Dans le premier film de Yoji Yamada, L'inconnu du premier étage, on pouvait déjà apercevoir la maison au toit du rouge du titre du film. En effet, le héros du film construisait en lego sa maison idéale, avec un toit rouge triangulaire. Cette maison a été construite sur le modèle de la maison d'enfance du réalisateur, dessinée à l'époque par son père.
L'intrigue du film se situe juste avant la Seconde Guerre mondiale, période peu exploitée par le cinéma. Yoji Yamada explique : "La Maison au toit rouge est construit autour du secret d’une histoire d’amour, mais au-delà de ça, je voulais décrire le mode de vie d’un foyer bourgeois pendant une période débutant avant la seconde guerre mondiale et s’achevant avec la défaite du Japon, une époque qui a rarement été montrée au cinéma et qui semble résonner avec la direction que le pays est en train de prendre.’’
A travers ce film, Yoji Yamada a souhaité mettre en avant les petits bonheurs de la vie qui sont si importants à ses yeux. Il explique : "Ce film montre de manière satirique, à travers la vie d’un jeune couple, comment le toit rouge de cette petite maison abrite les menus bonheurs de cette gentille famille."
A l'époque où Yoji Yamada était étudiant (dans les années 1950), de nombreux films hollywoodiens traitaient de la quête des "petits bonheurs", surtout présente dans la petite bourgeoisie. Si à l'époque, le réalisateur aspirait au "grand bonheur" (comme il le dit, "la paix pour toute une société"), il a pris conscience que cette quête, évoquée par exemple en 1946 dans La Vie est belle de Frank Capra, était un moteur essentiel de la vie et consacre aujourd'hui son film La Maison au toit rouge à ce sujet.
Le film est une adaptation du roman La Maison au toit rouge de Kyoko Nakajima.