’épargne ni la Reine ni sa cousine. Puis peu à peu la tendance s’inverse, Abigail que je croyais nourrie d’humilité pour avoir vécu la condition des petites gens révèle l’exécrable mentalité qui échoit à la noblesse. Le naturel revient au galop. Elle n’épargnera ni sa cousine ni sa Reine ! F comme  Favorite, comme Femelles et Fauves. A voir en V.O pour savourer l’interprétation d’Olivia Colman et celle plus discrète de Nicholas Hoult (Lord Harley).
3,5
Publiée le 25 février 2020
Bon film, le duo d'actrice fonctionne très bien, une mention spéciale pour la reine aussi, je m'attendais à un film plutôt long mais non
3,5
Publiée le 9 mai 2019
Un film brillamment réalisé (trop peut-être), dont le scénario est simpliste, la jalousie entre femmes de pouvoir, mais ça se passe au 18ème siècle dans la cour d'Angleterre de la Reine Anne. Le point fort, c'est la reconstitution historique, filmé sans doute dans les lieux mêmes des châteaux, avec des costumes d'époque dont on aura du mal à contesté l'authenticité, par contre les dialogues nous semblent très modernes. Une réalisation un peu "tape à l'oeil", mais qui n'ennuie jamais le spectateur, des actrices de qualité au service de personnages souvent peu sympathiques. L'intrigue est faible, la fin tourne court.
3,5
Publiée le 2 mars 2019
" Le film "La favorite" est surtout intéressant pour découvrir une période méconnue du royaume de la derniere heritière de la lignée des Stuart, la Reine Anne au début du XVIIIe siècle. On la découvre avec effroi, instable, très facilement manipulable. La Reine Anne, jouée par la magistrale Olivia Colman, affaiblie par la maladie, occupe le trône alors qu'en réalité, son amie, Lady Sarah gouverne d'une main de fer le palais et même le pays ... Elle profite bien évidemment de leurs faveurs ! J'ai été frappé par la forte contradiction avec la Reine Victoria qui est à la fois prestigieuse et intimidante ... C'est surprenant !

Le film "La favorite" raconte d'un ton acerbe, une lutte à la fois féroce et jubilatoire entre les deux femmes, Lady Sarah et Abigail, sa cousine lointaine, une noble déchue qui arrive au palais. Elles vont se battre pour obtenir les faveurs de la Reine. Abigail deviendra la nouvelle confidente de la Reine Anne, isolée, en quête d'amour. Mais qu'est ce qu'elles sont machiavéliques au point de profiter de la naïveté de la Reine Anne. Leurs dialogues sont à la fois cruels et jouissifs surtout dans les termes du rapport de force avec les hommes. Abigail est une femme insoumise, elle séduit les hommes par interêt, elle utilise le sexe comme monnaie d'échange, elle fait le tir aux pigeons ... Ce film frôle de l'humour noir, du comique ...

D'ailleurs, il montre aussi la déconnexion de réalité des aristocrates jouissant des grandeurs de la cour ... Ils mangent, ils boivent, ils font la fête, ils baisent ... "Que dire de ça si on pense à la politique économique actuelle ?" ai-je pensé ! Bref, l'atmosphère de certains scènes peu lumineuses avec des personnages maquillés et coiffés d'une perruque, m'ont envouté par la beauté diabolique des décors, des costumes et du maquillage des aristocrates, elles m'ont fait penser à celles du film "Barry Lyndon" de Stanley Kubrick. De même, par moment, des scènes avec des objectifs grand angle qui longent les murs du palais, me donnent l'impression de malaise et d'enfermement ... On s'y perd, on reste impuissant face à l'immensité des pièces .. On se croirait presque dans "Shinning" de Stephen King ... Non mais, n'exagérons rien ! Quel huis clos étouffant ! Enfin, pas mal, ce film ! Dommage pour la fin abrupte ! MMhhh... "
3,5
Publiée le 5 février 2020
Ce film , même si la vérité historique est sans doute assez peu respectée, a le mérite de sortir de l'académisme habituel dans le genre. Il est le reflet d'une vision de cette époque, le début 18ème, par un oeil du 21 ème siècle, en particulier sur les gaudrioles qui devaient bien avoir lieu à l'époque. Quel que soit le sentiment qu'on peut avoir à la vision de ce film (certains spectateurs, très minoritaires, parlent de vulgarité), j'ai trouvé que, sur un plan purement cinématographique, on est en présence d'une oeuvre particulièrement léchée (reconstitution fabuleuse de l'époque, photo et prises de vue exceptionnelles, costumes absolument remarquables) . Ajouté à cela les performances des actrices, en particulier Olivia Colman absolument éblouissante dans le rôle de cette Reine un peu dégénérée, on a toute de même quelque chose se situant tout de même dans le haut du panier de la cinématographie actuelle. Ma critique irait plutôt sur le côté sexe un peu trop présent, et sur la bagarre entre les deux favorites un poil artificielle. Mais indubitablement à voir.
3,0
Publiée le 9 septembre 2023
En 2018, le réalisateur grec Yórgos Lánthimos signe un long-métrage sur le règne de la reine Anne au début du XVIIIème siècle, alors que l’Angleterre et la France sont en guerre. Au-delà du contexte historique, le récit s’intéresse surtout à la lutte de pouvoir entre la souveraine et ses deux confidentes. Avec une multitude de plans fluides, utilisant le plus souvent une caméra fisheye, l’atmosphère générée s’affranchit des codes habituellement utilisés pour un film d’époque. La formidable interprétation du trio principal (Olivia Colman lauréate de l’Oscar de la meilleure actrice, Emma Stone et Rachel Weisz) offre une peinture cynique des jeux de manipulation basés sur la flagornerie. Bref, une œuvre appréciable, bien qu’un peu longue, sur les rapports de forces entre trois femmes de caractère.
3,0
Publiée le 2 juillet 2024
Bon, ce n’est vraiment pas mon genre de film (j’ai vraiment du mal à accrocher avec ce réalisateur). Les actrices jouent très bien et la réalisation est vraiment soignée. Mais trop cru et un scénario un peu brouillon et prévisible.
3,0
Publiée le 14 septembre 2022
Avec son cynisme habituel, Lanthimos peint un portrait au vitriol de l'aristocratie anglaise du début du 18e siècle, entre une reine hystérique et incapable (mais en partie sauvée par le réalisateur), des favorites manipulatrices et ambitieuses, et des Lords plus concernés par leur apparence et leur réussite sociale que leurs idéaux politiques. C'est grinçant et cruel, mais tout de même assez vain. Il en va de même pour la forme, qui oscille entre hommage appuyé à Barry Lyndon et esthétique de téléréalité, laquelle vient souligner la contemporanéité - et la petitesse ! - des enjeux de ce film. La Favorite se laisse regarder donc, mais cette montagne d'effets de style accouche tout de même d'une souris.
3,5
Publiée le 1 avril 2020
Bon film avec une réalisation élaborée et un jeu d'actrices brillant mais je reste sur ma fin le scénario non exceptionnel prenant le pas sur l'originalité de la réalisation
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