C'est la durée pendant laquelle Dominique Benicheti et son chef opérateur, Pierre-William Glenn, ont suivi le couple Guitteaux, dans leur ferme bourguignonne. Le documentaire a été tourné au format Cinemascope, et côté son, c'est le format stéréophonique qui a été privilégié. Cinq années durant lesquelles, le réalisateur et son directeur photo se sont immiscés dans la vie des fermiers, mais se sont également imprégnés de leurs tâches quotidiennes (la forge, pour Jules Guitteaux et le ménage pour Emilie, sa femme). Ce qui, au final, leur a permis de tisser des liens uniques.
Le Cousin Jules est le seul et unique long métrage de Dominique Benicheti (décédé en 2011), et lors de sa sortie en 1972, le documentaire remporta le Prix Spécial du Jury au Festival de Locarno de 1973 et fut acclamé par les critiques du monde entier, mais ne trouva malheureusement pas de distributeur. Il tomba donc dans l'oubli, avant d'être dépoussiéré par une équipe de production motivée, qui récupéra les quelques copies du film encore existantes, alors en cours de désintégration. Benicheti lui-même entreprit de restaurer son oeuvre, mais décéda subitement, avant de pouvoir l'achever.
Après sa restauration par le laboratoire Arane Gulliver, Le Cousin Jules a été accueilli en grande pompe au festival du film de New York. Il a également été présenté dans la section forum à la 63ème édition du Festival du film de Berlin, en 2013.