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Hotinhere
547 abonnés
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3,0
Publiée le 31 mai 2024
Une chronique sensible et vibrante qui prend le pouls de la jeunesse de Tunis à l’aube du printemps arabe, incarnée par la lumineuse Baya Medhaffer. 3,25
Un film intelligent et plein d'énergie qui nous présente les pays du Maghreb, gouvernés par des régimes autoritaires, privant leur population de libertés par une approche différente des films politiques traditionnels. Cette jeune fille et son ami me semblent tellement sympathiques. On a aussi de l'empathie pour les parents de cette jeune fille, en parents protecteurs, amoureux de leur fille mais aussi plus expérimentés et raisonnables.
"A peine j'ouvre les yeux" est à l'image de son actrice, charmant et particulièrement actuel. Entre jeunesse, interdits et vie nocturne tunisienne, l'oeuvre atteint son paroxysme dans les moments musicaux, de petits chefs d'oeuvre d'appel à la liberté et l'émancipation.
Un film qui nous montre peu de temps avant le printemps arabe, cette jeunesse qui se bat pour la liberté d'expression pour la liberté tout court. L'héroïne , une jeune fille rebelle, libre, utilise au sein de son groupe de rock, la musique pour exprimer son mécontentement envers le gouvernement de Ben Ali. Un film engagé très réussi avec de très bons moments musicaux. L'actrice est très convaincante pour un premier rôle.
Le bel appétit d’une jeune tunisienne pour les libertés promises par la révolution de 2010 affronte les craintes de sa famille et la répression policière.
Sensible, plein de charme, presque léger au début, le récit se tend progressivement. De beaux personnages féminins.
A quelques mois de la révolution tunisienne, en 2010, Farah passe son bac. Elle est brillante, jolie, passionnée, pleine de certitudes et de convictions mais, aussi et surtout, elle est fermement décidée à profiter pleinement de la vie.
Sa mère la pousse à s’inscrire en médecine, mais elle préfère la musique et la chanson ; elle chante dans un groupe engagé. Leurs textes et la vie qu’elle mène attirent un peu trop l’attention de la police…
Baya Medhaffar est très convaincante en gamine qui ne doute pas de la nécessité d’affirmer ses certitudes, de crier l’injustice et la stupidité du monde ; elle est aussi. craquante quand elle profite sans trop de retenue de la liberté nouvelle qui s’offre à elle.
Il y a un doux relent de 68 dans la première partie du film, à la fois pour la revendication d’une nouvelle liberté d’expression et pour la libération des mœurs.
Mais Tunis en 2010, n’est pas Paris en 1968, et la répression des idées sera violente. Le film devient alors plus tendu, avec un rythme un peu plus syncopé. Le personnage de la mère (Ghalia Benali) prend alors de la profondeur, quand on comprend mieux ses propres convictions…
Les personnages masculins sont moins bien traités. Le père est un peu falot, dépassé par les événements et les copains de Farah sont bien loin d’être des gendres idéals. On me répondra peut-être que c’est un film de femme…
La musique est évidemment très présente dans le film (son titre est celui d’une des chansons phare de Farah). Même si les ‘’protest songs’’ tunisiens ne valent pas Bob Dylan, c’est assez sympa.
Une jeune fille tunisienne passe le bac, joue dans un groupe rock, fréquente les bars (d’hommes, bon y’a pas de bar de femmes), chante des chansons très critiques envers le régime Ben Ali. On est en 2010, et elle incarne la jeunesse qui va se rebeller quelques mois plus tard lors des printemps arabes. Le titre du film reprend les paroles d’un morceau phare du groupe et témoigne de l’esprit de révolte de la jeunesse : « à peine j’ouvre les yeux, je vois les gens éteints, leur sang volé, leurs rêves délavés… je vois des gens qui s’exilent, traversant l’immensité de la mer en pèlerinage vers la mort ». Terriblement d’actualité, les migrants comme tout être humain préféreraient vivre sur leur terre si les conditions de vie décentes étaient réunies. Voilà pour le côté politique du film. Ce premier film engagé de la tunisienne Leyla Bouzid a le mérite de montrer les dérives d’un état policier et la place laissée aux femmes dans une société gérée par les hommes. Après dans sa mise en scène et son scénario, elle ne fait pas preuve de beaucoup d’inventivité et passe bien en revue tous les poncifs condamnant un état autoritaire. Ce petit film, teen movie d’émancipation, révèle un vrai potentiel sur la seconde moitié lorsque l’on rentre dans la relation mère-fille ; la jeune Farah et sa maman. Et on comprend que la génération précédente a tracé la voie pour leurs filles ; la génération des quadras est par contre rentrée dans le rang. Et en essayant d’enterrer les élans révolutionnaires de sa fille en la trainant vers des études de médecine, c’est sa propre jeunesse qu’elle rejoue. Les arcanes de cette relation mère fille constituent le seul enjeu d’un film assez gentil pour le reste.
Un vent de rock souffle sur Tunis et dans le cœur de la jeune Farah. La révolte de cette adolescente fait écho aux espoirs du Printemps Arabe avec une résonnance fraiche et sensuelle. Bercé par la voix et l’énergie de la belle Baya Medhaffar, "A peine j’ouvre les yeux" est une petite pépite à travers laquelle Leyla Bouzid trouve une belle façon de nous parler de la Tunisie et de ses interdits à la veille d’une révolution pleine de convictions et d’espérances.
La Turquie avait "Mustang", le Maroc "Much Loved" et maintenant la Tunisie a son drame social avec ce film. L'histoire se déroule en 2010 avant la Révolution et Farah qui vient d'obtenir son Bac ne se voit pas faire médecine mais plutôt des études de musicologie. Baya Medhaffar interprète avec brio cette jeune femme non conventionnelle qui chante dans un groupe de rock. Elle est tout bonnement sublime dans ce rôle de rebelle spoiler: qu'elle va payer cher . La caméra se promène dans les bas-fonds de Tunis au rythme de la musique de l'irakien Khyam Allami et nous montre la bataille à mener pour l'émancipation des femmes tunisiennes. On y découvre également une relation mère/fille très intense. Une vraie réussite.
A Peine j’ouvre les yeux est un cri de la jeunesse pour la liberté. Quelques mois avant la Révolution tunisienne en 2010, Farah jeune majeur ne souhaite pas suivre un cursus scolaire normal. La jeune vagabonde aime le rock, aime chanter et aime ses amis. La réalisatrice Leyla Bouzid montre toutes ces soifs juvéniles avec une énergie débordante. Si certaines prestations laissent parfois à désirer, le film dégage un naturel non négligeable. Si les chansons ne seront pas au goût de tous, elles aussi apportent cette touche de spontanéité. Voici un film à replacer dans son contexte, nous ne sommes pas dans un pays où les jeunes peuvent s’exprimer librement et A Peine j’ouvre les yeux nous montre l’insoumission et qu’il existe malgré tout un pouvoir politique chez les jeunes adultes. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Un film touchant et juste sur l'adolescence, l'envie d'exister, la révolte et la fougue, un thème universel relevé par le contexte politique de la Tunisie de 2010, soit juste avant le printemps arabe. Une magnifique bande - son! Le rock arabe engagé, j'ai adoré !
Un portrait d'une partie de la jeunesse tunisienne au moment du printemps arabe. Mais cela ne parle pas seulement d'un moment historique du Maghreb. Ce film montre aussi les rapports familiaux et de couple dans un contexte particulier et, de ce point de vue là, il est plutôt réussit. Un bon film, très intéressant pour le scénario et les acteurs mais la mise en scène avec la caméra emporte à l'épaule est un peu agaçant. L'ensemble, néanmoins, est bien fait et louable.
le film se passe dans la Tunisie de Ben Ali, juste avant la révolution tunisienne. La jeune réalisatrice nous montre cette jeunesse arabe comme on ne la voit jamais, pleine de vie, moderne et qui se bat au quotidien pour la liberté. Ce film nous montre d'où était parti ce désir de changement qui a balayé vingt-trois ans de dictature, de parler de cette jeunesse qui s'est révoltée avec ses armes à elle contre la censure. Un film plein d'énergie, à voir
Très bon film. La réalisation est excellente, toutes les scène musicales sont hyper pertinentes et réalistes pour la simple raison qu'elles sont jouées en direct et sans remasterisation abusive. Le film est extrêmement bien écrit car le spectateur suit les événements du point de vue de l'héroïne, naïve, passionnée, tout juste sortie de l'adolescence. A voir.