Le film étant une sorte de mélange entre la fiction et le documentaire, le réalisateur Jérôme Soubeyrand a dans un premier temps fait le montage de la partie fictionnelle, puis dans un second temps effectué le montage de la partie documentaire avec son monteur Manuel Pinto.
Le scénario a tout d'abord été rédigé par Jérôme Soubeyrand qui s'est par la suite fait aider de l'actrice Marina Tomé qui interprète Marlène dans le film. Celle-ci lui a suggéré des répliques, ainsi que des scènes qui n'étaient pas prévues au départ. De plus, habituellement le processus d'écriture pour Jérôme Soubeyrand est réalisé sur une année, mais il confie que pour ce film il a eu besoin de plus de temps.
Pour diriger ses acteurs, Jérôme Soubeyrand s'est inspiré du film Police de Maurice Pialat, ainsi que des films de Mike Leigh. Le réalisateur précise que les scènes ont été répétées pour la caméra mais que finalement, les placements des acteurs ont été naturels. Les répétitions ont amené à de l'improvisation. De plus, en interprétant le personnage de Gabin, le réalisateur s'est amusé à débiter du texte qui n'était pas indiqué dans le scénario, pour créer de nouvelles situations et générer d'autres réactions de la part du casting.
Christophe Alévêque ne devait pas être l'interprète de Renato, le banquier travesti et homosexuel. Le premier choix de Jérôme Soubeyrand a pris peur face au personnage qu'il allait devoir jouer.
Jérôme Soubeyrand a convaincu des professionnels de participer au tournage pour la "partie documentaire". Michel Serres, Michel Onfray (philosophes) et Bruno Clavier (psychanalyste) ont joué le jeu. Ce dernier a même accepté d'être filmé par trois caméras pour effectuer une vraie séance de psychanalyse avec le cinéaste.
Jérôme Soubeyrand a découvert par hasard que sa grand-mère maternelle était certainement la fille d'un curé. Cela est étonnant puisque le réalisateur avait déjà écrit une première version du scénario avant d'apprendre cette nouvelle.