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dominique P.
833 abonnés
2 027 critiques
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4,5
Publiée le 2 novembre 2015
Je suis très contente d'avoir enfin pu voir ce film. Il est mal distribué et j'ai attendu qu'il soit diffusé un jour et à un horaire qui me conviennent. Il est fait par le réalisateur de "La Chute". C'est remarquable. Ce monsieur avait bien compris et vu ce qui se tramait et malheureusement son attentat n'a pas marché. C'est une bonne chose que ce réalisateur ait décidé de faire un film sur ce monsieur afin que tout le monde puisse le connaître et bien entendu connaître ce qu'il a fait.
Classique dans sa forme, le film a un intérêt historique plus que cinématographique. Bonne interprétation et travail technique impeccable mais un manque de recul et de vision d'artiste.
Elser est un mec vraiment intéressant et malheureusement assez méconnu. Je ne le connaissais pas avant de voir ce film et pourtant, certains éléments de sa vie en font indéniablement un héros de cinéma. C’est un mec qui est plus ou moins proche du parti communiste sans toutefois militer, qui tombe les nanas comme des mouches, qui est très chrétien et qui a résolu de buter Hitler car il voyait en lui la ruine de l’Allemagne
Le film commence par son attentat foiré puis alterne entre les flashbacks et les interrogatoires. Et c’est là que le film est génial car il nous offre un contraste saisissant. Alors oui, le mec se fait torturer méchamment par la Gestapo, jusqu’à en gerber mais dès lors qu’il commence à coopérer, on sent chez les nazis une certaines humanité (surtout la sténo) et presque aucune cruauté (encore que). Au contraire, ce qui a le plus d’impact, c’est la lente montée en puissance du nazisme dans le petit village reculé d’Elser. Là c’est fort, comment le national socialisme s’immisce partout, en ne laissant rien passer et se développe tel un cancer qui ne cesse de se métastaser. Ainsi, lors des fêtes de la ville, je me suis amusé à dénombrer le nombre de croix gammées, elles étaient partout, sur tout, notamment des potirons et des toasts !
Ce mec est également un tombeur et c’est également le film de son histoire d’amour avec Elsa, une femme mariée qui l’invite à danser un tango (comme quoi, l’attirance allemande pour l’Argentine ! ), à un moment ça devient un ménage à trois tel la réaction de Mannich et c’est assez bizarre mais ça laisse de bonnes scènes.
Alors au final, on en ressort étonné car il y a des choses qui se passent différemment de ce qu’on peut imaginer. En tout cas, c’est bon d’entendre de l’allemand au cinéma !
On dit souvent qu'on ne fait pas de bonne littérature (ou de bon cinéma) avec de bons sentiments. Oliver Hirschbiegel permet de démentir ce dicton, avec un film quasi parfait sur le fond comme sur la forme. Il nous montre comment un "homme ordinaire", qui aime la vie, la musique, les femmes, et n'est pas porté sur la violence, va se révolter contre un régime ignoble dont il découvre peu à peu l'horreur, au point de mettre sa vie en danger pour tenter d'abattre le tyran. On notera au passage que, pour une fois, la lutte des communistes allemands contre les nazis est évoquée, ce qui est rare, même si le réalisateur ne s'attarde pas sur le sujet. Comment ne pas être ému par le combat de cette homme solitaire, qui n'a rien d'un idéologue puisqu'il est à la fois chrétien et sympathisant du Front rouge ? Car une fois le régime totalitaire installé, toute lutte collective et organisée est devenue quasi impossible. Oliver Hirschbiegel nous montre tout cela sans grands discours moralisateur et Christian Friedel incarne à la perfection la complexité de son personnage. Les autres comédiens sont eux aussi impeccables et la photo est splendide. Les allers et retours passé présent s'imbriquent avec beaucoup d'habileté et nous permettent de découvrir la personnalité de ce héros méconnu. Il ne manque pas grand chose pour faire un chef d'oeuvre, on pense au cinéma de Wajda ou Forman, juste peut-être un peu de folie et de démesure, car Oliver Hirschbiegel ne s'est pas départi d'un certain académisme. Ne soyons pas trop exigeants : ce n'est pas si souvent que nous est donné l'occasion de voir un film de cette qualité.
Des nombreux attentats perpétrés contre Hitler, celui d'Elser est l'un des plus méconnus et des plus intéressants dans le sens où il est l'oeuvre d'un seul homme et ce, dès novembre 1939. La plupart ont en effet eu lieu à partir de 43, le plus "célèbre" étant celui de Von Stauffenberg. Un sujet passionnant pour un réalisateur connu pour ses films sur ou autour de la doctrine nazie (L'expérience, La chute). Le film possède des qualités, notamment quand il évoque la réaction des "autorités" et de la Gestapo incapables d'imaginer qu'un tel geste ait pu être commis à l'encontre de l'homme qui a redonné sa grandeur à l'Allemagne (vision des choses assez largement partagée dans le pays au début de la seconde guerre mondiale). Bien entendu, on a envie d'en savoir plus sur ce "héros ordinaire", cet Elser qui a osé s'attaquer au Führer. De ce point de vue, le film est relativement décevant s'attardant sur ses aventures sentimentales en usant de flashbacks incessants aussi systématiques que lassants. Que Elser, un homme ordinaire, soit un film sobre, n'est pas un reproche, mais son manque d'ambition et de profondeur psychologique dans une forme très académique anéantit en grande partie ses louables efforts pour raconter des évènements quasi ignorés. Une leçon d'histoire, certes, mais trop scolairement décrite.
Ce film retrace l’itinéraire d’Elser qui a commis un attentat à la bombe afin d’éliminer Hitler en 1939 afin de mettre fin à la transformation de la société allemande par le nazisme, vu dans le prisme de la petite ville de Königsbronn dans laquelle il vit. S’agissant des attentats contre Hitler, on parle surtout de celui des généraux allemands que l’on retrouve dans quelques films, notamment dans Valkyrie; en revanche, cet attentat d’Elser, on en parle peu alors que le personnage est intéressant car il poursuit un idéal apolitique bien qu’il a parmi ses amis des membres du parti communiste allemand. Ce film est intéressant puisqu’il retrace cette histoire méconnue et reconstitue l’Allemagne des années 30 et la montée du nazisme. Mais, l’intérêt du film s’arrête là car il comporte de nombreux défauts. Le traitement est grossier, abrupt. Le film est froid, il y a peu d’émotions et les personnages ne sont pas suffisamment développés.
Si l'histoire est passionnante et émouvante, Oliver Hirschbiegel ne parvient pas tout à fait à convaincre par un mélange mal dosé entre reconstitution historique rigoureuse, thriller étouffant et souffle romanesque.
J'ai découvert ce magnifique mais bouleversant biopic cet après-midi au cinéma, et qu'est-ce que j'ai adoré. Ne me lassant pas de "La Chute" du même réalisateur, je me doutais qu'Oliver Hirschbiegel ne me décevrait pas. "ELSER" est bien plus qu'un film biographique sur ce "Héros ordinaire" que fut le Résistant allemand Georg, c'est un véritable film policier qui nous plonge dans une enquête menée par les nazis et dans la vie privée de ce héros encore méconnu (même s'il apparaît brièvement dans les livres d'Histoire), moins célèbre et populaire que le colonel Claus von Stauffenberg, auteur du complot du 20 juillet 1944 - brillamment interprété par Tom Cruise dans le remarquable biopic "WALKYRIE" (dommage qu'une version allemande n'existe pas par contre) - auquel le Führer Adolf Hitler survivra encore miraculeusement (dernier attentat contre lui qui causera sa folie et sa "Chute" qu'on scrute dans le huis clos éponyme d'Oliver Hirschbiegel). De la montée de l'antisémitisme aux camps de concentration en passant par l'élimination des opposants politiques, un grand film historique sur la Résistance allemande – symbolisée ici par l'auteur de l'« attentat du 8 novembre 1939 » Georg Elser – À VOIR ! Un très grand hommage que je considère comme un préquel du huis clos sur les 10 derniers jours du dictateur du Troisième Reich : "La Chute" ♥
Le film est passionnant parce que, au-delà du huis-clos carcéral qui va durer de longues années au cours desquelles Elser affrontera les mêmes protagonistes, le film revient en flashback sur son parcours, sur tout ce qui l’a fait évoluer depuis le début des années trente. Années encore heureuses où le jeune Elser et ses amis profitent de la nature splendide (on est tout près du superbe lac de Constance), aiment librement tout en ne dédaignant pas la tradition catholique, font la fête au rythme de la musique traditionnelle bavaroise tout en découvrant le jazz. Un monde où jeunes communistes et nationaux socialistes s’asticotent sans que les deuxièmes ne tentent d’exterminer les premiers. Puis peu à peu le nazisme s’installe et la progression de l’épidémie est magnifiquement décrite : le maire un peu crétin, dont on se moquait volontiers, se rallie aux idées simples du national socialisme, les chrétiens pratiquants sont ridiculisés par les adeptes du paganisme, les croix gammées recouvrent tout et l’asservissement de chacun est inéluctable alors que tout communiste ou supposé tel est arrêté et torturé. C’est tout cela que refuse Georg Elser, c’est pour combattre tout cela qu’il va accomplir son acte hors du commun. Un héros ordinaire auquel l’acteur Christian Friedel (découvert en instituteur dans Le Ruban blanc de Michael Haneke) donne une épaisseur, une énergie, un charme extraordinaires.
Un film indispensable notamment pour les adolescents qui ainsi pourront appréhender le sens de la résistance dans un régime inique. Un film qui rend enfin hommage (la première plaque commémorative en Allemagne ne date que de 1990) à ce héros oublié.
1939. Au moment où il franchit la frontière germano-helvétique, alors qu’il vient de placer une bombe dans une brasserie où Hitler va discourir, Georg Elser est arrêté par les douaniers. L’attentat échoue.
Le film est centré sur l’interrogatoire d’Elser par la Gestapo, avec des retours sur sa vie passée, une description de sa personnalité et de la prégnance croissante du nazisme dans les campagnes les plus reculées. Les Nazis s’acharnent en vain à prouver qu’il n’a pas agi seul. Il est admis de nos jours qu’Elser a bien fomenté cet attentat tout seul.
Qui était Georg Elser ? Qu’est-ce qui l’a poussé à agir de la sorte ?
Christian Friedel est tout à fait exceptionnel, avec un jeu tout en nuances, légèreté et effronterie, incarnant un homme pourtant extrêmement grave et lucide depuis peu acclamé comme un héros et un résistant.
Amateur de femmes, musicien et charmeur, paisible menuisier, aidant sa mère à gérer les affaires du père alcoolique, discret chrétien, ami avec des communistes, Elser ne revendique aucune doctrine, aucun dogme ni aucune idéologie.
A un moment donné, il fait preuve d’une grande clairvoyance politique comme historique, voit exactement où réside le mal, là où la plupart de ses contemporains soient y adhèrent, soient attendent des réactions d’autres, en restant eux passifs. C’était une époque où il était difficile d’agir contre le pouvoir en place. Il choisit de passer seul à l’acte.
Lorsqu’il explique cela à la Gestapo, on le soupçonne de délirer, alors qu’il est alors un des seuls à voir clair.
Il dit avoir agi en homme libre, souhaitant faire ce qui est juste.
C’est à travers l’histoire de l’héroïsme de cet homme que le film est remarquable, car il en cerne toute la complexité.
Retrouvant son sujet de prédilection, à savoir le nazisme, Oliver Hirschbiegel parvient à se hisser peu à peu au niveau de La Chute. Cette fois, il analyse le phénomène par un biais totalement différent. Alors que La Chute se concentrait sur la figure d’Hitler à la fin de la guerre, le réalisateur s’intéresse cette fois à un simple citoyen anonyme qui tente de réagir face à la montée du danger nazi. L’angle d’attaque est donc différent, mais le résultat est similaire, en ce sens qu’il décrit sans fard la montée de l’extrémisme, les rêves et les espoirs déçus d’un peuple aveuglé par l’un des plus grands populistes de l’histoire mondiale. Si la réalisation est très classique, elle parvient à capter l’essence d’une époque sans jamais oublier la psychologie de ses personnages. L’ambiance s’alourdit peu à peu jusqu’à devenir progressivement irrespirable. Le film laisse donc un sentiment terrible d’inéluctabilité qui plombe carrément le moral. L’ensemble est joué avec talent, tourné avec beaucoup de soin dans la reconstitution et devrait donc être diffusé à grande échelle à l’heure où de nombreux populistes se présentent avec succès à diverses élections. Hirschbiegel signe un grand film d’histoire, en même temps qu’une œuvre indispensable sur l’engagement.
ce film est vraiment choquant, les scenes de tortures sont tres violentes et dérangeantes, je ne connaissais pas Georg Elser, ni sont histoire... ce genre de film est nécessaire pour la mémoire. quant a l'acteur Christian Friedel, il est impeccable on ne voit que lui durant le film et il est parfait, ce n est pas un "beau" film, mais il est très puissant.
Dommage, vraiment dommage que la tentative d'Elser ait échoué !! Entreprise millimétrée qui avait toutes les chances de réussir. Car sans doute serait il plus qu'un héros et certainement pas ordinaire.... Bon film qui nous replonge dans cet enfer de montée de Nazisme, des horreurs dont je ferai grâce ici. L'acteur Christian Friedel assez fascinant avec une sorte de sourire imperturbable et Katharina Schüttler tellement actuelle et vivante (Bonus : pour les amaeurs de Tango) !! **
Après "La chute", O.Hirschbiegel revient avec un biopic sur Elser Georg, figure majeure de la résistance allemande. Pour moi, le film est décevant car la préparation de l'attentat, l'engagement dans la résistance et son aspect idéologique ne sont, à mon goût, pas assez approfondis; il aurait été plus opportun que les flashback axent davantage sur ces problématiques que sur les histoires d'amour du héros dont on se contrefiche ... dommage !