Septième volet de la franchise, une nouvelle fois écrit et réalisé par Don Mancini, Le Retour De Chucky ne parvient pas à faire redécoller la franchise en s'approchant du sixième volet en terme de qualité, autrement dit, en étant pas terrible à l'image de son prédécesseur. L'histoire se déroule quatre années après les derniers événements, et nous fait suivre Nica, qui se retrouve enfermée dans un asile psychiatrique après avoir été condamnée à tort pour le meurtre des membres de sa famille. Quand une nouvelle poupée Brave Gars fait son apparition dans un but thérapeutique, une série de meurtres se produit aussitôt. Andy Barclay est alors le seul à pouvoir venir en aide à la jeune femme afin de vaincre son meilleur ami pour la vie une bonne fois pour toute. Ce scénario nous embarque pendant une heure et demie, dans une intrigue malheureusement peu emballante. La faute en grande partie à une ambiance ni effrayante, ni drôle, même si elle s'améliore légèrement dans sa dernière partie. L'autre problème majeur se trouve dans le récit bancal avec sa poupée qui se démultiplie sans cohérence. De plus, le retour d'Andy est raté, son personnage étant mal exploité. Résultat, aucune scène n'est marquante, pas même les mises à mort qui sont gores mais peu originales. Difficile également de s'attacher à ces personnages sans charisme et très clichés, ne servant pas à grand chose. Ils sont interprétés par des acteurs pas vraiment convaincants entre Fiona Dourif, Alex Vincent, Jennifer Tilly, Michael Therriault, Zak Santiago, Grace Lynn Kung, Elisabeth Rosen ou encore Adam Hurtig. Ce ne sont clairement pas ces visages servants de faire-valoir qui vont voler la vedette à la poupée rousse. En conséquence, les relations entretenues par tous ces patients sont creuses, la faute également à des dialogues peu inspirés. Même les remarques acerbes sortant de la bouche de Chucky ne parviennent pas à amuser et marquer les esprits. Sur la forme, l'ensemble n'est pas très bien réalisé par le créateur de la saga. La mise en scène de Don Mancini déçoit et est même coupable de quelques fautes de goût dans ses effets. Il en va de même pour les animatroniques et les effets spéciaux beaucoup moins réussis et crédibles que chez ses nombreux prédécesseurs. Même le lieu ou se déroule l'action ne fonctionne pas. Pourtant, l'idée de base est bonne, mais ce gigantesque bâtiment inquiétant parait étrangement vide et mal exploité. Ce visuel à l'allure clinique est accompagné par une b.o. signée Joseph LoDuca trop peu présente et en grande partie responsable du manque d'atmosphère par son absence. Cette thérapie de groupe s'achève sur une fin insatisfaisante, suivi d'une scène post-générique au goût de réchauffée qui n'apporte rien, hormis vouloir faire plaisir aux fans de la licence. En conclusion, Le Retour De Chucky s'avère perdant tant il n'apporte rien de plus à son univers.