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Jeo Jo
12 abonnés
137 critiques
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3,0
Publiée le 17 août 2017
Ce polar très sombre, bien ancrée dans la réalité du début années 2010 en Espagne, fait de crise et de tensions sociales, est surprenant de nervosité et de violence. Comme si Seven croisait Les Affranchis, cette plongée dans un Madrid suffocant vaut le détour, et rien ne nous est épargné dans le macabre, des détails sordides propres aux meurtres, aux personnalités dépressives des enquêteurs.
Réalisateur de nombreux épisodes de séries pour la télévision espagnole, Rodrigo Sorogoyen livre son troisième long-métrage destiné au cinéma. À l’image de son précédent film, Stockholm (2013), Que dios nos perdone interroge la psychologie masculine au fil d’une intrigue limpide et au rythme d’un suspense sans faille. Ce film policier empruntant au polar dans sa deuxième moitié est d’une efficacité redoutable. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Un chef d'oeuvre ! Acteurs totalement géniaux, une toile de fonds avec la venue du pape passionnante, une réalisation nerveuse et brillante, des trucs de scénarios qu'on ne va pas spoiler ici mais d"une profonde originalité, probablement le meilleur polar depuis des années. Encore mieux que LA ISLA MIMIMA à mon gout, car réalisation plus personnelle et plus originale. A voir absolument.
Une histoire qui ressemble à un scénario de thriller coréen, des personnages travailles en profondeur et subtilité, une quête pour la vérité dans laquelle on se laisse vite prendre.
Ce film est vraiment violent et très glauque, pas assez nuancé (même si c'est surement le genre du film) je n'ai pas apprécié, surtout les scènes de viols et d'autopsie (mis à part quelques dialogues bien trouvés et quelque fois des pointes d'humour espagnol). Je suis ressortie avec la nausée et une mauvaise nuit en perspective... Âmes sensibles comme moi s'abstenir vraiment!
Autant le dire tout de suite, je ne mets pas 5 étoiles parce que c'est très très noir et que cette exploration redoutablement efficace de la noirceur de l'âme humaine (celle des policiers comme celle du criminel qu'ils traquent) est douloureuse tant elle est absolue jusque dans son dénouement ... Ceci dit, ce film est une grande réussite tant au niveau de l'écriture que de la mise en scène. Les personnages, taiseux et rugueux, sont interessants, ambivalants, et soutiennent cette atmosphère mouate et glauque, cette enquête très dérangeante (le criminel viole et assassine des personnes âgées) d'une manière équivoque et non manichéenne... Pour moi, le réalisateur puise avec justesse dans des références de genre honorables et parvient a y apporter sa touche personnelle : en effet, on pense à L'etrangleur de boston, à French connection, à Seven et Zodiac, au Silence des Agneaux mais surtout à Taxi Driver ou ... On a fait plus médiocre comme références ! Un diamant brut et noir... À voir...Si vous avez le coeur et l'âme solidement accrochés...
Au début, c'est un vulgaire récit policier, certes crapuleux. Des vieilles dames se retrouvent assassinées par un affreux pervers."Che Dios nos perdone" situe ce récit incroyable à Madrid, en pleine visite du Pape où le scandale doit être tu. A bien des égards, ce magnifique film fait penser au troublant "La Isla Minima" d'Alberto Rodriguez, tant l'ancrage politique et moral hantait l'enquête policière. Le cinéma espagnol règle ses comptes avec une histoire faite de corruption, de laisser-aller policier, et d'indifférence, au nom d'une morale chrétienne au-dessus de tout. Le réalisateur n'affronte jamais son histoire de face. Il emprunte souvent des biais, filmant par exemple ses personnages à travers des vitres, ou perdant sa narration dans les histoires personnelles et souvent tordues de ses héros policiers. Il se dégage de ce film haletant un esprit glauque, une mauvaise haleine, un mystère profond, sous couvert toutefois d'une photographie très belle, précise, montrant une ville de Madrid sous ses meilleurs jours. En fait, le réalisateur cherche à filmer les figures plurielles de l'Espagne : d'un côté, il y a la vitrine touristique, l'imprégnation religieuse des conscience, de l'autre, il y a ses caniveaux troublants où la police étouffe et d'affreux criminels hantent les rues. D'ailleurs, l'enquête n'est pas le centre d'intérêt du film. C'est presque un prétexte pour montrer une Espagne macabre, en pleine décadence, au bord du vide. "Que dios nos perdone" est sans doute l'un des très grands films de l'été 2017.
Un très bon polar captivant. Malgré quelques clichés dans les binômes : le cérébral et le violent écorché, et la haine qu'ils éprouvent vis-à-vis de leurs collègues, ce film tient en haleine et on s'attache à ces 2 flics. Intrigue bien ficelée, scenario reste relativement orginal et aspect psychologique est plutôt abouti. Acteurs tous excellents. A voir !
J'avais aimé "La isla minima" ... mais là, la mayo n'a pas vraiment pris. Faute, en partie, à ce télescopage (se voulant "éclairant")entre vie professionnelle juste glauque et vie privée insatisfaisante de nos deux héros (sans grand relief .. mais subtilement joués, je le reconnais) avec lesquels il est difficile d'être en empathie. De surcroît, la complaisante violence filmée - une scène de viol de mamie, la scène finale d'acharnement dictée par la vengeance - et dérangeante tout en n'apportant strictement rien au film sauf à élever de plusieurs crans le curseur du sordide. Je suis resté sur ma faim en quittant la salle. Et pourtant le film est long ... long ... trop long (ex: pourquoi ne pas couper la scène de l'enterrement du chien !).
Deux ans après "la isla minima", le cinéma espagnol nous délivre un thriller magnifique ancré dans la situation sociale d'un pays. Les personnages semblent d'abord être des caricatures et l'on découvre peu à peu toute leur complexité. Les faux-semblants sont battus en brèche par des oppositions bien mesurées entre le sacré et le profane, la pureté et la corruption, la probité et la malhonnêteté. Le malaise des flics, leur tâche ardue et ingrate est superbement illustrées. Les démons n’ont pas la tête que l’on imagine, les anges ne sont pas où on les attends …
Madrid, été 2011 pendant la visite du Pape. La crise économique bat son plein.
Deux policiers, Velarde et Alfaro, l’un bègue et intuitif, l’autre frontal et impulsif, enquêtent sur des crimes en série sordides.
L’enquête, chaotique, perturbée par la vie privée des deux hommes va pourtant aboutir.
Le film, violent, avec des images dures, se déroule dans une Madrid fébrile, filmée parfois la caméra au poing, envahie par la foule, sur une BO oppressante.
C’est l’été des bons polars poisseux, avec « Le Caire confidentiel » vu récemment. Si vous êtes amateurs, je pense que vous ne serez pas déçus. Mon blog : larroseurarrose.com
Alors moi, j'ai adoré !!! un thriller espagnol haletant à souhait - 2 heures bien ficelées, jamais lent, toujours du ressort, des surprises. C'est assez fort d'autant plus que le thème limite glauque, surtout sur les scènes de crimes et les détails sur lesquels la caméra s'est manifestement posée. C'est cru, et ça heurte légèrement, mais apporte un relief prononcé et se marie, finalement assez subtilement, avec une certaine violence du comportement d' Alfaro ( Roberto Alamo), et du climat "violent" également des comportements internes de la police (collègues et propre hiérarchie). C'est très bien fait, et personnellement j'aime cette fin, totalement surprenante, et appropriée selon moi..... En fait, chacun pourra se faire son opinion, il suffit d'aller le voir - Belle surprise !! **
Immersion dans l'univers lourd et dangereux de la police criminelle. Le réalisateur ne fait pas de concessions et nous fait vivre le quotidien souvent très glauque de deux inspecteurs de police enquetant sur une affaire de meurtre. C'est en parti une réflexion sur les effets psychologiques dont peuvent être victimes des fonctionnaires de police qui côtoient la mort et l'horreur presque chaque jour. Peut-on rester totalement indemne quand on travaille dans des environnements extrêmes ? Il me semble que c'est la question à laquelle tente de répondre cette production. J'ai ressenti moi-même un certain malaise après avoir vu ce film et cela est peut être la conséquence de scènes assez crues. Cette histoire est bien ficelée et bien filmée mais sa faiblesse réside à mon sens dans une vision un peu trop sombre de la réalité sans y apporter des éléments positifs !