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    Salto Mortale
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Salto Mortale" et de son tournage !

    Le hasard des rencontres

    Guillaume Kozakiewiez et Antoine Rigot se sont rencontrés au moment de la représentation du spectacle Sur la route, qui met en scène Antoine et Agathe. Le premier souffre, il représente le corps meurtri et la seconde est une fille virtuose qui lui vient en aide. La prise de contact entre le réalisateur et le funambule a été rapide. En effet, Antoine Rigot proposa à Guillaume Kozakiewiez de l'accompagner sur la tournée du spectacle pendant trois jours. Salto Mortale était né.

    Un tournage émouvant

    Le tournage de Salto Mortale n'a pas été évident. En effet, à de multiples reprises, Antoine Rigot a dû revenir sur l'histoire de son accident, lui rappelant ainsi des blessures qui n'étaient pas totalement refermées. De plus, Guillaume Kozakiewiez a même filmé l'intimité d'Antoine Rigot dans sa caravane, pour mieux comprendre les difficultés qu'il vit au quotidien. Le réalisateur revient sur ces moments difficiles : "Lors d’une séquence où Antoine revient sur des écrits personnels qui suivent de très près son accident, la tension était palpable. Pour lui, c’était trop tôt, il avait l’impression qu’on ne respectait plus son rythme mais nous avons tenu, lui aussi, et la séquence est très forte. Plusieurs fois, j’ai eu la sensation d’être sur un fil. Il ne fallait pas perdre celui de l’histoire, et rester sur celui du respect, de l’éthique et des « engagements nécessaires » pour faire un film dense et à la hauteur des ambitions que nous nous étions données."

    Premier contact avec le cinéma

    Fasciné par le cinéma depuis toujours, Antoine Rigot a côtoyé Pierre Etaix, lorsqu'il était à l'école Fratellini.

    Inspiration mutuelle

    Durant le tournage, Guillaume Kozakiewiez et Antoine Rigot se sont aidés mutuellement dans leurs projets respectifs. En effet, les deux artistes ont pu échanger à propos des doutes qu'ils pouvaient avoir, l'un sur son documentaire et l'autre sur son spectacle vivant. Le réalisateur ajoute : "Pendant le tournage, nous parlions avec Antoine du film. Je partageais mes doutes et mes envies au gré du tournage. Et lui pouvait faire de même avec la création de son spectacle. Nous avions trouvé une sorte d’équilibre et cela a amené beaucoup de solidité dans notre relation et d’inspiration, en tout cas pour moi."

    ration, en tout cas pour moi.

    Filmer la chair

    Les enjeux principaux du film étaient de représenter le corps et le mental d'Antoine Rigot. En ce qui concerne le corps, Guillaume Kozakiewiez a filmé avec un objectif précis de 50 mm pour obtenir un effet intrusif dans l'intimité du funambule. Le réalisateur ajoute à ce propos : "Cela impliquait que pour des plans un peu serrés, je devais être proche de lui. Il a souri, ça ne lui faisait pas peur. Et cette distance – proximité quasi physique, pendant presque deux ans nous a conduit à des états de symbiose." Du côté du mental, Guillaume Kozakiewiez précise qu'il devait en quelque sorte "filmer l'invisible", car Antoine et sa femme doivent chaque jour repousser les limites pour se produire sur scène. Le réalisateur explique que le mental est "la colonne vertébrale" du film.

    Entre passé et présent

    Le documentaire Salto Mortale permet de découvrir le passé et le présent de la vie d'Antoine Rigot, c'est-à-dire "l'avant" et "l'après" de son accident. Pour cela, le réalisateur disposait d'images d'archives filmées du spectacle Amore Captus (1994) par la cinéaste Anne Galand. Nous y découvrons Antoine et sa femme qui enchaînent des figures spectaculaires.

    Production

    La compagnie Les Colporteurs, qui a aidé le film Salto Mortale à être produit, fut fondée en 1996 par Antoine Rigot et Agathe Olivier (sa femme) pendant l'exploitation du spectacle Amore Captus.

    La volonté d'un homme

    Guillaume Kozakiewiez et Antoine Rigot souhaitaient faire passer un message à travers ce film, celui de garder espoir même quand cela semble impossible. Le protagoniste du film ne renonce pas après son accident, il continue d'avancer, il n'est pas prisonnier de son handicap. Finalement, le documentaire n'a pas réellement de fin, car pour Antoine Rigot, la vie continue. Le réalisateur ajoute : "Il était hors de question de proposer un happy end car il ne s’agit pas de dire ou déclarer que tout est simple ou résolu. Une fois le film fini, la vie continue."

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