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    L'étreinte du serpent
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    82 critiques spectateurs

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    Ben LeRouge
    Ben LeRouge

    2 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2023
    INtéressant quant à la découverte du fleuve des populations amérindiennes. un peu long et l'histoire manque un tantinet de profondeur voire devient loufoque par moments. Me suis endormi avant la fin de la quête mais mon épouse m'a partagé une fin pas terrible non plus. Bref beau et original, mais scénario faiblard, un tantinet répétitif et voilà !
    Christophe L
    Christophe L

    21 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2022
    très beau film avec une portée mystique fascinante. on a l'impression au milieu du film qu'il piétine un peu mais la fin explique pourquoi ce rythme lent est nécessaire.
    Sildenafil
    Sildenafil

    81 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2022
    Si le film est indiscutablement bon dans le forme (images léchées, ambiance mystique, jeu d'acteur irréprochable, bon rythme - bien qu'un peu long sur la fin), on peut regretter un manque cruel d'audace dans le fond : remplissant le cahier des charges de la modernité, le film s'articule sur la culpabilisation de l'homme blanc matérialiste oppresseur et un panégyrique de la nature.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 juillet 2021
    Vu à sa sortie et puis ce soir je m'en souviens : un chef d'œuvre, le moment où les affaires de l'occidental passent par dessus bord est très signifiant : au-delà des savoirs techno-scientifique, que se passe t'il ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 janvier 2021
    Une plongée particulièrement prenante dans une Amazonie disparue, celle où se côtoyaient aventuriers, colons et peuples autochtones, dans la première moitiée du XXe siècle. Riche, nuancé, et visuellement superbe, L'Etreinte du Serpent est une oeuvre unique, une fiction qui tend presque vers le documentaire, intéressante dans son cheminement et puissante dans son aboutissement : un hommage parfait à un monde qui ne tient plus que du souvenir.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 708 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 novembre 2020
    Embrace of the Serpent est un film nominé aux Oscars de Columbia. Lorsque le film commence vous remarquerez qu'il a été tourné en noir et blanc. C'est un choix inhabituel mais la réalisation n'est pas toujours très agréable. Cependant la scène d'ouverture a beaucoup de serpents c'est le genre de plans qui rendront les gens avec une phobie à propos de ces créatures incroyablement mal à l'aise. J'aime les serpents mais je me rends compte qu'un grand nombre de personnes ne le font pas bien que le mot serpent soit dans le titre. L'histoire est racontée d'une manière inhabituelle le même homme indigène étant montré à des dizaines d'années d'intervalle pour aider deux scientifiques blancs différents alors qu'ils partent à la recherche d'une plante qui aurait des pouvoirs curatifs. Dans tout cela le natif dispense sa sagesse et le film semble dire au moins parfois que les natifs sont bons et les étrangers sont mauvais. Il est apparemment basé sur d'étranges journaux écrits par des gens de la vraie vie y compris la partie étrange impliquant le culte religieux bizarre. Cependant pour moi,ce n'était pas particulièrement intéressant ou divertissant. Un film étrange oui mais pas un film qui me tenait vraiment à cœur dans un sens ou dans l'autre...
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2020
    → BOUGER LE MONDE
    1909. Quand Theodor Koch-Grünberg rencontre Karamakate, le chaman, au détour d’un méandre amazonien, il lui demande s’il est le bouge-mondes, comme une inspiration pour le spectateur à poser la même question à Ciro Guerra, le réalisateur : sa jungle en noir et blanc est-elle le chemin révérentiel vers une Amazonie perdue ? Un monde ”bougé” pour en révéler un autre, déplacé d’une époque vers une autre afin d’être dévoilé à ceux qui n’en furent pas témoins ? L’idée en tout cas de ces mondes superposés sera récurrente.

    En se plongeant dans un passé qu’il s’amuse à rendre commun aux deux rives de l’Atlantique, Guerra avait pour projet de raviver le souvenir de tous les peuples qu’on a oublié avoir oubliés, mais il a fait tellement plus que cela.

    → LUXURIANCE MONOCHROME
    Le choix du noir et blanc n’est pas qu’une ouverture ou un symbole : c’est une vraie transposition du paysage dans une acception surréelle où l’on a l’impression de découvrir totalement la forêt derrière des clichés enfoncés depuis longtemps dans notre esprit par le genre documentaire duquel Guerra se détache entièrement : hommage ou non, il veut qu’on puisse résonner à l’unisson de son œuvre, et tant pis si ça doit prendre des airs de vulgarisation visuelle.

    Si le cinéma était né en couleurs, il aurait inventé le noir et blanc juste pour mettre en exergue son équivalence avec le bleu et vert d’une Amazonie imperturbable. Une équivalence imparfaite mais qui permet à une photographie déjà sensationnelle de nous faire douter de tous les contrastes : parfois ils semblent lissés, d’autres fois accentués, et l’on ne tardera pas à se rendre compte que le scénario produit le même effet. Superposition.

    → SILENCE, LE MONDE TOURNE
    1940. Quand Richard Evans Schultes rencontre Karamakate, il lui dit qu’il consacre sa vie aux plantes, et l’autre de lui répondre que c’est la chose la plus sensée qu’il ait jamais entendu d’un Blanc. Le chaman est le même : il est plus âgé, moins amer et plus sage, mais il a aussi perdu la mémoire d’un temps où les Blancs se préoccupaient plus que les autochtones de préserver leur culture – si si ! du moins quand la religion amenée par des prêtres à l’accent toujours très castillan n’interdisait pas aux disciples, des locaux, d’utiliser leurs noms et langues maternels.

    La question se pose de qui lui a vraiment fait perdre son identité culturelle : est-ce le Blanc, l’envahisseur ayant imposé ses mœurs, où sont-ce les indigènes – non pas les caboclos ou ceux que l’on accuse de se comporter comme tels, mais au contraire ceux qui furent aveuglés à la nécessité d’un compromis par leur propre hostilité insensée ?

    C’est une vision neuve où les responsabilités sont réparties à parts égales et qui semble pour cette raison très vulnérable aux détracteurs anti-révisionnistes contemporains : L’Étreinte du Serpent a tous les traits d’une œuvre toute en interprétation douce où la moindre liberté artistique peut devenir stigmate.

    Aucune prise n’est toutefois tendue au moindre puriste car Guerra s’emploie à nous enfermer dans l’inéluctabilité multiple des dissensions culturelles : tous les changements de direction du scénario ont leur place. Souvent la spiritualité sert d’échappatoire magnifique au reste des blocages, évitant de susciter un exotisme piètre ou des mouvements scénaristiques abscons.

    Guerra évite d’autres écueils en n’établissant pas la duplicité à l’échelle humaine, mais au-dessus de lui, comme si l’humanité était liée et soumise aux principes qui la font se mouvoir au même titre que indigènes sont liés et soumis à leurs croyances. Superposition. Une sensationnelle manière de partir de zéro et de laisser le symbolisme se substituer à la fiction – comme dans mon film préféré de Herzog, Le Pays où rêvent les fourmis vertes, qui est le seul où il arrive, à l’instar de Guerra, à ne prendre parti ni pour son sujet ni pour ce qu’il lui évoque.

    → POUMON VERT, MÉMOIRE VERTE
    Trente ans ont passé entre Koch-Grünberg et Schultes. Commencé avant une grande guerre, le film se clot sur une autre, décidément bien mondiale : l’industrie du caoutchouc est en souffrance, cela se ressent jusqu’au fond du Pérou où Guerra vient faire vibrer les cordes de cette mémoire malmenée qu’il transmet tout en gestes, ressuscitant des rapports humains qui ne sont possibles que sur l’intime ligne de crête entre les grandes périodes des civilisations, dont les témoins sont de rares privilégiés oubliés par le monde même qui prétend les ramener à la vie avec ses caméras.

    Je ne peux m’empêcher (déformation semi-professionnelle) d’y voir la justification poétique à ce que certaines langues amazoniennes sont dépourvues de temps grammaticaux ⁽¹⁾ : quelle utilité quand on ne sent pas le monde tourner ? Son mouvement n’est nulle part plus discret que dans l’homogène désordre végétal de la jungle.

    Ces trois décennies sont les plus étranges que j’aie pu voir passer au cinéma, car rien ne distingue ses extrémités que Koch-Grünberg et Schultes, les étrangers venus du monde occidental et pour qui tout a changé entre 1909 et 1940. On est ramené à la scène de La Machine à explorer le temps, de George Pal, lorsqu’on voyage de 1917 à 1940 et que George (le personnage, pas Pal) s’étonne de voir que la guerre ”dure toujours”.

    Là encore, Guerra vient jouer son rôle de bouge-mondes comme il met en branle des univers énormes : des peuples, l’âme d’une forêt qui s’étend à perte de vue, ainsi que la planète recouverte par le voile invisible de la Seconde Guerre mondiale. Cette ombre belliqueuse est une pollution amenée par les Blancs, ni environnementale ni culturelle ou politique, mais mystique, comme elle sépare le fleuve de son écho céleste et en prive les Hommes.

    → LA FORÊT RÊVE
    Fidèle à la ”chanson” des peuples auxquels elle rend hommage, l’œuvre ajoute ses propres notes légèrement trompeuses : le chullachaqui, démon de la mythologie péruvienne, devient cet alter ego qu’il est joliment métaphorique de faire reconnaître à un indigène dans une photographie de lui-même. Évidemment, le parallèle était trop beau. Déjà maître de son image, Guerra peut être compris et excusé pour cet accès de mélomanie artistique qui l’amena à vouloir faire d’une suggestion planante et perpétuelle l’évidence d’un instant.

    Quand il ne se laisse pas aller à ces piques amusantes ni n’explore de délires ésotériques, le film se base sur les carnets de voyage des deux vrais scientifiques qu’il fait interpréter par des polyglottes : Jan Bijvoet est belge et Brionne Davis a grandi à Paris, Texas (!), chacun parlant au moins trois langues, dont une langue autochtone, et ce n’est pas de trop pour mettre en marche le courant empirique qui s’ajoute au courant spirituel, ce fleuve dans le ciel qui est le miroir du fleuve réel.

    Un des deux personnages, Schultes, est même un Aguirre véritable : il est guidé dans l’hostilité des Hommes et de l’environnement par un tourne-disque, seul objet qu’il refusera d’abandonner et auquel il confie la tâche de porter la chanson de son propre peuple, les Bostoniens.

    Ce n’est pas (non plus ?) un hasard si je tirais l’expression de ”chemin révérentiel” de The Fountain d’Arronofsky. Les deux films ont cette façon de traiter l’âme de la forêt tropicale presque comme un fluide, peut-être parce qu’on la cherche dans l’ayahuasca (le caapi) et qu’elle coule dans le fleuve sous sa forme serpentine, mais surtout parce que TOUT devient symbole : la canopée se fait filtre et une pensée ne peut être vraie que si elle est rêvée à travers elle. Culture, religion, guerre, trente ans qui ont passé : tout se transforme en rêve à son tour et rêve pour le spectateur.

    → EXPLICITE
    De vocation à la fois pure, belle et sobre, l’œuvre ne laissait pas présager de plans oniriques, ces formes qui, près de la conclusion, soudain font exploser la couleur et des formes énigmatiques comme un écho aux croyances chamaniques.

    Rien n’aurait pu mieux me parler que ce jaillissement concret de rêve presque palpable venant compléter une ethnocosmogonie déjà frappante de sa créativité respectueuse. Je n’exagère d’ailleurs pas en disant que j’espérais sans y croire, en le visionnant, que le film en vienne exactement là : à ce passage malick-éen (je pense à The Tree of Life) voulant attribuer une forme à l’abstrait le plus limpide.

    Il n’y a pas d’acteurs. Je ne dis pas ça seulement au sujet des locaux sans vocation qui crèvent l’écran malgré eux et maîtrisent absurdement bien les pauses dans les dialogues, mais bien de Bijvoet et Davis, qui ne pouvaient être que les vrais scientifiques, vraiment polyglottes, vraiment emportés par leur devoir mêlé de passion, comme le chullachaqui l’un de l’autre, qui se parlent à travers le temps comme si les mots du chaman étaient devenus vrais : hier, 40 ans, des millions d’années, ça ne fait aucune différence sous les yeux du jaguar ou dans l’étreinte du serpent.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Pierre N
    Pierre N

    1 abonné 114 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2019
    Ce film colombien suit les aventures en Amazonie de deux aventuriers (un Allemand et un Américain) à environ quarante ans d'intervalles, et qui y rencontrent le même chamane. Empruntant autant à Conrad qu'à Aguirre de Werner Herzog, ce film est une sorte de quête initiatique sur le temps et la terre, et est magnifiée par un très beau noir et blanc mettant en valeur les superbes paysages amazoniens.
    Prométhée
    Prométhée

    4 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 décembre 2018
    L'étreinte du serpent fait partie de ces petites pépites sur lesquelles on tombe par hasard.
    Il nous donne à voir une réalité oubliée, celle des premiers peuples et de leurs mythes.
    C'est également la confrontation entre deux mondes, celui des indiens d'Amazonie, bons sauvages rousseauistes, et celui de l'homme blanc, avide de connaissances et de découvertes, mais aussi prosélyte et pervertissant. Les ravages de la religion sont exposés à 40 ans d'intervalles, de la flagellation infligée à de jeunes enfants, à celle auto-administrée des années plus tard par ces derniers devenus adultes et adulant un blanc fou se prenant pour le Christ. La référence à Conrad et à Coppola, initiée par l'arrivée, au détour d'une méandre, dans un champ de crucifiés est alors évidente.
    La forêt luxuriante est un personnage à part entière magnifiée par le noir et blanc sublime.

    12/18
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2018
    Dans un magnifique noir et blanc, le cinéaste colombien Ciro Guerra nous plonge au cœur de la jungle amazonienne au cours de deux périodes distinctes de la première moitié du XXème siècle. Il nous embarque avec poésie et talent dans la culture, les rites et les mystères des populations autochtones. Le film dénonce aussi avec véhémence les ravages de la colonisation opérée notamment par les missions chrétiennes.
    BeatJunky
    BeatJunky

    154 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 août 2018
    Une belle surprise! Je pensais trouver des longueurs et des passages ennuyeux et finalement, le film grâce à une mise en scène délicate et un rythme très tranquille mais à moitié envoûtant (qui a dit "ennuyeux" ?!?! :-D ) je me suis laissé embarquer dans le trip de cet explorateur qui espère trouver une plante mystérieuse... Mais quelles sont vraiment ses intentions que pense t'il en faire de cette plante.... L'indien qui accepte de l' accompagner dans sa quête a t'il raison de s'en méfier ? C'est en partie l'histoire de ce film unique bien plus accrocheur que ce à quoi je m'attendais. Le noir et blanc est magnifique et apporte vraiment beaucoup à l'esthétique générale du film qui mérite le coup d'oeil rien que pour ses magnifiques images... Scénario original et accrocheur. Mise en scène toute en finesse, photo magnifique excellente interprétation .... Le film n'a pas de gros défauts et se regarde facilement - sans ennui contrairement à ce qu'on pourrait croire... Un film où il faut se laisser porter pour bien 'apprécier
    José O.
    José O.

    13 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2018
    Les images sont belles en effet, c'est courageux de filmer l'Amazonie en noir et blanc (noir et blanc aux reflets verdâtres, somptueux), n'est pas Sebastião Salgado qui veut. Par contre, le scénario est plus simpliste, c'est plus un "trip" où la plupart du temps j'ai vraiment voyagé. Dommage que quelques scènes qui frisent le grotesque aient gâché la destination finale.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 mai 2018
    Chef d'oeuvre absolu.

    1 des 5 plus grands films jamais vus. Histoire fabuleuse, image incroyable, une grande impression de fluidité et d'évidence. Magique !!!!
    ferdinand75
    ferdinand75

    564 abonnés 3 898 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 mai 2018
    Un film très intéressant et original. Cette remontée aux sources de l' Amazone et cette recherche de la plante sacrée. On assiste aux pratiques chamaniques, il y a un côté documentaire sur les Indiens d' Amazonie et leurs pratiques ancestrales . Mais cela est aussi très actuel, car nous ramène , à toute l'actualité autour du New Age, du Chamanisme et du Zen..Le Noir et Blanc amène une esthétique élégante et donne de la porfondeur au sujet.
    joevebulle
    joevebulle

    4 abonnés 515 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2017
    La rencontre de 2 civilisations à travers la recherche d'un Graal. 2 époques, 2 mondes, en pleine Amazonie et en noir et blanc. Rien que ça. Le film est magnifique. Le noir et blanc est splendide cependant s' il y avait eu un peu de couleur pour la deuxième époque (magnifique Amazonie), j'aurai mis 5 étoiles, mais chacun a son Graal ...
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