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Hardecho
1 abonné
52 critiques
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3,0
Publiée le 22 juin 2024
Un portrait de femme d'une sensibilité et d'une justesse absolues, bien qu'affecté par un démarrage très lent et très convenu. Mais surtout, que c'est déprimant! Ce destin qui s'enfonce inexorablement dans la dépression et la solitude apparaît si commun qu'il pourrait être celui de tout un chacun. spoiler: Julieta commet de petites erreurs (culpabilité mal placée, non-dits), et avec un petit "coup de pouce" du destin, précipite sa vie dans un tourbillon de tristesse. . Comme disent les américains "life happens"... Bref, malgré une photographie superbe, des actrices impeccables et ce coup de génie qu'est la scène de la serviette, on sort de ce film avec le moral dans les chaussettes.
Dans "Julieta", on suit les péripéties d'une femme qui a connu beaucoup de misère dans sa vie, Almodovar n'est pas dans le comique pour cette fois! D'ailleurs, aucun moment ne sera comique pendant le film. Almodovar s'intéresse à la perte d'un être cher, à la culpabilité, du remord d'où la réplique "Ton absence remplit ma vie et la détruit". Beaucoup de douleurs dans cet Almodovar, il y dresse encore un portrait de femme devant faire face seule à de grosses difficultés. Je découvre avec beaucoup de joie, une actrice espagnole absolument magnifique du nom de Adriana Ugarte, dommage que l'on ne la voit pas plus souvent! Un bon film de Almodovar mais qui est peut être un peu trop sérieux, le côté comique de certaines scènes propre aux habitudes de Almodovar manquent un peu.
L'histoire est belle et magistralement mise en image par le talent d'Almodovar, mais le film souffre d'un côté mélodramatique trop mièvre, d'un jeu d'acteurs trop prononcé et de ruptures brutales que le scénario amène mal, faute d'avoir suffisamment creusé la psychologie des personnages.
C'est un très beau et bon film de P. Almodovar. Je n'étais pas toujours un grand fan de son ton hyper-enjoué, de ses excès si je puis dire. Mais ici, c'est complètement différent. Si on ne sait pas que c'est du Almodovar, c'est pas facile de le deviner. Après on ne connait pas non plus énormément de réalisateurs espagnols ici en France:). C'est un drame psychologique, très sensible, très beau. L'histoire est révélée petit à petit sous forme de flash-backs. A voir.
Avec « Julieta », sorti en 2016, on a le droit à un film très sombre de Pedro Almodóvar. Peut-être trop sombre. La vie de cette femme (interprétée selon les âges par Adriana Ugarte et Emma Suárez) alterne amour, déception et déprime. Là où souvent le réalisateur espagnol transcende son cinéma en intégrant une touche d’humour subtile, ici rien de tout ça. Bref, on ne parvient pas vraiment à s’attacher aux personnages et cette histoire dramatique finit par manquer d’émotions.
Le film Julieta est adapté de trois nouvelles du recueil "Fugitives" d'Alice Munro : "Hasard", "Bientôt" et "Silence". Pedro Almodóvar explique : "Dès que j’ai lu Fugitives, j’ai eu envie d’adapter pour le cinéma trois des nouvelles du recueil. Les trois ont Juliette pour héroïne, mais ne se suivent pas. Ce sont trois histoires distinctes et j’ai inventé ce qui manquait pour qu’elles n’en fassent qu’une."
Un bon cru pour ce film fort de Pedro A. De l'émotion , de l'analyse sur le thème du manque , de l'absence, de la maternité vs l'amour paternel. Les acteurs sont tous très bons , la réalisation puissante et sobre. Mais il manque peut-être quelque chose pour en faire un must.
Un Almodóvar qui ne se démarque pas des autres, mais qui par son esprit conservateur, a réussi à nous livrer une fois de plus un bon film. Une histoire entre une mère et sa fille est narrée pendant plus d'une heure, le reste est marqué par d'histoires annexes ou plutôt du genre épilogues. Casting sympa. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 3/5
Ce film de Pedro Almodovar est une bonne réalisation. Une héroïne principale, joué par plusieurs actrices, d'excellente facture. La mise en scène est bien mené même si elle ne fait pas forcément preuve d'une grande originalité. Le film traite d'un sujet important, à savoir : la relation mère fille.
Décidemment Pedro Almodovar est à nouveau passé à côté de la Palme d’Or à Cannes. Il reprend ses obsessions dans ce film (relation mère fille, la séparation, l’amour filiale, la psychologie féminine,…) ; il reste cependant difficile de pitcher un film d’Almodovar. Le scénario est dense, les dialogues profonds et toujours nécessaires à la bonne compréhension de la psychologie des personnages. Rien n’est léger, mais c’est dans la complexité que le pathos reste à distance et que le discours n’est pas manichéen. Là, c’est l’histoire d’une mère qui rencontrant la meilleure de sa fille qu’elle n’a plus vu depuis 12 ans, va se mettre à écrire sa propre histoire pour sa fille. Et comme une droguée de sa relation maternelle, elle qui avait pourtant reconstruit sa vie sans sa fille, va rechuter et n’avoir plus qu’elle en tête. Culpabilité, mensonges, trahisons ; tout y passe dans ce questionnement qu’elle a par rapport à l’abandon que lui fait subir sa propre fille. Et donc çà pose la question de pouvoir vivre sans ceux que l’on aime ? Surtout parce qu’ils ne veulent plus vous voir… Et pourquoi cette séparation imposée à une mère par sa fille ? C’est le royaume des non dits ce film avec un étau qui se resserre de plus en plus sur une explication finale qui légitimera chacun dans ses choix. Intelligent aboutissement. L’histoire de famille devient quasi policière, le suspense monte crescendo, mais tout cela est tellement bien huilé et filmé de manière épurée que la sauce ne prend jamais totalement. On est accroché par ces drames familiaux se déroulant devant nos yeux. On entend cette explication finale sur la séparation mère fille exposée en genèse du film. Mais la tension émotionnelle n’est pas au rendez vous.
Sûrement pas le film à voir en priorité par ces temps moroses (ou le contraire, c'est selon). Julieta est un pur mélo, avec ses moments de douleurs indicibles, et une suite de portraits de femmes (les hommes passent) très forts. Pas d'excentricité comme parfois chez Pedro, non...beaucoup de douleur et un enchaînement dramatique...un scénario qui n'aurait pu faire qu'un banal téléfilm pour M6, mais le réalisateur est là et fait la différence. Sans doute pas son meilleur quand même, et une palme à Cannes...difficile...à voir donc si on aime les mélos, et les réalisateurs habiles.
Si elle n'atteint jamais la puissance émotionnelle de "Talons Aiguilles" ou de "Volver", Julieta demeure une œuvre touchante et pudique. Les actrices sont magnifiques et le réalisateur arrive à bien nous raconter cette histoire avec des retours en arrière qui ne perdent jamais le spectateur. Un beau film à fleur de peau.
De toute évidence, je reste assez insensible aux films d'Almodóvar... Le scénario et les prestations sont pourtant loin d'être désagréables, mais la mise en scène du cinéaste espagnole me laisse de marbre. Soft mais touchant, "Julieta" manquera de scènes fortes ou encore originales afin de rendre la chose un minimum mémorable dans sa forme.
un film de Almodovar est toujours une promesse lorsque l'on connait bien sa filmographie et l'exigence du spectateur est donc grande. Le réalisateur ibérique s'étant fourvoyé lors de son très décevant "les amants passagers", il semble bien qu'il ait perdu et la flamboyance et la subversion de ses précédentes réalisations. Car si "Julieta" est loin d'être un mauvais film, sa fin abrupte pour ne pas dire bâclée fait retomber la promesse distillée tout au long du film. Les comédiennes sont pourtant très justes, et le rythme vénéneux comme la réalisation laisse penser de lourds secrets qui finalement se révèlent être une histoire assez banale. Honnête mais loin des grands Almodovar...