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    Mia Madre
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    momo M.
    momo M.

    41 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2015
    Nanni Moretti s'est trouvé un double féminin pour faire le récit intime de la mort de sa mère, il joue le second rôle du frère irréprochable alors que sa sœur est prise dans les préoccupations de son travail de cinéaste. C'est un film sur le deuil et le cinéma. Le deuil avait déjà été traité dans l'excellent film la chambre du fils.
    Comédie grave mais où l'on rit parfois grâce à l'acteur américain John Turturro.
    Real C
    Real C

    115 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 décembre 2015
    Déjà je ne suis pas un familier du cinéma italien hors western spaghetti (c'est ça moquez vous) et je ne connais pas Nanni Moretti, Même si son précédent film m'avait intrigué à l'époque (vous me conseillez Habemus Papam ?). Et force est de constater que c'est un bon. La réalisation parait simple et correcte au premier abord mais pas vraiment en y réfléchissant. Le montage est parfait, il y a pas un plan trop long ou trop court et il se permet même de faire quelques plans sensé bouleverser nos repères.

    spoiler: Oui, malgré les moyens limités, il arrive à nous faire douter entre ce qui est pensé ou rêvé par la réalisatrice Margherita, témoignant de ses angoisses et de son stress concernant sa mère


    Et c'est incroyable que malgré le fait que son histoire ne demandait pas un film onirique, il le fait mais parfaitement bien. De plus on arrive à bien suivre ses activités en parallèle à la vie privée de Margherita.

    Mais ce qui est bien c'est la performance des acteurs dont l'un qui m'a motivé à aller voir ce film.

    Nous avons Margherita (jouée par ... Margherita Buy) qui est une réalisatrice qui est très attachée à sa mère et à son film. En tant que réalisatrice elle est très perfectionniste et semble proche de son équipe et de ses acteurs (à l'exception d'un seul) et aussi proche de sa famille. C'est un personnage poignant et tout le film est centré sur elle. Elle doit lutter afin que son film soit le plus juste possible conformément à sa vision du film, mais subit aussi la dégénérescence de la santé de sa mère et cela se ressent sur son humeur et sur la manière dont elle dirige le film.

    Barry Huggins (joué par celui qui m'a convaincu de le voir, M John Turturro) il est ENORME. Il est l'acteur égocentrique en apparence, bon vivant conscient de sa célébrité qui met dans l'ambiance, mais qui possède aussi ses caprices et ses travers. Sa relation avec Margherita est à mi-chemin entre l'amitié et le professionnalisme. Mais au fur et à mesure du récit, son caractère fait que leur relation est conflictuelle et que le stress qu'elle a avec sa vie de tous les jours. Mais il possède un secret qu'il le rendra encore plus sympathique.

    Ada (jouée par Giulia Lazzarini ) est la mère en question. Elle a une santé de plus en plus déclinante et est cajolée par Margherita

    spoiler: Tellement que même dans une scène, Margherita bousille la voiture de sa mère ! Je ne déconne pas !


    Elle est importante dans la narration et surtout dans les scènes oniriques où elle crève l'écran, littéralement. Et aussi, elle est toujours aussi érudite (elle était une ancienne professeur de latin respectée.

    Giovanni (Nanni Noretti oui le réalisateur a son rôle) est un bon personnage aussi. Soutient morale de sa soeur, toujours sur le front, il est un modèle de stabilité pour elle et en quelque sorte l'aide à décompresser mais lui aussi possède un secret.

    Les autres personnages sont bien traités et ne sont pas caricaturaux (même le fait qu'elle a une relation avec un des acteurs ne dérange pas le film. Et la fille n'est pas en conflit avec elle est a une relation saine, ce qui est bien).

    Le film est le récit de 2 combats bien filmé. En effet, Margherita assiste impuissante à la détérioration de la santé de sa mère est aussi au tournage de son film. Il s'agit donc un combat sur 2 fronts sur la vie personnelle où elle n'a aucun réel contrôle et qui la stress et sa vie professionnelle où elle est sensée avoir le contrôle. Surtout que son film apparaît comme un simple film sur une vie dans une usine avec Barry comme patron (et qui parle de licenciement d’employés). Pendant tout le film on sent qu'elle perd peu à peu pied dans sa vie personnelle et que sa vie professionnelle s'en ressent où elle doit en plus gérer un acteur qui a la grosse tête. L'intelligence du film est de voir comment elle va finir surtout qu'elle a un travail de réalisatrice qui est un métier très éprouvant (c'est à se demander si nous critique on n'est pas des vautours à démonter des films fait avec le coeur...non !!!!!). Et donc je vais spoiler la fin.

    spoiler: Dans les dernières scènes, le tournage semble se terminer et au court d'un dîner familiale, Barry se dévoile et montre qu'il a aussi des problèmes de mémoire et que son égocentrisme était un masque pour montrer qu'il avait le contrôle. Ensuite , le film reprend et Margherita reçoit un coup de fil qui annonce la mort de sa mère et là, elle semble être plus forte que jamais, reçoit la visite des gens qui ont côtoyer sa mère et attend d'être seule pour pleurer. Fin !


    Cette fin est très touchante et dévoile pas mal de choses. Même la scène avec Nanni qui est déconnectée du reste fait sens, car même c'est en secret sacrifié pour sa mère

    Oui j'ai oublié de dire que tout film est centralisé sur Margherita à l'exception de quelques plans finaux

    Donc on a le film parfait à tous les niveaux, réalisation, scénario, personnages, musique, ambiance. Mais ! Oui il y a un mais. Le film sent le gout de inachevée. En effet, le film traite en parallèle la vie personnelle et professionnelle. Le problème est que on a pas le dénouement de son film. L'a-t-elle fini ? Et si oui, a-t-il eu du succès ? Même en hors champ on ignore tout de son dénouement. En un sens c'est logique car on a pas vraiment de début de tournage. Cependant, sachant que ce film commence par le tournage du film avec aussi l'arrivée de Barry et qu'on a eu aussi la conférence avec les journalistes, on a pas le dénouement. Et même le titre et le sujet c'est sa mère, l'importance que le tournage a dans le film allait plus sur un dénouement qu'on aura jamais. Et c'est dommage au fond.

    Donc, pour un film d'auteur, c'est du presque tout bon et est considéré comme étant le meilleur film de l'année 2015 par Les Cahiers du cinéma (désolé non les mecs. Mais c'est pas passer loin !) et a eu le prix du jury œcuménique (le précédent étant Timbuktu) et je n'ai pas regretté de le voir. Maintenant c'est parti pour mon petit film d'auteur :
    vidalger
    vidalger

    327 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    On approche du chef d'œuvre ! Les amoureux du cinéma trouveront un vrai bonheur dans un film qui évoque toutes les grandes émotions de la vie, en restant à la fois drôle et poignant, et nous projetant dans une étonnante mise en abyme du tournage d'un film à Rome. Les acteurs sont tous exceptionnels. Le drolatique acteur américain interprété par Turturro, dans le style comedia del arte, permet de dissiper la tension qui nous accompagne tout au long de ce film. Qui a montré avec autant de vérité les doutes d'une mère sur l'éducation qu'elle donne à sa fille, d'une amante sur ses relations avec les hommes de sa vie, d'une fille sur son amour filial ? Tout est dit comme en passant, par un regard ou un geste manqué. Du grand art.
    poet75
    poet75

    277 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2015
    Il est assez troublant de se dire que ce que Nanni Moretti choisit aujourd'hui de montrer à l'écran, c'est ce que lui-même a vécu à l'époque où il tournait « Habemus Papam », la maladie et la mort de sa mère. Mais il est vrai que le réalisateur italien en est coutumier : nombre de ses films se sont fondés sur son vécu. Faut-il appeler ça de l'autofiction, comme on le fait volontiers ? Peut-être mais en se hâtant de préciser que, chez Nanni Moretti, autofiction n'équivaut jamais à nombrilisme. Contrairement à d'autres réalisateurs qui s'empêtrent dans leur ego et dont les films ne parviennent jamais à échapper ni à la médiocrité ni à la vanité de l'autosuffisance dont on n'a rien à faire (un exemple des plus irritants nous a été donné cette année avec « Mon Roi » de Maïwenn), Nanni Moretti, lui, tout en puisant son inspiration dans sa propre histoire, prend toujours soin de nous la présenter de manière à ce qu'elle nous touche, à ce qu'elle rejoigne l'expérience commune, universelle. Ce n'est pas parce que ses films sont écrits à la première personne du singulier que nous sommes étrangers à l'oeuvre, en dehors, comme si nous n'étions que les simples spectateurs d'un récit qui jamais ne serait en mesure de nous interpeller.
    Qui n'a jamais vécu ou ne vivra jamais l'expérience de la maladie et de la perte d'un proche ? Dans « Mia Madre », l'on saisit rapidement que l'alter ego du réalisateur, ce n'est pas le personnage de fils sage et ordonné qu'il interprète lui-même à l'écran, mais celui de Margherita (Margherita Buy), sa sœur dans le film, une cinéaste en plein tournage d'un film dont on sait aussitôt qu'il traite d'un sujet social, des luttes des ouvriers dans une usine. Un tournage qui va de complication et complication lorsqu'apparaît Barry (John Turturro), l'acteur vedette du film dans le film, incapable de jouer correctement, d'apprendre ses textes, de prononcer l'italien comme il faut.
    Cette contrepartie comique est la bienvenue dans un film qui s'oriente également vers l'accompagnement d'une mère malade et hospitalisée et dont on sait rapidement qu'elle ne s'en sortira pas. Pour Margherita, prise entre ses devoirs de cinéaste, de fille d'une mère (Ada) en fin de vie et de mère d'une adolescente (Livia) ayant grand besoin d'être encouragée et aidée pour ses études (en particulier de latin ! - d'autant plus que la grand-mère mourante est elle-même une professeure de latin à la retraite), la vie se complique grandement.
    spoiler: L'une des recommandations que Margherita fait volontiers à ses acteurs, c'est de « jouer à côté de leur rôle », autrement dit de ne pas se contenter d'incarner un personnage mais de garder une place pour eux-mêmes, pour leur propre personne.
    Il ne faut pas s'oublier soi-même quand on joue un personnage. Cette recommandation, que Margherita a bien de la peine à expliquer à ses acteurs, ne s'applique-t-elle pas d'abord à elle-même sans qu'elle s'en doute ? N'est-ce pas elle qui est toujours comme « à côté », jamais tout à fait là où il faut et, de ce fait, toujours peu ou prou dépassée par les évènements. spoiler: Si elle a bien du mal à maîtriser le film qu'elle réalise, elle a autant de mal à affirmer sa présence aux côtés de son frère si ordonné quand il s'agit d'être présente au chevet d'une mère malade (le film annonce dès le début la couleur en voyant se substituer les pâtes apportées par le fils à sa mère au lieu des plats achetés par Margherita) et elle est bien en difficulté aussi quand il s'agit d'accorder du temps et de l'attention à sa fille de treize ans. C'est Ada, la grand-mère, qui révèle à Margherita que Livia vient de souffrir d'une rupture avec un garçon. La mère n'en avait rien deviné. C'est Ada également qui affirme qu'avec la vieillesse, contrairement à ce qu'on pourrait supposer, elle se sent plus lucide et plus intelligente que par le passé !

    Ce sont ces trois femmes (grand-mère, mère et petite-fille) qui sont au cœur du film de Nanni Moretti. Toutes trois nous touchent, nous bouleversent. Nanni Moretti s'autorise toutes les audaces pour nous faire percevoir ce qui habite le cœur de ces femmes, assurance, peine, joie ou désarroi. L'onirisme même est le bienvenu pour l'une ou l'autre scène. spoiler: Ou ce plan symptomatique qui voit s'éveiller Margherita pour constater que son appartement est inondé et qu'il faut se battre désespérément pour en réparer les dégâts.
    C'est peut-être cela précisément qu'a voulu montrer Moretti : une vie submergée, les luttes incessantes qu'il faut mener pour ne pas se noyer. Le réalisateur italien l'a fait avec tout son talent et toute sa sensibilité : il nous touche droit au cœur ! 8/10
    PaulGe G
    PaulGe G

    112 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 janvier 2016
    encore un film que Cannes a oublié dommage, c'est admirablement bien, fait plein de pudeur . Comment une jeune réalisatrice a du mal a faire son film toujours angoissée par la maladie de sa mère . sublime comédienne et un John Turturo grandiose poignant . jamais mélo, le néoréalisme italien dans toute sa splendeur un bijou bravo Nani Moretti 'en veux encore et encore
    Loïck G.
    Loïck G.

    342 abonnés 1 678 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    Quand je pense que ce film qui possède des tonnes de qualité, de l’écriture du scénario à la direction d’acteurs formidables, est reparti sans la moindre distinction du festival de Cannes, c’est gâché le talent. Moretti fait plus qu’un film dans le film, même s’il se pose bien des questions sur son cinéma (la première séquence sur le thème du plan rapproché est remarquable) tout en relativisant son utilité, sinon son savoir-faire. C’est dans les moments où Margherita tourne son film (la seconde fiction donc) que le film de Moretti atteint toute sa puissance, sa vérité, celle que clame et réclame John Turturro aux prises avec un personnage qui ne semble pas lui convenir. De l’écriture à la mise en scène Nanni Moretti révèle une fois encore une sensibilité extrême qui porte le cinéma bien au-delà des conventions et du faire-valoir cinématographique. Encore un grand film après Spielberg et en attendant dans les semaines à venir « L’étreinte du serpent » et « A peine j’ouvre les yeux » qui devraient j’espère casser la baraque.
    Pour en savoir plus
    Raphaël O
    Raphaël O

    150 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2016
    Nanni Moretti traite d'une part des difficultés de tournage d'un film et de l'autre de la perte de sa propre "madre" dans une oeuvre sincère, sobre, touchante et très bien interprétée. Un très beau film.
    Caine78
    Caine78

    6 828 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Premier film de Nanni Moretti que je découvre, et qui en appellera certainement d'autres. Difficile d'évoquer ce « Mia Madre » à quelqu'un qui ne l'a pas vu, si ce n'est pour lui dire que c'est un drame d'une remarquable pudeur, pas très « rock'n'roll », certes, mais dont la sobriété, la sensibilité, la « force tranquille » émane à quasiment chaque instant. Saupoudré d'un humour discret et surtout de personnages auxquels on croit corps et âme, l'acteur-réalisateur touche juste quasiment à chaque instant, sans jamais en faire trop ni trop peu, le talent de sa merveilleuse actrice principale et une écriture raffinée au plus haut point faisant le reste. On en ressort pas des étoiles pleins les yeux, mais conscient d'avoir vu un beau film, traitant avec un talent égal des sujets aussi variés que la maladie d'un proche, l'engagement, le cinéma, la famille... Non, vraiment, rares sont les titres m'ayant paru aussi abouties en 2015, donc merci M. Moretti, le septième art en avait grand besoin.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2015
    Cet admirable film de Nanni Moretti navigue entre l'émotion la plus souvent difficilement contenue et intelligence de l'art. Mia madre est le parfait résultat d'une habile combinaison qui entraîne le cinéphile tantôt vers les rires tantôt vers les larmes. Ce qui frappe dans ce film, c'est la très grande fluidité de la mise en scène qui permet à différents éléments du récits de s'entrecroiser avec une douce efficacité. La grâce de la mise en scène permet aux spectateurs d'éprouver conjointement tous les sentiments à l'égard de cette belle histoire. Les plans sont magnifiques (voir la scène de la file d'attente au cinéma, culte). Hilarant, Mia madre l'est souvent lors des scènes avec John Turturro, parfois à la limite (non atteinte de peu) du cabotinage. Qu'il ne sache pas son texte ou qu'il mente effrontément (les scènes du début sont époustouflantes), l'acteur américain effectue une de ses plus grandes performances gestuelle et orale.. Tous les éloges sont à donner à la magnifique Margherita Buy, sans fard, en femme tour à tour dépassée, intransigeante, égoïste ou hyper active jusqu'à l'épuisement, souvent en vain. L'adolescente qui joue sa fille (un sourire captivant) et la mère (très juste et émouvante) sont remarquables. Le scénario est très personnel et d'une grande subtilité. La mise en abyme, le jeu sur les différentes strates de temps, l'affrontement du réel et du rêve lui donnent toute sa force. Mia Madre questionne aussi sur le cinéma (l'acteur américain voulant revenir à la réalité, les difficultés de tournage - la scène en voiture montrant bien la fatigue physique du filmage-, la problématique du "jeu"). Moretti glisse aussi, un de ses thèmes favoris, une drôle et belle scène de comédie musicale. La fin est à pleurer. Nanni Moretti choisissant dans ces instants cruciaux avec une grande acuité, le hors champ. Une merveille.(peut être le meilleur film du cinéaste) qui aurait dû rafler bien des prix au festival de Cannes.
    traversay1
    traversay1

    3 669 abonnés 4 886 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    Mia madre est reparti de Cannes bredouille. Qu'importe, Nanni Moretti, déjà palmé, montre dans son dernier film qu'il est au sommet de son art. Le sujet est autobiographique mais le cinéaste est suffisamment aguerri pour injecter une grande dose de fiction dans son histoire personnelle. L'interprète principal de Mia madre est une femme (Margherita Buy, magnifique), une réalisatrice que l'on peut considérer comme le double de Moretti, avec ses doutes, la contamination de l'intime dans l'exercice de sa profession et sa conscience sociale, toujours présente. Le début de Mia Madre peut sembler banal. Une mère qui va doucement vers la mort, un frère attentionné, une fille adolescente qui a un rapport étroit avec sa grand-mère. Peu à peu, les sentiments s'enchevêtrent. A des moments hilarants (le tournage du film dans le film avec un John Turturro épatant) succèdent des flashbacks et/ou des rêves éveillés avant que la réalité ne reprenne ses droits, de plein fouet. Et Mia madre, parce qu'il est complexe et limpide à la fois, ne refuse par l'émotion, très forte, qui se
    dégage de cette histoire d'une belle richesse thématique que la mise en scène et le montage de Moretti rehaussent. Le regard d'un cinéaste accompli sur le monde, son propre engagement, sur la vie et sur la mort, quand elle nous touche de près. Superbe.
    dagrey1
    dagrey1

    101 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Je ne connaissais pas le cinéma de Nanni Moretti. J'ai trouvé Mia Madre plutôt réussi. Ce film axé autour de la vie d'une réalisatrice quinquagénaire interprétée par Margherita Buy et des problèmes de santé de sa mère résonne naturellement aux oreilles de tout un chacun, les problèmes rencontrés par cette famille (vie de famille, travail , vieillissement...) étant le lot quotidien de la plupart des gens notamment à partir de 50 ans.
    La tranche de vie filmée par le réalisateur est très justement filmée et analysée. L'ensemble du tryptique travail, vie de famille, deuil est finement filmé par Nanni Moretti, lui même acteur inspiré et bienveillant. Il en va de même pour tout le casting notamment Margherita Buy, très crédible en fille aimante et réalisatrice en souffrance face aux atermoiements et caprices de John Turturro, son acteur principal dans son dernier film. A noter un dernier plan que j'ai personnellement trouvé très émouvant.
    ocelot
    ocelot

    25 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2016
    Un excellent film à la fois simple dans le fond (les relations familiales) et orignal dans la forme (tournage d'un film). Acteurs touchant, comme à chaque fois ! A voir !
    Hotinhere
    Hotinhere

    576 abonnés 5 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2020
    Nanni Moretti mêle vie personnelle et professionnelle à travers ce film simple, magnifique et bouleversant porté par une interprétation brillante.
    Laurent C.
    Laurent C.

    261 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    "Mia Madre" résume à lui tout seul le grand mystère des délibérations des jurys à Cannes. Ce film est ressorti bredouille, alors qu'il brille de noblesse et d'intelligence. Nanni Moretti est un auteur terriblement subtil. On lui connaît des films très intimistes, très autocentrés, comme le fabuleux "La chambre du fils" qui restituait avec grâce l'horreur de la perte d'un enfant. Ici, le réalisateur mélange les histoires. A la manière du célèbre "La nuit américaine" de Truffaut, le film démarre sur une révolte ouvrière, qui n'est en fait que le tournage d'un film que Margherita dirige. Le théâtre des décors de cinéma disparaît très vite au profit du théâtre de la vraie vie, c'est-à-dire celle de cette femme qui doit affronter la décès probable de sa mère, malade du cœur. Margherita est sur le fil pendant tout le récit, au-delà de l'épreuve qu'elle traverse auprès de sa mère. En faisant des films, elle essaye de reconstruire sa propre existence et de redonner sens à ce qu'elle voit partir peu à peu, à l'image de son appartement qu'elle retrouve inondé en se levant un matin et qu'elle tente désespérément de vider avec un misérable seau et une serpillère. Moretti ne fait pas un film qui pleure. Il contemple ses personnages survivre aux drames de la vie, avec tact, respect et beauté. L'acteur américain que Margherita embauche pour son film, est touchant de drôlerie, mais aussi de fragilité et de tendresse. Car Moretti aime ses personnages. Il les plonge dans cet univers magique qu'est Rome, qu'on aperçoit à peine, comme si le réalisateur avait choisi de ne jamais en faire trop dans la démonstration des sentiments et des images. Il promène son spectateur du rire aux larmes, de la colère à la douceur, et tout cela dans un bain de musique, très simple, très pudique. On saluera le générique du début qui prend le temps de dérouler tous les techniciens et artistes qui ont contribué à la réalisation du film. Vraiment, Moretti est un homme qui aime le cinéma, ceux qui le font aussi, mais aussi, surtout ceux qui le regardent.
    Santu2b
    Santu2b

    256 abonnés 1 794 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Voilà une possibilité éclatante de Palme d'or que les Coen ont injustement mis au banc, n'accordant pas le moindre prix. Après le truculent "Habemus Papam", l'irréprochable Nanni Moretti revient avec "Mia Madre". Cette fois-ci, le thème s'avère moins léger que la précédente production. Situé sur deux niveaux, nous avons en effet d'un côté le tournage d'un film social et de l'autre une mère qui se meurt. Avec "Mia Madre", le cinéaste parvient ainsi à conjuguer deux choses chères : son amour du cinéma et sa perception inégalable de l'intime. Le résultat est une puissance d'émotion sans pareille, porté par des acteurs au sommet, dont un guest en or joué par l'excellent John Turturro.
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