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    La Dernière leçon
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    benoitG80
    benoitG80

    3 409 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 novembre 2015
    "La dernière leçon" de Pascale Pouzadoux, est un film dont on hésitera à porter un jugement trop négatif, par le thème grave et douloureux, par la démarche de la cinéaste d'avoir voulu adapter et respecter l'histoire vraie du roman de Noëlle Chatelet, et par sa volonté d'aborder ce problème difficile de fin de vie, terriblement au centre de d'actualité...
    Et pourtant pour ma part, j'avais nettement préféré "Quelques heures de printemps" de Stéphane Brizé avec le duo fascinant Hélène Vincent et Vincent Lindon.
    Car ici, au lieu d'une relation intimiste et violente, bouleversante entre une mère et son fils, on entre dans l'histoire d'une famille qui devra assumer et accompagner le choix de cette grand-mère de 92 ans qui prévient elle-même de la date précise de la fin de sa vie.
    En étant complètement en adéquation avec le fond de cette idée, je trouve que de faire ce choix, tout en voulant en informer à l'avance ses proches, ses enfants et petits-enfants, me pose personnellement un grave problème...
    Par ce bouleversement prévisible et inévitable que cela crée autour de soi, par la tension générée dans cette famille, par l'attente et le stress qui ne durent que trop...
    Madeleine, femme déterminée et militante, encore pleine d'humour, sans être malade et uniquement par choix personnel, a pris sa décision, elle en a déjà annoncé l'éventualité bien auparavant et se trouve encore en pleine capacité de ses moyens psychologiques.
    Elle avait donc toute la faculté à mettre à exécution ce qu'elle avait prévu pour elle-même, dans la plus grande discrétion et seule, au moment venu...
    Mais par cette annonce au cours de son anniversaire, le film s'oriente donc sur une crise familiale, à laquelle énormément de personnages sont mêlés, beaucoup étant inutiles, à peine ébauchés et caricaturaux, en créant des situations parasites et quelquefois gênantes.
    D'ailleurs le fils interprété par Antoine Duléry, est aussi dans l'excès en surjouant trop souvent, son rôle n'ayant pas été assez soigné et écrit à mon avis...
    Dans ce chaos familial, très compliqué et un peu trop présent, seule Sandrine Bonnaire illumine réellement de sa sensibilité et de sa grâce, plusieurs moments très justes et profonds avec Marthe Villalonga, qui auraient suffi amplement à ce film.
    Privilégier et se focaliser sur ces deux personnages aurait donné un film d'une autre intensité plutôt que de se perdre en un tas de conjectures pénibles qui n'apportent rien et dérangent au bout du compte.
    Certes, Pascale Pouzadoux a voulu dans son entreprise très louable, être la plus exhaustive possible en abordant tous les aspects possibles d'une telle décision, surtout annoncée dans ces conditions, que ce soit dans le milieu familial, celui des proches et même des collègues, du personnel médical mais ainsi semble s'être un peu perdue en définitive dans tout ce monde, en hésitant et en oscillant du côté dramatique, à presque celui de la comédie quelquefois.
    Beaucoup de petites histoires, de détails rajoutés ici et là, greffés même en dernière minute à la belle et grande histoire d'une vie...
    Un fait de société, un sujet difficile et essentiel qui aurait eu juste besoin de lui seul pour être traité magistralement, en toute humilité, force et beauté...
    Bernard M
    Bernard M

    25 abonnés 456 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2015
    La dernière leçon, brillamment interprétée, aborde le délicat problème de la fin de vie, de l'euthanasie sans être pour autant un film triste: il est tour à tour attachant, émouvant et même drôle parfois. Ce film respire la joie de vivre, mais de vivre bien donc d'une façon décente: c'est ce savoureux mélange, ce cocktail un peu étrange entre envie de vivre ( ou de faire vivre) et mort programmée qui fait l'atout majeur de ce film et ce cocktail est ici particulièrement réussi dans les limites d'un film modeste peut-être, mais bien ficelé.
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 septembre 2015
    Plusieurs jours après avoir vu ce film en avant-première, il ne quitte pas mes pensées. Pascale Pouzadoux, à la fois réalisatrice et coscénariste, adapte librement le célèbre roman éponyme de Noëlle Chatelet. En s'écartant de l'œuvre, le scénario permet de dévoiler toutes les attitudes possibles, et bien compréhensibles, des membres d'une même famille face à une fin de vie désirée. De l'acceptation au refus total, parfois violent, jusqu'à l'incompréhension absolue, l'intelligence du scénario dévoile toutes ces réactions sans jamais prendre parti. Il en va de même avec le blocage de la médecine traditionnelle liée au serment d'Hippocrate. Et ce, même quand la vie ne laisse plus assez de libertés pour exister vraiment. Avec une grande délicatesse la réalisatrice évoque les dégâts moraux causés par l'âge. Elle aborde avec la plus grande pudeur tous ceux liés au physique, entraînant dépendance et humiliation. La volonté de finir dans la dignité pour cette femme déterminée, face à son entourage, offre de très beaux moments d'intimité et de réflexion. Tous, parfaitement filmés.
    Plus que tout, il y a cet amour magnifique entre mère et fille.
    La scène la plus improbable dans un jardin d'un hôpital prend ici un relief particulier, très émouvant. Le temps qui reste est lié à des pièces de monnaie. Soigneusement empilées sur une étagère elles sont consacrées à l'achat du journal quotidien. Des petits tas qui se réduisent jour après jour. À des objets, aussi, destinés aux proches, en guise de souvenir. Des lettres d'adieu. Un grand amour. Tout peut paraître triste, il n'en est rien. C'est là, l'une des réussites de ce film, éviter tout pathos. Si l'ensemble du casting est parfaitement convaincant, Antoine Duléry, Gilles Cohen, Manon Matringe, les deux principales protagonistes raflent tout. Sandrine Bonnaire, éclatante de beauté, éblouit par son magnifique sourire et fera chavirer le cœur avec un seul regard. Marthe Villalonga est étonnante. À la fois rayonnante dans la beauté de son âge, entêtée, tourmentée par cette décision qui ne sera pas sans causer de chagrin, elle est tout à fait remarquable. Éblouissante n'est pas le mot qui puisse convenir le mieux pour ce rôle. C'est pourtant toute la lumière et l'amour qu'elle dégage qui resteront marqués dans ma mémoire. Un grand film qui ne peut laisser indifférent. Devant la volonté inébranlable d'une femme hors du commun, cette dernière leçon pousse à la réflexion et invite à méditer sur le droit de mourir dans la dignité. J'espère vivement que ce film sera vu par le plus grand nombre.
    Thibaud G
    Thibaud G

    42 abonnés 174 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 novembre 2015
    Voici un film qui, après "Les souvenirs" en début d'année et il y a quelque temps "Amour", traite du thème difficile de la fin de vie. Ici, c'est parfois un peu trop larmoyant mais on est sincèrement ému par Marthe Villalonga dans un rôle dramatique, registre dans lequel elle s'est peu illustrée. Le film est plutôt digne et pudique, on en vient à se demander quelle serait notre propre attitude si on se trouvait confronté à la situation dans laquelle se trouve Sandrine Bonnaire qui, comme d'habitude, est parfaite...
    Christiane P
    Christiane P

    11 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2015
    je viens de voir ce film et j'ai du mal à en tirer une conclusion. J'ai très envie de lire le livre et de plonger dans l'histoire réelle de cette fin de vie programmée. Je ne suis pas jeune et donc très concernée, mais je ne pense pas que j'aurais ce courage, ce n'est pas si simple que çà en a l'air dans le film, comment être sûr du résultat ? et pourquoi prévenir tout le monde, les faire souffrir moralement, les pousser à nous empêcher d'accomplir l'irréparable, pourquoi ? et être aussi précis quant à la date choisie. C'est très dur. Ceci étant, Sandrine Bonnaire et Marthe Villalonga sont excellentes et on comprend tout à fait l'angoisse de cette dernière pour une fin de vie dégradante. Je conseillerai d'aller voir ce film et de se faire une idée par soi même, mais pas un jour où on est déprimé. Certains ont trouvé des scènes drôles, il y en a peu et encore on a pas vraiment envie de rire, on a pas non plus spécialement besoin de mouchoirs. j'arrête de développer, on pourrait tellement en dire. Allez voir ce film, ce sera mon dernier mot.
    Eponaa
    Eponaa

    212 abonnés 1 141 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2015
    Sujet sensible et vraiment très bien joué. Marthe Villalongua est ébouissante. Par contre, si vous n'avez pas trop le moral passez votre chemin car c'est un film qui ébranle...
    Loïck G.
    Loïck G.

    334 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 novembre 2015
    Entre la fin de vie et le suicide assisté, Pascale Pouzadoux nous parle de la vieillesse comme une belle histoire à laquelle il faut savoir mettre un terme. C’est la sagesse de Madeleine qui depuis des lustres avait prévenu ses enfants. Elle déciderait le jour de son départ. Un point de départ qui va susciter bien des controverses et des embrouilles dans une famille qui jusque-là vivait le commun de nombreuses familles. La réalisatrice les observe avec beaucoup de respect. Sa caméra est toujours à distance raisonnable pour donner le-là, avant de s’immiscer pleinement dans l’intimité des deux femmes. Et d’un homme qui plein d’amour pour sa mère va se révolter jusqu’à la rupture familiale. Je n’avais jamais vu Antoine Duléry aussi convaincant dans un rôle, qui plus est difficile à porter. Chapeau !

    Pour en savoir plus
    Pauline_R
    Pauline_R

    176 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 novembre 2015
    Un film au scénario assez prévisible et bourré de scènes à la limite du grotesque mais très émouvant, je dois avouer avoir pleurer comme une mer.. . La qualité du film, et l'émotion qui en surgit, doit beaucoup à la prestation de Marthe Villalonga, touchante en vieille dame refusant la déchéance et essayant de se faire comprendre par ses deux enfants, ainsi qu'à Sandrine Bonnaire, alternant entre luminosité et gravité. Par contre, les personnages secondaires sont des plus caricaturaux, entre le petit fils "branleur" au gros coeur, la femme de ménage africaine, le mari bobo ouvrant un resto bio...ça en devient même agaçant par moment ! Mais, même imparfait, le film a le mérite de traiter d'un sujet délicat sans (trop) tomber dans le pathos et sans porter de jugement moral.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juillet 2019
    Sur un sujet sociétal dans le vent, un scénario subtil et émouvant et un beau portrait de rapport mère-fille. On regrettera juste une réalisation lisse, ainsi que certains dialogues et situations qui sonnent faux, notamment concernant les personnages secondaires. Sans valoir "Amour" de Haneke, sur le même thème, le film reste de bonne facture et Marthe Villalonga mériterait une nomination au César de la meilleure actrice.
    Jean-Claude M
    Jean-Claude M

    13 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2015
    Beau film, délicat, pudique, sobre, bien interprété où Sandrine Bonnaire lumineuse et Marthe Villalonga étonnante, se distinguent par une interprétation remarquable. On ne peut qu'être touché par ce sujet délicat qu'est la fin de vie. La réalisation aurait pu faire un mélo larmoyant, j'ai trouvé qu'il en était rien, c'est tout en douceur, avec même des moments joyeux, le tout sur un ton juste. Quelques petites longueurs qui n'ajoutent pas grand chose, toutefois c'est un très beau film à voir bien sur. La mise en scène est simple, sans effet inutile, le casting est très bon. Je recommande.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2015
    Le film s'ouvre sur une main qui s'apprête à maquiller des lèvres, et lentement, avec respect, le visage qui apparaît est celui d'une femme, une vieille femme de 92 ans, à laquelle sa famille promet de devenir centenaire. Alors, la caméra s'attarde dignement sur les rides autour des yeux, les doigts abîmés par le temps, la démarche claudicante, les ratés cognitifs dans la voiture, les coups de fatigue qui la plongent dans des états léthargiques brutaux, bref, toutes les incidences du vieillissement. Au contraire du très beau film de Stéphane Brizé "Quelques heures de printemps", "La dernière leçon" ne parle pas d'euthanasie directement. C'est d'abord le récit digne des dégâts du corps provoqués par la vieillesse que Madeleine refuse de faire supporter à ses enfants, et surtout à elle-même en choisissant le suicide. Si le long-métrage alterne avec des scènes d'une grande portée émotionnelle, s'agissant notamment de la relation entre la mère et sa fille, ou la grand-mère et son petit-fils, le scénario se perd dans une série de poncifs, souvent grotesques, voire même de scènes profondément ridicules comme l'accouchement d'une mère dans le jardin d'un hôpital grâce aux soins de la vieille dame qui a anciennement exercé comme sage-femme. On pense encore au langage du jeune-homme qui recherche à un tel point la fracture générationnelle qu'il en devient stupide et lourd. De même, les irruptions du récit dans des passages en enfance où l'on assiste à une famille idéale, comme pour mieux marquer le retournement de la situation où cette fois, c'est à la fille d'accompagner sa propre mère dans le chemin de vie qui lui reste, obscurcissent le récit. Les métaphores du temps qui passent, l'organisation de la mère à ranger son passé pour mieux préparer sa mort, l'étalage d'argent et de parisianisme bobo sont si pesants qu'ils font hélas oublier les petits éclats d'émotion éblouissants, où cette femme magnifique (Bonnaire, juste et lumineuse) apprend à accepter le deuil prochain de sa mère, et où le petit-fils s'oblige à prendre le temps de la relation avec sa grand-mère avant ses projets professionnels. Il y a de l'amour là-dedans, des beautés d'âme, mais sans doute trop de stéréotypes pour en faire un grand film.
    circusstar
    circusstar

    135 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2015
    Le sujet abordé dans ce film et délicat et fait réfléchir à beaucoup de questions sur la fin de vie. Le thème de la vieillesse est abordé avec pudeur et objectivité. Beaucoup de personnes âgées dans la salle qui étaient visiblement très émues. Un très beau rôle pour Marthe Villallonga qui est un peu trop larmoyante mon goût dans ce film, en revanche Sandrine Bonnaire est tout fait juste et crée une émotion intense. Bref un beau film très réussi sur un sujet douloureux.
    Christophe R
    Christophe R

    29 abonnés 465 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2015
    "La Dernière Leçon" aborde un thème universel et absolument nécessaire, et je trouve d'autant plus dommage d'avoir réaliser un film sans assez de prises de risque. Le sujet méritait d'aller au fond des choses et de réveiller bon nombre d'émotions. La faute à quoi ? Pour moi, principalement aux choix dans la direction des acteurs et de fait l'interprétation des deux actrices principales : Marthe Villalonga ne joue pas vraiment et c'est dommage car elle ne fait que miser sur le fait qu'elle est une femme âgée ; quant à Sandrine Bonnaire, que j'aime beaucoup, son évolution dans le film est intéressante tant elle ne m'a du tout convaincu au tout début du film et qu'elle est très touchante sur la fin (SB, à l'inverse de MV d'ailleurs, a trop joué tout le début du film). Vraiment dommage, même si le film reste très fort par moments.
    ffred
    ffred

    1 692 abonnés 4 014 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    Pascale Pouzadoux, qui, il faut bien le reconnaître, n'avait fait jusqu'ici que des navets (De l'autre côté du lit, La croisière) surprend totalement avec cette Dernière leçon. Elle adapte très librement le livre auto-biographique de Noëlle Châtelet, militante du droit à mourir dans la dignité décédée en 2002. Alors que, vu le thème, on s'attend à quelque chose de très lourd et de très plombant, on est en fait devant un film plein d'humour et de vie. Il n'y a pas de pathos, même si on a forcément souvent la gorge et les tripes nouées. Le tout est écrit avec beaucoup de tact, même si la mise en scène n'a rien de grandiose. On regrettera une ou deux scènes de trop (l'accouchement...) mais il y a tellement de scènes magnifiques. C'est d'abord Sandrine Bonnaire qui m'a attiré vers le film et bien sûr elle est formidable. Toujours impeccable et toujours rayonnante malgré le sujet. Mais celle qui étonne c'est avant tout Marthe Villalonga. On la connait surtout pour des comédies et séries télé (Maguy). Elle est ici parfaite, juste, drôle, bouleversante. Une vraie découverte pour cette actrice de 83 ans ! Le film est, au final, une belle petite surprise. On nous a rarement parlé de la mort et du suicide comme cela. Il faut donc se méfier des mauvaises réalisatrices de mauvaises comédies. Avec un bon support, elles sont capables de tout, même de faire un bon film. On attend tout de même la suite pour Pascale Pouzadoux. Pour l'heure, elle nous offre l'un des films français les plus délicats, les plus graves et les plus émouvants de l'année.
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2015
    A la vision du film de Pascale Pouzadoux, on pense beaucoup au très beau film de Stephane Brizé, « Quelques heures de printemps ». On y voyait Vincent Lindon cohabiter avec une mère avec qui il ne s’entend plus pour ensuite l’accompagner dans sa volonté de suicide assisté en Suisse. C’était triste, sec et dur mais toujours beau. « La dernière leçon » est un peu son pendant lumineux. Tout aussi beau mais beaucoup plus porté vers la vie que vers la mort.
    Adapté librement d’une histoire vraie, le film a les atours d’un drame, pas forcément facile d’accès puisqu’on parle de la mort, mais qui n’en oublie pas pourtant d’être parfois drôle. Cela doit beaucoup à l’interprétation joyeuse et pleine de vie malgré tout (et oui !) de l’épatante Marthe Villalonga que l’on prend plaisir à retrouver sur grand écran. Elle irradie le film de son sourire et de sa gouaille si particulière en sachant autant nous faire rire que pleurer. « La dernière leçon » n’oublie pas de convoquer le débat sur le droit à mourir et disposer de son corps et propose habilement des arguments pour ou contre, même si on sent fortement de quel côté balance le film.
    Dommage que des flashbacks ratés viennent perturber le doux chemin et les atermoiements de cette famille lorsque la matriarche énonce son désir de mourir. Qui plus est deux scènes sont de trop et auraient dû être coupées à la table de montage tant elles dénotent du reste. Celle de l’accouchement sur le parking qui parait invraisemblable et inutile et celle du stade d’athlétisme qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Quelques fautes de goût qui n’entachent en rien le plaisir que l’on prend à suivre Sandrine Bonnaire accompagner cette maman de cinéma dans son chemin vers la mort.
    A l’inverse, certaines scènes sont belles à en pleurer. Au propre, comme lors de cette fin déchirante où l’on ne peut s’empêcher de verser des larmes alors que tout l’art de la réalisatrice est de ne pas sombrer dans le pathos mais d’aller vers la pudeur. Ou lorsque notre vieille dame fatiguée retrouve son premier amour qu’elle n’a pas vu depuis des lustres. Poignant et simple. Au figuré également, lors de sublimes images où la fille porte sa mère pour gravir une colline au soleil couchant. Un beau film sur la mort qui n’oublie pas un sous-texte sociétal. Juste, touchant et encore une fois lumineux.
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