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traversay1
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3,5
Publiée le 18 juillet 2016
Au petit jeu des comparaisons entre Marguerite et Florence Foster Jenkins, le film de Xavier Giannoli ressort gagnant, principalement pour sa profondeur et sa densité. Le film de Stephen Frears a pour lui une reconstitution particulièrement chiadée de l'Amérique des années de guerre et une interprétation hors pair de Meryl Streep et surtout de Hugh Grant que l'on ne se souvient pas d'avoir vu aussi bon depuis longtemps. On peut y ajouter la prestation délicieuse de Simon Helberg, qui représente l'ébahissement d'un premier public face aux vocalises de cette Castiafore tour à tour ridicule et touchante. Stephen Frears a réalisé un film gentil et bien proportionné qui ne verse que rarement dans l'absurde alors que le sujet pouvait lui permettre d'exercer bien davantage sa légendaire ironie. Sans surprises majeures, FFJ reste un Frears honnête, loin d'être indigne, mais bien au-deçà des meilleures réalisations du cinéaste des Liaisons dangereuses et de The Queen.
un biopic très intéressant sur la vraie vie de Florence Foster Jenkins. Méryl Streep bien sur est extraordinaire dans son rôle de soprano aux notes pas toutes bien réussies épaulée par un Hugh Grant à l'aise lui en mari et impresario assez rusé. mais la palme pour moi revient à Simon Helberg magistral en pianiste introverti. le tout sur des airs d'opéra et de musique classique.
Un casting parfait (je retrouve enfin Hugh Grant et son talent), un réalisateur plutôt discret, qui ne fait pas dans la surenchère (pas de caricatures, donc) et surtout nullement focalisé sur le handicap de son héroïne, font de ce film une version plus attrayante que celle de Xavier Giannoli et de sa « Marguerite ». Ici elle se prénomme Florence, de son vrai nom Florence Foster Jokins, riche héritière qui se prenait pour une diva. Elle vocalise dans un environnement très resserré qui la protège des quolibets jusqu’au jour où la belle entend se produire en public. Il faut alors faire avec et c’est la manière dont le cinéaste conduit chaque protagoniste vers l’inéluctable qui rend aussi son film intéressant. Hugh Grant et Merryl Streep s’accordent sur le même tempo que partage avec un talent presque insolent le jeune pianiste qui accompagne notre diva. Simon Helberg est aux anges pour avoir pu ainsi jouer au Carnegie Hall. Le reste n’est qu’illusion… Pour en savoir plus
J'avais adoré 'Marguerite'. 'Florence Foster Jenkins' se regarde agréablement tellement le parti pris est différent. Ambiance parisienne pour l'un contre New Yorkenne pour l'autre, très haute bourgeoisie contre haute bourgeoisie, mari volage dans les deux films mais méprisant dans le premier et aimant dans le deuxième, ambiance dramatique avec des pointes comiques pour le français contre comique avec des aspérités dramatiques pour l'américain, des héroïnes au jeu convaincant. Bref, un moment de plaisir
Une question vient tout de suite à l'esprit à propos du dernier film de Stephen Frears : vaut-il la peine d'aller le voir, sachant qu'il raconte à peu près la même histoire que celui de Xavier Giannoli qui nous avait tant fascinés, l'admirable "Marguerite" dont le rôle-titre a été si intelligemment interprété par Catherine Frot ? On la connaît désormais, cette cantatrice poussée par son mari-impresario à devenir un objet de risée des auditeurs, tant elle poussait loin l'art bien involontaire de chanter faux... Seulement voilà : Marguerite était Marguerite, un personnage inventé et francisé par Xavier Giannoli, inspiré bien sûr du personnage réel de Florence Foster Jenkins. Dans le film de Stephen Frears, le titre même clame haut et fort l'idée d'un biopic qui s'inscrit dans un cadre conforme à la vérité historique - New York 1944 - alors que Marguerite évoluait dans la France des années 20. En outre et surtout, si Meryl Streep est l'actrice américaine idéale pour incarner cette nunuche à qui l'on fait croire l'impossible, il n'en demeure pas moins que les deux rôles masculins de Hugh Grant - incarnant le mari volage et manipulateur - et de Simon Helberg - prêtant ses traits et son immense talent comique au personnage du pianiste accompagnateur - imposent une rude concurrence à la grande comédienne. Le scénario développe à merveille toutes les possibilités qu'offrent les deux personnages, toutes les nuances aussi qui les font évoluer au fil de l’œuvre. Le film apparaît ainsi comme une variation sur des thèmes chers à Stephen Frears, la manipulation doublée du mensonge et de l'imposture. Et l'on ne peut que se réjouir de la parfaite cohérence qui unit des œuvres aussi différentes en apparence que "Les liaisons dangereuses", "Philomena" ou "The program". Un dernier point mérite d'être mentionné : la bande son qui fait l'objet d'un soin constant - très belle musique d'Alexandre Desplat et mention spéciale pour le "Charlie's prelude" de John Kirby qui s'inscrit avec un humour irrésistible dans le prolongement du prélude en mi mineur de Chopin joué d'une bien étrange manière (on n'en dira pas davantage).
la version à l'américaine est aussi bien que la version française(marguerite). la vie de" florence Foster" est bien retranscrite ave une belle performance "merly Streep" et" hugh grant" est magnifique aussi en l'aidant dans son parcours musical. les personnages secondaires sont pas mal aussi. j'ai passé une agréable séance en salle.
J'ai également vu le film français avec Catherine Frot sur le même sujet et j'avoue l'avoir préféré. Il n'en demeure pas moins que Meryl Streep est très bonne dans ce rôle peu commode. Je donne une de mes étoiles à l'acteur de second rôle qui interprète le pianiste. Il est très drôle et touchant.
Avec Florence Foster Jenkins, Stephen Frears réalise un condensé de la dernière décennie de sa filmographie. Il met à nouveau son cinéma au service d’une histoire vraie : celle de la riche héritière éponyme se voulant cantatrice qui a déjà auparavant inspiré Xavier Giannoli pour sa Marguerite (France, 2015). Il renoue ainsi avec ses nouvelles obsessions pour des héroïnes d’âge mûr – de Chéri (2006) à Philomena (2014) – et retrouve ses démons sur la dissimulation de la vérité qui irriguait notamment son dernier film, The Program (2015) sur Lance Armstrong. Cependant parmi toutes ses résonnances, Florence Foster Jenkins se rapproche surtout de l’incursion de Stephen Frears dans la comédie qu’avait été Tamara Drewe (2010). Le cinéaste anglais recouvre alors un genre salutaire qui lui permet d’apporter une légèreté à sa mise en scène habituellement appuyée et de le tenir à distance du pathos qu’il semble tant aimer.
En effet, Florence Foster Jenkins séduit en se voulant être un hommage assumé aux comédies des années 1940. Stephen Frears recrée ainsi, par le rythme effréné du cinéma contemporain à son protagoniste, une époque charnière partagée entre la flamboyance d’une société élitaire encore très « XXe siècle » et l’horreur de la Seconde Guerre mondiale qui vient pourtant que sporadiquement perturbé l’univers de Florence. Le cinéaste suit alors les préceptes de la screwball comedy, malgré un scénario quelque peu prévisible, en appuyant son caractère comique sur des dialogues ciselés et sur un burlesque allant jusqu’à l’illusion cocasse d’un orgasme sonore et corporel entre Florence et son professeur de chant. De plus en mettant en avant – à l’inverse de Xavier Giannoli – son mari joué par Hugh Grant (remarquable), il semble également lorgner vers la comédie de remariage avec ce tendre couple atypique cherchant un moyen d’exister pleinement entre les illusions (chacun se pensant talentueux dans son domaine) et les aléas conjugaux (maladie, maitresse).
Toutefois, cette tonalité singulière semble surtout taillée pour servir d’écrin à l’exubérance du personnage de Florence Foster Jenkins. Elle nous apparaît sous les traits révélateurs de l’Ange de l’inspiration symbolisant à la fois son rôle crucial dans le maintien d’une vie artistique new-yorkaise et sa volonté de vivre dans une représentation théâtrale permanente. Elle fait d’ailleurs corps avec les décors et les costumes allant, tout comme eux, jusqu’à la surcharge pour tendre vers un doux absurde. Un même absurde qui lui dicte ses aspirations, livrer un récital classique dans la mythique salle du Carnegie Hall, en lui offrant autant d’assurance que de manque de talent. Néanmoins, de ce gouffre Stephen Frears parvient à dégager non pas un objet de moquerie, mais une bienveillance. Il transforme le rire qu’elle suscite en une démonstration de son véritable talent : celui de parvenir à créer de l’émotion et à procurer du bonheur.
Cette sincérité repose également sur un émérite trio d’acteurs – mené par une Meryl Streep retrouvant (enfin) un rôle à sa mesure – parvenant à insuffler par la richesse de leur jeu un degré supplémentaire de comique, la farce. Stephen Frears utilise habillement les personnages du mari et du pianiste, Cosmée McMoon (joué par un Simon Helberg éblouissant) comme de relais pour les réactions du spectateur. A l’aide de nombreux gros plans, il scrute leur visage pour y remarquer les réactions épidermiques qu’ils tentent de dissimuler pour ne pas entraver la passion d’une femme qui les fait vivre. Le cinéaste guide ainsi les émotions du spectateur en lui imposant une complaisance tacite envers Florence Foster Jenkins. L’acte prévaut alors sur le résultat comme elle le disait elle-même à la fin de sa vie : « les gens pourront toujours dire que je ne sais pas chanter, mais personne ne pourra jamais dire que je n’ai pas chanté ».
Florence Foster Jenkins n’est ni une œuvre parfaite ni un grand film, mais il remplit amplement ses objectifs en offrant – à l’image de son protagoniste – un spectacle qui parvient à créer de l’émotion et à générer une sorte de supplément d’âme. Et n’est-ce pas finalement la beauté du geste qui manque principalement à la plupart des œuvres ?
Excellent film plein d'humour au talent magnifiquement interprété par une meryl streep absolument surprenante et tellement drôle ! elle peut tout jouer !
Après le film de Xavier Giannoli ("Marguerite") dont le personnage était inspiré par la même chanteuse à la voix catastrophique? Or la comparaison, se fait au détriment de l'œuvre de Xavier Giannoli.. Meryl Streep et Hugh Grant interprètent leurs rôles à la merveille. Un film d'une justesse incroyable, touchant tant par l'univers de l'époque, merveilleusement reconstitué, mais aussi par la merveilleuse interprétation de tous les acteurs. Un film touchant, bouleversant à voir ... Pour ma part, je vais le revoir !!!
Encore un chef d'oeuvre avec Meryl Streep. Hugh Grant est impressionnant aussi. Je ne sais pas quelle version je préfère française ou américaine. Je trouve la française est plus comique. Les deux films sont très bien. Dommage pour la vraie Florence qui était victime des moqueries et de l hypocrisie
L’ambiance et l’atmosphère qui se dégagent de Florence Foster Jenkins sont très agréables. Les décors, les costumes et la musique accompagnent parfaitement la talentueuse Meryl Streep et le très british Hugh Grant. Stephen Frears a un regard très tendre vis à vis de la cantatrice.
Il est vrai que l’on rit beaucoup de la prestation et de la voix horrible de Florence Foster Jenkins. Mais on ne s’en moque jamais. Le regard est toujours bienveillant et tendre face à toute cette excentricité. Et puis le film raconte aussi la tendresse et l’amour de ce couple. Un couple qui a trouvé un équilibre et qui se protège mutuellement.
Dans le rôle du pianiste Cosmé MCMoon, Simon Helberg. Simon Helberg est un pianiste confirmé. Simon Helberg tourne actuellement dans » The big band theory » la série tv à succès nommée aux Emmy Awards et aux Golden Globes pour laquelle il a remporté Le Critics Choice Television Award 2013 du meilleur acteur dans un second rôle. Dans Florence Foster Jenkins, il est parfait. Il incarne le pianiste qui accompagne la cantatrice mais qui n’assume pas du tout les prestations. L’amour et la tendresse qu’il porte à Florence le retient à ses côtés.
Florence Foster Jenkins est un biopic tendre, drôle. Il raconte l’histoire d’une excentrique new yorkaise fan de musique. C’est aussi une belle histoire d’amour. Meryl Streep est une fois de plus remarquable dirigée par le talentueux Stephen Frears. Un beau moment !
Florence Foster Jenkins (nom de son premier époux) est l'une des plus importantes mécènes new-yorkaises des années 1930-40. Elle vit avec M. St Clair et organise plusieurs réceptions. Lorsque l'envie de remonter sur scène lui prend, un mouvement s'organise pour rendre le tout faisable en dépit d'un gros hic: les cordes vocales de Mme Foster. L'arrivée d'un jeune pianiste virtuose va-t-elle lui permettre de vivre son rêve de même que la condescendance de ses proches? L'automne passé, Marguerite traitait déjà du même sujet sauf que son réalisateur s'était inspiré de Mme Foster Jenkins pour son film aux 4 Césars. Des récompenses, ce dernier opus de Stephen Frears en mériterait: -l'écriture tout aussi brillante que the Queen ou les liaisons dangereuses avec un ton plus comique (et moqueur aussi) que le film de Giannoli mélangé à une aussi belle évocation de l'hypocrisie sous une forme singulièrement différente et si votre crainte serait d'avoir un copier-coller du bijou franco-belge, vous n'avez rien à craindre et la séquence d'ouverture illustre avec brio ce qu'était la vie de Flo. -le casting: Lady Meryl est absolument géniale (impératif de le voir en VO en particulier sur les vocalises encore plus fortes que Catherine Frot) par sa présence, ses émotions et son hommage: un rôle sur mesure pour la maestria du septième art. Elle est parfaitement entourée par Hugh Grant parfait tyran profitant de la faiblesse de sa promise et odieusement méprisable à une exception près qu'il avait du reste provoquée. Et surtout Simon Helberg, Mozart du piano et des rictus, est hilarant et rappellera Tom Hulce. - La conception artistique : les décors et costumes de toute beauté, une photographie haute en couleurs et, comme l'on pourrait s'en douter, une musicalité de toute beauté en particulier pour les mélomanes (assis a-côté d'un violoniste professionnel, ce dernier m'avoua à la sortie avoir été bouleversé par la note finale apportée. Et il y a de quoi. A recommander vivement et le générique de fin propose d'entendre la vraie Florence...
Déjà sur le devant de la scène avec "Marguerite" de Xavier Giannoli, adaptation libre de sa vie et de sa personnalité, Florence Foster Jenkins revient sur grand écran sous la houlette de Stephen Frears dans un biopic centré sur la dernière année de la vie de la passionnée de musique qu'elle était. Vu que "Marguerite" est déjà passé par là, on connaît l'essentiel de la personnalité de Florence Foster Jenkins : sa richesse, son amour pour la musique, son excentricité et son chant incroyablement faux. La surprise n'est donc plus de mise même si on s'amuse toujours autant à voir les réactions des gens quand la Florence se met à pousser la chansonnette. Là où "Florence Foster Jenkins" vise le plus juste, au-delà de la reconstitution classique et des situations cocasses, c'est dans la relation unissant Florence à son mari, l'ancien acteur St. Clair Bayfield qui veille sur elle depuis plus de 25 ans. Sans jamais cesser de soutenir sa femme qu'il n'a jamais pu toucher (Foster Jenkins était atteinte de la syphilis depuis son premier mariage), St. Clair a toujours tout fait pour la protéger des mauvaises critiques (car bien entendu, elle était persuadée de très bien chanter) et la soutenir dans sa passion, envers et contre tous. Frears nous montre alors qu'il suffit d'une personne au monde pour encourager une passion pour que celle-ci puisse exister et livre quelques jolies scènes dans un film cependant bien trop sage et trop classique pour être une complète réussite. Reste tout de même de jolis numéros d'acteurs, Meryl Streep étant bien évidemment impeccable dans le rôle principal tandis que Hugh Grant, loin de ses attitudes de beau gosse désormais dépassées, fait des merveilles en mari attentionné et dévoué.
Depuis que je suis la carrière de Stephen Frears (The Hit, My bautiful laundrette), sa filmographie fait régulièrement des hauts et des bas. Rarement maintenant deux bons films d'affilé comme dans les années 80/90. J'avais un peu mieux aimé The Program que Philomena. Je craignais un peu pour ce Florence Foster Jenkins. Surtout que j'avais moyennement apprécié la version française de Xavier Giannoli, sur le même sujet l'an passé. Mais voilà, un film avec Meryl Streep n'est jamais vraiment raté. Elle est ici une fois de plus prodigieuse. Un vrai régal de la voir chanter si faux (alors qu'elle chante très bien...). Hugh Grant sort de sa semi-retraite pour lui donner la réplique et il est lui aussi très bien. A leurs côtés, Simon Helberg, dans le rôle du pianiste, est hilarant. Le film est quant à lui réussi, même s'il est réalisé de façon assez académique. Plus léger et plus drôle que Marguerite, et sans doute plus proche de la véritable histoire histoire. Et nettement plus de moyens aussi. Stephen Frears tourne toujours sur un rythme digne de Woody Allen. La qualité n'est donc pas toujours au rendez-vous mais ce nouvel opus est un bon cru sans être un chef d'oeuvre. J'ai préféré sa version à celle de son collègue français. On passe un bon moment, drôle, divertissant et aussi assez émouvant. Future nouvelle, et énième, nomination aux Oscar pour la plus grande actrice actuelle...