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    Bob le flambeur
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    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 1 997 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 août 2024
    Une ambiance singulière émane de ce récit de braquage grâce à sa tonalité goguenarde, son ancrage dans un Paname gentiment interlope et ses dialogues gouailleurs. Cependant, bien que la réalisation satisfasse, l'intérêt peine à se maintenir, la faute à des facilités narratives grossières, dues notamment aux personnages stéréotypés (d'ailleurs victimes aussi du jeu naturaliste maladroit des acteurs), et au manque d'originalité de la trame. Peu mémorable.
    Redzing
    Redzing

    1 110 abonnés 4 466 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2024
    Bob est un ancien truand, qui fréquente les tripots de Montmartre. Malgré ses pertes récurrentes, il a toujours une certaine aura dans le milieu, et même auprès de la police. Un jour, après une nouvelle série de déconvenues, il imagine un coup : braquer le casino de Deauville...
    "Bob le flambeur" est aujourd'hui célèbre pour être le premier film de gangsters de Jean-Pierre Melville. Forcément, impossible de ne pas le comparer aux classiques que pondra ensuite le réalisateur. Et oui, c'est injuste mais c'est comme ça.
    Par rapport à ses successeurs, "Bob le flambeur" ne paraît clairement pas aussi maîtrisé, ni aussi précis. Dans le choix des plans, ou le découpage (dont une fusillade, heureusement courte, particulièrement ratée). Son ton est aussi étonnement plus léger, moins sombre. Melville cherche ici à brosser un portrait de l'ambiance des tripots de Montmartre, et le fait avec une certaine chaleur, voire parfois même de l'humour !
    C'est honnêtement assez réussi, à part peut-être la voix-off pas vraiment utile. Et s'il n'y a pas de star, le jeu d'acteur y est convaincant. Dont Daniel Cauchy en jeune loup, et Roger Duchesne en criminel respecté à l'allure sèche. Par contre, je n'en dirai pas autant d'Isabelle Corey, monotone et fade.
    La préparation du casse fonctionne bien. Et elle inspirera visiblement du monde : certains passages font penser à "Ocean's 11" (l'original, qui sortira en 1960) et "Ocean's Eleven" (le remake de 2001). Hasard ou pas ?
    Tandis que le dernier acte et le dénouement sont étonnants. On retrouve une dose de fatalisme typique des films de Melville, mais pas comme on pouvait s'y attendre. Dont un final plus ironique que tragique.
    A l'arrivée, si vous vous attendez à quelque chose de la trempe du "Cercle Rouge", évidemment vous serez déçus. Mais si vous voyez cela comme les débuts du film de gangster d'un réalisateur prometteur, il y a suffisamment de bons éléments et de surprises pour que ce soit notable.
    Shiba Otoko
    Shiba Otoko

    46 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 juin 2024
    Une grande réussite dans le genre, celui du film de gangsters. L'atmosphère est bien installée, les personnages, pour certains attachants, existent vraiment, et agissent de façon cohérente. Sans tourner à la parodie, un certain humour est présent aussi. Fondamentalement, le film relève de la distraction certes, mais constitue un modèle dans ce domaine.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 394 abonnés 4 432 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2024
    Je peux le dire, Melville est sûrement mon réalisateur français préféré, car si ses films ne sont pas toujours au top sur le plan du scénario, comme c’est le cas ici du reste, la forme… Il n’a pas de concurrents. Le soin apporté aux cadrages, aux mouvements de caméra, d’une originalité folle, l’attention minutieuse aux moindres détails et éléments du décor, sa capacité à filmer les scènes en extérieur et à rendre extrêmement vivant le Paris des années 1950 lorsque tant de films d’époque étaient tournés en studio avec trois scènes d’extérieur, l’audace avec laquelle il filme la sensualité d’Isabelle Corey, tout cela fait de ce Bob le Flambeur une nouvelle pépite formelle dans ce que j’ai déjà vu de la filmo de Melville. On est au niveau de maniaquerie formelle d’un Kubrick. De surcroît la bande son, très avant-gardiste pour l’époque, colle à merveille à la modernité du métrage.
    Toutefois, cette réussite visuelle tranche un peu, ici, avec le caractère assez anodin de l’intrigue. On est sur un métrage assez lent, surtout dans sa première partie, sans enjeu vraiment notable, et qui déroule, dans sa seconde partie, mollement une histoire de braquage des plus classiques. On sent Melville tendre les ficelles de son suspense. C’est pas inintéressant à suivre, mais si ce n’est pas inintéressant, ce n’est pas grâce à l’intrigue, mais d’abord aux excellents personnages du film. En effet, ce personnage de Bob le Flambeur est très bien écrit, très plaisant et fort bien interprété par Roger Duchesne. Autour de lui des figures un peu plus classiques du polar français mais avec du relief, notamment Daniel Cauchy dans la peau d’un Don Juan maladroit. A noter la présence étonnante d’Isabelle Corey. Son jeu, étrange au début, fini par donner à son personnage une aura particulière et séduisante, ce que son physique qui aurait dû en faire un authentique sex symbol de son temps accentue de surcroît ! Etrange que sa carrière n’ait pas décollé, au moins dans la série B, car elle a une photogénie certaine. Malgré la bonne interprétation et de solides personnages, on pourra peut-être trouver les dialogues un peu trop écrits. Visiblement là aussi Melville ne laissait pas place à l’impro du tout, et les acteurs sont parfois amener à déclamer un peu trop, ce qui fait que les répliques ne sont pas toujours naturelles. Ca saute aux yeux avec Isabelle Corey, heureusement, ça colle bien avec son personnage jmenfoutiste et provocant.
    En conclusion, Bob le Flambeur est un très solide polar des années 50. Visuellement parfait, on regrettera que Melville n’ait pas développé une intrigue avec plus de relief et de consistance pour pousser ce film au même niveau que d’autres de ses réalisations, notamment Le Cercle rouge. A voir cependant, car ça démontre la qualité du cinéma français de cette époque même dans des œuvres un peu plus mineures. 4
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 933 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 avril 2024
    Le premier polar de Melville.
    On y voit se dessiner sa patte pour le genre : la nuit, les cabarets, les bars, les tripots, le jeu, un brin de glamour avec la jeune et débutante Isabelle Corey (à la fugace carrière), la musique jazzy, le trench-coat, un noir & blanc travaillé et l’ambiance du film noir américain avec la voiture de Bob.
    Au départ du film, j’ai eu un peu de mal avec ces dialogues coupés à la hache et creux dans cette déambulation elliptique en voix off dans le quartier de Montmartre. Puis petit à petit le récit prend forme et il me saisit.

    Seulement la fin me gâche un peu la fête, elle ne me paraît pas du tout cohérente avec cette fusillade. spoiler: Il n’y a ni sommation, les flics tirent à peine arrivés et surtout il n’est pas prouvé qu’il y ait braquage.

    Seule l’intention compte dit le flic ami de Bob.

    Mettre les gens en prison sous motif d’intention, c’est un peu fort de whisky monsieur Melville ! Et irrecevable.
    Compte tenu de la chance de Bob aux jeux, je m’attendais à ce que Jean-Pierre Melville me tourneboule l'esprit.
    En vain.
    Dommage.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    36 abonnés 2 357 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 avril 2024
    Bob le flambeur, ancien gangster rangé des voitures, est un joueur. On le voit au petit matin sortir des bars ou des clandés, arpentant Montmartre et Pigalle endormis, son territoire.
    Longtemps, Jean-Pierre Melville donne l'impression de réaliser une chronique de moeurs suerla faune montmartroise, celle des noctambules et des mauvais garçons. Mais son récit, sans toutefois s'éloigner de ce microcosme typique, prend un nouvel essor lorsque, lessivé au jeu, Bob envisage spoiler: de braquer la casino de Deauville.
    Un retour aux affaires en somme.

    On retrouve ou on découvre dans "Bob le flambeur" le style rigoureux de Melville et ce ton désenchanté qui annonce, comme toujours chez le cinéaste, un spoiler: dénouement malheureux
    pour les protagonistes. Comme une façon de tragédie attachée aux figures de la pègre. La narration, dépouillée et réaliste, se nourrit des figures et du langage de Paname sans tomber dans le pittoresque.
    Des acteurs de ce polar, film noir emblématique des années 50, on retiendra ce fameux Bob (Roger Duchesne), malfrat pas dépourvu de valeurs morales, et aussi Anne, un rôle secondaire composé par la méconnue Isabelle Corey à la beauté troublante et atypique.
    Topaze87
    Topaze87

    8 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2023
    Pas le plus connu des Melville mais pour moi le meilleur. Un véritable chef d'œuvre qui plus est sans la moindre tète d'affiche. Les cinq premières minutes du film sont extraordinaires, on nous retranscrit parfaitement l'atmosphère de Paris au petit matin à cette époque.
    Alain D.
    Alain D.

    583 abonnés 3 279 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2023
    Bob le Flambeur vit à Pigalle avec ses amis maquereaux ou truands à la retraite ; poker, casino, champs de courses hippiques, Cadillac ... on est bien dans un polar des années 50. Ce film en N&B, parfaitement réalisé par Jean-Pierre Melville, nous offre une affiche sérieuse avec un Roger Duchesne (Bob) parfaitement charismatique dans son rôle de truand à gueule d'ange ; un tout aussi bon Daniel Cauchy dans celui du jeune Paolo, et un Commissaire Guy Decomble parfaitement crédible.
    Le scénario adapté par Melville depuis un roman de Auguste Le Breton, reste très classique tout en nous réservant quelques beaux imprévus.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    271 abonnés 2 878 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 mai 2022
    Première incursion dans le genre policier pour Jean-Pierre Melville, qui promène habilement sa caméra dans le Paris interlope des années 50, avec ses cafés, ses petits gangsters et ses prostituées. On sent déjà une patte qui s'exprimera des années plus tard et autrement mieux dans le Doulos, le Samouraï ou le Cercle Rouge, mais l'atmosphère est déjà présente. En dépit de quelques maladresses et facilités (et de quelques têtes pas forcément crédibles dans le casting), l'histoire prend corps doucement jusqu'à une partie finale qui en préfigure d'autres.
    Gablivildo62
    Gablivildo62

    4 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2021
    Très bon polar réalisé par Jean-Pierre Melville en 1955. Certains aspects du scénario me font penser à celui de "Rififi chez les homes" réalisé par Jules Dassin la même année. Logique, c'est Auguste Le Breton qui a écrit les dialogues des deux films.
    Starwealther
    Starwealther

    74 abonnés 1 198 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 juillet 2021
    Jean Pierre Melville fait un hommage aux films qu'ils vénèrent par dessus tout: les films noirs américains. L'ambiance est très semblable aux polars où jouait Humphrey Bogart. Cependant, la longueur et la lenteur de l'ensemble m'ont fait décrocher, la fin qu'on attend explosive n'est en fait qu'un pétard mouillé sans grande saveur.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 686 abonnés 12 415 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juillet 2020
    Beaucoup de romantisme et de poèsie dans ce petit chef d'oeuvre de Jean-Pierre Melville, metteur en scène passionnè par l'Amèrique et le cinèma amèricain! Dans "Bob le flambeur", Melville a surtout voulu dècrire un certain milieu du Montmartre de l'avant-guerre qu'il avait lui-même frèquentè! L'histoire d'un truand possèdè par le dèmon du jeu! Roger Duchesne trouve en Bob le rôle de sa vie! Une vraie gueule de truand mais qui s'est assagi avec l'âge! La ligne du film est en cela descendante et la route de Bob le conduit inexorablement vers sa propre perte! Ayant mal nègociè son virage, Isabel Corey, mystèrieuse et sublime crèature qui se fiche de tout, engagera malheureusement sa carrière dans une impasse! Daniel Cauchy (mort rècemment du Covid-19) alias Paulo et Gèrard Buhr sont ici bien employès! En tout cas, rarement on n'aura vu le Paris des annèes 50 aussi bien mis en valeur! Et ce dès les premières minutes! spoiler: Quant à la sèquence du hold-up, elle est restèe aussi cèlèbre que son final au casino de Deauville!
    La lègende veut que Auguste Le Breton, le rival de Simenon et auteur de "Bob le flambeur", rendait visite à son èditeur, un flingue à la main! Ça a du plaire à Melville ce genre d'anecdote...
    ORHVETKTA
    ORHVETKTA

    42 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juin 2020
    Excellent film, chaque scène et dialogue sont épurées, avec une précision dans la narration à couper le souffle. Pas étonnant que des réalisateurs tel que Scorsese ou Tarantino s'en soient inspirés, on retrouve d'ailleurs des similitudes.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2018
    L'un des premiers longs-métrages de Melville, dans lequel le génial cinéaste imprimait déjà les thèmes et l'atmosphère qui allaient devenir sa marque de fabrique. Sa fascination pour le Paris nocturne, les bars louches, les voyous, les jeux d'argent, les voitures américaines s'exprime ici dans chaque plan. Influencés par le cinéma des États-Unis, sa mise en scène, ses mouvements de caméra et sa lumière sont en tout cas déjà absolument remarquables, et l'on prend un plaisir fou à suivre le parcours de Bob dans le Pigalle d'après-guerre. Une histoire spoiler: de non-braquage
    qui n'a rien à envier aux production d'outre-Atlantique.
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2018
    Une incursion de la première heure dans le genre, plus ironique que ce qu'il fera plus tard, mais ce qui a fait l'imaginaire du maître du polar français se retrouve déjà dans ce film qui n'a peut-être comme défaut que d'avoir mal vieilli.
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