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Kubrick's Club
40 abonnés
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2,0
Publiée le 25 février 2021
13 minutes, cela s’est joué à seulement 13 minutes alors que Georg Elser a planifié sa bombe près de 150 heures auparavant ! Quel talent d’horloger et d’artificier, et quelle matière pour un film ! Au lieu d’un thriller hors norme, le réalisateur a préféré les bons sentiments, tant sur le plan amoureux que sur la sociologie -vue d'une manière politiquement correcte qui plus est- de l’époque. Dommage. Et quel gâchis ! En lisant, après coup, l’histoire de ce héros qui n’a rien d’ordinaire, je me suis dit que j’aurais tant aimé voir sa détermination, pour pendant plus d’un mois, se glisser tous les soirs à la Bürgerbräukeller creuser son trou, user de tous les stratagèmes pour acquérir le matériel, le façonner, l’assembler, puis s’enfuir…spoiler: avec, tragiquement, tous les indices du crime sur lui qui devait être autant de preuves à faire valoir auprès des Suisses dans sa demande d’asile , du temps où demander l’asile était bien souvent synonyme d'engagement et non de refuge économique.
Portrait de Georg Elser, un résistant allemand à l’origine la première tentative d’attentat contre Hitler. Un thriller historique assez classique dans la forme mais au récit minutieux et assez prenant.
4 527 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 28 juillet 2020
La structure de l'histoire est racontée à partir du moment où Elser est attrapé juste après le bombardement. Il est interrogé par les nazis et l'histoire revient pour que nous voyions comment ce musicien charpentier en est venu à entreprendre son acte dangereux. En adoptant cette approche le film est capable non seulement de raconter un drame historique mais aussi de regarder l'Allemagne nazie dans les années qui ont précédé la guerre en particulier la vie à la campagne. La vie dans les villages ruraux allemands semble toujours quelque peu idyllique comme cela a été exploité par les films de l'époque et il est donc particulièrement choquant de voir la vie se poursuivre dans un tel endroit mais avec une présence nazie toujours croissante. Initialement montrée par la présence de petits groupes de chemises brunes jusqu'aux grands drapeaux à croix gammée drapés dans toute la ville ce qui a finalement conduit à une persécution active des citoyens. Les gens indésirables pour les nazis sont emmenés ou mis au pilori par les autorités et les habitants du village se sentent impuissants à faire quoi que ce soit. Le film considère à quel point il était difficile d'aller à l'encontre du système nazi à l'époque car tous les aspects de la vie étaient axés sur la désobéissance à l'État nazi. Elser, Un Héros ordinaire est un très bon film car il combine une histoire peu connue mais importante avec un décor dans l'Allemagne nazie. Les performances sont excellentes et l'authenticité globale est impressionnante. Cela s'étend à certaines scènes de torture inquiétantes qui présentent des méthodes d'interrogatoire nazies réelles. C'est donc un film assez intense mais qui trouve étonnamment de nouvelles choses à nous raconter sur une période de l'histoire qui a connu tant de traitements cinématographiques et de documentaires. J'espère que ce film va contribuer à élever Elser lui-même davantage dans la conscience publique et à faire en sorte que ses actions ne soient jamais oubliées...
Le réalisateur de La Chute s’est hanté de la mémoire de ses films autant qu’il l’était lui-même par le passé de son pays. La fièvre du biopic anti-révisionniste le reprend avec l’énigme de Georg Elser, une non-histoire que le titre ne se prive pas de dénoncer sous forme de quasi-slogan commercial : ”il aurait changé l’Histoire” en VO, ”13 minutes qui n’ont pas changé l’Histoire” en grec & en italien.
J’aime bien les non-histoires. Elle nous éclairent sur notre rôle individuel & font rêver avec des choses méconnues qui ne sont pas fausses. Elles ne sont seulement pas vraies non plus.
Je suis donc aussi content d’avoir appris l’existence de Georg Elser & d’avoir pu passer un moment en sa compagnie (très soignée par Christian Friedel) que je suis agacé par la vocation totalement artificielle du film. Il y a une différence entre enseigner ce que le passé néglige & le faire enfler sous les caméras, surtout quand on se place d’un point de vue réhabilitateur qui épilogue avec un rappel des pertes humaines. Hirschbiegel semble s’en excuser avec des images qui s’essayent à la contemplation mais s’enferment en réalité dans les paysages alpins comme s’ils ne valaient pas mieux qu’un bunker. Le film explore plein de vrais lieux qu’il se sent obligé d’étiqueter en toutes lettres pour rappel, mais s’étouffe tout seul avec des plans souvent pointés vers le bas dans… je ne sais pas, une humilité mal placée ou une forme d’insensibilité à l’espace.
Sa seule ouverture est la narration alternée de deux parties de l’histoire, occasion de faire des transitions intelligentes qui valorisent le contraste établi par la décennie 1930 en Allemagne, faisant doucement glisser le pays blessé mais humble de l’entre-deux-guerres vers une nation remplie de ressentiment, pendant que des plans plus intimes instillent une vraie progression &, Gott sei dank, un peu de sentiment dans l’ensemble.
On se rappellera au moins d’un film bien accessoirisé où Hirschbiegel confirme qu’il est un des meilleurs parmi les nombreux réalisateurs qui eurent à représenter le soldat aryaniste sous ses traits les plus gestapomorphes : ses Nazis reluisent dans le miroir de l’expérience antifasciste qui a globalement été jusqu’ici celle de l’Europe contemporaine, sans toutefois inscrire Elser au rang des jugements cinématographiques les plus brillants.
Un héros ordinaire ? Non. Un homme libre jusqu'au bout ? Oui. Elser, qu'on ne connaît peut-être pas trop en France, est l'auteur d'un attentat sur Hitler. Attentat qui aura échoué bien sûr et Olivier Hirschbiegel, l'auteur de La Chute, nous en retrace la vie. Son choix aura été d'alterner entre passé : les nombreuses relations amoureuses d'Elser surtout. Son goût pour les femmes mariées. Des amours impossibles vu le contexte et le parcours choisi par Elser. Son goût pour la liberté. Son refus d'appartenir à un groupe politique. A une idéologie. J'ai l'impression que tout ce qu'il voulait c'était de jouer de la musique et draguer les filles. Et que l'époque en aura décidé autrement. Quant à savoir comment il a eu et l'idée de cette bombe et l'intelligence pour la concevoir...Mystère. Passé, donc. Et le présent où on le voit entre les mains de la terrible Gestapo lui réservant le traitement qu'on imagine. On fera connaissance avec Nebe, le chef du Reichskriminalamts, un poil moins monstrueux que ses congénères. Avec le glaçant Müller, l'Oberführer, chef de la Gestapo. Leur but étant moins la recherche de la vérité que d'exécuter les demandes du Führer. Il lui faut des noms, un mobile, quel qu’il soit. Müller le dit bien : spoiler: c'est nous qui la faisons la vérité . Elser pourra bien dire ce qu'il voudra. En plus de n'être que des psychopathes, ce sont des manipulateurs, des truqueurs, des lâches, gobant comme des moutons l'idéologie de leur maître. Elser, au moins, aura refusé de s'être laissé embrigader. Il n'était pas chef militaire mais il avait compris avant les officiers que la folie d'Hitler conduirait l'Allemagne à sa perte. Pas mal pour un simple ouvrier.
Beau jeu pour une histoire à connaître. Elser est un vrai héro qui a compris tôt l'extrême danger les Nazis étaient pour l'Allemagne elle-même. Effectivement, les allemands avaient perdu la tête pour penser qu'ils n'auraient pas à payer pour leurs déchaînements meurtriers. Cependant, historiquement, si son meurtre avait réussi, l'Allemagne aurait pu faire mieux avec la guerre et peut-être même la gagner, puisque quelques mauvaises décisions ont été attribuées à Hitler lui-même, comme l'attaque en Russie au lieu de l'Angleterre.
L'histoire d'un homme qui commet un attentat contre Hitler et qui échoue. Interrogatoire, flash-back... Un montage très brouillon et intemporel qui nous fait perdre le fil du récit tout en s'attardant sur de trop nombreux détails insignifiants. Quel film indigeste !
Je m'attendais à voir un film sur la résistance Allemande dans la même veine que Sophie Scholl; Ce film apporte en plus une perception du chemin suivi par Georg jusqu'à l'attentat: l'observation attentive de l'évolution de la société, des convictions et comportements des protagonistes (les bruns et les rouges); la réflexion sur l'attitude juste à choisir et l'exercice de la liberté... Quels sont aujourd'hui les forces qui, au service de leur ambition, d'une part utilisent le progrès technologique pour émerveiller et finalement enivrer ("Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.") et d'autre part imposent leur pensée unique et stigmatisent ceux qui ne sont pas dupe et pensent différemment ?
Un filn qui fera parti dans quelques années du genre Classique dans les films d'Histoire puisqu'il est réaliste dans sa forme. Le film a un intérêt historique plus que cinématographique, nous représentant ainsi un jeune homme du nom de Georg Elser qui défia le parti Nazi dirigé par Adolf Hitler. Le film nous offre une bonne interprétation et un travail technique impeccable avec des acteurs intéressants dans l'ensemble mais hélas le film ne prend pas assez de recul et de vision d'artiste pouvant rendre le film intéressant mais peu artistique alors qu'il y avait de quoi faire. Dommage. Un film à voir pour les fans de l'histoire de la segonde Guerre mondiale pour avoir une autre approche de la vie des résistants ou des macchi.
Des "héros ordinaires" il y en a toujours eu et le mérite de certains cinéastes, écrivains et journalistes est de raconter leur histoire et l'engagement qui fut le leur, au péril de leur vie, pour essayer de changer le cours de l'histoire.
Elser, allemand ayant compris très vite la dangerosité de Hitler et du parti nazi est allé jusqu'au bout de sa détermination. Il a échoué, hélas., comme tant d'autres allemands projetant l'élimination par des attentats de celui qui allait anéantir tant de vies.
Un film qui vaut d'abord par l'hommage qu'il rend à Georg Esler qui aurait pu, par son acte un peu fou, s'il avait réussi, changer le cours de l'histoire en assassinant Hitler. Il dresse le portrait d'un homme déterminé, ingénieux, mais isolé, qui après avoir été capturé défie, même sous la torture, la police allemande et la Gestapo qui auraient tant aimé que son acte soit le fruit d'un complot. Le portrait est astucieusement émaillé de flash-backs qui illustrent la montée du nazisme dans les mentalités et la répression sauvage de toute opposition dans la fin des années trente an Allemagne, retours sen arrière qui malgré leur brutalité parfois, adoucissent un peu le long calvaire du héros. Il n'en reste pas moins que la mise en scène très rigoureuse finit par dégager une forme d'austérité qui tient le spectateur à distance.
Par le réalisateur de la Chute qui avait déjà su retranscrire avec talent l'ambiance en Allemagne à la fin de la guerre. Cette fois, on se retrouve en 1939 à suivre l'histoire véridique de Georg Elser qui tenta d'assassiner Hitler. On suit simultanément 2 périodes: le présent, suite à l'échec de sa tentative, où il subit interrogatoires et tortures et des flashback sur le passé où l'on assiste à la montée du nazisme dans son village, les luttes politiques et la fin de l'innocence de son monde. Biopic historique donc sur un "héros ordinaire" méconnu, à voir pour le devoir de mémoire.
Biopic très intéressant qui retrace la vie et les convictions de ce héros discret et courageux qu'était Elser !! Je dois avouer que j'ai mille fois préféré les scènes d'interrogatoire et la situation "présente" d'Elser que les nombreux flashbacks qui m'ont un peu plus ennuyé à la longue mais le film reste passionnant et bouleversant et surtout nécessaire !! Une leçon de courage et d'humanité !
Un e histoire très touchante. toutefois pendant plus d'une heure le film est vraiment très lent et d'un grand ennuie... Le dernière partir du film est vraiment très bien. De bon plans, La cruauté de l'interrogatoire très bien présenté. Le film est très violent par moment. Un documentaire semble toutefois plus intéressant à mes yeux, pour connaitre cet homme.