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Un visiteur
2,5
Publiée le 22 octobre 2015
Ce film retrace l’itinéraire d’Elser qui a commis un attentat à la bombe afin d’éliminer Hitler en 1939 afin de mettre fin à la transformation de la société allemande par le nazisme, vu dans le prisme de la petite ville de Königsbronn dans laquelle il vit. S’agissant des attentats contre Hitler, on parle surtout de celui des généraux allemands que l’on retrouve dans quelques films, notamment dans Valkyrie; en revanche, cet attentat d’Elser, on en parle peu alors que le personnage est intéressant car il poursuit un idéal apolitique bien qu’il a parmi ses amis des membres du parti communiste allemand. Ce film est intéressant puisqu’il retrace cette histoire méconnue et reconstitue l’Allemagne des années 30 et la montée du nazisme. Mais, l’intérêt du film s’arrête là car il comporte de nombreux défauts. Le traitement est grossier, abrupt. Le film est froid, il y a peu d’émotions et les personnages ne sont pas suffisamment développés.
On dit souvent qu'on ne fait pas de bonne littérature (ou de bon cinéma) avec de bons sentiments. Oliver Hirschbiegel permet de démentir ce dicton, avec un film quasi parfait sur le fond comme sur la forme. Il nous montre comment un "homme ordinaire", qui aime la vie, la musique, les femmes, et n'est pas porté sur la violence, va se révolter contre un régime ignoble dont il découvre peu à peu l'horreur, au point de mettre sa vie en danger pour tenter d'abattre le tyran. On notera au passage que, pour une fois, la lutte des communistes allemands contre les nazis est évoquée, ce qui est rare, même si le réalisateur ne s'attarde pas sur le sujet. Comment ne pas être ému par le combat de cette homme solitaire, qui n'a rien d'un idéologue puisqu'il est à la fois chrétien et sympathisant du Front rouge ? Car une fois le régime totalitaire installé, toute lutte collective et organisée est devenue quasi impossible. Oliver Hirschbiegel nous montre tout cela sans grands discours moralisateur et Christian Friedel incarne à la perfection la complexité de son personnage. Les autres comédiens sont eux aussi impeccables et la photo est splendide. Les allers et retours passé présent s'imbriquent avec beaucoup d'habileté et nous permettent de découvrir la personnalité de ce héros méconnu. Il ne manque pas grand chose pour faire un chef d'oeuvre, on pense au cinéma de Wajda ou Forman, juste peut-être un peu de folie et de démesure, car Oliver Hirschbiegel ne s'est pas départi d'un certain académisme. Ne soyons pas trop exigeants : ce n'est pas si souvent que nous est donné l'occasion de voir un film de cette qualité.
Des nombreux attentats perpétrés contre Hitler, celui d'Elser est l'un des plus méconnus et des plus intéressants dans le sens où il est l'oeuvre d'un seul homme et ce, dès novembre 1939. La plupart ont en effet eu lieu à partir de 43, le plus "célèbre" étant celui de Von Stauffenberg. Un sujet passionnant pour un réalisateur connu pour ses films sur ou autour de la doctrine nazie (L'expérience, La chute). Le film possède des qualités, notamment quand il évoque la réaction des "autorités" et de la Gestapo incapables d'imaginer qu'un tel geste ait pu être commis à l'encontre de l'homme qui a redonné sa grandeur à l'Allemagne (vision des choses assez largement partagée dans le pays au début de la seconde guerre mondiale). Bien entendu, on a envie d'en savoir plus sur ce "héros ordinaire", cet Elser qui a osé s'attaquer au Führer. De ce point de vue, le film est relativement décevant s'attardant sur ses aventures sentimentales en usant de flashbacks incessants aussi systématiques que lassants. Que Elser, un homme ordinaire, soit un film sobre, n'est pas un reproche, mais son manque d'ambition et de profondeur psychologique dans une forme très académique anéantit en grande partie ses louables efforts pour raconter des évènements quasi ignorés. Une leçon d'histoire, certes, mais trop scolairement décrite.
Le nouveau film d'Oliver Hirschbiegel est chevillé à son héros et, comme lui, il perd toute énergie aussitôt que la fébrilité de l'attentat laisse place à l'annonce de l'échec. Organisé selon un schéma ultra-classique, il met en scène une série de flash-backs censés éclairer la figure de l'héroïsme tout en l'humanisant. Mais le sujet lui-même (quoiqu'il arrive, Elser reste le récit d'un échec) fait perdre toute efficacité à cette mécanique pourtant bien huilée et les retours au présent de la torture et des interrogatoires aplanissent complètement les enjeux de la romance adultère. La mise en scène étant tout aussi classique que le scénario, le résultat est un éloge fade de la figure d'Elser, résumée à son absence d'appartenance politique et à ses talents d'artisan (mais, encore une fois, comment s'intéresser aux rouages d'une bombe APRÈS l'avoir vue manquer sa cible?). Hitler, étrangement absent du film, en était peut-être finalement le véritable sujet et on ne peut s'empêcher de se demander, pendant que les images défilent à l'écran, ce que le monde serait devenu si Elser avait réussi. Critique détaillée: https://www.espace-critique.fr/critique-elser-un-heros-ordinaire/
J'ai découvert ce magnifique mais bouleversant biopic cet après-midi au cinéma, et qu'est-ce que j'ai adoré. Ne me lassant pas de "La Chute" du même réalisateur, je me doutais qu'Oliver Hirschbiegel ne me décevrait pas. "ELSER" est bien plus qu'un film biographique sur ce "Héros ordinaire" que fut le Résistant allemand Georg, c'est un véritable film policier qui nous plonge dans une enquête menée par les nazis et dans la vie privée de ce héros encore méconnu (même s'il apparaît brièvement dans les livres d'Histoire), moins célèbre et populaire que le colonel Claus von Stauffenberg, auteur du complot du 20 juillet 1944 - brillamment interprété par Tom Cruise dans le remarquable biopic "WALKYRIE" (dommage qu'une version allemande n'existe pas par contre) - auquel le Führer Adolf Hitler survivra encore miraculeusement (dernier attentat contre lui qui causera sa folie et sa "Chute" qu'on scrute dans le huis clos éponyme d'Oliver Hirschbiegel). De la montée de l'antisémitisme aux camps de concentration en passant par l'élimination des opposants politiques, un grand film historique sur la Résistance allemande – symbolisée ici par l'auteur de l'« attentat du 8 novembre 1939 » Georg Elser – À VOIR ! Un très grand hommage que je considère comme un préquel du huis clos sur les 10 derniers jours du dictateur du Troisième Reich : "La Chute" ♥
Excellent film, très prenant et parfois très dur. C'est bien réalisé et ce sentiment d'absolu liberté revendiqué est très bien rendu. Un film rare, méconnu mais qu'il faut conserver