Diane, Suissesse à l'aise début de cinquantaine (Emmanuelle Devos), traverse le Léman, de Lausanne à Evian, pour trouver la "blonde" qui a renversé plus de 6 mois plus tôt son fils Luc, ado adorable, au volant d'une grosse voiture couleur "Moka" - la collaboration entre les polices helvète et française s'avérant compliquée. Le détective privé engagé pour pallier l'incurie des voies officielles lui a facilité le travail - la piste se limite à 4 possibilités. La mère dévastée par le chagrin improvise une stratégie, qu'elle infléchit à vue, une fois sa "cible" identifiée, une commerçante (parfumerie/institut de beauté) fin de soixantaine, "Marlène" (Nathalie Baye). Le fond de l'affaire est sans surprise (la vengeance - oui, ou non, finalement ?), mais le scénario (l'auteur "best-seller" de romans de gare Tatiana de Rosnay adapte son livre) aurait pu trouver des péripéties, des rebondissements, des subtilités psychologiques, et autres façons d'étoffer le sujet - hélas, il n'y a que de grosses incohérences et invraisemblances diverses, en "complications". Le tandem de (ordinairement) bonnes actrices n'a pas l'air du tout d'y croire, et cela se sent, et cela se voit : au résultat, des prestations fort décevantes, surtout pour NB (qu'il faudrait en priorité arrêter de distribuer dans des rôles que son âge rend irréalistes : même si mère la grosse quarantaine venue, elle ne peut l'être d'une jeune fille de 18 ans..). Seul David Clavel réussit à donner de l'épaisseur à son peu reluisant personnage (Michel, le compagnon de Marlène, son cadet de 13 ans). Un 2e "long" pour le Suisse Mermoud (qui distribuait déjà ED en 2008), sans saveur, qui ne fait qu'illustrer platement une histoire bancale.