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    On a grèvé
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "On a grèvé" et de son tournage !

    D'où viennent-elles ? Qui sont-elles ?

    Le réalisateur Denis Gheerbrant explique sa démarche cinématographique et politique dans ce documentaire, à savoir filmer le monde du nettoyage : "Les cinéastes ont toujours envie de filmer l’invisible, comme les peintres. Paul Klee l’a très bien formulé en son temps. Les personnes qui travaillent dans le nettoyage forment une main-d’oeuvre invisible, souterraine, méprisée, que l’on ne croise que dans le métro. Pour moi c’est là que tout commence, dans le métro quand vous vous dites : tiens, quelle existence ces gens ont-ils ? Ils viennent de quelque part, d’une culture et nous les maintenons à leur place de soutiers de notre économie en détournant notre regard."

    Immersion : un travail préliminaire

    C'est en 2010 que Denis Gheerbrant a rencontré pour la première fois l'équipe de nettoyage de la Cité des Sciences et de l'Industrie. Il accompagna alors certains adhérents de la CNT Nettoyage durant six mois et put suivre des consultations juridiques. Cette expérience lui donna envie de traiter un autre point de vue, celui des principales concernées, les femmes de ménage : "Je ne cherchais pas à "donner la parole", parce que cela c’est encore un vieux mythe, mais à lever une parole, à créer l’espace qui lui permettra de se développer. Durant ces permanences, cela a été très difficile parce que précisément les invisibles se protègent dans cette invisibilité. Pour eux, une caméra c’est la télévision et la télévision c’est le lieu d’expression des gens de pouvoir. Ils ne se sentent pas partie intégrante de notre société, ils appartiennent d’abord à une communauté qu’ils ne se sentent pas autorisés à représenter", explique-t-il.

    Un événement décisif

    On a grèvé a été tourné en automne 2011, notamment lors de la première grève au Novotel les Halles, où le réalisateur et Etienne Deschamps de la CNT ont eu l'occasion d'interroger Claude Levy, de la CGT des hôtels de prestige et économiques.

    Un conflit pensé

    Pour être au plus proche de la réalité, Claude Levy prévenait Denis Gheerbrant à l'avance lorsque des manifestations avaient lieu : "C’est un conflit pensé un an en amont. Pour beaucoup, ce sont des membres du personnel de l’hôtel qui ont contribué à la syndicalisation des femmes de chambres. Alors même que le plus souvent, comme au Novotel les Halles, le personnel engagé directement par l’hôtel se positionne clairement et parfois violemment contre les grévistes. Donc le jour J où se déclenche la grève, il n’y a que deux femmes qui ne sont pas syndiquées sur une petite vingtaine", raconte le réalisateur.

    S'emparer du film

    Denis Gheerbrant raconte son expérience auprès des femmes de ménage, à savoir comment elles se sont confiées à la caméra notamment : "Un film c’est toujours une négociation continue autour de l’objet qu’on est en train de fabriquer ensemble : je veux faire mon film mais il n’a de sens que si l’autre s’en empare. Et cela, elles ont très bien su le faire : elles étaient toujours extrêmement claires sur le champ de ce qui peut et doit se dire. Je pense en particulier à ce moment où Géraldine rigole quand je lui demande "tu ne peux pas ou tu ne veux pas le dire ?" 

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