Antoine Lanciaux explique comment est né le projet : "C’est moi qui suis à l’origine du projet. Les premières idées sont nées en 2006. J’avais en tête depuis plusieurs années une ébauche d’histoire avec des animaux qui vivaient sur un rond-point mais le déclic a été un gros épisode neigeux qui a touché la région de Valence. Mon épouse m’a téléphoné : elle était bloquée sur un rond-point. Je suis allé la dépanner, tout en passant chercher ma fille à l’école avec ma luge. Nous avons retrouvé les voitures empêtrées les unes sur les autres. En voyant cette neige et ce rond-point, je me suis dit que le film devait partir de là."
Les réalisateurs expliquent au sujet de la technique d'animation utilisée : "L’animation a été filmée sur fond vert pour gagner du temps. Chaque couche des décors a été shootée séparément. On les a ensuite rassemblées avec After effect. Du coup, à un moment, on perdait trop le côté papier ; c’était trop parfait, trop lisse, alors que tout avait été découpé à la main ! Il y a aussi des tissus, du balsa , des plumes pour le harfang (la chouette des neiges)… On a collé des plumes sur une grande feuille et ensuite on les a photocopiées pour pouvoir les découper."
Sophie Roze nous en dit plus sur la manière dont les recherches graphiques ont été organisées : "J’étais allée dans une petite galerie d’art inuit derrière Beaubourg qui m’avait indiqué des oeuvres magnifiques et des artistes de là-bas. C’est comme cela que j’ai découvert les estampes ; nous avons affiché ces reproductions sur le plateau du tournage pour les avoir sous les yeux tous les jours. La seule chose que je connaissais jusqu’alors, c’était les masques inuit que j’allais dessiner au musée du Quai Branly quand je faisais mes études."