difficile de résister à ne pas comparer les deux films sur le même sujet (Marguerite) sortis de manière assez proche. Malgré l'excellente composition de la toujours remarquable Meryl Streep, et le personnage remarquable du pianiste interprété par Simon Helberg, le côté hollywoodien manque ici de subtilité vis à vis de son homologue française "Marguerite", dont la scène finale était tout simplement bouleversante. La petite musique de "Marguerite", son rythme et sa dramaturgie dans l'entourage qui nie le catastrophisme des prestations est bien plus fort dans le film français. "Florence" séduit, "Marguerite" transcende...
Comment pourrait on définir le talent ultime en tant qu'actrice ou acteur. Pour actrice c'est simple, un nom, Meryl Streep, qui malgré un physique qui n'était pas sa première arme pour décrocher les rôles, a su insuffler le vent de la perfection dans chacun de ses rôles y compris dans des comédies légères comme cette base de biopic sur une personnalité singulière. Ce film est léger, un peu déjanté, une sorte de farce, imposée par la caractéristique du personnage même de cette Florence Jenkins qui a existé. Drôle mais aussi extrêmement tendre et émouvant ne serait ce que par ce couple original formé par Meryl Streep et Hugh Grant qui déborde de pure et sincère tendresse malgré les apparences premières. Ce vent de tendresse et d'amour est le moteur du film et l'on retiendra également la performance de cet acteur incarnant ce petit pianiste étriqué qui va se révéler. Un rôle solide pour la belle Rebecca Ferguson qui logiquement d'effacera près du dénouement. Drôle, étonnamment attendrissant, un beau moment de cinéma avec ce couple d'acteurs Meryl Streep et Hugh Grant sans oublier une reconstitution d'époque, costumes, décors, etc vraiment bluffante et esthétiquement parfaite
L'histoire de la cantatrice Florence Foster Jenkins avait déjà donné lieu à une libre adaptation dans Marguerite de Xavier Giannoli, mettant en scène Catherine Frot. Le film avait reçu quatre César début 2016. Cette année c’est Meryl Streep qui enfile la tenue de cette atroce voix. En comparaison, cette dernière nous touche beaucoup moins. L’excentricité de l’actrice dans ce rôle ne lui colle pas à la peau. Par contre Hugh Grant est exceptionnellement bon. Florence Foster Jenkins est un film qui tire sa force dans la comédie, mais chacun des aspects dramatiques et abordé de façon maladroite. Les costumes ne sont pas remarquables et l’histoire suit un schéma narratif trop linéaire. En bref, c’est un film intéressant où l’on apprend à connaitre une figure de 1912 à 1944 mais qui est loin de valoir la première adaptation. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
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5,0
Publiée le 8 juillet 2020
Pour résumer le film, Florence Foster Jenkins était une chanteuse notoirement incompétente se frayant souvent un chemin à travers les chansons sans oreille pour l'intonation, le ton, la signification de la chanson ou le rythme. Cela n'a pas dû être facile de faire de Foster Jenkins quelqu'un d'intéressant ou de racontable, mais Florence Foster Jenkins réussit à le faire avec brio. Elle fait également un bien meilleur travail que la plupart des biopics pour rester fidèle aux fait compte tenu de l'exactitude historique. Certes certains personnages sont plus développés et intéressants que d'autres et certains ont peu de temps d'écran. Cependant cela n'a pas été un énorme problème dans le film. Le détail de la période des années 40 est évocateur, somptueux et extrêmement beau à regarder et le film est magnifiquement photographié et soigneusement édité. La musique est magnifique avec une partition d'Alexandre Desplat qui s'adapte parfaitement, le style typiquement hypnotique de Desplat est immédiatement reconnaissable. La manière dont Florence Foster Jenkins a combiné l'humour et le pathos a également été frappante. La comédie est vraiment hilarante et le pathétique émouvant. La direction réussit vraiment bien à faire d'une histoire potentiellement terne une chose dramatiquement engageante, chaleureuse et édifiante. La performance de Meryl Streep dans le rôle-titre est un magnifique ce qui fait d'elle un personnage incontestablement réel. Streep est une bien meilleure chanteuse dans la vie. La performance de Hugh Grant ici est l'une de ses meilleures et il a rarement été plus nuancé ou sympathique dans un rôle très éloigné de ses rôles habituels de comédie romantique. Rebecca Ferguson excelle également, David Haig savoure son rôle délicieusement ombragé et Nina Arianda apporte du charme à un personnage potentiellement superficiel et irritant...
Stephen Frears adapte une nouvelle histoire vraie celle de Florence Foster Jenkins, cette chanteuse particulière qui n'était pas reconnue pour son talent, mais qui était quand même appréciée du public pour l'amusement qu'elle leur procurait. Toutes les réactions n'étaient pas bienveillantes seulement, elle n'en avait aucune idée puisqu'elle vivait dans une bulle créée par St Clair Bayfield, son compagnon de toujours. En voyant cette relation, on peut se demander si elle est vraiment saine et si son entourage ne profitait pas d'elle en lui mentant pour ainsi continuer cette "supercherie". Si on se base sur le film, on obtient notre réponse que vous découvrirez par vous-même. Pour ma part, j'ai trouvé cette histoire aussi amusante que triste. C'est malheureux d'être le dindon de la farce et de ne pas être au courant. Cette femme y met tout son coeur, mais cela ne suffit pas, car le talent, on l'a ou on ne l'a pas. Heureusement, elle parvient à donner du bonheur et de l'amusement aux gens. Et c'est également le cas pour Stephen Frears qui nous amuse et divertit tout en dressant un joli portrait de femme. Dans le rôle de cette dame, on retrouve une excellente Meryl Streep qui se lâche vraiment. J'ai beaucoup aimé aussi Simon Helberg qui est très drôle lorsqu'il découvre le talent de la chanteuse pour la première fois. Il incarne Cosmé McMoon qui comme Foster Jenkins ne désire qu'une chose à savoir réaliser son rêve. Le film est amusant et attendrissant seulement, je regrette qu'il soit si répétitif avec toujours les mêmes scènes de répétition et de concert qui nous servent un comique de répétition un peu lassant à la longue. Au final, malgré quelques longueurs, c'est un petit film sympa qui vaut surtout pour la solide interprétation du casting.
Ce n'est pas le chef d'oeuvre du siècle, mais, sur un sujet similaire, c'est bien supérieur à "Marguerite". Pas mal de scènes comiques. Rythme soutenu.
Florence Foster Jenkins était une Américaine mondaine, célèbre pour sa générosité, son énergie, son goût pour la musique… et son ardent désir de chanter sur scène, malgré une voix atroce. Le film de Stephen Frears se consacre à la fin de sa vie, où elle se produit sur scène, alors que son mari tente de lui faire croire qu’elle est une diva de talent. « Florence Foster Jenkins » est un peu décevant, car trop superficiel. Le film se limite presque à ce postulat de chanteuse nullissime mais bienveillante, avec un mari qui cherchera à la protéger à tout prix, et un pianiste gentillet pris entre les deux. Une histoire d’amour intéressante (vaut-il mieux dire la vérité ou satisfaire le désir le plus cher de l’être aimé ?), doublé d’un rapide message sur la critique artistique (faut-il juger de la performance, ou de la personne de l’artiste ?). Mais tout ceci aurait presque pu se limiter à un moyen-métrage. D’autant plus que visuellement, le film ne casse pas trois pattes à un canard. Il n’est pas désagréable à regarder, mais la photographie et les décors ont un côté artificiel et très studio & CGI. Néanmoins, Frears s’appuie sur un trio d’acteurs talentueux, qui donnent corps au film. Merry Streep en Castafiore au grand cœur, qui cache une personnalité plus profonde qu’une simple incompétente déconnectée des réalités. Hugh Grant en époux protecteur, sincèrement amoureux d’une femme excentrique. Et Simon Helberg, malheureusement peu fréquent au cinéma avec le succès de la série « The Big Bang Theory », qui est ici très amusant en pianiste doux découvrant ce couple étrange.
A travers l'histoire vraie d'une héritière New-Yorkaise des années 30 qui se voyait cantatrice d'opéra, Stephen Frears réalise un biopic à la fois drôle et touchant, qui doit beaucoup à l’interprétation de Meryl Streep, bien secondée par Hugh Grant.
DIVA. On lui a donné le la, elle l'a perdu. La cantatrice qui a tué Mozart, Verdi, Strauss et compagnie. Avec son pipeau enchanté, l'arnaqueuse, tiraillée par les bonnes intentions de la Castafiore fait saigner les oreilles. La reine des brailleuses dans une comédie légère et sympathique.
Le film est très bien réalisé, les scènes dans les rues de New York en 1940 sont superbement bien tournées. Les prises de vues paraissent être réelles alors qu'il y a effectivement de l'informatique derrière. Le film, la vie d'une millionnaire qui est aller à New York pour réussir dans la chanson alors que son niveau était terriblement bas. Elle a poursuivis des chimères jusqu'à sa mort et son mari payait le public. Le film est intéressant, l'épopée d'une femme aux Etats-Unis durant l'entre deux guerres.
Dur à avouer mais cette version est plus réussie que celle avec Frot. Les personnages sont plus travaillés, on en sait plus sur eux, leurs points faibles et qualités. On est aussi plus dans l'émotionnel. C'est réussi 3,6/5
Je l'admets tout de suite : ces deux étoiles sont sévères. Le film n'en fait pas trop niveau reconstitution tout en gardant une certaine élégance, un certain soin est apporté aux dialogues, les costumes font leur effet... Reste que chez moi, et sans réellement m'ennuyer pour autant, l'œuvre n'a pas eu beaucoup d'effet. Peut-être le fait d'avoir vu « Marguerite » avant, mais le traitement est tellement différent que cela ne peut être une explication suffisante. Je crois simplement que l'ensemble est trop classique, la personnalité de Stephen Frears apparaissant surtout au détour de certaines répliques et à travers la dimension légèrement tragique des deux personnages principaux, excellent interprétés par Meryl Streep et surtout Hugh Grant, une belle histoire d'amour apparaissant parfois en parallèle de la dimension « grotesque » du sujet. C'est sans doute un des autres problèmes : au-delà du postulat, je n'ai pas eu l'impression d'apprendre tant de choses que ça sur cette drôle d'héroïne : légèrement ridicule, attachante, vivant dans un monde qui n'existe pas, oui, c'est vrai, mais cela n'a pas suffi à me la rendre totalement digne d'intérêt. Je ne regrette pas de l'avoir vu : d'une certaine façon le boulot est fait, mais malgré les réelles réserves que je pouvais (déjà) avoir sur « Marguerite », ce dernier était clairement plus ambitieux, audacieux, baroque : la comparaison est hélas en défaveur de « Florence Foster Jenkins ».
Je préfère la version française avec Catherine Frot dans le film "Marguerite" dont la voix est beaucoup plus nuancée et la supercherie bien mieux tournée. Ici, Meryl Streep en fait parfois peu trop bien qu'elle se montre touchante lors de sa représentation grand public. Hugh Grant et Simon Helberg sont tous deux excellents ! L'époque est magnifiquement restituée et le film bien tourné. Il faut le voir si vous avez aimé "Marguerite" de Xavier Giannoli (2015) car cette version sur le sol américain est plus véridique, surtout pour ce qui concerne la distribution et le succès du disque. Une histoire vraie tout simplement incroyable !