La prestation de Denzel Washington dans Hurricane Carter s'inscrit dans une tradition du cinéma américain, initiée par Errol Flynn et Ward Bond dans Gentleman Jim de Raoul Walsh (1942).
De Kirk Douglas (Le Champion de Mark Robson, 1949), à Sylvester Stallone (Rocky et ses sequels), nombre d'acteurs se sont mués en boxeur le temps d'un (ou plusieurs) film(s).
Quelques prestations marquantes :
Robert Ryan (Nous avons gagné ce soir de Robert Wise, 1949), Paul Newman (Marqué par la Haine de Robert Wise, 1956), Robert De Niro (Raging Bull de Martin Scorsese, 1980), Mickey Rourke (Homeboy de Michael Seresin, 1988).
Quelques documentaires rendent hommage au « noble art ». When We Were Kings (Leon Gast, 1996) et Muhammed Ali The Greatest (William Klein, 1974) comptent parmi les réussites du genre.
Avant de jouer sous la direction de David Cronenberg (Crash, 1996), Deborah Unger était apparue au générique d'Intimes Confessions (Christopher Crowe, 1992) et de Highlander III : Le Magicien (Andrew Morahan, 1994).
Deborah Unger a notamment participé à No Way Home (Buddy Giovinazzo, 1997), The Game (David Fincher, 1997) et à Payback (Brian Helgeland, 1999).
En 2000, les spectateurs français la retrouvent dans Signs & Wonders de Jonathan Nossiter.
Les premières mises en scène marquantes de Norman Jewison remontent aux années soixante. Il met en scène Le Kid de Cincinnati (avec Steve McQueen) en 1965, Dans La Chaleur de la Nuit en 1967 et L'Affaire Thomas Crown en 1968.
Norman Jewison a ensuite réalisé Le Violon sur le Toit (1971), Jésus Christ Superstar (1973), Rollerball (1975), F.I.S.T. (1978) et Justice Pour Tous (1979) et Les Meilleurs Amis (1980).
A Soldier's Story (1984), Agnès de Dieu (1985), Eclair de Lune (1987), Larry le Liquidateur (1991), Only You (1994) et Bogus (1996) sont quelques-unes de ses autres réalisations.
Au moment de la préparation du film, Norman Jewison, le réalisateur, était inquiet. « J ‘étais nerveux au départ. Denzel a plus de 40 ans, je savais que les scènes de boxe seraient assez dures et je l'ai prévenu : « Je ne peux pas t'aider sur ce coup-là. Tu vas être tout seul, au milieu de l'écran, dans ton petit short et je n'ai aucune possibilité de tricher ». Il m'a regardé droit dans les yeux et m'a simplement dit : « Ne t'inquiète pas, je serai prêt. »
Et le jour J., Denzel Washington était prêt. Au terme d'un entraînement de deux à trois heures par jour pendant un an et demi, le comédien avait perdu une vingtaine de kilos et était devenu un véritable athlète.
Ce comédien écossais s'est fait connaître du public français par sa prestation dans Quatre Mariages et un enterrement (Mike Newell, 1994). Il a ensuite participé à The James Gang (Mike Barker, 1997), Resurrection Man (Marc Evans, 1998), Pile ou Face (Peter Hewitt, id.) et La Momie (Stephen Sommers, 1999).
En 2000, il apparaît dans Suspicion de David Bailey.
Pour son rôle, Denzel Washington a remporté l'Ours d'Argent de la meilleure interprétation lors du 50ème Festival de Berlin (2000).
Dan Hedaya a tenu son premier rôle au cinéma dans La Vie privée d'un Sénateur (Jerry Schatzberg, 1979). Il a ensuite participé à Sanglantes Confessions (Ulu Grossbard, 1981), Blood Simple (Joel et Ethan Coen, 1984), Reckless (James Foley, id.), La Corde Raide (Richard Tuggle, id.) et à Tante Julia et le Scribouillard (Jon Amiel, 1990).
Il a joué sous la direction de John Schlesinger (Fenêtre sur Pacifique, 1990), Barry Sonnenfeld (La Famille Addams, 1991), Richard Donner (Maverick, 1994), Bryan Singer (Usual Suspects, 1995), Gus Van Sant (Prête à Tout, id) et Joe Dante (The Second Civil War, 1996).
Dan Hedaya est également apparu dans Nixon (Oliver Stone, 1995), La Rançon (Ron Howard, 1996), In & Out (Frank Oz, 1997) et Alien : Resurrection (Jean-Pierre Jeunet, id.).
Clancy Brown a tenu l'un des rôles principaux dans Highlander (Russell Mulcahy, 1986), dans Blue Steel (Kathryn Bigelow, 1990), Les Evadés (Frank Darabont, 1994) et Starship Troopers (Paul Verhoeven, 1997).
Clancy Brown a également joué dans Extrême Préjudice (Walter Hill, 1987), La Dernière Marche (Tim Robbins, 1995), Flubber (Les Mayfield, 1997) et Cybertr@que (Joe Chappelle, 1999).
De Fred Zinnemann (Theresa, 1951) à Tim Burton (Mars Attacks, 1996), de Robert Aldrich (Le Grand Couteau, 1955) à Robert Altman (The Player, 1992), de Samuel Fuller (Le Jugement des Flèches à Francesco Rosi (Main basse sur la Ville, 1963 et Lucky Luciano, 1974), Rod Steiger a joué sous la direction des plus grands.
Avant Hurricane Carter, Rod Steiger et Norman Jewison avaient travaillé ensemble à deux reprises, sur La Chaleur de le Nuit (1967) et F.I.S.T. (1978).
En mai 1975, Rubin Carter envoie un exemplaire de son livre, « Le 16ème Round », à Bob Dylan. Le folk-singer rend visite à Carter en juin de la même année. De cette rencontre naîtra, « Hurricane », l'une des chansons les plus célèbres de son interprète.
Bob Dylan enregistrera plusieurs versions de cette ballade, dont la version originale, trop subversive, est aujourd'hui encore inédite.
« (…) debout dans la salle d'attente, je me suis soudain vu coincer à tout jamais dans cette prison, j'ai été pris de panique (…). De le voir devant moi, j'ai bien failli m'évanouir, et je le dis sans exagération. Cet homme qui passait pour un grand boxeur, mais aussi un homme dur, féroce – et même un abominable assassin -, s'est rendu compte de mon état. Il m'a immédiatement pris dans ses bras, sous les yeux ébahis des caïds de la taule qui le voyaient au parloir pour la première fois depuis cinq ans… Il n'a pas dit un seul mot, il m'a tout simplement tenu dans ses bras jusqu'à ce j'aie littéralement cessé de trembler. »
Lors de la cérémonie des Golden Globes, le 23 janvier 2000, Denzel Washington a obtenu le Golden Globe du meilleur acteur dramatique.
Le comédien américain avait déjà reçu cette récompense en 1990 pour sa prestation dans Glory d'Edward Zwick.
« (…) Hurricane Carter (…) est un film sur l'espoir, l'endurance… Survivre à ce qu'il a vécu et pouvoir encore sourire… Il a tenu le coup. Moi, je n'aurais pas pu. Personne, d'ailleurs. Il m'a avoué avoir été un enfant particulièrement obstiné. Peut-être fallait-il être quelqu'un d'aussi solide mentalement pour survivre à tout ça. »