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    L'étreinte du serpent
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    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 janvier 2016
    A plusieurs dizaines d’années d'intervalle, un chaman amazonien accompagne deux explorateurs dans leur périple à la recherche de la même plante sacrée.
    Contrairement à ce que promet implicitement l'affiche du film, Ciro Guerra a choisi de nous montrer la forêt amazonienne en noir et blanc. Le scénario et l'époque des deux périples justifient peut-être partiellement ce choix. Le spectateur y gagne aussi en confort, avec une plus grande distanciation vis-à-vis de l'enfer vert… mais il s'ennuie un peu plus vite à regarder de loin un récit un peu faible.
    En effet, le film est long (2 h 05) mais, comme dirait ma cousine blonde et belge, surtout à la fin… En fait, on ne comprend pas très bien à quoi sert le deuxième périple, sauf à ce que l'auteur puisse montrer sa maîtrise des flashbacks et flashforwards
    On me traitera sans doute de chullachaqui…
    Une dernière chose : si la colonisation de l'Amazonie et la situation des indiens à cette époque vous intéressent vraiment, lisez ''Le rêve du Celte'' de Mario Vargas Losa.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Film long et ennuyant. Certaines séquences psychédéliques sont dignes d'un mauvais film de série Z.
    La mise en scène est prétentieuse et dessert le message à diffuser, si il en avait un. La captation en noir et blanc n'apporte alourdie encore un peu plus la noirceur de ce film.
    Sans intérêt.
    Allez donc voir à la place un bon reportage.
    llafaye
    llafaye

    6 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2016
    Un beau voyage initiatique, avec un chaman attachant. De nombreuses questions sont abordées, comme les effets du colonialisme, le poids du religieux, la ntion très relative de réalité, la condition humaine, le lâcher prise, la destinée... superbes interprétations, on est immergé dans la forêt amazonienne à la recherche des racines de l'humanité.
    Christophe L
    Christophe L

    31 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 février 2016
    Un film à la beauté plastique sidérante (pour une fois le mot n’est pas exagéré), qui nous emmène au cœur de l’Amazonie, filmée ici comme un organisme vivant. Bien que blessée par les saignées que lui imposent les Occidentaux, avides d’or blanc (le caoutchouc), elle se défend, s’oppose, hypnotise l’imprudent qui s’aventure dans ses méandres, le faisant basculer dans une folie qui n’est pas sans évoquer celle du colonel Kurtz dans Apocalypse now. Ce poumon vert étouffe celui qui n’est qu’un corps vide, un chullachaqui, selon l’expression de Karamakate, le chaman solitaire du film. Il faut une âme pour vivre en connexion avec cette nature primordiale. Ce que n’ont plus les deux explorateurs Blancs du film qui, à notre image, se montrent infatués de leur technologie (la boussole de Théo), de leur savoir, tout en ne sachant rien…

    Ce voyage initiatique nous entraîne Au cœur des ténèbres, aux limites du fantastique, en particulier lorsque nous croisons la route d’un Messie régnant sur une poignée d’adeptes, d’anciens enfants élevés par un prêtre sadique quarante ans plus tôt, adeptes auxquels il offre littéralement son corps, en une eucharistie cannibale.

    Une belle année pour le cinéma d’Amérique
    ATON2512
    ATON2512

    60 abonnés 1 140 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 janvier 2016
    Un retour aux sources, du moins dans son pays. Pour son troisième film Ciro GUERRA signe un film ambigu entre film initiatique et mysticisme . De très belles images, une très belle photo et un noir et blanc sublimé par des éléments autant naturels qu'émanant comme une présence fantastique : L' eau, le fleuve, le vent. Issus de carnets d'un explorateur, le film nous donne à voir et essayer de capter la réalité à mille lieues de la nôtre, de peuples isolés du monde vivant encore au rytme de la nature et des esprits de la terre et du ciel. Presqu'initiatique par moments, le film parfois se perd entre folie et mysticisme inquiétant.
    Un beau film à voir magnifié par un magnifique noir et blanc, très sensoriel pour autant que vous vous perdiez pas dans ce mysticisme un peu fou.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 janvier 2016
    Film absolument sublime, filmé du point de vue du chamane, une ballade mystique et philosophique en pleine Amazonie. Courez y, c'est superbe et très fort.
    Quiouchon
    Quiouchon

    3 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 janvier 2016
    Enthousiasme surprenant de toute la presse pour ce film prétentieux et démodé. Ca n' est pas un "authentique documentaire et un palpitant film d' aventure" comme le dit Match, mas un documentaire carton pâte avec des acteurs déguisés en aborigènes, et un film d' aventure téléphoné et sans intérêt.
    Le noir au blanc est magnifique au début, mais vite lassant, le propos sans queue ni tête ( la séquence dans la secte grotesque, juste une bonne occasion (!!??) de se moquer du Christianisme. Navet à éviter.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 janvier 2016
    Film hallucinant, étrange et émouvant sur un monde et une logique qui ont existé. Un "road movie" fluvial, d'une poésie déconcertante.
    cyclo86
    cyclo86

    15 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2016
    J'ai assez souvent dit que mon film préféré, celui qui me fait rêver le plus, était le film de Kubrick "2001, l'odyssée de l'espace", ce météore cinématographique aperçu en mai 1969 pour la première fois dans ce vieux et immense cinéma de Marmande, et que j'ai revu je ne sais combien de fois depuis, sur mon écran de télé aussi bien qu'à chaque passage sur un écran de cinéma, avec à chaque fois le même émerveillement enfantin. Et la sensation de voir de la poésie pure sur grand écran. D'où sans doute l'enchantement subit qui m'avait époustouflé ce soir-là et scotché sur mon siège avant de me faire éjecter de la salle par le projectionniste qui croyait que je dormais : non, j'étais dans le film, aux confins de l'univers, dans la nuit intérieure.
    Eh bien, voici un nouveau météore qui m'y a fait irrésistiblement songer ; cette fois, c'est un film colombien qui nous emmène dans les profondeurs de la forêt amazonienne, tout aussi mystérieuse que les grands espaces interplanétaires kubrickiens. "L’étreinte du serpent", film tout aussi science-fictionnesque de Ciro Guerra (mais ici la science, c'est l'ethnographie et la botanique), dans un noir et Blanc féerique (au point que mes cousins parisiens m'avaient dit qu'ils le pensaient en couleurs) nous conte pendant deux heures un double périple. Mais au lieu de partir vers les étoiles, on part à la rencontre des mystères de la vie terrestre, des peuples et des plantes oubliés.
    C'est tout aussi fascinant. C'est tout aussi beau. C'est le même enchantement, et j'ai eu autant de mal à me sortir de mon fauteuil. J'ai assisté à la rencontre de deux mondes : celui de Karamakate, dernier descendant d'un peuple exterminé et celui des hommes blancs qui, à quarante ans d'intervalle, viennent explorer la forêt à la recherche d'une plante sacrée. Entre le chaman indien, qui repère la double nature de l'homme blanc, le découvreur et le pillard ("il y a 2 hommes en toi", dit-il), et les deux explorateurs, qui se veulent scientifiques, se noue une relation complexe. Ils voient bien combien leurs compatriotes européens se sont comportés comme des prédateurs, apportant leur civilisation rapace (éradication des démons originels par le christianisme, accaparement des terres, exploitation économique par le caoutchouc, extermination par les armes ou les maladies), mais ils sont fascinés par leurs découvertes, par la rencontre des hommes.
    Chemin faisant, sur la pirogue parcourant les rivières, nos explorateurs revisitent aussi les mythes (dans une mission, on les prend pour les rois mages, ailleurs, un des missionnaires, devenu fou, se prend pour le messie), les croyances (notamment la puissance du rêve) la manière d'apprendre (l'expérience et la mémoire s'opposant au livre) et la nécessité de s'adapter au monde : la technique moderne ne remplace pas tout à fait ici la connaissance ancestrale du milieu et les savoirs forgés à l'écoute de la nature, le temps dans la forêt n'est pas aussi linéaire que dans nos villes. La forêt amazonienne, comme l'immense espace interplanétaire, nous renvoie à notre fragilité, à notre petitesse, à notre solitude et à notre vulnérabilité.
    Et, en fin de compte, comme dans le film de Kubrick, on assiste à une initiation, à une quête, à un apprentissage de la survie dans un monde hostile où on doit se confronter aux éléments ou apprendre à vivre en bonne intelligence avec eux. Voici un film tout à fait écolo : on y découvre que la nature ne nous appartient pas, mais que nous appartenons à la nature, on y apprend l'humilité. C'est à la fois un film d'aventures et un film contemplatif, qui nous force à reconsidérer notre représentation du monde.
    libertin pacifique
    libertin pacifique

    2 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2016
    Les minis-slips et l'usage immodéré du noir et blanc sont plutôt des maladresses. Sinon thème et mise en scène intéressants et touchants
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    174 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juin 2017
    "Apocalypse Now tourné par Bela Tarr" : très bon résumé de l'un des autres contributeurs de ce site. Le film fait aussi penser à "Tabou" de Miguel Gomès mais sans l'amour... Et même parfois à la séquence de la barque dans "Andrei Roublev" de Tarkovski. La mise en parallèle des deux récits à 40 ans d'écart fonctionne très bien puisque cela permet de savoir qui étaient les personnages dans le passé et ce qu'ils sont devenus dans l'avenir. La seule faiblesse du film est sa partie finale. Quand on retrouve Marlon Brandon au fond d'une forêt, ça donne quelque chose de fort (Apocalypse Now) mais quand on ne retrouve qu'une fleur, c'est moins porteur... Et là le film dérive alors vers les pires moments de "Tree of Life". Il faut passer outre et aller voir ce film pour tout le reste (ses acteurs/personnages, sa mise en scène exceptionnelle, ses décors amazoniens, etc.).
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    154 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2016
    « El abrazo de la serpiente » est un film vraiment à part. En premier lieu parce que l’on pourrait croire que c’est un documentaire ethnologique tant les scènes et l’histoire sont réalistes et les acteurs impeccables. Mais surtout, le film se différencie par sa poésie et l’intensité qui se dégage de ce noir et blanc très contrasté digne de Sebastião Salgado.
    Un film sur la nature amazonienne qui délie l’énigme des ravages de l’humain avec subtilité.
    De bien belles images pour mettre en avant une réalité crue. On ressort du film sans voix tant l’expérience et le trip sont forts, mais l’on en ressort aussi avec une autre conscience.
    Une sacrée expérience pour laquelle il faut accepter de se laisser porter même quand ça secoue.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 janvier 2016
    Un excellent film, qui fait miroir face à un Occident qui s'y regarde, dans ses délires et son orgueil le plus fou. On réalise, sans sévérité de la part du réalisateur, mais de façon nue, crue, à quel point l'Occident a absolument tout désacralisé - jusqu'à en perdre toute notion de foi en une réalité supérieure. On pourrait même se risquer à comprendre le rôle qu'ont joué les religions institutionnelles, soucieuses de contrôler les Hommes afin qu'ils ne s'octroient pas la liberté de l'élévation spirituelle, au profit d'une obéissance à des dogmes... La question se pose. Le film n'y répond pas, il montre... Au spectateur de comprendre.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2016
    "L'étreinte du serpent" est un film rare. Rare parce qu'il se passe dans une contrée du monde que nous sommes plus habitués à découvrir à travers des documentaires, rare parce qu'il pose de manière sévère la question des ravages de la colonisation. A la fois récit ethnographique, récit politique, récit philosophique et récit mystique, le long-métrage entraîne le spectateur dans une sorte de road-movie écologique, non pas dans une voiture, mais dans une pirogue, sur ce fleuve incroyable, l'Amazone, qui, filmé en hauteur, fait en effet penser à un serpent immense. Le réalisateur mélange les histoires, il superpose les temporalités, et entraîne son spectateur dans des mondes mystérieux, inouïs, que les dégâts de l'homme moderne a profondément affectés. Le noir et blanc, rarement ponctué de couleurs, renforce le sentiment d'une histoire atemporelle, moderne et ancienne à la fois, presque cosmique. Si le film est sans doute trop long, il constitue une expérience où l'on doit apprendre à se poser, à faire œuvre de patience, et à se laisser envouter par ces peuples abîmés, fiers et magiques. C'est un film enivrant qui aspire à une extase intérieure et à une réflexion sur le sort que l'humanité voudra bien réserver à ce poumon incroyable qu'est la forêt amazonienne. Car le réalisateur a le talent de ne jamais verser dans la leçon de morale ou le conseil scientifique. Il laisse au spectateur écrire lui-même ses propres conclusions, particulièrement dans la manière d'ailleurs dont il termine son film, qui est une invitation au rêve, à l'espoir et à la raison. Voilà donc un film au venin nécessaire et subtil, qu'il faut savourer comme une étreinte d'amour.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    63 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2016
    "L'étreinte du serpent" est une expérience très originale qui met en abîme le rôle de l'homme blanc et son impact sur les contrées indigènes et qui place l'indien au centre de la réflexion. Les dialogues sont écrits de façon talentueuse, certains sont très percutants par ailleurs. Le film, tournée dans un noir et blanc magnifique offre des plans/scènes parfois belles, parfois horribles, notamment lorsqu'ils passent dans l'endroit religieux, que ça soit la secte ou le même endroit dirigé par le prêtre. La fin est néanmoins assez dure à comprendre
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