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    À peine j'ouvre les yeux
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    L'albatros
    L'albatros

    12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2016
    Un premier film très puissant, porté par l'universalité de son sujet (jusqu'où revendiquer sa liberté ? jusqu'à quel point en payer le prix ?) et par l'immersion dans une réalité tunisienne singulière et intense... La facture est parfois "à l'arrache" mais l'énergie et la force des interprètes emportent tout. Magnifique.
    pcone
    pcone

    8 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2016
    Pour une première réalisation, Leyla Bouzid signe un film prenant sur la jeunesse tunisienne avant le printemps arabe (né ici, en décembre 2010). La Tunisie y est dépeinte sans retenue, dans ses pires travers d'alors. Effectuant ses grands débuts au cinéma, Baya Medhaffar est lumineuse et sa soif de liberté est contagieuse.
    Les rapports mère-fille sont également de la partie mais c'est bien d'émancipation dont il s'agit avec en musique de fond (et pas uniquement de fond !), une bande originale de folie, contestatrice et violente !
    Donia B.
    Donia B.

    16 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 janvier 2016
    Un film plein de fraicheur et de sensualité
    Farah incarne parfaitement la jeunesse de Tunis avec sa rage de vivre avec passion
    Je recommande ce film, bel essai de Leyla Bouzid
    Antoine
    Antoine

    35 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2016
    De l'apprentissage de la contestation en milieu hostile....un très bon scénario, de très bon acteurs, une premier rôle époustouflante et scintillante, une caméra parfois intimiste, parfois esthétisante, parfois maladroite, du rêve, de la poésie et un retour brutal à la réalité.
    Jmartine
    Jmartine

    172 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2015
    Nous sommes à l’été 2010, quelques mois avant la chute de Ben Ali…Farah jeune et brillante bachelière de 18 ans ( mention très bien) croque la vie à pleine dents…sa famille la voit médecin, elle, voudrait faire des études de musicologie…à vrai dire elle ne vit que pour la musique et chante dans un groupe de rock arabisant, où l’oud fait partie de l’orchestre, sort dans des bars de garçons, boit de la bière et chante des chansons contestataires…sa mère est inquiète et sait que le régime infiltre ces lieux de contestation…Pour son premier rôle à l’écran, Baya Medhaffa est belle à croquer avec son abondante chevelure, et le casting est si réaliste que sa mère Hayet jouée par la chanteuse Ghalia Benati, a , quand elle la libère, la même chevelure …C’est un film attachant formidablement interprété par ces deux femmes… les relations sont parfois orageuses tant la mère se reconnait dans sa fille, et appréhende ce qui pourrait arriver…mais succèdent de grands moments de tendresse…film manifeste qui montre combien la Tunisie était cette cocotte minute qui ne demandera qu’à exploser…nous sommes ici dans un milieu relativement aisé, loin de ce pauvre Mohamed Bouazizi, qui se suicidera quand les policiers lui confisqueront sa charrette de quatre saisons et sa balance, et qui déclarait « Ici le pauvre n’a pas le droit de vivre » Ces jeunes veulent vivre et ont soif de liberté… ce premier long métrage de Leyla Bouzid a raflé plusieurs prix dont le prix de public à la dernière Mostra de Venise, sera aussi présenté en Tunisie le mois prochain…preuve que la Tunisie se remet à respirer…A voir absolument !!!
    poet75
    poet75

    277 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2015
    A force de n'entendre parler, dans les médias, que de jeunes musulmans dérivant vers le radicalisme islamique, on risque de se méprendre et d'ignorer que, pour beaucoup de jeunes gens de culture islamique, le chemin emprunté est à l'opposé de celui qui fait volontiers la une de l'actualité. Ce que recherchent et revendiquent nombre de ces jeunes, ce n'est pas l'embrigadement, mais au contraire l'émancipation. Il n'est d'ailleurs pas anodin de souligner que cette aspiration à la liberté se manifeste, dans ce film de Leyla Bouzid, par le désir de faire de la musique et de chanter. Même s'il n'est pas question d'islamisme radical ici, mais de l'état autoritaire et corrompu de Ben Ali peu avant la révolution tunisienne, impossible de ne pas remarquer que, dans tous les cas, on ne prise guère ceux qui osent chanter. Comme le rappelle Emmanuel Dupuy dans l'éditorial qu'il signe dans le dernier numéro de la revue Diapason, à la fin des années 70 déjà, l'ayatollah Khomeiny éructait contre la musique, « ce poison [qui] détruit notre jeunesse ». Les autocrates, quels qu'ils soient, n'aiment pas que l'on chante.
    Eh bien, c'est ce « poison » qui enivre Farah, jeune fille de 18 ans, le personnage qui est au cœur du film de Leyla Bouzid. Alors qu'elle vient de réussir brillamment ses examens et que sa mère rêve pour elle d'une carrièrre dans la médecine, celle-ci ne songe qu'à rejoindre ses amis musiciens de rock et à se produire avec eux sur des scènes ou dans des bars. Dans la Tunisie corsetée et contrôlée de Ben Ali, ce groupe de musiciens renvoie l'image d'un espace de liberté qui ne convient pas à tout le monde. C'est d'autant plus vrai que les chansons écrites, composées, jouées et chantées par le groupe peuvent avoir des accents revendicatifs. La révolution tunisienne éclatera bientôt, et les chansons dont Farah se fait l'interprète inspirée en sont la prémonition.
    Tout n'est pas si simple cependant, c'est évident, et le film se fait l'écho des durs combats qu'il faut mener. La mère de Farah s'inquiète beaucoup des chemins empruntées par sa fille et, pour cette dernière, s'épanouir dans ce qu'elle considère comme sa véritable passion se fait au prix de luttes incessantes. Au sein du groupe de musiciens aussi, les avis divergent et l'on assiste à de houleux débats : faut-il ou non chanter une chanson engagée quand on sait qu'on est surveillé par la police ? Et, pour compliquer encore les choses, à tout cela se mêlent des affaires de cœur !
    Oser le chant, oser la liberté de chanter, dans la Tunisie de Ben Ali, cela ne va pas sans risques. Le danger rôde, c'est vrai, et pourrait s'abattre tout à coup sur qui a trop brandi l'audace d'être libre. Ce film de Leyla Bouzid, qui a, à juste titre, remporté plusieurs prix dans des festivals, nous fait ressentir à la fois l'espérance et l'angoisse de jeunes gens avides d'émancipation. Les scènes euphorisantes et magnifiquement filmées de concerts laissent place à des scènes rudes et qui font mal au cœur. Avec ce premier film, en tout cas, Leyla Bouzid, elle-même fille d'un réalisateur tunisien, entre d'ores et déjà dans la liste des cinéastes qui comptent et dont on attend avec curiosité la prochaine œuvre. 8/10
    Steve E.
    Steve E.

    3 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2015
    Malgré quelques longueurs, ce film poignant illustre très bien les atteintes à la liberté d'expression sous l'ere Ben Ali.
    Loïck G.
    Loïck G.

    343 abonnés 1 680 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2015
    Après Venise (prix du public, et du meilleur film européen), Leyla Bouzid est allée aux Journées Cinématographiques de Carthage à Tunis .Une salle de 1800 personnes. Le film a obtenu le Tanit de bronze, le prix du jury pour la première œuvre et le prix Fipresci de la critique internationale. Je m’accroche rarement aux prix, mais pour ce film peu commun, ils font bien écho à une réalité cinématographique autrement plus puissante et moins démonstrative que certains autres titres du genre. La jeunesse qui réclame sa liberté est incarnée par une femme ce qui à Tunis renforce le message d’une autre femme, réalisatrice, qui possède une telle énergie qu’elle la transmet très vite à travers un spectateur fasciné par tant de vérité projetée. Alors qu’un autre très grand film du genre « Les chats persans » focalisait le propos sur celui des musiciens iraniens, « A peine j’ouvre les yeux » prend prétexte de la musique et de la censure qui l’entoure pour filmer le quotidien étouffant, les pleins pouvoirs de la police, la délation, la traque, les indics, et la paranoïa obligée qui en découle. Baya Medhaffar, la jeune fille et Ghalia Benali sa mère forcent l’admiration. Un très, très grand film.
    Pour en savoir plus
    traversay1
    traversay1

    3 676 abonnés 4 888 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 décembre 2015
    A peine j'ouvre les yeux relate les derniers mois d'un état policier, avant la Révolution, à travers le cheminement d'une jeune femme tunisienne rebelle qui s'émancipe via la musique, avec des textes incendiaires, risqués vis à vis du pouvoir. Le scénario du premier film de Leyla Bouzid manque un peu de liant, l'interprétation n'est pas extraordinaire mais il y a beaucoup d'énergie dans cet hymne à la jeunesse et à la liberté. Le sujet véritable, derrière sa dimension politique et sociale, est le rapport mère/fille qui est complexe et conflictuel alors qu'elles ont toutes les deux le même tempérament frondeur. C'est l'évolution de leur relation qui est de loin le meilleur du film. Avec les morceaux de musique joués réellement en live et tout à fait remarquables.
    velocio
    velocio

    1 325 abonnés 3 167 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 décembre 2015
    Jeune tunisienne trentenaire, Leyla Bouzid a fait ses études de cinéma en France, à la Fémis, dans la section réalisation. "A peine j’ouvre les yeux" est son premier long métrage et sa présence en 2015 aux Venice Days, l’équivalent pour la Mostra de Venise de la Quinzaine des Réalisateurs cannoise, lui a permis d’obtenir le prix du Public et d’être désigné comme meilleur film européen de cette section par le Label Europa Cinémas. Alors que la plupart des tunisiens, débarrassés de Ben Ali, avaient tendance à se projeter vers l’avenir en oubliant le passé, Leyla Bouzid a souhaité, pour son premier long métrage, revisiter la période qui précédait les événements de 2010-2011 : une période pendant laquelle régnaient manque de liberté, pleins pouvoirs de la police et peur du peuple tunisien conduisant le plus souvent à l’autocensure. Cela, Leyla Bouzid tenait à le filmer vite, en profitant d’un créneau de liberté qui, craignait-elle, ne serait peut-être pas éternel. Comme personnage clé de son récit, elle a choisi de mettre en scène Farah, une jeune fille de la bourgeoisie tunisienne, une jeune fille à la fois brillante et rebelle, impulsive et spontanée, partagée entre son attachement à sa famille et ses rêves d’émancipation.On aurait souhaité se passionner davantage pour le sort de Farah, on aurait aimé se révolter à ses côtés, on aurait dû être ému, mais la maladresse de la réalisation, combinée à celle du scénario, rend vite le spectateur presque indifférent à ce qui se passe sur l’écran. Quant à une écoute agréable de chansons arabes, mieux vaut se tourner vers Oum Kalsoum, Fairuz ou Warda. Au final, on se sent malheureusement gêné de ne pas pleinement adhérer au premier long métrage d’une jeune réalisatrice tunisienne, d’autant plus que le sujet choisi était plein d’intérêt.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 janvier 2016
    Un film magnifique, qui vous emmène et vous fait voyager dès les premières images.
    Un film rock, énergique et qui fait du bien en ce moment. Nécessaire et rare. A voir absolument.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    (...) C'est en pleine conscience de ce qu'on a été, de ses compromis comme de son désir de vie, qu'une société peut sortir de la dictature sans les illusions du prophétisme révolutionnaire et ses inévitables déceptions.

    La réussite d' "A peine j'ouvre les yeux" est de parvenir à cette conscience sans discours, en plongeant dans la complexité de chaque personnage, sans rien masquer de ses contradictions. Tout le film est pensé dans cette sincérité : les jeunes sont des musiciens amateurs et les répétitions comme les concerts sont tournés sans play-back, le casting a été fait en fonction de l'expressivité des personnes et les dialogues réécrits selon leurs improvisations, le champ de la caméra de Sébastien Goepfert leur laisse l'espace de vie nécessaire. Sans folklore, la musique de l'Irakien Khyam Allami combine l'énergie de la musique populaire tunisienne et du rock électrique. Le jeu de Baya Medhaffar (Farah) rend compte sans enflure de sa force vitale mais aussi de son trouble face à l'adversité et aux accommodements de chacun.

    C'est cela qui permet aux personnages de sortir de l'impuissance. Cela suppose d'aller chercher leur beauté, au fond de les aimer : ce film ne condamne personne, il va au contraire puiser en chacun un fond d'humanité, même chez les plus compromis. Car ce n'est pas dans le manichéisme qu'un pays avance, mais dans la réconciliation avec soi, et donc avec son passé. C'est à cette condition que, comme Marwan, le poète-chanteur que les forces obscurantistes voulaient assassiner dans "Le Destin" de Youssef Chahine, on peut encore chanter.
    Luc H.
    Luc H.

    25 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 octobre 2015
    Très beau film malheureusement un peu lent à partir du milieu. Le film est en actualité avec le comportement des jeunes : l'envie d'indépendance et de liberté. Un film magnifique avec une belle composition musicale.
    Film présenté dans la Compétition Longs-métrages du Fifib 2015 (Festival International du Film Indépendant de Bordeaux)
    Spe64
    Spe64

    26 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2015
    Vu lors du FIFIB 2015, le réveil de la Tunisie en 2010 un peu avant la révolution aux travers des yeux de Farah, une étudiante pleine de vie qui attend les résultats de son bac et se trouve être chanteuse d'un groupe de musique engagé contre l'avis de sa mère.
    La censure comme thème principal.. jusqu'à vouloir censurer ce qui ne peut pas l'être...un bon moment de cinéma avec de beau moment de musique malgré ce sentiment de surveillance qui plane..
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