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ferdinand75
547 abonnés
3 866 critiques
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3,0
Publiée le 22 juillet 2023
Film long à démarrer mais qui trouve finalement son rythme.Le suspens monte en puissance et l'interprétation des deux actrices principales est très forte, surtout Nathalie Baye qui trouve là un très grand rôle comme elle n'en avait pas eu depuis longtemps. Le lac Léman et ses alentours sur les hauteurs d' Evian est magnifiquement filmé.
Film que j'avais déjà vu il y a 2 ou 3 ans, mais comme j'oublie assez rapidement le contenu des films en général, je l'ai revu avec plaisir dans des paysages sympas à Evian-les-Bains sur les bords du Lac Léman, même si le sujet est dur puisqu'il s'agit de la perte d'un enfant ....
Pas franchement convaincue par ce film. Déjà, Emmanuelle Devos incarne mal une mère qui a perdu son fils. Son comportement est peu cohérent dans sa recherche de la femme coupable d'avoir pris la fuite dans une voiture de couleur moka, après avoir percuté son fils adolescent. L'actrice Natalie Baye est plus vibrante dans son personnage et heureusement car elle éclaire un peu de son talent, ce film pas très inspiré.
Le réalisateur suisse Frédéric Mermoud ne s’en cache pas : son plus grand désir était de réaliser un film dans lequel on ne quitterait pratiquement jamais un personnage interprété par Emmanuelle Devos, une comédienne qu’il avait fait tourner il y a 7 ans, dans "Complices". Restait bien sûr un point important : trouver la bonne histoire. C’est dans le roman « Moka » de Tatiana de Rosnay qu’il l’a trouvée, un roman dont, pour écrire le scénario, il n’a gardé qu’une partie ayant la dimension d’une nouvelle. Comme prévu, Emmanuelle Devos est pratiquement de tous les plans et force est de reconnaître que son jeu, dans lequel le côté énigmatique fait bon ménage avec une bonne dose de mélancolie, correspond parfaitement au rôle de Diane. Hasard du cinéma, ce rôle n’est pas sans rappeler celui de Marie-France dans "La volante", sorti il y a un peu plus d’un an et dont l’interprète était Nathalie Baye, celle-là même qu’on retrouve face à Emmanuelle Devos dans le rôle de Marlène ! La confrontation de ces deux grandes actrices apporte bien sûr beaucoup au film. Quant à la photographie, autre point fort du film, elle est l’œuvre d’Irina Lubtchansky dont on a déjà pu admirer la qualité du travail chez, entre autres, Jacques Rivette, Rabah Ameur-Zaïmeche et Arnaud Desplechin.
C'est un film pas mal, d'après un roman de T. de Rosnay, et ça sent un peu le réchauffé. L'histoire n'est pas désagréable, mais néanmoins triste. C'est une enquête policière d'une certaine manière. Il n'y a pas à proprement parlé une tension qui monte petit à petit dans le film, car tout s'enchaîne assez bien et on ne s'ennuie pas. Il y a par contre un dénouement final qui clôture bien le film.
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18 103 critiques
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4,0
Publiée le 23 septembre 2020
Moka offre pas mal de raisons de satisfaction tout d'abord à travers l'excellent jeu d'Emmanuelle Devos, une comédienne que j'aime énormément. Elle vit ici intensément le rôle de la mère en deuil et confuse qui ne peut trouver la paix et la vérité sur la mort de son fils. Les fils romantiques secondaires la relation avec le mari dont elle est séparée, la liaison avec le jeune homme rencontré sur le bateau traversant le lac trouvent leur juste place dans l'action et ajoutent une nouvelle dimension au portrait de la femme. Nathalie Baye prend le rôle de la femme soupçonnée d'être impliquée dans l'accident mortel. Le drame de la confrontation entre les deux femmes devient plus important que celui de l'intrigue. Les questions sur la recherche de l'équilibre mental après un traumatisme aussi immense, le besoin de punition et la justification de la vengeance ont l'avantage dans l'histoire. S'appuyant sur un excellent jeu d'acteur et sur la beauté froide des paysages Moka est un très bon film. C'est un thriller psychologique et un drame post-traumatique très bien raconté et parfaitement joué par ses acteurs...
Adapté du roman de Tatiana de Rosnay, un thriller ambigu aux accents Hitchcockiens, pas fou mais qui vaut le coup d'œil pour la confrontation entre ses deux excellentes actrices Devos/Baye.
J'ai été portée (et emportée) dans ce film grâce à Emmanuelle Devos que je n'avais pas vu aussi bonne depuis "Sur mes lèvres" de Jacques Audiard. De plus, le film est sobre en mise en scène, efficace en économie scénaristique, en dépit de quelques aberrations sans grande gravité. Ce n'est donc pas pour ces quelques détails irréalistes que je mets seulement 2,5 étoiles, mais pour Nathalie Baye qui ressemble ici à un mélange de caricature ratée de la place du Tertre et d'effigie du Musée Grévin. Ravages des liftings ! Il est pour le moins regrettable que l'intelligentsia du cinéma, des réalisateurs en passant par les producteurs, diffuseurs, jusqu'aux critiques (qui parlent du "formidable tandem Baye/Devos" qui ferait "toute la qualité du film"), cautionne ces jeunesses artificielles des actrices vieillissantes en faisant comme si on ne voyait pas ce qu'elles ont de grotesque. Auraient-ils oublié, tous autant qu'ils sont, que les films ont besoin du B-A-BA de la crédibilité pour nous toucher ?!
On me l'avait vendu comme un très bon film, c'est sûrement cela qui rend mon jugement moyen. J'ai été déçu Le scénario n'est pas très original, prévisible. Le film est un peu long par moments. Cependant, il reste quand même divertissant et cela reste un bon film.
Le duel Emmanuelle Devos et Nathalie Baye manque de conviction dans le film Moka. Le synopsis du film est plutôt alléchant et on suit donc la quête du personnage de Diane (Emmanuelle Devos) pour retrouver le conducteur qui a renversé son fils. Le spectateur se plonge dans cette recherche de vérité mais il n’y a pas grand-chose à retenir. Le rythme du film aurait mérité plus de punch car le film est assez lent. Le choix du réalisateur est en cohérence avec le casting mais le film méritait plus d’impact. Nous restons clairement sur notre faim.
Bons acteurs mais scénario improbable et peu crédible : Devos ne fait pas ce qu'elle devrait faire une fois sa cible identifiée. Dans le genre mieux vaut "Que la bête meure" de Chabrol....
J'avais apprécié « Complices » du même Frédéric Mermoud il y a quelques années, c'est encore plus le cas pour ce dernier film. Sorte de « Que la bête meure » version féminine au développement très différent, « Moka » est de ces univers que j'affectionne : un thriller quasiment sans violence, à l'ambiance feutrée, élégante, où l'on sent que tout peut s'emballer, s'accélérer à n'importe quel moment. Il y a une grande économie de mots au profit des situations, des enjeux. Cette inquiétude, ce doute constant aussi bien chez l'héroïne que le spectateur, ce suspense « par petites touches » est très maîtrisé, le beau cadre alpin se prêtant bien au récit, tout comme la dimension nocturne, joliment exploitée. J'ai été moins convaincu par les personnages secondaires (notamment celui de Vincent), surtout présent pour montrer le trouble de Diane face à la douleur : pas indispensable. Mais le duel Emmanuelle Devos - Nathalie Baye, tout en nuances, est captivant, la première offrant une nouvelle prestation magistrale, sans doute l'une de ses plus belles. Et le dénouement, à la fois inattendu et presque spoiler: « apaisé » , permet de terminer sur une note spoiler: harmonieuse, sensible . Une réussite.
Frédéric Mermoud, après le très encourageant "Complices" de 2008 qui interrogeait sur l'adaptation quelquefois difficile des flics face aux agissements d'une délinquance protéiforme en mutation constante dans une société où tout s'accélère, revient huit ans plus tard au long métrage après un détour par l'univers de la série où il a pu rôder sa maitrise de la réalisation dans le domaine du suspense ("Les revenants" et "Engrenages"). Toujours avec l'intrigante Emmanuelle Devos à ses côtés, il adapte "Moka" un roman de Tatiana De Rosnay, variation à peine voilée du roman de l'auteur anglais Nicolas Blake, "The beat must die" (1938) porté à l'écran par Claude Chabrol en 1969 ("Que la bête meure") où Jean Yanne en père meurtri par la mort de son fils renversé par un chauffard retrouvait la trace de celui-ci en Bretagne pour assouvir sa soif de vengeance. Changement d'époque peut-être, les protagonistes de cette approche du deuil impossible à faire d'un enfant sont essentiellement féminins. Diane (Emmanuelle Devos) a perdu pied suite à la perte de son fils arraché à la vie au détour d'une route de campagne suisse et son couple bat fortement de l'aile depuis qu'elle est obligée de séjourner régulièrement en maison de repos. La recherche du chauffard en fuite n'avance pas et un matin Diane décide de poursuivre elle-même les recherches pour ne pas complètement sombrer. Sa quête la mène à Evian où vit une esthéticienne potentiellement coupable jouée par Nathalie Baye. Tous les ingrédients d'un thriller feutré sont prestement exposés par Frédéric Mermoud qui profite à plein de la complémentarité entre ses deux actrices pour distiller un étrange parfum où se mêlent curiosité, fascination, complicité et répulsion. Emmanuelle Devos sans trop forcer sa nature excelle à semer le trouble par cette manière si particulière de fixer la caméra qui donne au spectateur le sentiment qu'il est invité à entrer dans la scène avec elle. Nathalie Baye qui est comme toujours parfaite, imprime une humanité sans égal à cette femme inquiète sur l'âge qui est en train de lui ravir ses certitudes. Pour soutenir ce duo de haute tenue, l'intrigue réserve quelques temps forts qui font de ce film une alternative tout à fait crédible et plus en nuances du film de Chabrol. A recommander chaudement.
Classique dans sa construction, le film de Frédéric Mermoud parvient progressivement à émouvoir grâce à la finesse de l’écriture du script et à la performance absolument extraordinaire des deux actrices principales dont on ressent tout le trouble. Et puis la fausse piste sur laquelle nous sommes engagés promet une belle surprise vers la fin, ce qui n’est pas pour déplaire. Le tout est filmé avec beaucoup de pudeur jusqu’à un dernier plan magnifique qui finit par profondément bouleverser. Bref, le genre de petit film que l’on n’attend pas mais qui est capable de nous surprendre alors que tout semblait sur des rails.