Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
BeatJunky
149 abonnés
1 930 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 7 mai 2017
Encore une belle histoire héroïque en période de guerre vous allez penser.... Et vous avez raison! Mais bizarrement ces histoires passent tjrs bien et finissent par réussir leur coup: émouvoir! Cette fois encore, l'histoire de ce ptit gars aux valeurs humaines remarquables m' aura captivé de boit en bout! Pourtant rien d'extra du scénario à la mise en scène ou même l'interprétation qui, même si elle est vraiment convaincante, n'atteint pas des sommets non plus... Peu importe, j'ai passé un excellent moment sans voir passer le temps et suis content d'avoir pris le temps de m'attarder sur l'histoire de cet homme sans idéologie particulière (sinon celle de la liberté) qui, contrairement à ces camarades qui se disaient révolutionnaires, aura eu le courage d'essayer de changer les choses.... Belle leçon de courage.
La figure de la résistance au nazisme qu’incarne Johan Georg Elser est largement inconnue en France et pour cause il a été longtemps oublié par son propre pays et il a fallu attendre le début des années 2000 pour que sa mémoire soit réhabilitée. Autant dire que ce film biopic était en soi une leçon d’histoire. De ce fait, le film n’est pas un chef-d’oeuvre d’inventivité, il se contente d’une mise en scène assez basique à base de flashbacks sur la vie du résistant entrecoupés par les interrogatoires menés par les SS pour lui faire avouer le crime, les circonstances et ses éventuels complices. Mais, voilà. Eux, comme nous, nous trouvons devant un homme singulier, qui n’appartenant à aucun parti, aucun mouvement idéologique (même s’il a des sympathies pour la section antifasciste du parti communiste), décide de lui-même, sans aide extérieure, pratiquement sans le dire à personne d’ailleurs, de perpétrer un attentat contre Hitler et le haut-commandement nazi de l’époque avec pour seul objectif de les tuer pour empêcher les plans de guerres du régime de se poursuivre et de provoquer un bain de sang. Voilà, donc un homme pacifiste, sans engagement idéologique solide qui se lance dans une action aussi violente que solitaire. C’est finalement dans ce paradoxe que le film trouve sa véritable valeur : celle de montrer l’engagement d’un homme à l’esprit libre qui a dès le début rejeté le nazisme et qui d’une opposition personnelle non-violente est passé à une volonté d’éradiquer les dirigeants du IIIème Reich. Une telle intégrité, rare dans cette époque troublée, cela force l’admiration. Après “La chute” où Oliver Hirschbiegel radiographiait la décomposition du commandement nazi dans les dernières heures de la guerre, le réalisateur allemand revient, ici, avec le portrait d’un homme qui dès le début à refuser de succomber à cette idéologie totalitaire et quand plus rien d’autre ne lui semblait possible s’est lancé seul dans une action qui pour 13 minutes de retard aurait changé la face du monde. Un récit très intéressant sur un homme remarquable. À ne surtout pas manquer.
il est toujours intéressant de découvrir l'histoire vraie de cet homme que rien ne prédisposait à tel destin sinon une volonté de penser par lui-même, et le film peut se voir à ce titre. Pour le reste, la réalisation est classique et constituée de flashbacks. sans grande flamboyance et parfois pesant de par son rythme, le film restera anecdotique.
Intelligemment écrit - rarement un film avait montré avec une telle acuité la nazification de la société (à part peut-être, dans une forme plus légère, « Cabaret » de Bob Fosse) - captivant de bout en bout, « Elser : un héros ordinaire » est un film magistral à découvrir absolument. Hischbiegel signant là un très bel hommage au courage d’un homme libre jusqu’au bout.
Dans l'excellent "Walkyrie", Bryan Singer nous montrait le complot d'un quarteron de généraux qui voulurent tuer Hitler vers la fin de la guerre. Ici, c'est complètement l'opposé : avant la Seconde Guerre mondiale, on voit comment un péquenaud de rien du tout quitte son petit village pour, tout seul, éliminer le personnage le plus affreux de tous les temps, tirant son modeste chariot qui contient la bombe qui faillit changer le cours du vingtième siècle. Et du coup, le vertige nous prend devant cette incroyable aventure, d'autant que ce film poignant est extrêmement bien réalisé. Parfois insoutenable, souvent poétique, toujours haletante, cette histoire nous instruit et nous révolte, plongeant en pleine lumière ce héros idéaliste et solitaire qui mérite notre respect et notre amour le plus total. Entre ici, Georg Elser.
Depuis quelques années, tout le cinéma allemand vole au secours de son histoire et de nombreux films sur des personnalités allemandes résistantes apparaissent (« Sophie Scholl, les derniers jours », de Marc Rothermund en 2005, « Walkyrie », film américano-allemand de Bryan Singer en 2008 etc.). Après le très beau « labyrinthe du silence » de Giulio Ricciarelli en 2014, qui évoquait le procès de Francfort, il est ici question de Georg Elser et de son attentat mené dans l’espoir de tuer Hitler. Oliver Hirschbiegel, déjà réalisateur de « La Chute », en 2004, sur les derniers jours du Führer, s’attaque une nouvelle fois à cette période sombre de l’histoire allemande mais du point de vue de « la résistance ». Si « la chute » avait déclenché une polémique (le film avait -entre autres- été accusé de trop humaniser le Führer), il avait aussi et surtout été l’un des plus gros succès de l’histoire au box office allemand, raflant un certain nombre de prix et une nomination à l’oscar du meilleur film étranger. Ainsi, les attentes autour de ce nouveau film étaient très importantes.
Après un passage pas vraiment réussi aux Etats-Unis avec « Invasion » en 2007 et « Diana » en 2013, Hirschbiegel renoue avec le cinéma de ses débuts.
Oliver Hirschbiegel a du mal à changer de sujet... Après la Chute, il s'attèle à Elser, un homme qui aurait du faire chuter le Führer bien plus tôt, en 1938. Ainsi, il dresse, à travers un interrogatoire sanglant et dès flash backs lumineux, le portrait d'un héros ordinaire, pris entre une solitude plombante et un amour passionnel. Jusque là, rien d'extraordinaire. C'est ce qu'il en fait qui captive. Ce n'est ni une ode patriotique, ni une mélopée humaniste, où Hitler est le méchant et le dévoué Elser, le gentil. Non, il n'y a rien de manichéen dans tout ça. C'est l'histoire de quelqu'un, traitée avec sobriété et précision, dont la seule touche originale est celle que les acteurs y portent. Ils sont dynamiques, ils donnent du relief à ces scènes, sans tomber dans l'archétype que l'histoire leur propose dangereusement. On parle d'humanisme dans ce film, de liberté, de sa nécessité d'être ordinaire, mais pas de ceux qui la défendent. Elser s'efface derrière sa pensée: ainsi l'idée et l'action n'en sont que plus percutantes. On reprochera peut-être la manière trop classique de filmer, il n'y a pourtant rien à en dire, car elle paraît, à bien des égards, la plus claire que le réalisateur ait jamais eue. Sans prise de risque, avec calme et objectivité. La reconstitution est aussi élégante qu'Elsa (maîtresse bien plus que femme d'Elser), sa photographie est particulièrement soignée, s'amusant à osciller entre une pâleur timide et une obscurité puissante. Certes, ce n'est pas un film immense que celui-là. Mais il y à dire que sa modestie et son ouverture laissent au spectateur la liberté de le considérer sans supposition directe de l'auteur. Passé inaperçu en France, c'est bien dommage, il arrive à parler de la cruauté humaine sans même l'exorciser. Un défi qu'on se surprend à suivre avec intérêt jusqu'à la dernière minute...
Un film historique, instructif qui nous éclaire sur le destin d'un héros méconnu.Un bel hommage à la mémoire de cet homme qui aurait pu changer la face du monde.
J'ai bien aimé ce film ! L'interprétation est bonne. Pour moi, l'idée qui en ressort c'est comment lutter quand tout un pays est conditionné à une idéologie barbare, inhumaine… alors qu'on prône la non-violence… Le personnage principal fait un choix qu'il se serait senti incapable de faire pour que la Liberté revienne dans son pays… Lutter, ne rien céder quand tout sombre autour de soi...
Cette année, le cinéma allemand revient en force sur son passé. Après le nébuleux « Phoenix », et l’excellent « Le labyrinthe du silence », voici une troisième approche du conflit 39/45, en focale, l’histoire de Georg Elser, héros résistant reconnu sur le tard qui a fomenté seul l’attentant contre Hitler, du 8 novembre 1939.
C’est un retour aux sources au niveau inspiration pour Oliver Hirschbiegel, qui avant une période calamiteuse aux States (rien que « Invasions » en 2007 justifie le vocable) avait signé en 2004 un film d’une rare puissance sur la chute du 3ème Reich, « La chute ». Si avec « Elser, un héros ordinaire », Hirschbiegel ne retrouve pas ce niveau d’excellence, il porte un film habité, généreux, faisant la part belle une fois encore à l’interprétation.
Car le premier trouble que l’on ressent vient de l’étonnante ressemblance entre Georg Elser et Christian Friedel (ô combien admirable dans son rôle). Mais cela ne suffit pas pour autant à rendre un film crédible. C’est sans doute pour cela que Fred et Léonie-Claire Breiersdorfer, scénaristes ont effectué au préalable un travail de recherche minutieux, collant au plus près de la réalité, sans pour autant trop extrapoler. La structure narrative repose sur les scènes d’interrogatoires, auxquelles viennent s’ajouter des flash-back du passé de notre héros. Ce principe utilisé déjà très largement au cinéma est sans doute l’un des points négatifs du film. A vouloir ne pas trop en montrer, aucune scène n’est réellement insoutenable (ce qui est un bien du reste) puisque césurée par des souvenirs « plus heureux, l’intensité hautement dramatique se trouve comme entravée. A l’écran, privilégier l’homme plutôt que le héros, amoindrie de fait la portée de son acte. C’est le reproche que l’on pouvait faire déjà à « Insoumis » de Mathieu Denis, sorti également cette année et dont les sujets sont très proches.
Mais, « Elser, un héros ordinaire » reste toutefois un excellent film. La direction artistique est irréprochable de par la reconstitution de cette période d’avant guerre en Allemagne, la photo, les décors, les costumes et les accessoires sont extrêmement soignés. Les plans retenus par Hirschbiegel sont également saisissants, ses cadrages sont au plus proche de l’action et s’il suggère bien plus qu’il ne montre, le résultat est bien là. L’hommage à ce jeune homme libre est profondément touchant et très respectueux.
Outre le classicisme de sa mise en scène et de la distance - voire froideur - très allemande de sa réalisation, "Elser, un héros ordinaire" traite de façon sobre de l'histoire d'un martyr inconnu de la Seconde Guerre Mondiale dont l'Histoire a mis du temps à se rappeler. Ce genre de films a donc toujours le mérite de porter un intérêt culturel ce qui les rend rarement inutiles. Le film est parfois long, les enchainements en flash-back sont bien faits bien que l'on n'arrive jamais à comprendre ce qui a subitement pousser Elser (un pacifiste contre la violence, comme il se décrit lui-même au début du film) à tenter son attentat. Christian Friedel est extraordinaire, il porte et fait le film. Je viens d'apprendre ce matin qu'il est nommé aux European Films Award 2015 en tant que meilleur acteur. Nomination amplement méritée. Un film de bonne facture, donc.
Si l'histoire est passionnante et émouvante, Oliver Hirschbiegel ne parvient pas tout à fait à convaincre par un mélange mal dosé entre reconstitution historique rigoureuse, thriller étouffant et souffle romanesque.
voilà un très beau film, touchant de par la singularité du personnage principal, où l'on découvre un Georg Elser à la conquête de sa liberté, celle de la conscience....cet homme intelligent, intuitif, convivial et amoureux des femmes quoiqu'un brin solitaire, réalise sa propre route malgré l'invitation de ses amis politisé à rentrer dans des actes revendicatifs (d'une stratégie frontale) voués à l'échec...on découvre sur wikipédia qu'il a travaillé chez un horloger, d'où l'adaptation de cette connaissance à la fabrication de sa bombe à retardement..c'était un véritable concepteur et inventeur, et très doué derrière son air juvénile...j'ai trouvé ce film excellent autant par les acteurs que par sa mise en scène ! Georg Elser méritait bien a minima cette reconnaissance de l'histoire, celle qu'on essaye de cacher sous le tapis et il était temps !
Je suis très contente d'avoir enfin pu voir ce film. Il est mal distribué et j'ai attendu qu'il soit diffusé un jour et à un horaire qui me conviennent. Il est fait par le réalisateur de "La Chute". C'est remarquable. Ce monsieur avait bien compris et vu ce qui se tramait et malheureusement son attentat n'a pas marché. C'est une bonne chose que ce réalisateur ait décidé de faire un film sur ce monsieur afin que tout le monde puisse le connaître et bien entendu connaître ce qu'il a fait.