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    Timbuktu
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    elbandito
    elbandito

    345 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 janvier 2015
    Enraciné dans l’actualité, l’occupation du Mali par des Djihadistes, Timbuktu est une fiction bouleversante d’une beauté formelle irréprochable. Doté de personnages très attachants, le film d'Abderrhamane Sissako est aussi et surtout un brûlot poétique et politique contre le fanatisme religieux. Les populations locales, notamment les femmes, sont le flambeau de la résistance face à la bêtise des extrémistes. Nous devons saluer un refus du jugement et l'absence du spectaculaire, atouts supplémentaires qui forcent le respect et induisent une prise de conscience collective par l’authenticité révoltante de ce beau récit.
    islander29
    islander29

    867 abonnés 2 359 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 décembre 2014
    Cela faisait longtemps que je n'avais vu un film africain aussi intéressant (il est vrai que la production africaine est trop rare).....Quant au film il a cette particularité d'être à la fois poétique et politique....Poétique par la beauté des images, des plans, des musiques, la lenteur des mouvements dans ce magnifique sahel supposé, le Mali (en fait le film a été tourné en Mauritanie)....Politique par la dénonciation évidente des djihadistes, (interdiction d'écouter de la musique, de jouer au foot, d'être en couple) et les sanctions horribles qui vont avec (lapidation, fouet, charia, etc....).....Contrairement à ce qu'on pourrait croire , les images sont plus suggérées et rarement violentes, l'atmosphère est douce, avec une lumière et un soleil toujours présents et qui filtrent l'action du film......C'est un film à la fois pénétrant et didactique, une communion africaine qui doit nous inquiéter quant au monde où nous vivons..... à voir si possible.....
    velocio
    velocio

    1 311 abonnés 3 140 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2014
    C'est en 2002 que le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako a fait ses premiers pas sur la Croisette. Son film "En attendant le bonheur" était présenté dans la sélection Un Certain Regard. 4 années plus tard, il était de nouveau à Cannes, "Bamako" faisant partie, hors compétition, de la sélection officielle. Cette année, c'est pour la compétition que Sissako est venu à Cannes, et on peut s'étonner que son film "Timbuktu" en soit reparti bredouille.
    Pour un réalisateur africain comme Abderrahmane Sissako, pas question de galvauder les moyens dont il arrive à disposer, souvent difficilement, pour faire dans la banalité. Pour lui, un film africain doit avoir une portée universelle tout en racontant une histoire qu'on ne retrouvera nulle part ailleurs et qui interpellera les spectateurs. C'est un événement survenu le 22 juillet 2012 à Aguelhok, une petite ville au nord du Mali, qui a été pour Sissako l'événement déclencheur de "Timbuktu" : la lapidation d'un couple qui avait eu deux enfants sans, oh horreur, être « mariés devant Dieu ». Abderrahmane Sissako est donc parti sur la description d'une ville, Tombouctou, tombée sous la coupe de frappadingues islamistes venus d'un peu partout. Les habitants de Tombouctou essayent de résister comme ils peuvent aux nombreux interdits qui pleuvent sur eux et que ces hypocrites d'islamistes ont tellement de mal à respecter eux-mêmes qu'ils en arrivent à fumer en cachette et à parler de foot en catimini. Bien entendu, comme d'habitude, la pluie d'interdits est (un peu) plus fine pour les hommes que pour les femmes. A quelques encablures de Tombouctou, vit une famille touareg : ils vivent sous une tente, ils élèvent quelques bêtes, ils sont beaux, l'homme joue de la musique et, étant relativement éloignés de la ville, ils ne souffrent pas des interdits islamistes. Jusqu'au jour où …
    Tourné en Mauritanie, à faible distance du Mali, "Timbuktu" est un implacable pamphlet contre l'intégrisme et son mélange d'hypocrisie, de tyrannie souvent ubuesque et de barbarie. Esthétiquement, le film est particulièrement réussi, la photographie de Sofian El Fani (celui là même qui était le directeur de la photographie sur « La vie d'Adèle ») sachant parfaitement mettre en valeur les couleurs du désert et des tissus. Avec intelligence, Sissako a su parsemer son film globalement tragique de scènes que l'on peut presque qualifier de comiques. L'une d'elle restera sans doute dans l'histoire du cinéma : les jeux de ballon sont interdits ! Qu'importe, les jeunes décident de se lancer dans un match de football sans ballon. Scène magnifique, émouvante, drôle et tragique à la fois. Il y a aussi des détails si ténus qu'ils peuvent passer inaperçus. Par exemple, lorsqu'un djihadiste fait arrêter la jeep dans laquelle il se trouve et se met à tirer à tout va vers la colline toute proche, vide de toute présence humaine. Sans raison, peut-on croire ? Sauf que, tout simplement, cet homme n'a manifestement pas apprécié le fait que la nature se soit mise à copier le corps nu d'une femme, des dunes faisant office de cuisses et les poils pubiens étant représentés par un buisson.
    Vous l'aurez compris : "Timbuktu" est à la fois un film magnifique et important. Il est toutefois un peu dommage que la partie finale soit un tout petit peu longuette et se montre un brin trop didactique.
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2014
    C'est un projet documentaire de Abderrhamane Sissako qui est devenu film de fiction. Tomboctou, ville symbole aux mains d'une troupe de djihadistes : le règne de l'absurdité et de la tragédie. Mais aussi de la comédie (douloureuse) et de l'arbitraire. Et malgré tout de la beauté car Sissako la trouve dans des gestes et des paysages immémoriaux. Timbuktu n'a pas été récompensé à Cannes : c'est un scandale. Il n'a pas obtenu la Palme d'Or : ça l'est déjà moins (quoique). Abderrahmane Sissoko a réalisé un grand film contre l'intolérance des fous et qui montre les hommes sous leur pire jour, quand ils deviennent acharnés et despotiques. Mais il y a aussi la résistance, le plus souvent passive et même suicidaire. Sur le plan scénaristique, on pourra reprocher au film de vouloir trop en dire, de tout embrasser et de ne pas rester plus longuement sur l'histoire centrale que l'on aurait aimé voir développée comme une allégorie puissante qui se suffisait à elle-même. Excès de richesse dans ce récit qui emprunte plusieurs voies mais on ne lui déniera certainement pas une force peu commune et des qualités remarquables de mise en scène au service d'une cause essentielle.
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    21 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2014
    Une autre petite merveille cette semaine. Cette fois-ci sur un sujet plus grave, mais traité d'une telle façon qui nous fait presque oublier, par moments, le drame qui est subit par ces populations au fin fonds du Sahel, sous la domination de la charia imposée par les doctrinaires venus de tous horizons et qui montrent, eux aussi, leurs faiblesses quotidiennes, mais surtout leurs absurdités. Avec des scènes d'une rare sensibilité, comme les moments passés sous la khaïma par Kidane et sa fille Toya, ou la danse d'un de djihadistes, ou la réunion nocturne et en musique et entre hommes et femmes (!) ou la beauté de la séquence où Kidane traverse la lacune après l'altercation avec le pêcheur qui a tué sa vache préféré..... La photographie est sublime, les acteurs impeccables, le sujet délicat et d'actualité, des images cruelles et violentes qui font sursauter qui déroutent qui dérangent, mais qui alternent avec d'autres, comme pour compenser, plus douces, aimables qui font appel aux plus beaux sentiments. Un film marquant qui laissera des traces, c'est su..... Courez le voir
    ffred
    ffred

    1 711 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2014
    Les films en provenance d'Afrique sont plutôt rares (mais pas forcément des chefs d'oeuvres cf. Aujourd'hui). En compétition à Cannes cette année, il est assez étonnant que celui-ci soit reparti bredouille. Non pas qu'il aurait mérité la Palme (quoique à côté du film turque, celui-là est bien plus fort et dérangeant), mais un simple prix du Jury, par exemple, aurait été bienvenu. Basé sur les événement récents du Mali, Timbuktu nous fait vivre au plus près l’effrayant quotidien de la population avant l'arrivée des français. Le tout est assez bancal, alternant scènes très dures, entre vie sous contrôle, lapidations et autres exactions, d'autres pleines de poésie (la partie de foot, entre autres), d'autres beaucoup plus insignifiantes et anecdotiques. Même remarque pour les personnages. Mais Timbuktu, reflet d'une réalité glaçante, est un film sincère, fait dans l'urgence, qui dénonce. En cela le sujet dépasse le film et ses défauts et le rend puissant. Terrible.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    296 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2014
    (...) Sans jamais renier sa condamnation de l'extrémisme, Abderrahmane Sissako dialogue par le cinéma - avec la même fermeté mais aussi la même dignité que le sage imam de la mosquée de Tombouctou - avec ceux qui exercent leur terrible répression. Sa dérision tragicomique n'est pas manque de respect mais lucide état des choses. Il s'engage et nous engage pour une vision humaniste forcément plus complexe que les raccourcis médiatiques. Timbuktu, le chagrin des oiseaux, ce film au si beau titre, est à la fois hommage aux souffrances et aux morts et célébration de la résistance des vivants. Seul un cinéaste de grand talent pouvait réussir ce pari de leur rendre un visage dans une telle cohérence et avec une telle sensibilité.
    poet75
    poet75

    272 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2014
    "Où est Dieu dans tout ça?", demande l'imam à ceux qui osent entrer dans la mosquée armés et belliqueux, troublant la quiétude des hommes en prière. Face à un Islam pratiqué par des hommes compatissants se dressent ceux qui n'ont que les mots du djihad à la bouche, ceux qui veulent faire appliquer leur loi sous la menace des fusils et des répressions. Est-ce au nom de Dieu qu'ils agissent? Sûrement pas, mais bien plutôt au nom de leur illusion de puissance, animés qu'ils sont par leur suffisance et leur bêtise.
    Abderrahmane Sissako les montre à la fois glorieux et pitoyables, venus d'ailleurs, ne parlant pas la langue du pays, mais bien décidés à terroriser les habitants du Nord-Mali. Interdiction, ils n'ont que ce mot-là à la bouche. Interdit aux hommes de ne pas retrousser leur pantalon, aux femmes de ne pas porter de gants (même quand il s'agit d'une poissonnière!), interdit de chanter et de jouer au football... Le réalisateur montre habilement comment ces interdictions sont ou refusées ou détournées par les locaux. Mais il montre aussi que la terreur est bien présente et que les récalcitrants risquent de payer le prix fort.
    Dans ce contexte se joue également une autre tragédie, celle qui oppose une famille paisible d'éleveurs de bovins à un pêcheur. Tragédie qui se résout, bien évidemment, au tribunal des nouveaux maîtres du pays.
    Filmé dans des paysages somptueux du désert mauritanien, ce film ne peut laisser indifférent, tout en ne suscitant pas, malgré son sujet, une émotion extrême. Le réalisateur a choisi de filmer à distance, cherchant à éviter le trop-plein d'émotion. C'est louable, mais, du coup, on ne parvient jamais à se passionner vraiment pour les personnages. Dommage, mais le film vaut tout de même largement d'être vu! 7,5/10
    Marceau G.
    Marceau G.

    389 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2014
    J'ai mis un peu de temps à rentrer dedans, mais le dernier film d'Abderrahmane Sissako vaut vraiment le coup. D'abord lent et (légèrement) insipide, le film prend une tournure inattendue pour devenir contemplatif et saisissant. Pour raconter la prise de Tombouctou par le Djihad, Sissako joue la carte de la modestie ; il allie humour, pudeur, mais aussi gravité. Loin de réaliser un simple réquisitoire de propagande, il raconte aussi une histoire, et transmet de l'espoir. Son talent pour la mise en scène l'aide beaucoup ; il filme la campagne malienne (les dunes, les rivières...) comme personne auparavant, privilégiant surtout les plans séquences, souvent plus significatifs qu'un vulgaire champ-contrechamp... Beaucoup de ses plans séquences sont magnifiques et lourds de sens, comme dans cette scène spoiler: où après avoir tué (malencontreusement) le pêcheur voisin au bord de la rivière, Kidane rejoint l'autre rive en chancelant, pendant que l'autre agonise, et tout ça sur un superbe couché de soleil !
    Et dans ce film, l'humour est une arme contre l'extrémisme, l'intégrisme et la violence. "Timbuktu" : un film simple, juste, humain.
     Kurosawa
    Kurosawa

    587 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2014
    Pour raconter la terreur instaurée par les djihadistes à Tombouctou, Abderrahmane Sissako a préféré la poésie au réalisme pur. Ce choix s'illustre à travers un rythme lent et apaisant, une diction mélodieuse de la plupart des personnages ou encore une photographie absolument somptueuse. Le film dégage ainsi une impression de calme et une assurance dans la mise en scène assez impressionnantes. Aucune condamnation de la part du réalisateur mauritanien, parti pris qui s'illustre dans la distance entre la caméra et les protagonistes, mais une observation personnelle qui rapproche plus "Timbuktu" de la fable que du documentaire. La limite du film réside pourtant dans la vision de son auteur, car parler de lapidation et d'islamisme sans jamais hausser la voix empêche très souvent l'émotion. Un beau film qui n'aurait pas volé un prix de la mise en scène à Cannes, mais qui, parce qu'il n'ose pas une révolte directe et moins fictionnelle, n'est pas le grand choc espéré.
    cylon86
    cylon86

    2 527 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 décembre 2014
    Tombouctou est occupée par des extrémistes religieux qui prétendent faire le djihad. Autrement dit, ce sont des hommes qui n'ont pour eux que leur bêtise et leurs armes avec lesquelles ils font régner la loi. Pas de cigarettes, pas de football, pas de musique, des femmes qui doivent porter des chaussettes et des gants en plus du voile, des mariages forcés... Voilà le quotidien des habitants qui n'ont rien demandé et qui subissent ces injustices commises au nom d'un Dieu qu'ils ne reconnaissent pas. Interprétant les textes religieux à leur guise, les djihadistes multiplient les parodies de procès et les interdictions. Avec "Timbuktu", Abderrahmane Sissako frappe fort, abordant un sujet avec lequel il est familier, n'hésitant pas à montrer ce qui est encore le quotidien de nombreuses personnes de nos jours. Parce qu'il sait de quoi il parle, Sissako rend son film poignant mais son scénario, plus constitué d'une multitude de scènes que d'une vraie construction narrative, a un peu tendance à tourner en rond et lasse un peu son spectateur suivant ses scènes. Heureusement l'ensemble est plutôt réussi, oscillant entre poésie et violence.
    alain-92
    alain-92

    319 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2014
    Ce dernier long-métrage d'Abderrahmane Sissako est à la fois surprenant, envoûtant, intéressant sur bien des points, aussi.

    Le scénario ne s'attarde pas lourdement sur le côté monstrueux et douloureux de la situation, mais offre aux spectateurs, un voyage entre l'horreur vécue par les populations civiles maliennes et les beautés de la Mauritanie où le film a été tourné. De la première à la dernière image la photographie de Sofian El Fani est remarquable.

    La triste réalité de cette population prise en otage par des islamistes, est filmée avec subtilité et pudeur. Y compris dans les scènes les plus atroces. Les femmes font preuve d'un courage sans faille, restent d'une incroyable dignité et d'une clairvoyance éclairée. Les jeunes, quant à eux, tentent de vivre malgré les interdits. Une partie de football sans ballon. Cette séquence est à la fois d'une pure beauté, d'une grande tristesse, aussi.

    Les extrémistes religieux virent vite au ridicule. Les premières images, d'une prétendue "chasse" sont en cela très fortes. Sans se comprendre entre eux, ils prononcent leurs odieuses sentences via des traducteurs tout en multipliant les interdits.

    Si les dernières images du film laissent un peu perplexe, il n'en reste pas mois que ce film courageux devrait marquer les mémoires.
    Julien D
    Julien D

    1 204 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2014
    Déjà très impliqué par le sort de l’Afrique subsaharienne dans ses précédents longs et courts métrages, fictions ou documentaires, Abderrahmane Sissako s’attaque cette fois à l’un des fléaux au cœur de l’actualité géopolitique, celui de l’islamisme. Il signe pour cela une poignante reconstitution de l’instauration d’une version ultra-radicale de la charia dans la ville de Tombouctou après son invasion d’un groupe de djihadistes. Désireux de mêler humour et tragédie à sa reconstitution, Sissako enchaine des passages filmés avec une élégante sobriété et des moments davantage mis en scène. Or, c’est dans ces tentatives de donner une allure poétique que la réalisation est la moins aboutie, ne donnant l’impression que de n’être qu’une exploitation grossière de symboles évidents. Dans l’ensemble, et à travers une série de saynètes d’une qualité inégale, le réalisateur mauritanien nous fait toutefois parfaitement vivre cette occupation hostile aussi bien du point de vue des autochtones, organisant tant bien que mal une rébellion intellectuelle, que des assaillants, en les présentant comme une bande de bras-cassés crétins qui n’y pour eux que leurs kalachnikovs. Parallèlement à ce combat quotidien aux résonances internationales, le scénario suit également le parcours d’une famille d’éleveurs vivant en reclus qui, à défaut d’intérêt dramaturgique, appuie le capital émotionnel de ce film-témoignage aux images chocs.
    Loskof
    Loskof

    389 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 décembre 2014
    De ce que j'avais pu entendre ce film était une petite bombe et au final j'ai juste vu un bon film mais pas marquant. J'ai passé un bon moment dans la salle mais je n'en ai pas forcément retiré grand chose.
    Il y a pourtant de la malice dans ce récit, le fait de ne pas nous montrer la montée du djihadisme sous le prisme occidental (exemple: suivre un otage français en Afrique...) mais de nous montrer le quotidien des habitants de Tombouctou. Le réalisateur alterne subtilement le drame avec des moments comiques, voir burlesques. Il est par exemple assez drôle d'entendre le chef reprocher à ses sous-fifres qu'ils parlent mieux anglais que arabes. Ce qu'il m'a manqué c'est peut-être un ancrage dans le temps, là on se sent un peu coupé du monde, on a des scènes assez poignantes mais les ruptures de ton en font un film assez léger. Et finalement le crime de Kidane ne permet pas d'évoquer grand chose puisque la justice qui est rendu est certes expéditive mais pas non plus injuste (toute proportion gardée hein, mais bon la peine de mort existe aux USA par exemple). Il y a un parti pris intéressant dans ce film, à la différence d'un 12 years a slave par exemple, mais du coup peut-être aurait-il fallu en faire carrément plus, en faire une vraie parodie et faire de la brusque rupture de ton (avec des scènes chocs illustrant la violence des islamistes). Parce que là finalement on ne croit pas à certains personnages, on a Kidane qui est une personne qui semble réelle, mais la folle avec son poulet on n'y croit pas. Je ne dirai même pas que c'est un film à voir, c'est sympathique, intéressant et instructif dans le sujet qu'il traite, mais pas marquant pour autant.
    mem94mem
    mem94mem

    117 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 décembre 2014
    Je ne vais pas y aller par quatre chemins, le film est terriblement médiocre. Je n'est rien appris du djihad et de tout l'extrémisme et l'absurde qui va avec. Les personnages ne sont pas attachants et n'intéressent personne. je ne suis pas entré dans leur vie. Je n'ai rien compris aux choix de mise en scène, du coup le scénario m'est apparu banal en fait. C'est profondément ennuyeux. Abderrahmane Sissako n'a fait aucun progrès depuis Bamako. Reste qu'il a bien choisi son chef op., les images sont belles, et son compositeur, le thème général accroche bien. Ces deux points sont les seuls à porter au crédit positif du film. Immense déception.
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