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    Timbuktu
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    3,8
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    478 critiques spectateurs

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    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 décembre 2014
    De très belles images sur un sujet brûlant…

    Un patchwork de jolies images, de scénettes poétiques et de clichés attendus ne suffisent cependant pas, surtout si la trame narrative ne parvient pas à ''lier la sauce''.

    Les images sont trop jolies, léchées : la tente de la famille targuie aurait pu servir de cadre à une publicité pour aspirateur ; les femmes ont toujours un teint de pêche ; les acteurs semblent tous à peine sortis du pressing, même les combattants djihadistes… C'est très esthétique, mais peu crédible.

    Quel est le propos de ce film ? Un drame de la vie d'une charmante petite famille targuie sert de fil conducteur, mais il est encombré de plans, sans rapport avec le récit principal, illustrant tout ce que le spectateur a déjà entendu ou lu de la situation au Nord-Mali. spoiler: On aperçoit ainsi un otage occidental, des femmes obligées de se voiler puis de porter des gants, un mariage forcé, l'interdiction de faire de la musique, une lapidation -la seule scène où l'on voit de la poussière, et encore les plans sont encore léchés
    . Les seuls personnages ayant un peu de consistance sont les trois touaregs. Les rôles de djihadistes sont survolés, A. Sissako semble avoir renoncé à comprendre qui ils sont…

    Outre les très-trop belles images, quelques scènes récompensent le cinéphile de son déplacement, notamment une partie de football qui rappellera ''Blow Up'' aux vieux cinéphiles ; par contre une harpie félinienne paraît bien incongrue.

    Enfin, les dialogues entre un Iman et les chefs djihadistes, intéressants, auraient pu être poursuivis, pour notre édification.
    cap de porc
    cap de porc

    12 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 décembre 2014
    Un film long long , que de longueurs. Dommage, sujet intéressant d actualité , mais c'est loupé. On s 'ennuie, à ne pas aller voir à l heure de la sieste. trés déçu.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 30 décembre 2014
    Très déçu par ce film, que je ne trouve pas convaincant et très maladroit.
    L’idée de faire passer les extrémistes religieux pour de gros nigauds est tout simplement mauvaise.
    Le jeu des acteurs sonnent trop faux pour être crédible.
    On se retient de rire car on sait que le sujet n’est pas drôle, mais il y a trop de maladresse.
    Beaucoup de scènes n’apportent rien au film, au contraire le desserve, exemple la scène d’auto-école en 4x4 dans le désert, la partie de football sans ballon, trop facile et déjà vu. Les téléphones portables trop présents. Et surtout ces dialogues entre villageois et extrémistes, à se demander si quelqu’un sait donner la peine d’écrire ceux des extrémistes. Tant ces derniers manquent de répartie, mais bon quoi de plus normal, ce sont des nigauds …
    Et ce qui aurait pu être la «scène » qui marque ce film au fer rouge, à savoir la scène de la lapidation, est tellement bâclé, que l’on se dit voilà, le JT du 20h00 aurai fait la même chose, ne pas trop en montrer pour ne pas trop choquer les spectateurs.
    Mais quitte à traiter d’un sujet aussi grave, autant y aller franchement, même si cela passe beaucoup de cruauté à l’écran.
    Abderrahmane Sissako a choisit de traiter ce sujet avec un brin d’humour.
    L’humour pour dénoncer la barbarie de ces extrémistes religieux peut s’avérer juste, si utilisé a bon escient et avec un minimum de talent, on en est loin, très loin …
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 janvier 2015
    aller voir ce film militant, une belle façon de lutter contre le fanatisme. des nuances dans la violence et l'Afrique a l'honneur
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 mars 2015
    Sur un plan purement cinématographique mis à part la qualité des photos et la bande sonoare, ce film mérite-t-il toutes les louanges qu'il a reçu, pas si sûr, mais sur le plan du scénario, pour les "Nordistes", bien sûr. Et pas besoin de connaître la région du monde où il se passe, même si ce film ne peut avoir qu'une "résonance" particulière pour celles et ceux qui connaissent le mali et les pays environnants. Mais surtout et avant tout c'est un film à voir "absolument" dans le contexte actuel et en ayant en tête qu'un maire d'une ville française a fait interdire la projection de ce film pendant que le président du Burkina Faso - pays sahélien voisin du Mali - n'a pas empêché - au contraire - que le film soit projeté lors du Fespaco - Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou - fespaco.bf -. Chercher l'erreur...
    Ted17eme
    Ted17eme

    1 abonné 107 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2017
    Un film poignant, douloureux, émouvant qui prône pour moi la liberté. Ces personnes plus que courageuse qui refusent de se résoudre aux lois des tarés de djihadistes. Attention Spoiler : notamment cette scène magnifique qui m'a fait pleurer. Une femme subis 40 coups de fouets car elle et ses amis ont en soirée joué guitare et chanté sur la musique. Lorsqu'elle reçoit les coups de fouets elle se met à chanter dans un chant merveilleux. À ce moment là elle prône la liberté, sa liberté de vivre.
    cdu014
    cdu014

    1 abonné 15 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 décembre 2014
    Quelques belles images et certaines scènes intéressantes sur l'impact des islamistes radicaux dans la vie quotidienne, mais sur l'ensemble du film il ne se passe pas grand chose, et tout est lent, les dialogues sont lent, la caméra est statique, de long plan immobile, bref on s'ennuie ferme.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 janvier 2015
    Bon alors, oui c'est très bien c'est excellent, c'est d'ailleurs pour ça que je mets cette note. Je note de manière objective car sur un sujet pareil il est difficile de rester objectif.
    Timbuktu est un très beau film mais qui a on sens est adresser à un public qui excusez moi le terme est adressé à un public qui en a dans la caboche, ou du moins à un public qui se pose des questions. Il n'est en ce sens pas adressé à un large public et j'ai l'impression qu'il a été conçu comme tel. Il y' a en effet autant d'angle de réflexion sur le sujet du djihadisme qu'il y a de personnage dans le film. Tout cela avec la complexité des cultures locales notamment les touaregs du Mali. Avec ce film on effleure du bout du doigt la monstrueuse complexité du problème terroriste. Terroriste venant de tous les pays cela se sent, un brassage des cultures qui se fait autour de la Kalachnikov, terrifiant !
    L'horreur de la situation est évoqué avec beaucoup de pudeur et finalement l'horreur transparait au travers d'une injustice de plus dans cette ville de Timbuktu ou malgré tout la vie doit continuer envers et contre tout et surtout contre ces fanatiques qui dégoutent jusqu'à l'Imam de cette ville. Les personnages sont je trouve assez peu attachant particulièrement les hommes. Les femmes quant à elle brillent par leur pudeur, par leur courage et par un esprit de résistance que les hommes ne semblent pas avoir.
    Un film de haute volée de toute évidence, peut être un peu trop haut même qui ne fait que toucher du doigt sans approfondir un problème majeur de toutes les civilisations du 21 eme siècle.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 813 abonnés 12 444 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2016
    No music, no cigarettes, no football, no smile! On peut imaginer qu'un film c'est juste pour le plaisir des yeux! Mais on peut imaginer qu'avec un sujet pareil, c'est pour faire autre chose et lancer pourquoi pas un autre message! Avec sa grosse couverture mèdiatique au festival de Cannes 2014, "Timbuktu" dèpassa toutes les espèrances et reçut une pluie de Cèsars dont celui du meilleur film et du meilleur rèalisateur pour le mauritanien Abderrahmane Sissako! Pour des raisons d'ordres sècuritaires, ce long-mètrage n'a pas ètè tournè à Tombouctou mais à Oualata! Le titre est une telle charge historique culturelle èmotionnelle que d'emblèe on voit que le metteur en scène agit sur une ville mythique! Immèdiatement, Sissako nous place d'une manière inattentionnelle dans un mythe! La famille touareg - qui sert de fil conducteur - est dèjà très significative! Le spectateur standard qui n'est pas particulièrement au courant de ce qui se passe là-bas va penser de suite que dans ce septentrion malien c'est essentiellement des touaregs blancs! Ce qui est bien sûr complètement faux! Dans le film, il y a trois mythes : le mythe du dèsert (remarquablement filmè), le mythe du nomadisme identifiè à la libertè et le mythe du touareg qui est complètement consubstantiel aux deux prècèdents! La plupart des comèdiens sont des maliens qui vivent en Mauritanie! Quelques-uns sont de M'bera, un camp de rèfugiès où vivent 70 000 personnes! spoiler: Et la petite fille de la famille Touareg dont on oubliera pas sa course effrènèe dans le final, vient de ce camp là!
    Sur le plan esthètique, "Timbuktu" vèhicule de très belles images! Sissako a la capacitè de nous projeter dans le film dès la scène d'ouverture avec cette pauvre gazelle! Nous ne sommes plus du tout simple spectateur mais acteur! Sur le plan technique, c'est un tour de force! Ce transfert relève un peu du conte, de la fable...bref on ne sait plus très bien si c'est de la rèalitè ou de la fiction! Du coup c'est intèressant car ça renvoie à une diversitè de comprèhension et de la manière dont le spectateur regarde le film! spoiler: La sèquence la plus rèussie est peut-être cette partie de football imaginaire où des ados jouent sans ballon!
    L'excellente partition de Amine Bouhafa fait le reste...
    Benito G
    Benito G

    673 abonnés 3 162 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2015
    Rare sont les productions Africaines qui franchissent le coté de notre pays. Mais celle-ci arrive à parfaitement mélanger à la fois l'horreur de la vie mais également la beauté. LA photographie est sublime de bout en bout, et ne lache pas le spectateur. L'émotion est vive, tout comme la colère que peut sussiter le film! Ce qui attire une certaine forme d'admiration et devrait pouvoir se voir décerner la palme afin de faire bouger les choses (mais malheusement cela ne sera pas le cas). PArfois maladroit, le film arrive à mettre une tension palpable tout au long du film, et ceux ; même si parfois on esquisse quelques sourires ou quelques larmes. Une belle surprise qui mérite d'être vu et qui fera peut être réfléchir.
    titicaca120
    titicaca120

    387 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 décembre 2014
    un film sobre mais qui nous montre la réalité d'une pauvre petite ville enclavée en plein désert
    avec des fous religieux.
    l'interdiction de tout: écouter de la musique , jouer au football , fumer , rire ,
    les mariages forcés , les exécutions sommaires (lapidation) les punitions (coups de fouet)
    porter des gants , se couvrir la figure etc.....
    plus de liberté aucune.
    seul l'imam essaye tant bien que mal a se faire respecter par le dialogue.
    un film magnifique qui devrait en faire réfléchir beaucoup.
    Laurent C.
    Laurent C.

    257 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 décembre 2014
    Ce film dénoncé dans une formidable alchimie de danse, de lumière et de musique, la terreur islamiste. Si le propos est dur et sobre, il est sublimé par une photographie parfaite.
    norman06
    norman06

    348 abonnés 1 667 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juin 2014
    Minimaliste et engagée, cette chronique d'un intégrisme au quotidien fait froid dans le dos. En dépit d'un manque de moyens, voilà un récit fort.
    Fritz L
    Fritz L

    185 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 décembre 2014
    « Timbuktu » est une œuvre atypique qui interroge et scrute la motivation de ceux qui subissent ou se mettent au service d’un pouvoir totalitaire, le régime djihadiste ici en l’occurrence. Et Abderrahmane Sissako de prendre le parti de cibler une ville symbolique Tombouctou, au moment où elle est tombée aux mains des islamistes salafistes en 2012. Mais plutôt que d’en tirer un film à la limite du documentaire, basé sur des faits réels historiques, Sissako choisit, pour illustrer son propos, de brosser une galerie de portraits d’oppresseurs et d’oppressés dont les histoires s’entremêlent. Il démontre subtilement ce qui reste d’humanité chez ces combattants d’un Islam radical et cela passe par le doute. Bien évidemment, la peur, mais aussi l’ivresse du pouvoir, ou encore un esprit de vengeance font que tous défendent cette cause en y appliquant ses intolérables lois auprès d’une population qui semble ne pas être concernée, ne pas cautionner. Cela passe par les interdictions martelées à grand renfort de messages à l’hygiaphone dans les rues, par la pression permanente des gardes dans les lieux de vie publics ou privés. Musique supprimée, gants et chaussettes en plus du voile pour les femmes, plus de football, pas d’adultère… Chaque interdit se voit ici illustré de sa punition, horrible et injuste. Un régime de la peur… Mais quand il s’agit de montrer l’individu, alors l’interdit bafoué se fait exception. Entre le jeune combattant de dieu, par exemple, incapable de vanter devant une caméra les « grandes » valeurs de ce funeste dogme et où l’on ne voit dans les yeux qu’ambiguïté et regrets, ou cet ex danseur qui à l’abri des regards exécute une fois encore une chorégraphie viscérale, on ressent toute la fragilité de leur engagement. Et que dire de la population, sous le joug de ces hommes mais gardant la tête haute ? Elle lutte intérieurement, parfois même se rebelle avec fierté (cette jeune femme qui continue de chanter malgré les coups de fouet, ces jeunes qui jouent au football sans ballon, ou encore la « Zabou », cette femme dérangée, tel un fou du roi, qui hurle sa hargne et n’hésite pas à se moquer de ces fous furieux…). C’est cet incroyable ensemble des scènes mises bout à bout qui donnent au film une valeur précieuse inattendue, l’espoir. Le film est traversé par cet espoir qui depuis la nuit des temps a toujours su faire se déchirer le voile de l’obscurantisme et du despotisme. Et pour nous conforter dans ce point de vue, Sissako entoure son film d’un esthétisme éblouissant (prises de vue sont magnifiées, musique poignante, cadrages aériens…) lui conférant une certaine légèreté, en contraste aux drames vécus et fait sienne la parole d’Aristote, « l’espoir est un rêve éveillé ».
    Chris58640
    Chris58640

    213 abonnés 759 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2015
    La première chose à dire sur le film de Sissako, c’est qu’il faut indéniablement un courage chevillé au corps pour monter, tourner et promouvoir un film sur un sujet aussi douloureusement d’actualité. Il faut un courage physique pour tourner à quelques milliers (peut-être même quelques centaines) de kilomètres des vraies exactions des milices djihadistes, il faut du courage pour trouver des acteurs qui acceptent de tels rôles, en résumé, il faut du cran pour faire ce genre de cinéma en Afrique aujourd’hui. C’est surement cela, en plus des qualités intrinsèques du film, que l’Académie des Césars a voulu honorer, et je le comprends parfaitement. Maintenant, le film en lui-même ne manque ni de qualités, ni d’intérêt, même si je regrette de devoir écrire qu’il a aussi un scénario fragile, qu’il manque de fil directeur, d’une vraie histoire qui lui donnerai une sorte de colonne vertébrale. Mais commençons par ses qualités : d’abord, c’est un film court qui a le bon gout de ne pas tomber dans un excès ou un autre. Pas de scènes trop appuyées (l’unique scène de lapidation, croyez-moi, n’a aucunement besoin d’être appuyée par quoi que ce soit, elle n’a pas besoin d’être interminable pour être abominable), pas de voyeurisme, pas vraiment de manichéisme non plus et c’est peut-être le plus étonnant. Les djihadistes de « Timbuktu » sont montrés pour ce qu’ils sont, des hommes aveuglés par une foi complètement dévoyée, des mecs paumés qui pensent trouver dans l’Islam une raison de vivre mais surtout un pouvoir malsain sur le commun des mortels. Le plus bel exemple est ce jeune, visiblement issu d’une banlieue française, ancien rappeur, qui à l’air tellement peu à sa place parmi les miliciens qu’il fait presque pitié. J’ai dit « presque » pitié… Ils sont en proie à leur petits vices perso : l’un se cache pour fumer, les autres sont visiblement fan de foot européenn alors qu’ils interdisent à tout le monde d’y jouer, il traque la musique mais sont désemparé quand ils entendent de le musique chantant les louanges d’Allah («Qu’est ce que je fais, je l’arrête ? Allo… chef, qu’est ce que je fais ? »), tout autant de preuves qu’il n’y a aucune cohérence dans leur message, qu’ils sont incapables eux aussi de respecter à la lettre leur propres directives. Bizarrement, le film ne manque pas d’humour, un humour un peu désespéré certes mais quand même : une partie de « air football » sans ballon, une vidéo de propagande qu’on n’arrive pas à tourner parce qu’on est mauvais acteur (ou moyennement convaincu !), un humour qui disparait complètement dans la deuxième moitié du film. La réalisation est très belle, les paysages et la ville magnifique de Tombouctou n’y étant pas pour rien. Il y a des plans très beau, assez longs, esthétiquement très réussi, comme Kitane rejoignant l’autre rive du fleuve après le drame. Les acteurs, qui sont nombreux car le casting est pléthorique, nous sont tous évidemment inconnus, mais ils sont excellent. Certains néanmoins sortent du lot comme Abel Jafri, Ibrahim Ahmed et Toulou Kiki. Sissako a voulu son film comme une sorte de carte postale de la ville de Tombouctou sous domination islamiste (elle ne l’est plus aujourd’hui, rappelons-le quand même…), son film est à la limite du documentaire et de la fiction. Le soin apporté aux problèmes de dialectes par exemple, est remarquable car il ne tombe pas dans la facilité qui aurait consisté à leur faire tous parler la même langue pour donner du rythme à son film : personne ne parle la même langue, ni le même dialecte, au Mali comme dans beaucoup de régions d’Afrique subsaharienne, cela donne des scènes surprenantes à deux voire trois interprètes ! Mais voilà, le film de Sissako a un défaut scénaristique qui ne rend pas son abord très facile : il met un temps fou à trouver sa voie. Dans la première moitié, on ne voit pas où il veut en venir, il n’y a pas de vraie intrigue : les scènes se succèdent sans véritablement de fil conducteur, certaines paraissent presque incongrues. C’est seulement à partir du moment où le drame intervient dans la vie de Kitane (et on le voit venir de loin…) qu’on comprend où il veut en venir et qu’on devine comment çà va inévitablement finir. Je regrette aussi que certaines scènes ne soit pas suivies d’effets : l’otage occidental qu’on s’échange au début, que devient il ? Cette adolescente mariée de force à un type qui ne parle même pas sa langue, que devient-elle ? Ses sujets là aussi méritaient d’être un tout petit peu développés et c’est frustrant de voir Sissako se disperser ainsi. La seconde moitié est beaucoup plus dure et violente, ces djihadistes qui nous ont paru ridicules au début se révèlent n’être que ce qu’ils sont, des bourreaux. La fin est un peu bizarre, un peu abrupte, un peu déconcertante aussi et la lumière se rallume dans un silence de plomb qui met mal à l’aise.
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